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La rue du Faubourg-Saint-Honoré est une voie du 8e arrondissement de Paris qui le traverse d'est en ouest, au travers des quartiers de la Madeleine et du Faubourg-du-Roule.
8e arrt Rue du
Faubourg-Saint-Honoré | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine Faubourg-du-Roule |
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Début | 15-19, rue Royale | ||
Fin | 46, avenue de Wagram et 2, place des Ternes | ||
Morphologie | |||
Longueur | 2 070 m | ||
Largeur | Entre les rues Royale et La Boétie : 14,50 ensuite : 13,80 m |
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Historique | |||
Dénomination | Décret ministériel du | ||
Ancien nom | Chaussée du Roule rue du Bas-Roule rue du Haut-Roule rue du Faubourg-du-Roule |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 3542 | ||
DGI | 3518 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Elle commence rue Royale et se termine place des Ternes. Elle est longue de 2 070 mètres.
Il s'agit de l'une des rues les plus luxueuses de la capitale. Outre le palais de l'Élysée, résidence officielle du président de la République française, la rue du Faubourg-Saint-Honoré est l'adresse d'ambassades, de magasins de luxe et de haute couture ainsi que de galeries d'art et d'antiquités prestigieuses.
Elle est desservie à proximité par la ligne 9 à la station Saint-Philippe du Roule.
La rue du Faubourg-Saint-Honoré doit son nom au fait qu'elle traversait le hameau et prolongeait la rue Saint-Honoré à l'extérieur du mur d'enceinte qui desservait l'église Saint-Honoré[1]. Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l'ancien français « fors », issu du latin foris, « en dehors » et de borc, bourg, forsborc vers 1200, forbours vers 1260[2]).
Au Moyen Âge, c'était la voie qui, en prolongement de la rue Saint-Honoré, allait de l'église Saint-Honoré, aujourd'hui disparue, située entre les rues Croix-des-Petits-Champs et des Bons-Enfants, au pont du Roule. Elle s'appelait déjà « rue du Faubourg-Saint-Honoré ».
À partir de 1633, cette appellation est réservée à la rue située à l'ouest de la nouvelle porte Saint-Honoré reconstruite en 1631[3] « à 400 toises de l'ancienne », à peu près au niveau de la rue Royale et qui va jusqu'au faubourg du Roule après avoir traversé le Grand Égout, qui se situait approximativement au carrefour avec la rue du Colisée. On parle alors de « nouveau faubourg Saint-Honoré ». Au-delà de celui-ci, au niveau du village du Roule (voir « Quartier du Faubourg-du-Roule »), la voie devint « chaussée du Roule ». Cette section prit par la suite successivement les noms de « rue du Bas-Roule », « rue du Haut-Roule » et « rue du Faubourg-du-Roule ». Elle est citée sous le nom de « Chaussée du faulxbourg Saint Honnoré », dans un manuscrit de 1636.
Le quartier du faubourg Saint-Honoré se développe rapidement à partir de la fin du XVIIe siècle sous l'impulsion de riches financiers qui y font construire des hôtels particuliers dont témoignent ceux qui ont été conservés entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré et l'avenue Gabriel. Plusieurs phénomènes concourent à ce développement : la pression démographique au centre de Paris — la capitale dépasse 500 000 habitants dans la seconde moitié du XVIIIe siècle —, le déclin du quartier du Marais et l'installation du régent Philippe d'Orléans au Palais-Royal proche à partir de 1715.
Les déclarations royales de 1724 et 1726 donnent un coup d'arrêt à la spéculation en interdisant de percer de nouvelles rues et de bâtir dans les faubourgs des maisons à porte cochère[4], mais les habitants du faubourg Saint-Honoré s'insurgent et réclament un traitement privilégié[5].
En 1733, avec l'extension de la ville jusqu'au mur des Fermiers généraux, la porte Saint-Honoré est supprimée et l'octroi est transféré au Roule. La limite d'interdiction de bâtir est reportée en 1740 jusqu'à la rue des Saussaies et, le , jusqu'à la rue de Chaillot (actuelle rue de Berri). La création de la place Louis-XV (actuelle place de la Concorde) en 1757 relance la spéculation[3].
L'impératrice Eugénie, sans doute superstitieuse, fit supprimer le no 13 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, qui n'a jamais été rétabli[6].
En 1964, sous l'égide du Comité du Faubourg Saint-Honoré, la rue est jumelée avec la Cinquième Avenue de New York[7]. La rue du Faubourg-Saint-Honoré est aussi jumelée avec la Via Condotti à Rome[8].
Une partie de la voie délimitait la ZAC Beaujon[9].
Depuis 2015, et à la suite de la mise en place du plan Vigipirate en réponse aux nombreux attentats islamistes qui frappent le territoire français, la rue est définitivement fermée à la circulation de tous les véhicules non autorisés entre la rue de Duras et la place Beauvau et de nombreux dispositifs de sécurité sont déployés aux différents points d'accès du palais de l'Élysée (herses, bornes anti-véhicules béliers) s'ajoutant à cela une forte présence policière[10]. La circulation des piétons sur cette portion est aussi très règlementée et souvent interdite, notamment lors des visites officielles, du Conseil des ministres, du Conseil de défense et du Conseil restreint[11]. Le dispositif affecte considérablement la fréquentation des luxueux magasins situés sur cette portion de rue, jusque-là visités par une clientèle fortunée[12].
Du côté impair, le début de la rue est bordé par des hôtels particuliers entre cour et jardin dont les parcelles vont jusqu'à l'avenue Gabriel, c'est-à-dire qu'elles donnent sur les Champs-Élysées. Ce sont aujourd'hui pour la plupart des bâtiments officiels, tels que l'hôtel de Pontalba, résidence de l'ambassadeur des États-Unis, ou l'hôtel de Charost, siège de l'ambassade du Royaume-Uni.
« Encore au début de ce siècle, écrit le dramaturge André de Fouquières en 1956, la différence entre le côté des numéros impairs et le côté des numéros pairs du faubourg était immédiatement perceptible. On trouvait, d'une part, une suite de façades aveugles, hauts murs masquant des demeures isolées par des cours et donnant sur jardins joignant les Champs-Élysées ; d'autre part, c'étaient des immeubles locatifs, où les fournisseurs des gens d'en face avaient choisi d'avoir boutique à proximité de leur clientèle. Cette division n'est plus guère sensible aujourd'hui parce que les grands hôtels patriciens ont changé de destination. La société qui devait attirer en cette voie parisienne une certaine forme de négoce a disparu, mais par un phénomène de persistance moins rare qu'on ne le supposerait, le commerce de luxe reste l'apanage du faubourg Saint-Honoré[13]. »
Au premier quart de la rue se trouve la place Beauvau, où est sis l'hôtel de Beauvau, qui abrite le ministère de l'Intérieur. Entre la place Beauvau et l'avenue Matignon, outre l'hôtel Le Bristol, se trouvent de nombreuses galeries de peintures et marchands d'art et d'antiquités de grande qualité.
Les premières maisons de la rue du Faubourg-Saint-Honoré ont été incendiées par les communards en 1871, avec une partie de la rue Royale.
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