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physicien et résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques Solomon, né le à Paris 18e et mort pour la France, fusillé par les nazis le au Mont-Valérien à Suresnes[1], est un physicien, théoricien marxiste et résistant communiste français[2].
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Pseudonyme |
Pinel Jacques |
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Père | |
Conjoint |
Hélène Solomon-Langevin (de à ) |
Parentèle |
Paul Langevin (beau-père) |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Fils du radiologue Iser Solomon[3] et d'Alice Habib[4], il avait un frère, André, médecin généraliste puis radiologue, et une sœur, Arlette, gynécologue. Externe des hôpitaux de Paris, il épouse en 1929 Hélène Langevin, fille du physicien Paul Langevin. Il abandonne la préparation du concours de l'internat pour se consacrer à la physique théorique et s'engage dans la recherche.
Jacques Solomon milite au Parti communiste auquel il a adhéré en 1934. Il enseigne à l'Université ouvrière et collabore aux Cahiers du Bolchevisme ainsi qu'à L'Humanité[5]. Il est l’un des secrétaires de l'Union des intellectuels français pour la justice, la liberté et la paix avec Paul Langevin et Jean Perrin.
En septembre-octobre 1940, en contact avec Georges Politzer, Jacques Solomon cherche à organiser la résistance universitaire. Après l'arrestation de son beau-père Paul Langevin, il anime le mouvement de protestation qui se traduit par des manifestations d'étudiants et de professeurs devant le Collège de France. Il est, avec Georges Politzer et Jacques Decour, l'un des principaux rédacteurs des premiers numéros de l’Université libre[4].
Arrêté le par les brigades spéciales, interné à la prison du Cherche-Midi puis à la Santé, Jacques Solomon est remis aux Allemands et fusillé comme otage, le au Mont-Valérien, à l'âge de 34 ans, le même jour que Georges Politzer[4].
Sa femme, Hélène Solomon-Langevin, membre du Front national de lutte pour l'indépendance de la France, est déportée à Auschwitz[5]. À son retour en France, elle siège à l'Assemblée constituante en 1945 et 1946.
Solomon est l'un des premiers jeunes physiciens français à s'intéresser à la théorie quantique des champs, très peu de temps après la publication de l'article fondateur de cette théorie, en 1929, par Wolfgang Pauli et Werner Heisenberg. Entre 1929 et 1931, il travaille sur ce sujet pour sa thèse de doctorat, sous la direction de Léon Brillouin[Bu 1]. Dans le cadre de cette thèse, il rencontre Niels Bohr et Léon Rosenfeld à Copenhague, figures éminentes du courant de pensée de l'école de Copenhague qui va profondément marquer et influencer Solomon[Bu 2].
Sa thèse se distingue par une présentation particulièrement claire et détaillée de la théorie de Pauli-Heisenberg, s'affranchissant de la lourdeur mathématique présente dans leur article de 1929[Bu 3]. Elle présente également cette théorie sous une forme plus générale et abstraite ne dépendant pas de la nature physique du champ, préfigurant sa préoccupation qui allait se développer de vouloir unifier le champ électromagnétique et le champ gravitationnel[Bu 4].
En 1933, il collabore avec le physicien Wolfgang Pauli pour tenter d'unifier l'équation de Dirac avec la théorie de la relativité générale, dans une théorie dans laquelle les électrons d'énergie négative (trous de la mer de Dirac, que Pauli détestait) n'apparaissent pas[6].
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