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acteur, réalisateur, scénariste et producteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gérard Jugnot, né le à Paris 19e, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français.
Nom de naissance | Gérard Jean Jugnot |
---|---|
Naissance |
Paris 19e (France) |
Nationalité | Française |
Profession |
Acteur Réalisateur Scénariste Producteur de cinéma |
Films notables | voir filmographie. |
Acteur et auteur à ses débuts dans la troupe du Splendid aux côtés de Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc, Josiane Balasko et Bruno Moynot, il a participé aux films à succès qui ont contribué à lancer leurs carrières respectives, Les Bronzés (1978), Les Bronzés font du ski (1979) ou encore Le père Noël est une ordure (1982).
Il est celui qui va mettre le plus de temps à s'individualiser, en continuant à tourner notamment avec Patrice Leconte ou Jean-Marie Poiré dans des films qui mettent souvent en scène des acteurs qui ont gravité autour du Splendid, comme Anémone ou Martin Lamotte. En 2004, il connaît un important succès populaire avec Les Choristes de Christophe Barratier.
Il s'impose aussi comme réalisateur : après les comédies sociales Pinot simple flic (1984), Scout toujours... (1985), Une époque formidable… (1991), Casque bleu (1994) et Meilleur Espoir féminin (2000), il livre le drame historique Monsieur Batignole (2002), son dernier grand succès comme cinéaste.
Né le dans le 19e arrondissement de Paris[1], Gérard Jean Jugnot est le deuxième enfant (sa sœur Martine est de quatre ans son aînée[2]) d'une mère au foyer, Odette Guiblain (1922-2015) et d'un père entrepreneur dans le bâtiment, André Jugnot (1921-2005), installé à Vincennes. La famille déménage à Puteaux où il reçoit un prix d'honneur à l'école, ce qui lui permet d'intégrer le lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine[3].
Il se lie d'amitié avec Christian Clavier[4] en 5e et Michel Blanc[5] en 4e puis suivent la même scolarité au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine où ils rencontrent, Thierry Lhermitte[6],[7]. Il réalise déjà des petits films pastiches en double 8 mm[8]. Ensemble, ils montent une troupe de théâtre amateur.
Voulant apprendre le métier, ils suivent les cours d'art dramatique de Tsilla Chelton en 1970 et montent en 1972 leur premier spectacle intitulé Non Georges, pas ici, au café-théâtre du Poteau. S'inspirant du Café de la Gare de Coluche, ils construisent leur propre café-théâtre et forment en 1974 la troupe comique du Splendid[9]. En parallèle de cette carrière théâtrale, il fait ses débuts sur grand écran dans Les Valseuses (1974) de Bertrand Blier et Le Juge et l'Assassin (1976) de Bertrand Tavernier. Il tourne aussi avec Alain Delon dans le célèbre Monsieur Klein (1976) de Joseph Losey.
Gérard Jugnot commence à se faire remarquer au sein de la troupe du Splendid aux côtés de Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc et Josiane Balasko. Il a participé aux succès qui ont contribué à lancer leurs carrières respectives, Les Bronzés en 1978, Les Bronzés font du ski ou encore Le père Noël est une ordure en 1982. Cette série de succès populaires le fait accéder à la reconnaissance du public. Le comédien ne tarde pas à être réclamé par des cinéastes pour son image de « Français moyen » avec sa grosse moustache, sa petite taille, sa voix criarde et sa calvitie. Il sera celui qui mettra le plus de temps à s'individualiser.[Interprétation personnelle ?]
Le milieu des années 1980 apparaît comme un tournant significatif dans la carrière de Gérard Jugnot, qui réalise avec succès son premier film, Pinot simple flic en 1984. Pour Tandem, il se rase la moustache, qui le rattachait à une image de Français moyen. S'il continue à enchaîner les comédies populaires durant les années 1990, il opère progressivement un changement vers un registre dramatique avec son quatrième film en tant que co-scénariste et réalisateur : la comédie Une époque formidable… , co-scenarisée et dialoguée par Philippe Lopes-Curval, explore une veine sociétale qui lui permet même de recevoir plusieurs nominations aux Césars. Il enchaîne avec une comédie sur fond géopolitique, Casque bleu. Deux ans plus tard, il s'intéresse aux sectes avec Fallait pas !..., toujours conçu avec son co-scénariste et dialoguiste, Philippe Lopes Curval.
Il apparait dans les années 1980 dans quelques publicités[10],[11] et en 1996, il réalise le spot publicitaire Mars, et ça repart : La Rupture[12]. Cette publicité est illustrée par la célèbre chanson Where Did You Sleep Last Night.
Mais ce sont les années 2000 qui le révèlent vraiment dans un registre dramatique : après le succès critique et commercial de Meilleur Espoir féminin, qui révèle une jeune Bérénice Bejo dans le rôle-titre, il impressionne en père de famille plongé dans la France occupée avec Monsieur Batignole, aussi écrit et dialogué par Lopes-Curval. Ce beau succès de l'année 2002 est suivi dès 2004 par le phénomène Les Choristes : une comédie dramatique réalisée par Christophe Barratier, co-scenarisée et dialoguée par Lopes-Curval que Jugnot va superviser en tant que producteur associé. Le film lui vaut sa seconde nomination au César du meilleur acteur et s'impose comme son plus gros succès au box-office avec 8 millions de spectateurs[13] jusqu'à la sortie en 2006 des Bronzés 3 : Amis pour la vie (10,4 millions).
En réalité, ce film n'était pas destiné à marquer ses retrouvailles avec la bande du Splendid. À la suite du succès de Meilleur Espoir féminin, Jugnot planche en effet sur le scénario d'une adaptation de Astérix en Hispanie toujours avec Philippe Lopes Curval. Mais le co-auteur de la bande dessinée, Albert Uderzo, s'oppose à ce projet initié sans accord préalable de sa part[14].
Jugnot décide donc de s'atteler à une comédie dramatique sociale semblable à celles des années 1990, en s'offrant comme partenaire Gérard Depardieu. Sorti en 2005, Boudu rassemble à peine plus d'un million de spectateurs. Une déception, compte tenu des noms impliqués. Jugnot va alors prendre plus de risques en tant que réalisateur : en 2009, il dévoile un film à costumes : la comédie dramatique Rose et Noir. Mais cette fois, c'est un vrai revers, à la fois financier et critique. La presse le voit comme un plaidoyer contre l'intolérance, se basant notamment sur cette déclaration de Jugnot : « Moi, je ne suis ni homo, ni juif, ni protestant, ni arabe, et pas très catholique… Pourtant, je défends tout ce monde »[15],[16].
Entretemps, il a accepté des rôles plus ou moins principaux dans des gros projets commerciaux - Les Brigades du Tigre (2006), L'Île aux trésors et L'Auberge rouge (2007) et Faubourg 36 (2008), qui marque ses retrouvailles avec Christophe Barratier. En 2009, année de sortie de Rose et Noir, il défend aussi la comédie d'action Envoyés très spéciaux, dont il partage l'affiche avec Gérard Lanvin, et fait un caméo remarqué en professeur de chorale dans l'adaptation à succès du Petit Nicolas de Laurent Tirard[17].
En 2011, il reste dans un registre de comédie jeune et populaire en évoluant dans Beur sur la ville de Djamel Bensalah, et La Nouvelle Guerre des boutons de Christophe Barratier. Il incarne aussi Barbe-Rouge dans la grosse production Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté, de Laurent Tirard, et fait partie du projet Babysitting, de Philippe Lacheau, un succès commercial surprise. En revanche, une autre adaptation de bande dessinée connaît un flop retentissant : Benoît Brisefer : Les Taxis rouges, de Manuel Pradal. Jugnot y prête ses traits au chauffeur de taxi Jules Dussiflard. Acteur fidèle, il tourne deux fois sous la direction d'Olivier Baroux, malgré des accueils mitigés : pour On a marché sur Bangkok (2014) et Entre amis (2015).
Parallèlement, il s'investit au théâtre : en 2012, il reprend le personnage de François Pignon au théâtre dans une nouvelle pièce de Francis Veber, intitulée Cher trésor, qu'il va jouer à Paris et en tournée près de 500 fois. Et à partir de 2016, il redevient sociétaire de la bande de l'émission de radio Les Grosses Têtes, menée par Laurent Ruquier. Il avait participé régulièrement au programme entre 1986 et 1997, sous la direction alors de Philippe Bouvard.
Côté cinéma, en 2016, il fait partie de la distribution de l'attendu Camping 3, de Fabien Onteniente, tout en tournant son prochain film en tant que réalisateur, huit ans après Rose & Noir. C'est beau la vie quand on y pense est une comédie dramatique sociale, pour laquelle il s'est adjoint les services d’Isabelle Mergault.
En 2020, Gérard Jugnot réalise son 12e long-métrage intitulé Le petit Piaf et tourné à la Réunion. Le film sort en salles en 2022 et réalise hélas moins de 140 000 entrées[18]. Au casting de ce nouveau film, Gérard Jugnot lui-même, Marc Lavoine, Stéfi Celma et Soan Arhimann, le gagnant de la sixième saison de The Voice Kids[19]. Le film a obtenu le prix du public au festival de La Baule.
Il joue dans un nouveau gros succès populaire, Alibi.com 2, suite du film du même nom réalisé par Philippe Lacheau, qui réalise plus de 4 millions d'entrées[20].
Gérard Jugnot s'engage dans des causes humanitaires, comme en participant seize fois aux concerts des Enfoirés, en 1998, 1999, 2001, 2002, 2004, 2005, 2008, de 2010 à 2013, de 2015 à 2017, 2020 et 2022. Il a été deux fois le parrain du Téléthon en 2004 et 2006[21]. Il soutient surtout depuis des années l'association Le Rire médecin, qui envoie des clowns dans les hôpitaux pour enfants[22].
Gérard Jugnot et la costumière Cécile Magnan sont les parents du comédien et metteur en scène Arthur Jugnot[23], né en 1980.
Depuis 2015, il est en couple avec Patricia Campi, une ancienne juriste de Marseille de 20 ans sa cadette, qu'il épouse le 25 juin 2016, à Porquerolles[24].
Il réside sur la presqu’île de Giens, et s’intéresse à la biodiversité qui l’entoure[25].
Dans les années 1990, il est victime d'une usurpation d'identité de la part d'un sosie qui effectuait des animations dans des grandes surfaces de la région parisienne. Ce désagrément a été rapidement réglé devant la justice ; ses amis Michel Blanc et Bertrand Blier y ont trouvé la base d'un nouveau scénario, celui du film Grosse Fatigue, primé au Festival de Cannes 1994[26].
N.B. : Gérard Jugnot a joué dans tous les films qu'il a réalisés.
Film | Année | Box-office |
---|---|---|
Pinot simple flic | 1984 | 2 418 756 entrées |
Monsieur Batignole | 2002 | 1 773 472 entrées |
Scout toujours... | 1985 | 1 755 081 entrées |
Une époque formidable… | 1991 | 1 672 754 entrées |
Boudu | 2005 | 1 199 369 entrées |
Meilleur Espoir féminin | 2000 | 1 184 971 entrées |
Casque bleu | 1994 | 1 015 156 entrées |
Fallait pas !... | 1996 | 878 941 entrées |
Sans peur et sans reproche | 1988 | 416 004 entrées |
C'est beau la vie quand on y pense | 2017 | 284 101 entrées |
Le Petit Piaf | 2021 | 140 196 entrées |
Rose et Noir | 2009 | 101 148 entrées |
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