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poétesse française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacqueline Risset, née le à Besançon (Doubs) et morte le à Rome[1],[2], est une poétesse française, critique littéraire, traductrice et universitaire.
Naissance | Besançon (Doubs) |
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Sépulture | |
Nom de naissance |
Jacqueline Renée Risset |
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Elle est en particulier spécialiste de Dante et auteur d'une traduction de la Divine Comédie qui a relancé l'intérêt des Français pour le grand poème.
Elle est très tôt fascinée par la ville de Florence, puis par la poésie de la Renaissance (L'Anagramme du désir. Sur la Délie de Maurice Scève, 1971)[3].
De 1967 à 1982, elle est membre du comité de rédaction de la revue Tel Quel dont son premier recueil de poésie fragmentaire joue le Jeu (1971), usant des ressources de la linguistique, de la philosophie ou de la psychanalyse[3].
Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, elle part étudier en Italie pour s’écarter d’un destin trop tracé[3]. Agrégée d'italien[4], traductrice de Ponge et de Sollers[3], elle devient professeur de littérature française à l'université « La Sapienza » à Rome et à l’Université « Roma3 » de Rome. Elle s'y installe et se lance dans une traduction de la Divine Comédie de Dante qui lui prend dix ans et renouvelle l'intérêt du public français pour le grand poète florentin [5].
Après un essai emblématique (L'invenzione e il modello : l'orizzonte della scrittura dal petrarchismo all'avanguardia, Rome, 1972), Jacqueline Risset travaille à une biographie, Dante écrivain, ou l'Intelletto d'amore (1982), qui la conduit à traduire elle-même un texte canonique dont elle veut retrouver la vigueur première. L’entreprise durera huit ans. Cette version de la Divine Comédie (Enfer, Purgatoire, Paradis, 1985, 1988, 1990), établie à partir de la nouvelle édition de Giorgio Petrocchi, se nourrit de sa culture d'italianiste et d'un parti pris pour le vers libre.
Née d'un constant dialogue (Traduction et mémoire poétique. Dante, Scève, Rimbaud, Proust, 2007), l'œuvre de Jacqueline Risset, proche d'Yves Bonnefoy, se nourrit de l'expérience de la traduction, de la réflexion critique sur les modèles (Marcelin Pleynet, 1988 ; Dante, une vie, 1995 ; Une certaine joie. Essai sur Proust ; 2009) ainsi que de la confrontation de l'intelligence des formes avec l'existence ; l'universitaire (Il silenzio delle sirene : percorsi di scrittura nel novecento francese, 2006) vit depuis les années 1960 à Rome[3].
Jacqueline Risset a choisi l'italien un peu par hasard à son entrée à l'Ecole normale supérieure, par refus de la carrière d'enseignante normalienne typique, progressant d'un poste de province à la capitale. L'italien donc, peu étudié dans les années 50 et l'obtention d'une bourse d'études à Rome pour deux années. De retour à Paris elle réussit l'agrégation, participe au groupe Tel Quel, réfléchit au processus de la traduction. Elle traduit également Le Prince de Machiavel et Cinecittà de Fellini et de français en italien les poètes de Tel Quel et l'œuvre de Francis Ponge. Outre sept recueils de poésie, elle a consacré des essais au poète de la Renaissance Maurice Scève, à Dante et à Proust. Elle a également autotraduit plusieurs de ses poèmes. Jacqueline Risset publie en 2011 le recueil Il tempo dell’istante spécifiquement pour son public italien. Il rassemble des poèmes provenant de certains recueils français (dont L’amour de loin, avec des révisions) et des inédits[6]. La parution de son autobiographie, Les instants, les éclairs, a fait sensation en 2014 pour son écriture onirique, parfois décalée[5].
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