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avenue de Paris, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’avenue Montaigne est une avenue située dans le 8e arrondissement de Paris.
8e arrt Avenue Montaigne
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Champs-Élysées | ||
Début | Place de l'Alma | ||
Fin | Rond-point des Champs-Élysées | ||
Morphologie | |||
Longueur | 615 m | ||
Largeur | 33 m | ||
Historique | |||
Création | Voir texte | ||
Dénomination | |||
Ancien nom | Allée des Veuves[1] | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6376 | ||
DGI | 6450 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Longue de 615 mètres et large de 33 mètres[1], elle part de la place de l'Alma, en bordure de la Seine, et se termine au rond-point des Champs-Élysées.
Elle marque la limite sud du « triangle d'or ».
Ce site est desservi par la ligne 9 du métro à la station Alma - Marceau et par les lignes 1 et 9 du métro à la station Franklin D. Roosevelt.
Cette avenue qui monte en pente douce vers les Champs-Élysées est agrémentée de jardinets clôturés de grilles pouvant évoquer des cours anglaises. Il s'agit, au même titre que la rue du Faubourg-Saint-Honoré située un peu plus au nord, d'un des hauts lieux de la mode parisienne. Après la Seconde Guerre mondiale, l'installation de Christian Dior entraîne le développement du commerce de luxe dans l'avenue. Dans les récentes années, l'avenue Montaigne semble avoir connu un nouvel essor au détriment notamment de la rue du Faubourg-Saint-Honoré[2],[3]. On y trouve les boutiques de grandes enseignes de luxe françaises et étrangères.
L’avenue Montaigne présente des différences certaines avec l'avenue des Champs-Élysées toute proche : elle est moins animée et davantage tournée vers le luxe, en particulier vers la haute couture. Le prix des loyers commerciaux, en revanche, y est sensiblement moins haut, même s'il est l'un des plus élevés de Paris. Au premier semestre 2007, les loyers annualisés pour un mètre carré en pied d'immeuble s'étageaient entre 3 800 et 6 000 euros, contre 5 500 à 10 000 euros sur les Champs-Élysées[4].
En 2024, le prix moyen du m2 sur l’avenue se situe dans une fourchette comprise entre 13 239 € et 30 681 €, avec un prix moyen de 21 676 €[5].
Depuis 1911, l'avenue abrite le célèbre théâtre des Champs-Élysées, exemple de style Art déco, et le Plaza Athénée, l'un des dix palaces parisiens.
Depuis le , l'avenue Montaigne est jumelée avec la Madison Avenue à New York[6], avec les quartiers Ginza de Tokyo depuis 1989 et Sakae Machi de Nagoya depuis 1998. Le intervient le jumelage avec le quartier de l'avenue Louise à Bruxelles[7]. Enfin, l'avenue entreprend le jumelage avec la Königsallee, à Düsseldorf (Allemagne), en 2014, tous ces lieux regroupant le pôle Luxe de leurs villes respectives[8].
Depuis le début du siècle, le Comité Montaigne (fondé en 1973) s’attache à faire rayonner l’image de l’avenue Montaigne et de la rue François-Ier en France et dans le monde. Présidé par Jean-Claude Cathalan, le mari de Hiroko Matsumoto et ancien responsable du groupe Révillon-Luxe (Révillon, Karl Lagerfeld…), des Parfums Caron, et de la maison de haute couture Jean-Louis Scherrer[9], il réunit la plupart des maisons de couture et de luxe qui y sont installées et organise des événements destinés à marquer l’agenda parisien, comme les Vendanges Montaigne en septembre, la fête des catherinettes ou la mise en lumière des arbres pour les fêtes de fin d’année.
Cette voie rend hommage, depuis 1850, au philosophe Michel de Montaigne (1533-1592).
En 1672, on trouvait à l'emplacement actuel de l'avenue Montaigne un simple chemin desservant les cabanes des jardiniers du marais des Gourdes, terrain appartenant aux dames de la Visitation-Sainte-Marie, limité à l'ouest par le Grand Égout descendant de Ménilmontant vers la Seine (correspondant à l'actuelle rue Marbeuf), à l'est par le côté impair de l'avenue Montaigne, au nord par les Champs-Élysées et au sud par la Seine. Le mot « gourde » désignait une sorte de courge, car on y cultivait des légumes. On l'appelle aussi « allée des Soupirs » vers 1720 et « avenue Verte » vers 1750.
Cette allée fut plantée d'une double rangée d'ormes en 1770 sur ordre du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et surnommée « allée des Veuves », car on y rencontrait des femmes seules à la recherche d'une aventure galante en dehors de la ville. C'était un lieu mal éclairé et mal famé où l'on ne trouvait que quelques guinguettes louches à l'instar de celle qu'Eugène Sue y place dans Les Mystères de Paris (1838). C'est d'ailleurs au pied de l'un des ormes de l'allée des Veuves, situé devant la maison d'une certaine femme Brûlé, que furent enfouis les bijoux de la Couronne dérobés à l'hôtel du Garde-meuble en septembre 1792[10]. C'est dans cette allée des Veuves que Hippolyte Triat fit construire à partir de 1846 son gymnase couvert, possédant un plancher de 40 mètres de long[11].
En 1850, l'avenue est rebaptisée « avenue Montaigne ». Lors de l'Exposition universelle de 1855, le Palais des Beaux-Arts, construit par l'architecte Hector-Martin Lefuel, est édifié avenue Montaigne[12]. Des maisons élégantes commencent à se construire le long de l'avenue, qui change complètement de caractère et devient l'un des lieux à la mode du nouveau quartier des Champs-Élysées.
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'avenue Montaigne était essentiellement résidentielle, bâtie de beaux immeubles et d'hôtels particuliers, habités par la noblesse et la haute bourgeoisie. Au XXe siècle, le prestige de l'adresse attira industriels et banquiers qui choisirent d'y installer le siège de leurs entreprises et certains couturiers commencèrent à y établir leurs ateliers. Après la Libération, les maisons de haute couture les plus luxueuses y ouvrirent des boutiques. « Cette mainmise progressive des affaires se joue en trois temps : apogée mondain d'une aire résidentielle, hégémonie des bureaux et des locaux commerciaux, déclin urbain de rues qui se dévitalisent, ayant été vidées de leur population résidente[13]. »
Son prolongement, de l'autre côté des Champs-Élysées, s'appelait « rue Montaigne », comme en témoignent encore divers commerces. Il a été débaptisé pour honorer l'aviateur Jean Mermoz en 1937.
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