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journaliste français et dirigeant de l'audiovisuel (1933–2020) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Hervé Bourges, né le à Rennes et mort le à Paris, est un journaliste et dirigeant de l'audiovisuel français, qui a également la nationalité algérienne.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Hervé Joseph Marie Augustin Bourges |
Nationalité | |
Formation |
École supérieure de journalisme de Lille (jusqu'en ) |
Activités |
A travaillé pour | |
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Distinctions |
Il est le directeur de l'École supérieure de journalisme de Lille en 1976. Il dirige ensuite Radio France internationale puis il est nommé à la tête de TF1 avant de devenir PDG de Radio Monte-Carlo. Le , Hervé Bourges est nommé à la tête d'Antenne 2 et de FR3. C'est sous sa présidence que furent rebaptisées les deux chaînes publiques sous les appellations de France 2 et France 3 le formant ainsi le groupe France Télévisions.
Ses qualités politiques et diplomatiques le font nommer ambassadeur de France auprès de l'Unesco en 1993. Deux ans plus tard, désigné le par François Mitterrand, il dirige le CSA, imposant une certaine morale qui lui vaudra parfois d'être raillé par la profession. En 2001, Hervé Bourges devient président de l'Union internationale de la presse francophone.
Aîné d'une famille de sept enfants, fils de Joseph Bourges, ingénieur au Gaz de France, et de Marie-Magdeleine Desjeux[1], Hervé Bourges est élevé à Rennes puis à Reims où il est placé chez les jésuites[2],[3]. Sorti premier de l'école de journalisme de Lille en 1956, il refuse un poste au Figaro, préférant une place à l'hebdomadaire Témoignage chrétien qui milite alors contre la guerre d'Algérie[2]. Il se rallie à la cause de l'indépendance algérienne sans entrer dans le Réseau Jeanson. En , il est appelé à Metz pour servir sous les drapeaux puis affecté au sein d'une unité d'hélicoptères en Algérie[4]. On lui confie l'organisation d'un théâtre aux armées et l'encadrement de jeunes d'Aïn Arnat, ville à proximité du camp[5]. À son retour en 1960, il entre dans le cabinet d'Edmond Michelet, qui lui confie tous les dossiers de justice des prisonniers algériens. Hervé Bourges se lie avec les cinq dirigeants du FLN gardés à résidence au château de Turquant. Quand Michel Debré obtient le départ d'Edmond Michelet en , Hervé Bourges retourne au journalisme en Algérie pour Témoignage chrétien[6].
En 1962, Hervé Bourges devient conseiller de Ben Bella dans l’Algérie indépendante et prend la nationalité algérienne[7]. Ce dernier le charge en 1963 d'une mission secrète de réconciliation auprès du chef rebelle Hocine Aït Ahmed caché à l'époque dans les montagnes de Kabylie. Après le renversement de Ben Bella en 1965 par Houari Boumédiène, lorsque le ministre de l'information Bachir Boumaza, dans le cabinet duquel il travaille, s'enfuit en Tunisie, Hervé Bourges est arrêté en et interrogé « sans ménagement » par la sécurité militaire algérienne. Il est très vite relâché grâce aux interventions de monseigneur Duval, d'Edmond Michelet, de Bernard Stasi, de Jacques Chirac et d'Abdelaziz Bouteflika[4],[8].
En 1970, il dirige l'école de journalisme de Yaoundé (Cameroun)[9].
En 1976, il est nommé directeur de l'École supérieure de journalisme de Lille, à la suite de Robert Hennart. Il dirige ensuite Radio France internationale puis il est nommé à la tête de TF1 avant de devenir P-DG de Radio Monte-Carlo. Le , Hervé Bourges est nommé à la tête d'Antenne 2 et de FR3 à la place de Philippe Guilhaume. C'est sous sa présidence que furent rebaptisés les deux chaînes publiques sous les appellations de France 2 et France 3 le formant ainsi le groupe France Télévisions.
Ses qualités politiques et diplomatiques le font nommer ambassadeur de France auprès de l'Unesco en 1993. Deux ans plus tard, désigné le par François Mitterrand, il dirige le CSA, imposant une certaine morale qui lui vaudra parfois d'être raillé par la profession. En 2001, Hervé Bourges devient président de l'Union internationale de la presse francophone.
Il a écrit des ouvrages autobiographiques dont De mémoire d'éléphant, sur l'Algérie, pays qui lui tient à cœur. Il participe à un documentaire sur ce pays Algérie : naissance d'une nation (1956-1962) en 2003. Il publie à nouveau une rétrospective sur ses années télé Sur la télé : mes 4 vérités en 2005. En 2012, il est l'auteur du film documentaire en deux parties L'Algérie à l'épreuve du pouvoir réalisé par Jérôme Sesquin.
En 2012, France Télévisions lui a consacré un documentaire, Hervé Bourges, les braises et la lumière de Jérôme Sesquin produit par Flach Film Production. Ce film a été diffusé dans le cadre de la collection Empreintes de France 5.
Hervé Bourges meurt le dans un hôpital parisien[10].
Il a beaucoup été brocardé par Les Guignols de l'info avec sa caricature moraliste du paysage audiovisuel français. Il est l'auteur de la phrase : « J'aime pas que vous parliez de « cabanis ».
Hervé Bourges est officier de la Légion d'honneur depuis le . Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur le [13].
Le club audiovisuel de Paris a attribué le « Laurier du meilleur documentaire » au film L'Algérie à l'épreuve du pouvoir dans le cadre des Lauriers de la radio et de la télévision 2013[14].
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