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commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mers-les-Bains [mɛʁs le bɛ̃] est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Le s se prononce à la fin de Mers (/mɛʁs/). Les locaux abrègent en prononçant simplement « Mers ».
Mers-les-Bains | |||||
La façade maritime de Mers-les-Bains. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Villes Sœurs | ||||
Maire Mandat |
Michel Delépine 2020-2026 |
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Code postal | 80350 | ||||
Code commune | 80533 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mersois, Mersoise | ||||
Population municipale |
2 548 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 473 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 04′ 05″ nord, 1° 23′ 19″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 99 m |
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Superficie | 5,39 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Eu (banlieue) |
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Aire d'attraction | Eu (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Friville-Escarbotin | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.merslesbains.fr/ | ||||
modifier |
Avec Eu et Le Tréport, elle est l'une des trois principales villes de l'unité urbaine d'Eu qui fait entièrement partie de l'intercommunalité dénommée communauté de communes des Villes Sœurs.
En 2024, Mers-les-bains est arrivé 2e dans l'élection du Plus beau village de France.
Mers-les-Bains est une station balnéaire et de tourisme de la Somme, située sur le littoral de la Manche[1], au nord de l'embouchure de la Bresle, c’est-à-dire juste à la limite entre la région des Hauts-de-France et celle de Normandie.
Cette station balnéaire, également labellisée depuis 2011 Station verte de vacances, possède une plage de galets (et de sable à marée basse) d'environ un kilomètre de long ainsi que de hautes falaises de craie (+- 95 m). Du haut de ces dernières, près de la statue de Notre-Dame, se dégage un vaste panorama (accessible à pied en passant devant l'église ou en voiture par le plateau en suivant la direction du lieu-dit Blengues) d'où il est possible de voir la mer, la ville voisine du Tréport, son port de plaisance et de commerce, la ville d'Eu avec notamment son château et sa collégiale, puis au nord d'apercevoir Ault et le hâble éponyme, en direction de la baie de Somme. Par temps clair, la côte picarde se dévoile à l'horizon jusqu'au Marquenterre.
Tout près de Mers et sur son territoire se trouvent la valleuse de Boulval puis le bois de Rompval, bois maritime propriété du Conservatoire du littoral et non ouvert au public. En continuant, on atteint sans mal le bois de Cise, (rattaché à la commune d'Ault), bois résidentiel qui donne sur la mer.
Avec Eu et Le Tréport, Mers fait partie intégrante d'une entité géographique dite des Trois villes sœurs, d'ailleurs distantes les unes des autres de 3 km environ.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime[2]. Elle est aussi l'une des portes d'entrée du "Grand site de France Baie de Somme".
La Gare du Tréport - Mers, située au Tréport mais proche de Mers, est desservie par des trains TER Hauts-de-France, effectuant la liaison Le Tréport - Mers – Abancourt – Beauvais. En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 764 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cayeux-sur-Mer à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 761,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Estuaires et littoral picards (baies de Somme et d'Authie)[10].
Falaises maritimes et estran entre Ault et Mers-les-Bains, bois de Rompval[11]. Ces falaises de craie sont le prolongement de la côte d’Albâtre et s'étendent sur 6 kilomètres avant de disparaître à l'intérieur des terres.
Cours de la Bresle et prairies associées[12].
Les vallées de la Bresle, du Liger et de la Vimeuse[13].
La plaine maritime picarde[14].
L'ensemble des crêtes et valleuses des falaises mersoises, entre Mers et le bois de Cise et incluant le site du Bois de Rompval (Conservatoire du littoral), est classé en zone protégée ZNIEFF[réf. nécessaire].
Le visiteur peut découvrir une riche faune littorale en se promenant le long de la plage et sur les falaises :
Au , Mers-les-Bains est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu[Note 1], une agglomération inter-régionale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[16],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,5 %), zones urbanisées (18,9 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), forêts (9,4 %), prairies (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,4 %), zones humides côtières (0,1 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 3 069, alors qu'il était de 2 882 en 2014 et de 3 057 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 47,7 % étaient des résidences principales, 48,3 % des résidences secondaires et 4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 48,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 51,2 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mers-les-Bains en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (48,3 %) très supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 57,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (59,4 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune présente un risque de submersion marine[22].
Mers-les-Bains, station balnéaire des Hauts-de-France (Ex côte picarde ou Picardie maritime), subit les assauts répétés de la mer, surtout l'hiver et lors des plus fortes tempêtes. De tous temps, Mers a subi des dégâts importants avec des toitures arrachées, des submersions régulières de son centre-ville, notamment du quartier dit « du dépôt SNCF »[23]
En 1977, il a même fallu recourir à l'intervention de l'armée afin de tenter de contenir la mer par la mise en place de murs composés de sacs de sable, (à Mers et aussi sur le territoire de Le Tréport tout proche). La même année, on déplorait le décès par noyade d'une dame âgée qui dormait au rez-de-chaussée de son domicile. En 1990, les dégâts sur la côte, et en particulier à Mers-les-Bains, sont tels que le président de la République François Mitterrand lui-même, accompagné des ministres Henri Nallet, Pierre Joxe et Brice Lalonde, se rend sur place en hélicoptère pour une visite du lieu. L'une des déclarations du président restera dans les esprits : "J'ai des ministres, adressez-vous à eux !". De fait, rien ne bougera avant au moins 2001.
Afin de remédier à tout cela, et par le biais du syndicat de défense contre la mer Mers-Le Tréport, Mers a initié un immense chantier de défense contre la mer, dont on parlait localement depuis toujours. Les deux premières tranches, à savoir la pose d'un immense talus amortisseur de roches afin de briser les éléments côté Le Tréport, et la réalisation ou réparation des épis de la plage constituant autant de casiers de galets protecteurs, ont coûté environ 13 M€.
En 2008, Mers a bénéficié de la troisième et dernière phase de ce chantier, celle qui prévoyait la protection de son pied de falaise, une première de toute son histoire. Contrairement à la ville du Tréport toute proche, les falaises de Mers sont partiellement toujours vives, c’est-à-dire que la mer frappe toujours leur pied, générant une érosion qui pouvait mettre en péril les habitations du sommet, distantes de quelques centaines de mètres. Ont été posés des enrochements venus du Boulonnais (Boulogne-sur-Mer) et amenés par des barges (clapage maritime). Des épis en palplanches recouverts de béton ont été mis en place afin de former des casiers de galets protecteurs.
De nouveaux apports de galets ont été réalisés dès la mi- en pied de falaise, et se sont poursuivis jusqu'au printemps côté plage après la remise en état de certains épis détériorés par l'érosion marine et le frottement des galets contre le béton. L'objectif est bien sûr de retarder le plus possible l'érosion de la falaise (il y a des accès et des habitations sur celle-ci et à moins de 100 mètres du bord) ; mais aussi de pallier tout risque de submersion des premières rues et maisons mersoises proches du pied de falaise. Le stock est depuis régulièrement maintenu à niveau et nivelé chaque année pour conserver au dispositif toute son efficacité contre les franchissements d'eau de mer.
Les dégâts et la première phase des travaux
La seconde phase : l'arrivée des roches pour la protection en .
Le nom de la localité est attesté sous les formes Maris au IXe siècle ; Maire en 1144 ; Mercht et Merc au XIIe siècle ; Merck vers 1209 ; Mers en 1340 ; Mamers en 1648 ; Mer en 1690 ; Mars en 1764[24].
La présence humaine au paléolithique et au néolithique a été confirmée par des trouvailles de silex taillés de période abbevillienne, pré-acheuléenne puis acheuléenne. Dans les années 1980 une hache polie du Néolithique y a été trouvée.
Un temple érigé sur la falaise en l'honneur du dieu Mars aurait témoigné de la présence romaine.
Quelques familles seigneuriales, propriétaires de terres, sont relevées sur des lieux-dits connus : les Mython, seigneurs de Froideville, dont il demeure une superbe pierre taillée de leurs armoiries qui orne désormais la salle du conseil municipal de la mairie ; les Lucas, seigneurs de Romeval (aujourd'hui Rompval, soit une contraction de Val rompu : valleuse de craie sur la Manche) ; les Lattaignant, seigneurs de Blengues et les Torcy, seigneurs de Mers, sont mentionnées dans les archives.
A propos de la famille MYTHON : la pierre de ses armoiries ornait jusqu'en 1993 l'enceinte d'une vaste ferme, dite "de Froideville", à l'entrée de Mers-les-Bains, et qui est le lieu d'origine de la commune selon l'historien Octave THOREL dans son ouvrage "Lettres sur Mers, Froideville, Blingues et Rompval", (1891). Sauvée de la dégradation, elle a été restaurée puis scellée au sein de la salle officielle du conseil municipal en tant qu’un des éléments représentatifs de l’histoire de Mers-les-Bains.
La pierre daterait de 1620, soit 10 ans après l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac (sous Louis XIII donc). Il s'agit d'une sculpture d'inspiration médiévale soulignant la noblesse d'un riche propriétaire local, Richard MYTHON (1564-1636), Seigneur de Froideville. Un casque d'armure, signe de noblesse, muni de panaches pour que l'ensemble ait fière allure, est surmonté d'une licorne aux ailes déployées. Deux autres licornes encadrent le blason familial. C'est la présence du casque qui permet de retenir l'an 1620, qui correspond justement à l'anoblissement d'un bailli du comté d'Eu, Richard MYTHON, qui aurait commandé la pierre afin de le faire savoir.
Richard MYTHON était Lieutenant général au comté d'Eu, Bailly vicomtal (<10/1621) du comté d'Eu (1607), c’est-à-dire représentant de l’autorité du roi, exerçant par délégation les pouvoirs de justice et militaires (officiers dits “de robe courte” : nobles chargés du maintien de l’ordre).
Cette famille est celle de propriétaires terriens, d'où la présence, au bas de la pierre, de sillons agricoles en évocation de son origine. Richard MYTHON est “Ecuyer Sieur de Froideville”, charge qu’il transmettra à son fils Richard MYTHON, Secrétaire du Roi, décédé en 1656.
En héraldique, le blason des Mython se lit : "D'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un croissant de même" : au fond bleu, séparé d'or, avec en haut deux roses d'argent et en bas un croissant de lune lui aussi en argent.
Le blason actuel de la ville de Mers-les-Bains a été dessiné par M. Jack Lebeuf à la demande du conseil municipal en 1962. Il reprend, pour son quart inférieur gauche, les armoiries des MYTHON relevées sur la pierre ; et s'inspire de celles des autres familles seigneuriales Mersoises en lien à des lieux-dits connus de la commune, les LATTAIGNANT seigneurs de Blengues (Blingues) et bien sûr les TORCY seigneurs de Mers. Seules les armes des LUCAS seigneurs de Romeval (Rompval) n’ont pu être reprises faute de place.
Il existe aussi une "légende de Froideville", écrite par Paul Sonniès dans un livret hélas introuvable, "Les Serments du Baron de Froideville".
Jadis petit village de pêcheurs, mais surtout d'agriculteurs, de quelques âmes, la station balnéaire a connu un essor fulgurant dès 1860[25], avec l'explosion de la mode des bains de mer. Grâce à la ligne de chemin de fer Paris - Le Tréport (Compagnie des chemins de fer du Nord), ouverte en 1872, des familles entières de Parisiens aisés découvrent les bienfaits des bains de mer et de l'air iodé. Mers étant à trois heures de train de la capitale, des privilégiés fortunés s'offrent alors des week-ends et séjours rapides. Un établissement de bains et un casino, qui d'ailleurs n'en finissait pas de changer d'emplacement, ont suivi d'emblée cet engouement pour la plage picarde ; un attrait réel dont les élus locaux prennent vite conscience. Ceux-ci décident alors de lotir Mers, qui offre un potentiel immobilier immense avec des terrains à construire, peu larges mais permettant de s'élever considérablement. Séduits, les riches propriétaires font alors édifier la plupart des villas actuelles du front de mer, rues adjacentes et centre-ville.
Le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers, qui relie les trois villes, est mis en service en 1902.
Concernant le front de mer et les rues adjacentes, c'est le principe d'une architecture balnéaire toute de verticalité qui est retenu afin de satisfaire tout le monde, avec des villas aux façades peu larges mais très hautes avec balcons ouvragés et bow-windows décorés de nombreuses fantaisies architecturales et bénéficiant d'une vue sur la mer. En centre-ville, c'est plutôt la maison bourgeoise avec balcons en ferronneries qui prédomine. De nombreux hôtels comme le fameux Hôtel des Bains et pensions de familles voient le jour, la station balnéaire est lancée ; depuis, la commune s'adapte en permanence à l'évolution du tourisme et vante la beauté et la qualité de son architecture balnéaire. Mers vécut également l'époque des premiers congés payés de 1936 en accueillant sur sa plage les premières familles d'ouvriers et de vacanciers venues par le train de la gare Le Tréport-Mers.
Durant la Première Guerre mondiale, un camp anglais d'entraînement de chars est installé au lieu-dit Rompval. Il y subsiste encore aujourd'hui une fosse à char, ainsi que la prairie aux Anglais (partie déboisée afin de permettre l'évolution des chars par les apprentis pilotes). Les Anglais offriront un tank désarmé à la commune en 1919 afin de la remercier de son accueil. Celle-ci en fera un monument de reconnaissance aux alliés, mais sera contrainte de le supprimer quelques années après, tant l'entretien du char, qui subissait la rouille du fait d'un milieu maritime salin corrosif, était devenu coûteux et problématique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Mersois et Mersoises sont entrés dans la Résistance et ont contribué à l'échec de bien des projets de l'occupant allemand. Les ouvrages Histoire de Mers de Jacques Maquet (1986) ou Mers l'insoumise de Roland Jouault et Jeannette Vanderschooten (2004) permettent de faire leur connaissance et de réaliser l'importance de leurs actions.
Le , un avion Dakota en perdition de la ligne Beauvais-Londres est forcé d'y atterrir en catastrophe. Il n'y a heureusement aucune victime[26].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Ault[27]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Friville-Escarbotin dont elle fait désormais partie.
La commune est l'une de celles qui ont créé fin 1999 la communauté de communes du Gros Jacques, qui, à la faveur d'extensions, a pris la dénomination de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime puis, en 2017, de communauté de communes des Villes Sœurs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | 1808 | Nicolas Forget | ||
1808 | 1832 | Jean-Paul Jolly | ||
1832 | 1849 | Jean-Baptiste Gondré | ||
1849 | 1861 | Charles Lebeuf | ||
1861 | 1870 | Jean-Baptiste Lebeuf | ||
1871 | 1872 | Jean-Baptiste Cava | Maire provisoire | |
1872 | 1876 | Michel Lebeuf | ||
1876 | 1892 | Jean-Baptiste Cava | ||
1892 | 1906 | Charles Le Beuf | ||
1906 | 1912 | Jean-Baptiste Cava | ||
1912 | 1916 | Charles Le Beuf | Décédé en fonction | |
1916 | 1916 | Antoine Gonnet | Décédé en fonction | |
1916 | 1917 | Émile Pouilly | Fonctionnaire maire | |
1917 | 1919 | Léon Vasseur | Conseiller municipal | |
1919 | 1935 | Alexandre Arnoult | FR | |
1935 | 1941 | Cléophas Marcassin | ||
11/6/1940 | 21/07/1940 | M. Votat | Désigné par la Kommandantur en l'absence de municipalité | |
février 1941[29] | 1943 | Étienne Chantrel | Arrêté par les Allemands | |
1943 | 1944 | Henri Lebeuf | Arrêté par les Allemands et déporté | |
1944 | ? | M. Derivière | Conseiller municipal | |
2/9/1944 | 9/9/1944 | Robert Cointrel | Président Maire de la Commission Administrative provisoire | |
9/9/1944 | 11/12/1944 | Maurice Eloy | PCF | Président Maire de la Commission Administrative provisoire |
11/12/1944 | 1950 | Maurice Eloy | PCF | élu maire |
1950 | 1962 | Ernest Dailly | UNR | Décédé en fonction |
1962 | mars 1977 | Roger Hénocq | UDF | |
mars 1977 | mars 1989 | Roland Jouault | PCF | Cheminot |
mars 1989 | septembre 1993[30] | Gisèle Coiffier | PS puis exclue du PS |
Conseil municipal dissous le 2 septembre 1993 |
octobre 1993[31] | mars 2001 | Guy Champion | PCF | Mécanicien Conseiller général d'Ault (1998 → 2004) |
mars 2001 | juillet 2017 | Emmanuel Maquet[32] | LR | Assureur Conseiller général d'Ault (2004 → 2015) Conseiller départemental de Friville-Escarbotin (2015 → 2017) Vice-président du conseil départemental de la Somme (2015 → 2017) Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 →) Vice-président de la CC Bresle maritime (2014 →) Président du Syndicat mixte baie de Somme (2015[33] →) Député de la Somme (3e circ.) (2017 →) Démissionnaire à la suite de son élection comme député |
octobre 2017[34],[35] | En cours (au 21 octobre 2022) |
Michel Delépine | DVD[36] | Retraité de La Poste[37] Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2017 →) Réélu pour le mandat 2020-2026[38] |
Ses habitants s'appellent les Mersois[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2021, la commune comptait 2 548 habitants[Note 4], en évolution de −10,28 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 840 | 2 573 | 2 548 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,4 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 262 hommes pour 1 476 femmes, soit un taux de 53,91 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 2,2 | |
12,6 | 16,5 | |
29,8 | 30,4 | |
19,5 | 19,1 | |
12,5 | 10,3 | |
14,4 | 10,7 | |
10,5 | 10,7 |
L'importante verrerie du groupe Verescence (800 p., ex-Saint-Gobain), longtemps considérée comme le leader mondial du flaconnage de luxe pour la parfumerie, constitue sa principale activité industrielle[46]. L'usine a toutefois vu son département pharmacie et de nombreux salariés déménager pour la pépinière d'entreprises de la communauté de communes des Villes Soeurs (CCVS), à Saint-Quentin-la-Motte, à quelques kilomètres seulement, pour une unité de production neuve dénommée "SGD Pharma".
Mers mise surtout de plus en plus sur son image et ses atouts de station balnéaire, d'autant qu'elle a obtenu, par décret en date du vendredi , son classement officiel en tant que station balnéaire et station de tourisme, ceci à l'issue d'une longue procédure enclenchée dès 2001, officiellement déposée dès 2004 puis réactualisée fin 2008. Ce classement devait notamment permettre à la commune de bénéficier de dotations plus importantes de la part de l'État compte tenu de son nouveau statut. Il a été renouvelé en 2019.
Mers a obtenu plusieurs fois le Pavillon Bleu d'Europe depuis 2006, et lance des pistes de réflexion pour optimiser son tourisme balnéaire mais aussi culturel (secteur sauvegardé classé de villas anciennes de différentes inspirations notamment art nouveau). Une résidence hôtelière de 81 logements, avec un office de tourisme attenant au rez-de-chaussée, est opérationnelle. En 2020 une résidence pour séniors en centre-ville était annoncée, en 2023 elle est pleinement opérationnelle.
La commune compte un parc commercial le Grand Marais sur six hectares et 10 700 m2 de surface ; vingt nouvelles enseignes de notoriété nationale ont ouvert leurs portes et plusieurs emplois directs et indirects ont ainsi été créés. Avec l’hypermarché, la galerie marchande, le forum de Froideville et le parc des grands marais, Mers-les-Bains dispose d'un équipement commercial assez complet.
En 2024, la commune a été élue 2e « village préféré des Français » lors de l'émission Le Village préféré des Français diffusée sur France 3 et présentée par Stéphane Bern, juste derrière Collioure.
Mers possède un centre culturel au cœur de la ville : l'Espace Jacques-Prévert. Au rez-de-chaussée de celui-ci se trouvent désormais les locaux de la médiathèque. La bibliothèque se dédouble à nouveau depuis 2018 d'un espace consacré à l'art moderne et contemporain, avec notamment des expositions d'Alain Mongrenier (2018), Michel Four, David Daoud, José San Martin, Claude Viseux, Pierre Jutand, Michèle Battut, Stéphane Montefiore (2019), Jacques Vimard, François Jousselin, Jean-Pierre Vielfaure (2020), Michel Patrix, Jivko, Jean-Gabriel Montador, Michel Moskovtchenko, Daniel Gallais, Béatrice Nodé-Langlois (2021), Alexandre Garbell, Ben-Ami Koller, Dan Jacobson, Gérald Collot et Marthe Hamue (2022), Benoît Rafray, Pierre Bosco, Bernard Lorjou, Tony Soulié (2023), Philippe Charpentier (2024).
En juillet, Mers renoue avec son passé sur le thème des bains de mer 1900 en organisant une grande fête des baigneurs. Durant deux jours, Mersois, résidents secondaires et touristes évoquent le passé en se costumant à l'ancienne. Des tacots et des calèches défilent dans la station et des animations originales sont proposées. Cette fête, dont le succès est constant, confirme, si besoin était, l'intérêt pour ce type d'évocation populaire, historique, culturelle et festive du passé de la station. En 2022, c'était sa 20e édition.
Mers propose également chaque été des animations ciblées.
Les Mersois ont un picard spécifique et l'on dit d'eux : « i rieute, i danseute pi i manjeute... ; chés mayeule d'Mérs »[66].
Le mayeule est une plante (en français : chénopode blanc).
Blason | Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à la bande d'or ; au 2e d'azur chargé de trois coqs d'or ; au 3e d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un croissant du même[67],[68].
|
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Détails | Le blason s'inspire des armes de trois familles possessionnées à Mers : les Torcy (seigneurs de Mers), les Mython (seigneurs de Froideville) et les Lattaignant (seigneurs de Blingues, ou Blengues). Création de Jack Lebeuf adoptée en . |
Plusieurs livres existent sur les plans historique, architectural ou patrimonial :
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