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Tout le monde en parle est une émission de télévision française de type émission-débat diffusée sur France 2 du au , présentée par Thierry Ardisson produite par Thierry Ardisson et Catherine Barma.
Tout le monde en parle | ||||||||
Genre | Émission-débat | |||||||
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Périodicité | Semi-Hebdomadaire (1998-1999) Hebdomadaire (1999-2006) |
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Réalisation | Pascal Rétif Renaud Le Van Kim Laurent Villevieille Didier Froehly Serge Khalfon Richard Valverde |
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Présentation | Thierry Ardisson (1998-2006) |
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Participants | Laurent Ruquier (1999) Linda Hardy (1999-2000) Laurent Baffie (2000-2006) |
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Musique | Béatrice Ardisson | |||||||
Pays | France | |||||||
Langue | Français | |||||||
Nombre de saisons | 8 | |||||||
Production | ||||||||
Lieu de tournage | Plateau 700 - Studios de la Montjoie à La Plaine Saint-Denis | |||||||
Durée | 180 minutes | |||||||
Production | Thierry Ardisson (1998-2006) Nicolas Vincent (1998) Catherine Barma (1999-2006) |
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Société de production | Ardisson & Lumières Tout sur l'écran |
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Diffusion | ||||||||
Diffusion | France 2 | |||||||
Date de première diffusion | ||||||||
Date de dernière diffusion | ||||||||
Statut | Arrêté | |||||||
Public conseillé | Tout public | |||||||
Chronologie | ||||||||
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modifier |
En , Tout le monde en parle prend la place de l'émission de Christophe Dechavanne, Du fer dans les épinards, diffusée la saison précédente. Produite par Nicolas Vincent, elle est programmée le samedi en deuxième partie de soirée toutes les deux semaines, en alternance avec Union libre de Christine Bravo[1]. Elle deviendra hebdomadaire dès la rentrée 1999.
Lors de sa première saison (1998-1999), l'émission se présente comme une émission de débats de société comportant trois thèmes. Menacée de disparition dès la fin de 1998 en raison d'audiences insuffisantes, elle subit des modifications importantes trois mois après son lancement. À la demande de Thierry Ardisson, Catherine Barma remplace Nicolas Vincent à la production. Dès le [2], l'émission est coanimée avec Patricia Gaillot[3] et Laurent Ruquier introduisant des interviews formatées et des invités culturels.
C'est à partir du [4] qu'elle prend son format de talk show. L'animateur y reçoit les personnalités qui font l'actualité du moment : comédiens, chanteurs, écrivains, hommes politiques, sportifs, etc. Les invités y racontent leur vie, font leur promotion et sont confrontés aux fameuses interviews thématiques. L'émission acquiert peu à peu une réputation de provocation notamment parce que l'animateur n'hésite pas à poser aux invités politiques des questions sur leur vie privée et sexuelle.
Animateur principal de l'émission, Thierry Ardisson d'abord en solo, puis coanimé avec Laurent Ruquier en 1999, Linda Hardy de 1999 à 2000, puis l'humoriste Laurent Baffie, qui retrouve son acolyte, de l'an 2000 jusqu'à la fin de l'émission en 2006.
À la suite d'un différend avec Patrick de Carolis (président de France Télévisions) au sujet de la nouvelle clause d'exclusivité concernant les animateurs du service public, Thierry Ardisson est contraint de quitter la chaîne et donc d'arrêter Tout le monde en parle le , ce dernier ne souhaitant pas mettre un terme illégitime à son autre émission, 93, faubourg Saint-Honoré, diffusée sur Paris Première. L'émission est remplacée depuis le par On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier.
Thierry Ardisson avait pour habitude de faire passer le titre Voila, c'est fini de Jean-Louis Aubert, pour annoncer la fin de l’émission. Lors de la dernière, Jean-Louis Aubert est venu chanter la chanson en personne.
À maintes reprises, Thierry Ardisson a accusé Marc-Olivier Fogiel, Benjamin Castaldi, Cauet, Daniela Lumbroso ou encore Stéphane Bern d'avoir copié son émission.[réf. nécessaire]
Outre les interviews, Tout le monde en parle est un talk show. Il se compose essentiellement d'une sélection d'extraits musicaux qui rythment de manière thématique chaque transition entre les séquences de l'émission, ainsi que du clavier-sampler de Thierry Ardisson qui lui permet de lancer à la volée des sons, des répliques célèbres ou des chansons pendant les discussions avec les invités.
Le montage de l'émission se veut assez décalé, de même que la réalisation (de Serge Khalfon), avec notamment des prises de vue en coulisses à chaque entrée ou sortie d'invité et la mise en avant illustrative de l'aspect technique par le biais de plans sur les cadreurs et surtout sur l'assistante de réalisation qui fait partie intégrante du show. Il s'agit d'abord de Méline Micciché[5], pendant presque toute l'existence de l'émission, puis Rebecca Azan, un peu avant sa fin.
Tout le monde en parle se termine rituellement par un blind test : un jeu dans lequel il s'agit d'être le premier ou la première à reconnaître l'interprète d'une chanson. Dans une première phase, ce jeu se joue en équipe, et dans une deuxième phase c'est du « chacun pour sa gueule ». L'une des règles les plus importantes est « Si y'a soufflage y'a perdage », ce qui signifie que si les invités répètent une réponse soufflée par le public, le point va à l'équipe adverse.
Le blind test fut longtemps animé par Philippe Corti, accompagné de Thallia (candidate de Première Compagnie) et Titia (candidate de La Ferme Célébrités), puis par un DJ différent chaque semaine. Mais c'est toujours Béatrice Ardisson, à l'origine de cette idée, qui sélectionnait les titres, étant ainsi, à elle seule, à l'origine de 130 blind tests thématiques que Philippe Corti, et par la suite les DJ, passaient en plateau.
L'émission, appréciée pour son impertinence, a cependant créé plusieurs polémiques au cours de son existence.
Outre les disputes entre Isabelle Alonso et Kery James sur l'Islam ; l'interview avortée de Milla Jovovich qui a quitté le plateau après avoir envoyé son verre d'eau vers Thierry Ardisson qui lui posait une question sur son père ; le débat entre Jean-Marie Bigard, José Bové et Guy Konopnicki sur le conflit entre Israël et la Palestine ; l'affrontement verbal de Julien Dray et d'Hubert de Beaufort sur la résistance et Maurice Papon ou encore la querelle entre Michel Polac et Calixthe Beyala sur la contraception en Afrique et le plagiat, on peut noter certains interviews qui ont déclenché une certaine polémique :
On retient aussi quelques interviews fortes comme l'Ardiview d'Isabelle Huppert, celles de Jean-Marie Bigard, de Monica Bellucci, de JoeyStarr ou de Gérard Darmon et la question de Laurent Baffie à Nadine de Rothschild « Est-ce que saucer c'est tromper » parodiant l'interview de Michel Rocard.
Un autre grand moment de l'émission est la cuite de Frédéric Beigbeder dans les loges de l'émission, l'obligeant à revenir la semaine d'après pour parler de son livre.
[Quand ?] La séquence où monseigneur Jean-Michel Di Falco offrit le cadeau (un chapelet), qui lui avait été offert par le pape[Lequel ?] en personne, à Thierry Ardisson, a également fait beaucoup parler.
En 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, Thierry Ardisson se réconcilia en direct avec Guy Bedos, jusqu'alors fâché avec l'animateur. Cette réconciliation s'est faite à cause de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection.
Au cours de l'enregistrement réalisé avec Karen Mulder, cette dernière assure avoir été violée par une « tête couronnée » et des dirigeants d'une agence de mannequin, évoquant ensuite un complot politique et policier. Autant de propos qui avaient semblé « surréalistes » au producteur, qui a décidé de ne pas diffuser ce témoignage[7].
Durant plusieurs années, Thierry Ardisson évoque régulièrement le cas Michaël Blanc, un français emprisonné en Indonésie pour trafic de drogues depuis 1999, qui clame son innocence[8].
Tout le monde en parle disparaît donc du paysage audiovisuel français d'une manière déconcertante après huit ans de succès, mais elle poursuit malgré tout son existence télévisuelle sous la forme de déclinaisons étrangères :
Dans sa rubrique Médiatiques publiée dans le quotidien Libération, le journaliste Daniel Schneidermann spécialiste des médias dresse un bilan très dur de l'émission. Titré « Paysage de l'après-Ardisson »[11], son article décrit Tout le monde en parle comme une « émission chatoyante, multi-facettes, polysémique, avec son lot d'inventions, de fulgurances, de malaise et de perversité, (…) une œuvre audiovisuelle majeure de la décennie écoulée », mais encore comme « l'éloge de la partouze et de la coke, ou la constatation navrée de la corruption universelle (qui) devinrent ainsi, semaine après semaine, des axiomes indiscutables ».
Dans cet article, sa critique porte sur deux points essentiels : le rôle de l'émission comme vitrine pour le monde de l'édition et sa responsabilité dans la montée du communautarisme en France. Sur le premier point, Daniel Schneidermann écrit : « Ardisson, jusqu'en juin dernier, était l'Intouchable. Philosophes, ministres, anciens ministres, candidats aux candidatures, sociologues, pamphlétaires, investigateurs, comploteurs, découvreurs de complots, directeurs de rédaction : pour tout auteur, un passage chez Ardisson faisait miroiter la promesse des plus étincelants succès. Pas question de s'attaquer aux mots d'Ardisson, au pouvoir d'Ardisson, à l'évidence Ardisson, et plus précisément à la longue influence d'Ardisson sur le débat public. »
Avec la publication d'un livre décortiquant les apparitions télévisées de Thierry Ardisson[12], Daniel Schneidermann en veut pour preuve que l'animateur n'est plus « l'Intouchable ». S'appuyant sur l'ouvrage de Jean Birnbaum et Raphaël Chevènement[13], le journaliste analyse « l'obsession du déterminisme ethnique » comme le « thème majeur de l'ardissonisme » et mesure « combien Ardisson contribua à la crispation communautaire de la société française » : « A force d'inviter systématiquement sur ses plateaux le Juif, le Musulman et le Black de service, si possible face à face, et si possible en les amenant à se jeter des verres d'eau à la figure, Ardisson a peut-être enjoint à une société française qui n'y aurait pas forcément pensé toute seule, de reproduire en son sein les mêmes tensions. »
Thierry Ardisson, en homme de publicité averti (il a été concepteur-rédacteur dans la publicité[15]), a recours constamment à des gimmicks pour ponctuer ses présentations.
Un jeu de société tiré de l'émission est sorti en 2003, édité par Lansay. Le but du jeu consiste à remplir la mission confidentielle en obtenant le nombre exact de jetons mentionné sur la carte « Les missions pas comme les autres » ; il reprend la base de l’émission avec les interview et les blind tests. Il est interdit aux moins de 18 ans.[réf. nécessaire]
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