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pianiste, auteur-compositeur-interprète, directeur artistique et arrangeur musical français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Jean Hamburger, dit Michel Berger, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Ramatuelle (Var), est un chanteur, auteur-compositeur-interprète, pianiste, directeur artistique et arrangeur musical français.
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Michel Jean Hamburger |
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Michel Berger |
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France Gall (de à ) |
Enfants |
Pauline Berger (d) Raphaël Hamburger |
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Discographie |
Au cours d'une carrière qui dure moins de trente ans (1963-1992), interrompue par sa mort brutale, il marque de sa patte la musique française et francophone, composant, écrivant et produisant des artistes aussi divers que Bourvil, Véronique Sanson, Françoise Hardy, Johnny Hallyday, et surtout son épouse France Gall. Il est également sollicité par Elton John (duo Donner pour donner avec France Gall) et compose la musique des opéras-rock Starmania (1978) et La Légende de Jimmy (1990) sur des livrets du canadien Luc Plamondon, le premier vendu à plus de 3 millions d'exemplaires depuis sa création et figurant donc parmi les 10 plus grands succès francophones de tous les temps. La distribution de Starmania, plusieurs fois renouvelée du vivant de l'artiste, donne leur chance à un nombre important de jeunes chanteurs de la scène francophone des années 1980, parmi lesquels Daniel Balavoine, Fabienne Thibeault, Maurane ou Renaud Hantson, et plus tard Bruno Pelletier.
Parallèlement mais de façon plus confidentielle, il compose, entre 1970 et 1987, la musique de cinq films.
Sa disparition brutale à l'âge de 44 ans interrompt ses projets de carrière aux États-Unis, lui qui était fasciné par Ella Fitzgerald, Duke Ellington ou encore Ray Charles.
Trente ans après sa disparition, son influence reste importante sur la scène musicale française.
Michel Berger naît le à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils du professeur de médecine et néphrologue Jean Hamburger et de la concertiste Annette Haas, tous deux de confession juive et convertis au protestantisme[1]. « De sa mère, il reçoit une éducation stricte, athée, rationaliste, rigoriste aussi [2]. ».
En 1953, il est âgé de six ans lorsque son père, ayant subi une sérieuse opération des poumons qui le laisse partiellement amnésique (il se souvient de tout sauf de sa famille), abandonne femme et enfants sans aucune explication[3],[4].
Il est scolarisé au lycée Carnot (17e arrondissement de Paris). Il fait des études de philosophie à l'université Paris-Nanterre, en mai 1968, et obtient, à 21 ans, sa maîtrise avec l'Esthétique de la pop musique comportant une étude comparative des deux albums de Jimi Hendrix : Are You Experienced et Axis: Bold as Love[5],[6].
Michel Hamburger a souhaité se défaire de son nom de naissance, qu'il n'aime pas car il avait été sujet à moqueries et à cause de l'abandon de sa famille par son père alors que le jeune Michel est âgé de sept ans[7]. Il adopte Berger comme nom de scène.
Il se fait connaître en tant que chanteur dès l'époque de Salut les copains dans les années 1960. En 1963, il fait sa première apparition à la télévision en chantant la chanson la Camomille[8]. C'est également en 1963 qu'il sort un premier EP 45 t avec la chanson phare D'autres filles. D'autres 45 tours vont suivre mais n'accrochent pas le public.
Il figure sur la « photo du siècle » regroupant 46 vedettes françaises du mouvement « yéyé » en et réalisée par Jean-Marie Périer pour le magazine Salut les copains.
Il passe à la production chez EMI où il écrit, entre autres, pour Bourvil (Les Girafes) en 1967 et il produit et écrit pour Vanina Michel, en 1969, un premier 45 tours Dans la ville de Katmandou[9].
En 1972, entré chez Warner Music, Michel Berger produit les deux premiers albums de sa compagne de l'époque, la chanteuse Véronique Sanson.
En 1973, il décide de relancer sa carrière de chanteur en enregistrant son premier album solo, Michel Berger communément appelé Cœur brisé[N 1], après le départ de Véronique Sanson. Seuls les titres Pour me comprendre et Attends-moi émergent de l'album. Le premier succès de Michel Berger arrive durant l'été de la même année avec Écoute la musique (Quelle consolation fantastique), juste après sa rencontre avec sa nouvelle muse France Gall.
En 1974, il relance la carrière de Françoise Hardy avec l'album Message personnel. La même année il produit également son 45 tours suivant, Je suis moi.
En 1975, il connaît un succès mitigé avec l'album Que l'amour est bizarre dont la chanson éponyme et Seras-tu là ? sont les deux plus réussies. L'année suivante, seule la chanson Mon piano danse, extraite de l'album homonyme, connaît un modeste succès.
En 1974, il écrit pour France Gall La Déclaration d'amour. Il relance la carrière de la chanteuse et produira tous ses albums à partir de 1975 ; il l'épouse le .
Michel Berger écrit avec Luc Plamondon l'opéra-rock Starmania[10]. Le double album studio sort en 1978. Il est notamment interprété par France Gall, Claude Dubois, Daniel Balavoine, Diane Dufresne, Nanette Workman, Éric Estève et Fabienne Thibeault. Starmania, le spectacle, créé au Palais des congrès de Paris en 1979, remporte un vif succès, réitéré en 1988 avec, entre autres, Maurane, Sabrina Lory, Renaud Hantson, puis avec des distributions différentes lors des reprises dans les années 1990 (une version anglaise, nommée Tycoon sera réalisée en 1992).
L'année 1980 est charnière pour Michel Berger ; son nouvel album Beauséjour connaît trois grands succès publics : La Groupie du pianiste, Quelques mots d'amour et Celui qui chante. La même année, il monte sur scène au théâtre des Champs-Élysées avec le même succès.
En 1982, il crée sa propre maison de disques, Apache, distribuée par Warner Music France. Il connaît un échec avec son album américain Dreams in Stone (enregistré en 1981), mais cela n'aura aucune incidence sur la suite de sa carrière. En effet, il aligne d'autres chansons à succès comme Mademoiselle Chang (1981), Voyou et Les Princes des villes (1983), Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux et Y'a pas de honte (1985). 1982 est également l'année de la sortie du film Tout feu, tout flamme, dont il est l'auteur de la bande originale.
Il fait partie des artistes français à s'être engagés de très près dans des œuvres humanitaires, particulièrement pour celle d'Action Écoles en 1985 aux côtés de France Gall, Richard Berry, Daniel Balavoine et Lionel Rotcage, mais aussi pour l'Éthiopie avec Renaud (Chanteurs sans frontières) et pour Les Restos du cœur avec Coluche.
En 1985, il écrit et réalise l'album Rock 'n' Roll Attitude de Johnny Hallyday. Pour ce dernier, il réalise encore le double album live Johnny à Bercy, captation du spectacle Johnny se donne à Bercy qu'il met en scène et qu'Hallyday donne en au Palais omnisports de Paris-Bercy, avant de réaliser celui de France Gall à la fin de la même année, Le Tour de France 88.
En 1988, dans une interview à Michel Denisot, il déclare être fasciné par Édouard Lock, Duke Ellington, le film Amadeus, Jacques Kerchache et Vanessa Paradis : « On lui tape beaucoup dessus et c'est très-très bon signe. […] elle va devenir une très-très grande vedette »[11].
Après un concert au Zénith en 1986, année de la mort de ses amis Daniel Balavoine et Coluche, il n'écrit à partir de cette période que des chansons pour France Gall, pour l'opéra-rock La Légende de Jimmy, et, en 1988, réalise avec sa propre équipe de musiciens la version d'Allah tirée de l'album de Véronique Sanson Moi le venin, figurant sur l'album, tandis que la version initiale, différente et plus courte, sort sur un simple CD maxi. Ce titre est censuré, et, à la suite de l’affaire des Versets sataniques de Salman Rushdie, lui vaut de recevoir des menaces de mort. La chanson raconte le périple d'une femme kamikaze interprétée dans le clip par Hiam Abbass. Pour les auteurs de ces menaces, la chanson est sacrilège, alors que selon la chanteuse, c'est une chanson pacifiste.
En 1990, Michel Berger compose un nouveau spectacle musical dont le texte est toujours écrit par Luc Plamondon, La Légende de Jimmy, inspiré de la vie de James Dean, avec Diane Tell, Renaud Hantson, Tom Novembre, Nanette Workman et une mise en scène signée Jérôme Savary. Ce spectacle obtient peu de succès. Il revient en tant que chanteur avec l'album Ça ne tient pas debout, dont Le Paradis blanc dans la même année, qui sera son dernier succès en solo. Dans Lunettes noires pour nuits blanches, en 1990, il raconte que le premier disque qu'il a acheté était de Ray Charles[12].
Le sort un album interprété pour la première fois en duo avec France Gall, Double Jeu. Le , jour de leur seizième anniversaire de mariage, le couple donne un concert intimiste à la salle New Morning à Paris[13],[14]. Une tournée est programmée : elle devait débuter à la Cigale de Paris, faire étape dans plusieurs grandes villes du monde (comme à Phnom Penh, où le couple avait séjourné l'année précédente[15]), parcourir la francophonie et s'achever au Palais omnisports de Paris-Bercy[16],[17].
L'été 1992, Michel Berger se ressource dans sa propriété de Ramatuelle, dans le sud de la France, auprès de son épouse France Gall ; il meurt, le , d'une crise cardiaque à la suite d'une partie de tennis avec Marie-Françoise Holtz, épouse du journaliste Gérard Holtz, présent lui aussi sur les lieux.
Fabienne Thibeault qui a collaboré avec l'artiste entre 1978 et 1979, considère que c'est l'enregistrement de l'album Double Jeu qui aurait épuisé Michel Berger en raison de désaccords artistiques avec France Gall, et que le supposé règlement de ses problèmes de couple avec l'avocat aurait engendré chez lui une grande anxiété[18].
Michel Berger est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris, dans la 29e division. Après une bataille juridique l'opposant à la sœur de Michel, Françoise (dite Franka, alors tutrice de leur mère Annette Haas), France Gall obtient, en , le transfert de la sépulture de Michel Berger dans la concession de Pauline située quelques mètres plus loin[19], et que la chanteuse fait transformer en maison de verre le [20].
À la suite de la mort de Michel Berger, France Gall assurera seule les concerts de la tournée Double Jeu programmée à travers la France, la Suisse et la Belgique.
De son union le avec France Gall naissent deux enfants : Pauline Isabelle, née le , qui meurt le d'une mucoviscidose, et Raphaël Michel, né le .
À Paris, il a vécu avec France à la villa de Beauséjour (16e arrondissement)[21]. En 1986, le couple emménage dans un immeuble haussmanien près du parc Monceau (17e arrondissement)[22], où tous deux passent le reste de leur vie[23]. Dans les années 1970, ils acquièrent aussi la maison du Clos Saint-Nicolas, une résidence à Vasouy, près d'Honfleur (Normandie), qu'agrandit par la suite le frère architecte de Michel Berger. C'est ici que le chanteur aurait composé le tube Résiste[24].
Selon les confidences en 2012 de Franka Hamburger, la sœur de Michel Berger, et de Bernard Saint-Paul, un proche collaborateur de Véronique Sanson, il vivait une histoire sentimentale avec Béatrice Grimm, jeune mannequin et apprentie-chanteuse durant les mois précédant sa mort en 1992[25], et projetait de s'installer avec elle dans une maison à Santa Monica[26].
Grégoire Colard, l'agent de Michel Berger et de France Gall, qui avait cessé de travailler pour eux en 1990, affirme que France Gall était parfaitement au courant de la liaison extra-conjugale de son époux et qu'elle en parlait librement[27]. Selon Jean-Marie Périer, photographe qui a partagé la vie de France Gall quelques mois après la mort de son mari, ils « n’étaient plus ensemble depuis pas loin de quatre ans »[27]. Ni Serge Perathoner, ni Jannick Top, ni Claude Engel, musiciens et proches collaborateurs de Michel Berger jusqu'à sa mort, ne déclarent avoir eu connaissance d'une liaison de l'artiste avec Béatrice Grimm[27].
En 1992 ouvre la salle de concert EMB (Espace Michel Berger) à Sannois[28], en hommage à l'artiste.
Une salle municipale de la commune du Plessis-Pâté en Essonne porte son nom.
En 2012, la mairie de Paris lui rend hommage en donnant son nom à une allée du parc Monceau, situé non loin de son ancien domicile.
Le , au Palais des sports de Paris, a lieu la première représentation d'une comédie musicale de France Gall et de son compagnon Bruck Dawit, Résiste, reprenant certaines de ses chansons.
En , TF1 lui consacre une émission, intitulée Michel Berger, 25 ans déjà - L'hommage symphonique. Une émission d'une heure et demie (enregistrée le mardi à La Seine musicale), présentée par Nikos Aliagas, où plusieurs artistes parmi lesquels Christophe Willem, Claudio Capéo, Élodie Frégé, Isabelle Boulay, Marina Kaye, Nolwenn Leroy, Raphaël, la troupe Résiste, Shy'm, Slimane, Tal, Vincent Niclo, Loïc Nottet […], reprennent les grands succès de Michel Berger.
Le , Google lui attribue un doodle (page d'accueil personnalisée) pour les 72 ans de sa naissance.
En 2020, la troupe Art Music crée un spectacle musical sous le nom de « RE-BRANCHE TOI ! » Tribute Michel Berger /France Gall.
Le , une chanson inédite de Michel Berger, Vivre, est mise en ligne sur Internet. Elle a été enregistrée en 1980, aux États-Unis, pour l'album Beauséjour, mais a été écartée faute de place[29],[30].
En 2022 et 2023, lors de la tournée Starmania, mise en scène par Thomas Jolly et jouée à travers la francophonie, un hommage est rendu à Michel Berger lors de l'Ouverture, grâce à un grand piano blanc dépourvu de pianiste, puis à France Gall, décédée 5 ans plus tôt, que l'on voit chanter quelques minutes de Monopolis au travers d'un hologramme[31].
Ces lives sont tous disponibles en CD. Néanmoins, seul Michel Berger au Zénith est disponible séparément du coffret Pour me comprendre.
Artistes/Interprètes | Singles | Albums entièrement composés par Michel Berger |
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France Gall |
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Johnny Hallyday |
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Françoise Hardy | Message personnel et Première rencontre, Je suis moi et Demain c'est hier | |
Helmut Grabher alias Jeremy Faith | Jesus, 1971 (musique par Michel Hamburger alias Michel Berger, texte original français par Pierre Darjean, alias Jacques Barouh, de son vrai nom Jean Darcelle, adaptation anglaise de Simon Heiwell) |
À la fin de l'année 1984, Michel Berger manifeste un certain intérêt pour le cinéma. Beaucoup de ses proches diront que le chanteur allait vers « une vie derrière la caméra ». Désireux d'apprendre à manier l'outil cinématographique, il réalise en 1987 le clip de France Gall Babacar, et en 1988 celui de Papillon de nuit. Au début des années 1990, il rencontre Jacques Kerchache. Les deux hommes ont un intérêt commun : la place de l'artiste dans la société. Ils travaillent ensemble à l'écriture d'un film : Totem, mais le projet n'aboutit pas en raison de la mort du chanteur.
Par ailleurs, il compose plusieurs musiques de films, ainsi que des musiques pour des films publicitaires, dont celle d'Orangina.
On aperçoit également Michel Berger en « Chef des explosifs », aux côtés de Michel Fugain et Michel Sardou en « Étudiants résistants », trois figurants non crédités dans le film de René Clément, Paris brûle-t-il ? (1966)[35].
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