Jean-Jacques Boissard: poètelatin, né à Besançon[1]. Après des études infructueuses à Louvain (Belgique), il effectue des voyages à travers l'Europe, dont en Allemagne et en Grèce, ainsi qu'en Italie d'où il constitue une collection d'antiquités provenant de Rome et ses environs[2]. Il écrit également un grand nombre de poèmes en langue latine (comme Habitus variarum gentium, Emblemata latina, Theatrum vitæ humanae, Topographia urbis Romae et De Divinatione et magicis praestigiis...) puis décide de se retirer définitivement en France, dans la ville de Metz, jusqu'à sa mort en 1602[2].
Jean Mairet: poète dramatique, né à Besançon[3]. Il fait ses études au collège des Grassins[4] à Paris et écrit à l'âge de seize ans sa première pièce, Chryséide et Arimand. Puis, en 1634, il produit son chef-d’œuvre, Sophonisbe, où il introduit la règle des trois unités[5], dont il se fait le défenseur à la suite d’une lecture fautive de la Poétique d’Aristote[3]. En 1648, il est nommé représentant de sa Franche-Comté natale[6] et négocie plusieurs traités, parmi lesquels un «traité de neutralité entre la Franche-Comté et les territoires français de son voisinage», ratifié le 25 septembre 1651 par Louis XIV. Banni de Paris en 1653 par le cardinal Mazarin pour avoir «tenu des discours contraires au service du Roy»[7], il finit par se retirer à Besançon en 1668 où il meurt en 1686.
Marie-Marguerite Brun: lexicographe et poétesse née à Coligny, a tenu salon à Besançon après son mariage en 1730 avec le subdélégué de Besançon, et y est décédée en 1794.
Jean Baptiste Antoine Suard: homme de lettres, né à Besançon[8]. Suard partit à Paris à l'âge de vingt ans, et rédigea la Gazette de France à partir de 1762, avant d'être élu membre de l'Académie française[8] en 1772 au fauteuil de Charles Pinot Duclos. Il fut élu de nouveau en 1774 et, cette fois, Louis XV non seulement ratifia son élection mais le nomma censeur des pièces de théâtre, fonction qu'il occupa jusqu'en 1790, puis il est nommé secrétaire perpétuel à l'Institut en 1803[8]. Ses écrits, notamment dans ses Variétés littéraires (1768) et ses Mélanges de littérature (1803-1805), montrent une personnalité très dogmatique et conservatrice[8]. Il décède à Paris en 1817[8].
Charles Fourier: philosophesociologueutopiste, né à Besançon[9],[10] au 2, rue Moncey. À partir de 1808, il pose les bases d'une réflexion sur une société communautaire à travers son ouvrage Théories des quatre mouvements et des destinées générales et dans Le nouveau monde industriel et sociétaire[9]. Fourier tente de composer une société harmonieuse quasi parfaite, notamment en classifiant en 810 catégories chaque type d'homme et de femme[9]. C'est ainsi qu'il crée les phalanstères composés des 1620 caractères classifiés, où chaque personne travaillerait selon ses affinités mais en réservant une place particulière à l'agriculture, aux arts et aux sciences[9]. Il tente de mettre en œuvre ce projet de son vivant auprès de mécènes fortunés, mais n'y parvient pas[9]; quelques tentatives seront faites après sa mort, mais aucune n'approche le bonheur promis par le théoricien[9]. Charles Fourier décède le 10 octobre 1837 à Paris[9].
Charles Nodier: écrivainromantique et académicien, né à Besançon[11]. Il apprend dès son enfance la littérature ainsi que la langue latine, et illustre dans ses premiers écrits la fantaisie de son imagination (comme dans les Tristes ou Mélange tiré des tablettes d'un suicidé[11]). Il devient bibliothécaire et directeur de revue à Laibach (Slovénie), et s'initie à la littérature fantastique et à l'exotisme illyrien et publie des récits (notamment Jean Sbogar ou encore Trilby le Lutin d'Argail[11]). Puis, il devient bibliothécaire de l'Arsenal et reçoit l'école romantique[11]. Il publie alors ses contes fantastiques (la Neuvaine de la Chandeleur, Histoire du chien de Brisquet[11]...). Il meurt à Paris en 1844[11].
Victor Hugo: écrivain, poète, académicien et politicien, né à Besançon [12] au 140, Grande Rue. Il est l'auteur de très nombreux écrits notamment du genre romantique, et on lui attribue généralement le titre de plus grand homme de lettres français de tous les temps[12]. Il est l'auteur de romans parmi les plus célèbres, comme Notre-Dame de Paris, Les Misérables, et de recueils de poèmes comme Les Châtiments, ou Les Contemplations, il fut aussi un grand dramaturge et écrivit notamment Hernani, Le roi s'amuse ou Ruy Blas[12]. Il ne fera allusion que rarement à sa région natale, évoquant seulement Besançon dans le premier poème du recueil Les Feuilles d’automne intitulé «Ce siècle avait deux ans». Il décède en 1885 à Paris[12] et il est transféré au Panthéon. À Besançon, deux statues de l'écrivain ont été érigées en sa mémoire sur la promenade Granvelle et sur l'esplanade des Droits de l'Homme, et une plaque commémorative a été apposée sur sa maison natale, place Victor-Hugo (cette place s'appelait jadis place Saint-Quentin mais elle fut renommée après sa mort); un lycée du quartier de Planoise porte son nom, ainsi qu'un collège et un cinéma dans le quartier de La Boucle. Le 13 septembre 2013, sa maison natale du 140, grande rue sera enfin inaugurée.
Benjamin Constant (1767-1830): romancier et politicien; s'est marié secrètement à Besançon avec Charlotte du Tertre le 5 juin 1808.
Bernard Friot: écrivain notamment pour la jeunesse, né à Saint-Piat (Eure-et-Loir, Région Centre) en 1951[13] et installé à Besançon depuis plusieurs années. Agrégé de Lettres, il a d'abord enseigné en collège, lycée et École normale, puis a été responsable du Bureau du livre de jeunesse à Francfort (Allemagne), pendant quatre ans[13]. Après avoir travaillé dans plusieurs villes de France, il s'installe dans la capitale comtoise et y écrit de nombreux ouvrages pour la jeunesse et traduit également des livres en langue allemande[13].
Jeanne-Marie Poinsard, dite Jenny d'Héricourt (1809-1875): écrivaine féministe révolutionnaire, est née à Besançon.
Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954): écrivaine . Elle passa ses étés de 1902 à 1907 dans sa propriété des Monts-Boucons qu'elle a décrite dans La Retraite sentimentale.
À propos de sa naissance dans la même ville que Victor Hugo: «Nous sommes nés tous les deux à Besançon, tous les deux dans la Grand-Rue, lui au 138, moi, plus modestement, au 23».
Guy Boley: écrivain né à Besançon en 1952 dont l'œuvre biographique et autobiographique est ancrée sur le monde ouvrier et prolétaire de la ville bisontine.
Paul Kawczak: écrivain né à Besançon en 1986 et établi au Québec.
Jacqueline Risset: professeur de littérature française à Rome, spécialiste de Dante et auteur d'une traduction de La Divine Comédie présentée par son éditeur comme étant une traduction de référence. Née à Besançon en 1936.
Just Muiron: fonctionnaire et journaliste français né en 1787 à Besançon, où il est mort le 3 juin 1881. Il est le premier disciple en date de Charles Fourier.
Famille Veil-Picard de Besançon depuis 1794, bienfaitrice, mécène et philanthrope: subventions de travaux dans la ville, notamment l'agrandissement de l'hôpital Saint-Jacques, la construction de l'actuel quai de Strasbourg, l'aménagement de la place Bacchus, la construction du quai d'Arènes (quai Veil-Picard en 1879), le développement de l'horlogerie locale et de son industrie, ou dons à des œuvres charitables.
Jules Vieille, né à Besançon en 1814 d'une famille d'entrepreneurs en bâtiment originaire de Gilley établis à Besançon vers 1650: Normalien, agrégé, docteur en mathématiques, maître de conférences à l'École normale supérieure et professeur en mathématiques spéciales au lycée Louis-le-Grand, il finit sa carrière comme recteur d'académie, à Aix-en-Provence et Dijon. Il est le père de l'ingénieur des poudres Paul Vieille, inventeur de la poudre B dite sans fumée et de Charles Vieille, polytechnicien comme son frère.
Joseph Weil, fondateur d'une importante entreprise française de confection textile pour hommes, Weil, originaire de la ville[14],[15], gérée ensuite par ses descendants qui s'en désengagent au début des années 1990[16].
Le comte Hilaire de Chardonnet, né à Besançon en 1839: chimiste et industriel, il invente un procédé de fabrication de la soie artificielle. Pour exploiter ce procédé, les soieries de Chardonnet sont installées aux Prés-de-Vaux, le long du Doubs, qui fournit les quantités d'eau nécessaires à la production industrielle. L'usine est mise en marche le 1er juin 1892. Un monument élevé à sa mémoire se trouve avenue d'Helvétie.
Claude François Josef Le Bauld de Nans et Lagny(de) (1767-1844), général du corps du génie prussien, fils de Claude Ėtienne Le Bauld de Nans(de), (1735-1792), enseignant et comédien né à Besançon.
Jacob-François Marola (1769-1842): général de division, défenseur de Besançon en 1814.
Henri-Marius Rolland: capitaine de frégate né à Marseille en 1821; défenseur de Besançon en 1870-71.
Jacques Terrier (1770-1849): général français de la Révolution et de l’Empire, baron d'Empire, mort à Besançon. Il est inhumé au cimetière des Chaprais.
Pierre Claude Pajol (1772-1844): général de cavalerie légère du Premier Empire, né à Besançon.
Joseph Robert, né à Besançon le 12 avril 1898, fondateur d'une communauté de prêtres dans le diocèse d'Autun, fait prélat de Sa Sainteté par le pape Paul VI.
Constant Mayer, artiste peintre né à Besançon en1829, s'est illustré à l'étranger dans l'art et la culture.
Pierre-Adrien Pâris (1745-1819): architecte et décorateur qui légua à la ville sa collection de tableaux, de dessins et d'antiques. Né et mort à Besançon.
Félix Gaffiot: Professeur à la Faculté de Lettres de Besançon de 1927 à 1937, Doyen de la Faculté de 1933 à 1937, auteur du dictionnaire Latin-Français de référence, Le Gaffiot, dont il entreprend la rédaction à partir de 1923 alors qu'il est encore professeur à la Sorbonne et qui sera publié pour la première fois en 1934, par Hachette.
Khedafi Djelkhir: boxeur, vice-champion d'Europe 2004, Médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2008 à Pékin (Chine) . Né à Besançon en 1983.
Jean Josselin: boxeur catégorie poids welter, champion d'Europe. Né à Besançon en 1940.
Morrade Hakkar: boxeur, champion d'Europe 2005. Né à Besançon en 1972, il a grandi dans le quartier de Montrapon.
Mamadou Thiam: boxeur, champion d'Europe de 1997 à 2001. Né au Sénégal en 1972, il s'installe à Besançon à l'âge de onze ans avec sa famille dans le quartier des Clairs-Soleils où il grandira et fera ses premières armes sur les rings.
Margaux Pinot: judokate; vice-championne d'Europe 2017, championne d'Europe en 2019 et 2020, troisième au championnat du monde 2019. Née à Besançon en 1994.
Aurore Jean: fondeuse née à Besançon en 1985. Elle monte sur le podium en Coupe du monde lors du sprint style libre de Sotchi en février 2013 en terminant à la seconde place derrière l'Américaine Kikkan Randall. Sixième avec le relais français aux JO de 2010 puis quatrième lors de l'édition suivante, à Sotchi en 2014 avec Célia Aymonier, Anouk Faivre-Picon et Coraline Hugue en relais. Lors de ces jeux, elle obtient une sixième place en individuel sur le 30 kilomètres libre.
Raphaëlle Tervel: handballeuse; capitaine de l'équipe de France, championne du monde en 2003. Née à Besançon en 1979, elle a joué dans le club de l'ES Besançon de 1996 à 2006.
Gaston Coindre: historien et dessinateur, né à Besançon en 1844 et mort en 1914 dans cette ville.
Jean-Marie Pradier, La scène et la fabrique des corps: ethnoscénologie du spectacle vivant en Occident (Vesiècleav. J.-C.-XVIIIesiècle), Presses Univ de Bordeaux, 2000, p.221.