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rivière de France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Mosson (l’Amauçon en occitan et anciennement l'Amançon) est un cours d'eau héraultais. Sa source se situe dans la garrigue de la commune de Montarnaud, puis il longe la limite occidentale de la ville de Montpellier pour se déverser dans le Lez et l'étang de l'Arnel à proximité des communes de Palavas-les-Flots et Villeneuve-lès-Maguelone.
la Mosson ruisseau des Mages, ruisseau de la Mine | |
La Mosson près de Juvignac. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 37,6 km [1] |
Bassin | 395 km2 (karstique)[2],[1] |
Bassin collecteur | le Lez |
Débit moyen | 1,14 m3/s (Saint-Jean-de-Védas) [3] |
Régime | méridional |
Cours | |
Source | source |
· Localisation | Montarnaud |
· Altitude | 185 m |
· Coordonnées | 43° 39′ 22″ N, 3° 41′ 00″ E |
Confluence | le Lez et dans l'étang de l'Arnel |
· Localisation | entre Lattes et Villeneuve-lès-Maguelone |
· Altitude | 2 m |
· Coordonnées | 43° 32′ 25″ N, 3° 53′ 59″ E |
Géographie | |
Pays traversés | France |
Départements | Hérault |
Cantons | Aniane, Les Matelles, Montpellier-10, Montpellier-8, Pignan, Lattes, Frontignan |
Régions traversées | Occitanie |
Principales localités | Montpellier |
Sources : SANDRE:« Y31-0400 », Géoportail, Banque Hydro | |
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Le bassin côtier couvre une superficie totale de 653 km2. Il est divisé en deux unités hydrologiques aboutissant dans les étangs littoraux, dont le sous-bassin de la Mosson représente 70 % de la superficie et celui du Lez 30 %[4].
La mosaïque structurale de la région montpelliéraine est entièrement de la période pré-Éocène. L'Éocène fluviatile occupe le fond des bassins des communes d'Aniane et de Sommières. Deux ensembles tectoniques semble avoir séparé le réseau hydrographique, entre les communes de La Boissière, Vailhauquès et Murles avec Murviel-lès-Montpellier. Les régions des communes de Saint-Paul-et-Valmalle et Montarnaud montrent des accidents fossilisés.
La Mosson naît dans la gouttière de la commune de Saint-Paul-et-Valmalle. Elle utilise les bassins éocènes jusqu'à la commune de Grabels. Elle abandonne le sillon pour s'engager dans une percée épigénique entre la commune de Grabels et le quartier de la Paillade (Fontcaude), et dans son cours, elle est surimposée à travers l'extrémité nord-occidentale du massif de la Gardiole. Les vallées sont, ici, des incidents topographiques locaux, créés par des dépressions ou des hauteurs. Le bassin de la commune de Grabels est une cuvette presque fermée qui recouvre un laccolithe (basalte). L'érosion différentielle a déterminé la formation d'un hémicycle dominé par les calcaires blancs. Les cours d'eau n'ont pu modifier ce relief brut.
Durant la période du Jurassique, les contrebas de la commune de La Boissière semblent avoir joué le rôle de glacis aux travers de la naissance de la rivière du Coulazou[5].
Située au nord-est de Montpellier, à 185 m d'altitude[6], cette rivière, longue de 37,6 km[1], prend sa source dans la garrigue de la commune de Montarnaud[7]. Sans avoir de lieu identifié, c'est une cabane en pierre[8], la « Font de la Mosson » (43° 39′ 01,97″ N, 3° 41′ 25,27″ E), avenue Fontaine Mosson ou chemin de Font Martinier ou encore chemin de la Baume, qui matérialise la source de la Mosson[9]. Elle traverse les communes de Vailhauquès, Murles et Combaillaux avant d'arriver à Grabels[10] où elle devient pérenne. Dans cette commune se trouve la source de l'Avy ou fesses-madame[11] (43° 38′ 48,63″ N, 3° 47′ 31,61″ E) dont l'eau bleutée, parcourt 200 m avant de se jeter dans la Mosson.
À partir de Grabels et le long du quartier montpelliérain de La Paillade, son cours est encaissé. Elle longe le château de Caunelles , avant d'arriver au passage au droit de la commune de Juvignac, elle retrouve la plaine et passe les ruines d'un pont roman situé à proximité du château Bonnier de la Mosson à Montpellier.
Entre les communes de Lavérune et de Saint-Jean-de-Védas, un espace d'environ 250 mètres de part et d'autre du cours d'eau n'est pas endigué, dans une zone pourtant densément peuplée, signe certainement d'anciennes inondations du cours d'eau impétueux.
La rivière de la Mosson est à nouveau encaissée entre les communes de Saint-Jean-de-Védas, Fabrègues et Villeneuve-lès-Maguelone. Durant l'année 2016, des travaux sont réalisés pour l'élargissement de l'autoroute A9[12] dite « La Languedocienne » en tenant compte des forts débits qui peuvent se produire durant les épisodes cévenols.
Avant d'arriver dans la commune de Villeneuve-lès-Maguelone, un pont est aménagé sur la route départementale 612. Ce dernier, classé parmi les monuments historiques , est l'œuvre de l'architecte Jean-Antoine Giral (1713-1787) a qui l'on doit la réalisation de la promenade du Peyrou à Montpellier. Il a été achevé de sa reconstruction en 1778, à la suite des inondations de 1766[13].
Elle s'élargit à l'arrivée au droit de la plaine de Maurin, sur le territoire de la commune de Lattes. Cet élargissement est dû à la faible pente et à l'approche de l'étang de l'Arnel où elle se jette en partie[14]. Un autre bras de la Mosson se jette dans le Lez.
La température annuelle moyenne de l'eau est de 14,2 °C, comparée à la moyenne nationale de 12,2 °C.
La gestion halieutique offre aux pêcheurs une diversité de carnassiers en quantité, tels que : sandre, brochet, black bass et perche[15].
La rivière de la Mosson, située dans le département de l'Hérault, traverse quatorze communes :
Géolocalisation | Cours d’eau secondaires | Cours d’eau tertiaires | Cours d’eau quaternaires |
---|---|---|---|
43° 39′ 01,48″ N, 3° 42′ 36,23″ E | Ruisseau des Mages (RD) | Ruisseau de Notre-Dame (RD) Ruisseau des Pousses (RG) |
|
43° 39′ 24,55″ N, 3° 42′ 55,81″ E | Ruisseau de la Garonne (RG) | Ruisseau des Corrèges (RG) | |
43° 39′ 25,47″ N, 3° 42′ 58,31″ E | Ruisseau de la Combe de Laur (RD) | Ruisseau de la Prade (RD) | |
43° 39′ 40,22″ N, 3° 43′ 11,7″ E | Ruisseau de la Joncasse (RG) | ||
43° 40′ 07,88″ N, 3° 43′ 59,46″ E | Ruisseau de l’Arnède (RG) | Ruisseau de Saint Jean (RG) | |
43° 39′ 56,59″ N, 3° 46′ 01,82″ E | Rieu de Querelle (RD) | ||
43° 39′ 57,45″ N, 3° 46′ 53,7″ E | Ruisseau de la Balajade (RG) | ||
43° 39′ 59,38″ N, 3° 47′ 13,82″ E | Ruisseau de Miège Sole (RG) | ||
43° 39′ 46,58″ N, 3° 47′ 24,4″ E | Ruisseau de Lichauda (ou Pézouillet) (RG) | ||
43° 38′ 30,79″ N, 3° 47′ 55,49″ E | Rieu Massel (RG) | Le Redonnel (RG) | |
43° 37′ 19,32″ N, 3° 48′ 27,44″ E | Ruisseau de la Combe du Renard (RD) | ||
43° 36′ 09,31″ N, 3° 48′ 59,38″ E | Ruisseau de la Fosse (RD) | Ruisseau du Mijoulan (RD) | |
43° 34′ 05,18″ N, 3° 48′ 23,34″ E | Ruisseau le Lasséderon (RD) | ||
43° 33′ 55,05″ N, 3° 48′ 21,49″ E | Ruisseau de la Brue (RD) | Ruisseau de Vertoublane (RG) | |
43° 33′ 27,87″ N, 3° 48′ 29,48″ E | Ruisseau du Coulazou (RD) | Ruisseau des Cavaliers (RD) Ruisseau du Valladas (RD) Ruisseau de Tourtoulouze (RD) Ruisseau des Hubats (RD) Ruisseau de la Grande Combe (RD) Ruisseau de Révirades (RG) Ruisseau des Touasts (RG) Ruisseau de Combe Escure (RD) Ruisseau de Pisse-Saumes (RG) La Garelle (RD) |
Ruisseau de la Prade (RG) Las Fonts (RG) La Capoulière (RG) |
43° 32′ 25,92″ N, 3° 53′ 36,77″ E | Rieu Coulon (RG) | Ruisseau de Lantissargues (RG) |
Le bassin est caractérisé par des épisodes climatiques extrêmes et difficiles à anticiper, autant pour les inondations, le maintien de l'écosystème et l'alimentation en eau potable durant la période estivale.
Le climat méditerranéen est caractérisé par sa douceur et par des précipitations généralement faibles, mais surtout mal réparties dans le temps, avec des pluies violentes concentrées sur quelques journées et suivies de longues périodes de sècheresse. La pluviométrie annuelle sur le bassin versant est de 750 mm[17], les épisodes pluvieux appelés « orages cévenols » peuvent apporter une quantité d’eau très importante dans un espace restreint et seulement en quelques heures. Paradoxalement, les étés sont très secs, les instances administratives publient des arrêtés de restriction d'usage de l'eau. Les incendies sont notoires en fin de période estivale.
Des données climatiques sont mesurées par douze stations météorologiques situées sur les bassins du fleuve du Lez et de la rivière de la Mosson[18]. Trois de ces dernières concernent la rivière de la Mosson, elles sont situées sur les communes de Saint-Gély-du-Fesc (Y311), Montarnaud (Y310) et Villeneuve-lès-Maguelone (Y314).
La Mosson est une rivière intermittente, à sa source dans la commune de Montarnaud, durant les mois de mars et avril[9], les rus peuvent avoir des résurgences plus ou moins importantes en fonction des précipitations accumulées durant l'hiver. En période estivale, il n'y a aucun débit dont les conséquences influent sur la qualité des milieux. Elle longe des terrains agricoles dont certaines zones s’assèchent périodiquement (secteur de la commune de Vailhauquès). Son écoulement ne devient pérenne qu’à partir de la commune de Grabels grâce à des sources telles que « L’Avy », « Fontcaude » et « Martinet » dans la commune de Juvignac. Faisant l’objet d’un classement ZNIEFF[19], la « Vallée de la Mosson de Grabels à Saint-Jean-de-Védas » longe des environnements urbanisés dans un contexte de milieux préservés avec des espaces boisés et des prairies, dans une continuité de ripisylve dense.
Au niveau de la commune de Villeneuve-lès-Maguelone jusqu’à sa confluence avec le fleuve du Lez, les berges sont endiguées et recalibrées pour permettre des cultures et favoriser l'écoulement de faible pente.
Les quatre affluents majeurs sont :
La roubine de Vic (Vic-la-Gardiole) est une source karstique du massif de la Gardiole.
La rivière de la Mosson est le dernier affluent du Lez, sur sa rive droite, à l’entrée de la commune de Palavas-les-Flots, avant son embouchure en mer[21]. Un complexe lagunaire constitué de six étangs côtiers est alimenté, en eau douce, par le fleuve du Lez et les rivières de la Mosson et du Coulazou[22]. Ils sont traversés d’est en ouest par le canal du Rhône à Sète et communiquent entre eux via une vingtaine de passes.
Le relief hautement karstique du territoire est une richesse pour l’alimentation en eau potable, son fonctionnement reste encore difficile à appréhender[23].
À la station de « la Lauze » dans la commune de Saint-Jean-de-Védas, il a été relevé un débit moyen parmi les plus bas, durant dix jours consécutifs de 0,03 m3/s et mesuré durant une crue centennale un débit de 525 m3/s[24].
Le bassin versant du fleuve du Lez, de la rivière de la Mosson et des étangs palavasiens, possède une forte concentration de population de l’arc languedocien, il est soumis à de forts changements démographiques. Près de 25 000 personnes sont exposées aux inondations, ce qui représente 6 % de la population du bassin versant sur la base du recensement de la population effectué pour l'année 1999. Les principales zones à risques se situent sur les communes de Montpellier et de Lattes qui concentrent 65 % de la population exposée. Pour le bâti, ce sont les communes de Palavas-les-flots, Lattes, Montpellier, Cournonterral, Fabrègues, Pérols et Pignan qui concentrent 85 % du bâti à risques[24].
Énumération, non exhaustive, des différents acteurs ayant la charge de la rivière de la Mosson :
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