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commune française du département de Meurthe-et-Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jœuf est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. C'est l'une des trois villes-centres de l'unité urbaine de Jœuf.
Jœuf | |||||
Église Notre-Dame-de-Franchepré. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Briey | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Orne Lorraine Confluences | ||||
Maire Mandat |
André Corzani 2020-2026 |
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Code postal | 54240 | ||||
Code commune | 54280 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Joviciens[1] | ||||
Population municipale |
6 560 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 2 063 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 13′ 50″ nord, 6° 00′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 173 m Max. 287 m |
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Superficie | 3,18 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Jœuf (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Val de Briey (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Pays de Briey (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Cette commune du Pays Haut est un village contigu aux territoires annexés par l'Allemagne de 1871 à 1919 et de 1940 à 1944, mais resté du côté français pendant ces périodes d'annexion.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne[2],[Carte 1].
L'Orne, d'une longueur de 86 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 25 communes[3].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Jœuf est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Val de Briey, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (74 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,9 %), forêts (25,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Anciennes mentions : Juf (1128)[18], Juef (1404)[18], Gieux (1444)[18], Joefs et Jueufz (1446)[18], Juelz (XVe siècle)[18], Jeux sur la rivière d’Orne (1514)[18], Jeux (1544)[18], Joeufz (XVIIe siècle)[18], Joeufs (1689)[18], Jœufium (1749)[18], Jauf (1801)[19].
Le nom de la ville viendrait du latin Jovis diminutif de Jupiter et rappellerait un lieu de culte rendu au dieu romain.
En 1681, Jœuf est un fief mouvant du roi qui appartient au chapitre de la cathédrale de Metz[18]. Entre 1751 et 1790, cette ville fait partie du bailliage de Briey[18].
Le lieu-dit Franchepré relevait de l'abbaye du Justemont (prémontrés) ; un ermitage s'y établit au XVIe siècle.
En 1817, Jœuf, village de l'ancienne province du Barrois à droite de l'Orne, avait pour annexes la ferme de Franchepré et le moulin de Ravenne ; à cette époque il y avait 207 habitants répartis dans 36 maisons[20].
Avant le traité de Francfort de 1871, Jœuf et son arrondissement faisaient partie du département de la Moselle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
23 juillet 1893 | avril 1904 | Henri Wayant | ||
1904 | décembre 1920 | Eugène Bastien | Chevalier de la Légion d'honneur | |
avril 1966 | Maurice Peltier | |||
avril 1966 | 1977 | Henri Martin | ||
1977 | 1997 | Colette Goeuriot | PCF | Conseillère générale du canton de Briey (1976-1982) députée (1978-1988) |
1997 | En cours | André Corzani[21],[22] | PCF puis FI | Ancien cadre Conseiller général du canton de Briey (2001-2015) conseiller départemental du canton du Pays de Briey (depuis 2015) |
En 2010, la commune de Jœuf a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2021, la commune comptait 6 560 habitants[Note 6], en évolution de +0,64 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | 2021 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
7 875 | 7 453 | 7 116 | 7 048 | 6 859 | 6 570 | 6 570 | 6 560 | - |
Le club de basket-ball de Jœuf Homécourt Basket a évolué trois saisons dans les années 1970 en Nationale 1 (élite du basket-ball en France à l'époque).
Le , la Juventus de Turin a rencontré l'ASNL dans le stade municipal de Jœuf[27].
L'usine de Jœuf a connu deux divisions de hauts-fourneaux :
L'ancienne division est presque totalement démolie par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. La reconstruction démarre immédiatement mais la remise en route ne peut être que progressive du fait de la pénurie de coke. Le redémarrage s'étale entre 1919 et 1924. Cette division fonctionnera jusqu'à la fin des années 1960[28].
La nouvelle division est issue d'un projet d'expansion ambitieux décidé par le 4e plan quinquennal (1962-1965). Mais la crise de la sidérurgie dans le bassin lorrain met brutalement fin à ces rêves et seuls le J1 (mis à feu en 1961) et le J2 (mis à feu en 1964), avec leur usine d'agglomération (démarrée en 1968) sont construits. Ces hauts-fourneaux très modernes ont une capacité voisine de celle des plus gros hauts-fourneaux alors en service en France. Après quelques campagnes intermédiaires, ils s'arrêtent définitivement le et le [28].
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