Loading AI tools
actrice franco-algérienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Leïla Bekhti est une actrice franco-algérienne, née le à Issy-les-Moulineaux.
Nom de naissance | Yasmine Leïla Bekhti[1] |
---|---|
Naissance |
Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine, France) |
Nationalité |
Française Algérienne |
Profession | Actrice |
Films notables |
Sheitan Tout ce qui brille La Source des femmes Avant l'hiver Nous trois ou rien Le Grand bain |
Séries notables |
Jour polaire La Flamme Le Flambeau : Les Aventuriers de Chupacabra |
Elle a notamment reçu le César du meilleur espoir féminin en 2011 pour son rôle dans Tout ce qui brille.
Leïla Bekhti est née dans une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès[2] dans l'Ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux[3]. Elle est la benjamine de trois enfants[4]. Alors qu'elle est lycéenne, elle achète régulièrement le magazine Casting, avec pour seule intention de s'amuser à regarder si des annonces peuvent lui correspondre, sans engager aucune démarche à chaque fois que c'est le cas[5]. Après un baccalauréat littéraire (option « théâtre »)[4] obtenu au lycée Maurice-Genevoix de Montrouge, elle s'inscrit sans conviction dans une faculté et suit dans ce cadre une formation sur l'art-thérapie[5]. Elle suit aussi pendant six mois les cours de théâtre d'une école à Paris, sans véritable assiduité[4]. Tout en effectuant divers petits boulots pour payer ses cours, dont celui de vendeuse dans une boutique de vêtements appartenant à son frère à Orléans[4],[5], elle intègre ensuite l'école Stéphane-Gildas à Paris, puis le cours de Bérengère Basty à l'Art'aire Studio[4].
En 2005, poussée par des amis[5],[3], elle se rend au casting de Sheitan, film de Kim Chapiron avec Vincent Cassel (également producteur du film), et y obtient un des rôles principaux, celui de Yasmine, une jeune femme n'ayant pas froid aux yeux[3]. Sorti en salles le , le film, thriller français aux frontières du film d'horreur, est interdit aux moins de seize ans et reste treize semaines à l'affiche, réalisant près de trois cent mille entrées[6].
La même année, elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN[3].
Au cinéma, elle décroche successivement le rôle de Zarka dans Paris je t'aime (fragment Quais de Seine, réalisé par Gurinder Chadha) et celui de Mounia dans Mauvaise Foi, le premier film de Roschdy Zem[7] où elle interprète la sœur de celui-ci. À la télévision, elle enchaîne coup sur coup le rôle de Djamila dans un épisode de la série Madame le Proviseur et celui de Valli Devailly dans la série Les Tricheurs, créée par Claude Scasso, à laquelle elle participe jusqu'en 2009, aux côtés de Pascal Légitimus et de Sara Martins.
Suivent Choisir d'aimer, moyen métrage de Rachid Hami (qui lui vaut un prix d'interprétation au Festival Silhouette 2008[8]), Pour l'amour de Dieu, téléfilm d'Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri pour Arte, et Ali Baba et les 40 voleurs de Pierre Aknine (aux côtés de Gérard Jugnot), avant le long métrage de Nora Hamdi Des poupées et des anges, où son interprétation de Lya lui permet d'être présélectionnée pour le César du meilleur espoir féminin[9], même si elle n'est finalement pas retenue dans la liste des nommées.
En 2008, deux seconds rôles vont contribuer à accroître sa visibilité : celui de la fille du fellagha dans L'Instinct de mort, de Jean-François Richet, et surtout celui de Djamila dans le film Un prophète de Jacques Audiard. Ce dernier film, qui remporte neuf césars[10], vaut à celle qui tient le seul rôle féminin du casting sa première montée des marches lors du Festival de Cannes 2009, où le film obtient le grand prix du Jury[11].
Parallèlement, elle tourne pour la télévision le Conte de la frustration du rappeur Akhenaton, avec Nicolas Cazalé et Roschdy Zem[12], un nouvel épisode des Tricheurs, et participe à la web-série Twenty Show, fruit d'un partenariat inédit entre Arte et MySpace[13], qui deviendra un film documentaire un an plus tard[14].
En 2009, elle est membre du jury des courts métrages lors du Festival international du film fantastique de Gérardmer 2009. La même année, outre un troisième volet de la série Les Tricheurs, son interprétation de Myriam dans Le Choix de Myriam, une mini-série en deux épisodes de Malik Chibane (avec Mehdi Nebbou et Anémone) qui narre, sur fond de saga familiale[15], l'arrivée en France de la première génération d'immigrés algériens[16], est saluée des deux côtés de la Méditerranée[réf. souhaitée]. Encore une fois, comme dans Harkis, ce rôle d'une mère courageuse[17] la renvoie vers l'histoire de sa propre famille, et vers des origines dont elle se dit fière, même si elle réfute à l'avance l'idée d'être réduite à « l'Arabe de service »[18].
Surtout, 2009 est l'année de sa rencontre, au grand écran, avec Géraldine Nakache. La comédienne, qui a repéré sa prestation de footballeuse impétueuse[19] dans Mauvaise Foi, lui propose le rôle de Lila dans Tout ce qui brille, son premier long-métrage (coréalisé avec Hervé Mimran, rencontré sur le tournage de Comme t'y es belle !, de Lisa Azuelos), dont une première ébauche a été tournée en 2007 sous la forme d'un court métrage intitulé Mind the gap. Sorti le , le film, loué par une partie de la profession[20], obtient vite un fort succès public[21] ainsi que critique[22], réalisant plus d'1,3 million d'entrées[23] et vaut à Leïla d'obtenir le Swann d’Or de la révélation féminine 2010 au Festival du film de Cabourg[24].
En 2010, elle accumule les tournages[25]. Quatre années après Harkis, elle retrouve ainsi Alain Tasma pour le téléfilm Fracture[26] (avec Samy Seghir et Anaïs Demoustier), inspiré du roman Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet (paru aux Éditions du Seuil en 2006)[27]. Elle joue aussi dans la comédie Il reste du jambon ?, premier film d'Anne Depétrini.
Nommée ambassadrice du Printemps du Cinéma en aux côtés de Fabrice Luchini[28], elle entame en octobre, sous la direction de Radu Mihaileanu, le tournage de la Source des femmes, au Maroc, aux côtés de Hafsia Herzi[29]. Elle est à l'affiche de L'Or Rouge, d'Omar Bekhaled (également avec Hafsia Herzi).
En 2011, Leïla Bekhti confirme en étant tête d'affiche de trois longs-métrages de genres très différents : le film musical Toi, moi, les autres, la comédie Itinéraire bis dans lequel elle donne la réplique à Fred Testot, puis le drame La Source des femmes pour lequel elle est nommée au César de la meilleure actrice en 2012[30].
Le , elle remporte le César du meilleur espoir féminin, pour le rôle de l'impétueuse Lila dans Tout ce qui brille, de Géraldine Nakache et Hervé Mimran[31]. Elle devient également l'une des égéries de L'Oréal[32], pour les publicités de la gamme de maquillage Accord Parfait.
Lors du Festival de Cannes 2012 elle est membre du jury Un certain regard, présidé par l'acteur anglais Tim Roth[33].
La même année, elle retrouve Géraldine Nakache et Hervé Mimran pour leur second long-métrage, Nous York[34]. Elle persévère néanmoins dans le drame pur avec deux films sociaux, menés par des cinéastes confirmés du genre : Une vie meilleure de Cédric Kahn, dans lequel elle donne la réplique à Guillaume Canet [35]; puis Mains armées, de Pierre Jolivet, où elle retrouve Roschdy Zem et Marc Lavoine[36].
En 2013, elle donne la réplique à Daniel Auteuil dans le drame Avant l'hiver de Philippe Claudel [37]; puis mène en 2014 le thriller social Maintenant ou jamais, de Serge Frydman[38].
En 2015, c'est à Reda Kateb qu'elle donne la réplique pour le drame L'Astragale, de Brigitte Sy[39]. Et enfin elle fait confiance à un réalisateur débutant, Kheiron, pour la comédie dramatique autobiographique Nous trois ou rien[40], nommé au César du meilleur premier film 2016.
Elle enchaîne avec sa première série télévisée, tournant les huit épisodes de Jour polaire[41]. Cette production franco-suédoise lui permet de jouer un personnage complexe, celui de la policière Kahina Zadi, écrit spécifiquement pour elle : « Ce n'est pas de jouer la Beurette de service qui m'a plu, mais l'intelligence de parler avec nuance de ses origines[42] ».
Elle fait ensuite une pause pour terminer sa grossesse et accoucher de son premier enfant au milieu de l'année 2017[43]. Elle reprend rapidement le chemin des plateaux de tournage. L'année suivante, elle est ainsi à l'affiche de quatre films.
En 2018, elle fait confiance à deux acteurs se lançant dans leurs premières réalisations : Jérémie Renier la dirige, avec son frère Yannick Renier, pour le thriller psychologique Carnivores [44]; puis Gilles Lellouche l'a intégrée dans le casting quatre étoiles de sa comédie très attendue, Le Grand Bain[45].
Entre-temps, elle tient un second rôle dans son premier film américain, Opération Beyrouth, porté par le tandem Jon Hamm / Rosamund Pike, et qui reçoit d'excellentes critiques au Festival de Sundance 2018.
Son quatrième et dernier film cette année-là est la comédie dramatique Un homme pressé, qui marque ses retrouvailles avec le co-réalisateur de Tout ce qui brille, Hervé Mimran. Elle en partage l'affiche avec Fabrice Luchini[46].
Durant cette année riche, elle est membre du jury du Festival du cinéma américain de Deauville 2018[47].
Elle tourne surtout deux films : la comédie sociale La Lutte des classes, de Michel Leclerc, où elle forme un couple de jeunes parents avec Édouard Baer[48]. Puis elle retrouve Géraldine Nakache qui signe sa première réalisation en solo, la comédie J'irai où tu iras[49]. Elle y jouera avec Patrick Timsit.
En , lors d'une de ses rares prises de position politiques, elle publie sur son compte Instagram une lettre manuscrite[50] après une polémique sur les mères voilées accompagnant les sorties scolaires. Elle se dit « effarée par la haine et le rejet de l'autre qui se propagent dans la société. Je ne veux plus que les femmes soient rejetées parce qu'elles portent un voile ou non [...]. Je n'ai pas forcément la solution. On pourra me taxer de naïveté, mais n'en déplaise aux porteurs de haine, la voix du vivre-ensemble existe. À nous de la propager »[51].
Le , elle affiche discrètement son soutien à la cause palestinienne en montant les marches du 77e festival de Cannes avec un badge en forme de cœur aux couleurs d'une pastèque[52],[53]. Trois semaines plus tard, elle est l'une des principales signataires d'une tribune appelant le président de la République française, Emmanuel Macron, à reconnaître l'État de Palestine[54].
En 2010, Leïla Bekhti épouse l'acteur franco-algérien Tahar Rahim - rencontré en 2007 sur le tournage du film Un prophète[55],[56]. Le , elle donne naissance à leur premier enfant, un garçon prénommé Souleiman[57]. En , elle annonce sa deuxième grossesse[58]. Elle accouche prématurément de leur fille en [59]. Moins d'un an plus tard, elle donne naissance à leur troisième enfant[60]. En , elle annonce avoir donné naissance à un quatrième enfant[61].
Elle est voisine et amie d'Adèle Exarchopoulos[62], qu'elle soutient en tant que mère célibataire, et leurs fils respectifs sont aussi proches[63].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.