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industriel et homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri Adolphe Eugène Schneider, né au Creusot (Saône-et-Loire) le et mort à Paris le , est un maître de forges et homme politique français.
Henri Schneider | |
Portrait par Aimé Morot. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (8 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Élection | 22 septembre 1889 |
Réélection | 20 août 1893 |
Circonscription | Saône-et-Loire |
Législature | Ve et VIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Eugène II Schneider |
Maire du Creusot | |
– (25 ans) |
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Prédécesseur | Jean-Baptiste Dumay |
Successeur | Eugène II Schneider |
Conseiller général de Saône-et-Loire | |
– (22 ans) |
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Circonscription | Canton du Creusot |
Prédécesseur | Eugène Joseph Schneider |
Successeur | Eugène II Schneider |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Creusot |
Date de décès | (à 57 ans) |
Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris |
Parti politique | Boulangiste |
Profession | Industriel |
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Henri Adolphe Eugène Schneider, né le 10 décembre 1840, est le fils du maître de forges Eugène I Schneider, ministre de l'Agriculture et du Commerce en 1851, et le petit-fils de Gilles Lemoine des Mares.
Jules Huret, journaliste au Figaro, le décrit ainsi : « Un homme de haute taille, au cou court et sanguin, blond, grisonnant, à la tête énergique et brutale, la moustache tombante poivre et sel, les yeux clairs, le teint rouge, beaucoup d’entrain, avec un peu d’affectation dans son aisance bon enfant ».
Il est élevé dans l'hôtel particulier de son père rue Boudreau. Il a pour compagnon de jeu les deux filles de la maitresse de son père, Mlle Asselin, qui vit dans cet hôtel.
Marié deux fois, il est le père de sept enfants.
Enfants avec Marie Julie Zélie Asselin (1847-1869), fille ainée de Mlle Asselin, qui meurt jeune à 22 ans de la diphtérie :
Enfants avec Louise Pauline Eudoxie Asselin (1853-1942), sœur de Zélie, qu’il épouse deux ans après son veuvage : :
Il ne semble pas avoir partagé l'amour de son père pour la peinture classique flamande et hollandaise, puisqu'il vendra toute sa collection de tableaux ainsi que l’hôtel de la rue Boudreau quelques mois après la mort d'Eugène. Il confessait lui-même sa frustration de n'avoir aucune culture artistique.
Il meurt à Paris, dans son hôtel particulier, au 137, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Sa santé s'était fortement dégradée à la suite d'un accident de cheval dans sa propriété du château de La Boulaye.
Il est inhumé dans le caveau familial des Schneider dans l'église Saint-Charles au Creusot.
Sa mort induit un conflit successoral latent, qui éclatera lors du décès de son petit fils Charles en 1960. Les dispositions des contrats de mariage font que la grande majorité des actions sont dévolues à son épouse, puis à ses descendants et non pas à Eugène qui sera minoritaire en actions.
Après des études secondaires à Paris, il entre au sein de Schneider et Cie, l’entreprise familiale. Il y fait une rapide ascension : secrétaire général (1860), sous-directeur de l’usine du Creusot (1865), directeur après le départ d'Alfred Deseilligny à la suite de sa rupture avec Eugène, son père (1866), co-gérant avec son père (1867). Seul à la tête de l'entreprise durant l'exil d'Eugène Schneider en 1870-71 ; on dispose de beaucoup d'informations sur la Société Schneider pendant cette période de codirection avec son père, grâce à l'abondante correspondance qu'ils ont échangée. Il lui succède à son décès en 1875.
Il met en œuvre le développement de fabrications mécaniques de haute qualité dans l’artillerie, à la suite de la demande qu’en avait faite Thiers à son père, à la suite de la défaite de 1870. Cette activité prendra beaucoup d'importance au Creusot, grâce à l'autorisation d’exporter donnée par le gouvernement en 1884. Il rachète les Chantiers de la Méditerranée à Marseille qui possèdent également des usines en Normandie (Le Havre-Harfleur, Le Hoc).
Il met en œuvre une aciérie Martin permettant de couler des lingots de 50 t capables de donner les ébauches de canons de grandes dimensions. En 1878, Il inaugure le marteau pilon de 100 t, le plus puissant du monde et maintenant symbole de la Ville du Creusot.
Il développe les aciers au nickel, inventés par Werth, son métallurgiste, qui font merveille dans les plaques d’acier de blindage dans tous les concours internationaux.
Il achète l’exclusivité par la France du brevet de Thomas et Gilchrist qui permet de déphosphorer l’acier.
Il s'associe aux Wendel pour fonder l'aciérie de Jœuf en 1890
Il lance l’activité de construction électrique au Creusot, essentiellement pour remplacer la force motrice des machines par des moteurs thermiques, en acquérant des technologies étrangères (Ganz).
Il est également administrateur de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans et régent de la Banque de France de 1866 à 1898, à la suite de son père.
Il est maire du Creusot de 1871 à 1896, conseiller général du canton du Creusot de 1876 à 1898 et député boulangiste de Saône-et-Loire de 1889 à 1898. Sollicité par une lettre personnelle du général Georges Boulanger, Henri Schneider accepte de porter la livrée « révisionniste » ; mais il précise, dans sa proclamation électorale, qu'il veut avant tout « l'ordre, la paix, la liberté ».
Il se fait connaître par ses initiatives paternalistes inspirées par le catholicisme social et fonde notamment l'hopital du Creusot appelé « Hôtel-Dieu ». Dès 1877, il avait institué un système de retraites pour son personnel et s'attachait particulièrement à développer les institutions sociales ouvrières.
Il meurt dans la nuit du 17 mai 1898.
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