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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Patrix est un artiste peintre et graveur figuratif français né le à Cabourg (Calvados), appartenant à la seconde École de Paris, il vécut successivement au 7, rue Neuve-Popincourt dans le 11e arrondissement, au 63 bis, rue Dulong dans 17e arrondissement, à Reilly (Oise) et à Gonneville-sur-Scie (Seine-Maritime) où il est mort le .
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Gonneville-sur-Scie |
Nom de naissance |
Michel Charles Georges Patrix |
Nationalité | |
Activité | |
Formation |
Atelier André Lhote, Académie de la Grande Chaumière |
Maître | |
Mouvement | |
Influencé par | |
Conjoint |
Annie Aubrun-Patrix (pseudonyme d'écrivaine : Annie Guével) |
Enfant |
Blaise Patrix, Laurent Patrix, Édouard Patrix, Thomas Stern |
Distinction |
Prix de la Jeune Peinture, 1949 |
Michel Patrix, dont le père est ingénieur, inventeur et fabricant de machines-outils pour la menuiserie, évoquera des parents mélomanes, férus des choses de l'art « sauf en ce qui concernait ma carrière »[1]. Sa famille s'étant installée à Castelsarrazin, Michel effectue ses études secondaires au collège des Doctrinaires de Brive-la-Gaillarde, où il reçoit les encouragements de son professeur de dessin qui l'accompagne peindre des aquarelles sur le motif : « il n'oublie pas, confirme Serge Lucas, ce professeur de dessin qui, las de ses chants, en guise de punition, l'emmena un jeudi faire une aquarelle. Il avait treize ans, ce fut le coup de foudre »[2]. Simultanément, il aime les fréquentations de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac, du musée Toulouse-Lautrec d'Albi, du Musée des Augustins de Toulouse, du Musée Ingres de Montauban où il copie les dessins de Jean Auguste Dominique Ingres[1].
Après l'obtention du baccalauréat de philosophie (branche qu'il aurait également aimé poursuivre), il affirme sa vocation d'artiste en rompant à cette fin avec ses parents, et, se fixant à Bordeaux[3], exerce successivement, jusqu'à sa mobilisation de février 1937 (Armée de l'air à La Réole) à juillet 1940, les métiers de docker, manœuvre en usine, représentant, chef de chantier d'abattage, « et même bureaucrate »[1].
Il arrive à Paris en 1941 et fréquente l'atelier d'André Lhote, puis celui d'Othon Friesz lorsqu'il intègre le Groupe de l'échelle fondé en 1942, ainsi appelé pour l'habitude qu'ont ses membres de grimper sur une échelle pour observer les toits de Paris. Il regroupe avec lui, en un petit atelier mis à leur disposition au deuxième étage de l'Académie de la Grande-Chaumière, les peintres Geneviève Asse, Jacques Busse, Jean-Marie Calmettes, Ernest-René Collot, Jean Cortot, Daniel Dalmbert et Christiane Laran, ainsi que le sculpteur Jacques Dufresne[4]. Si l'on observe la présence des membres du groupe au Salon des moins de trente ans de novembre 1943 - Pierre du Colombier y remarque « Michel Patrix, fin coloriste qui ose s'attaquer à un sujet humain »[5] -, Éric Mercier ne manque pas de « souligner l'importance du Groupe de l'échelle entre 1945 et 1950 : il constitue alors l'un des rares et peut-être le seul groupe figuratif spontanément constitué en dehors de toute ingérence extérieure, comme celle de marchands ou de critiques. Il ébauche la première esthétique figurative issue à la fois des grands aînés du début du siècle et des années de guerre »[6].
Après avoir vécu au 59, avenue de Saxe, puis chez son ami Jean-Marie Calmettes au 18, boulevard Edgar-Quinet en 1943, au 7, rue du Pot-de-Fer en 1945, Michel Patrix s'installe au 7, rue Neuve-Popincourt en 1947. En 1951, chacun des artistes du Groupe de l'échelle reçoit la commande, dans le cadre de la célébration du bimillénaire de Paris, d'une grande composition destinée à décorer la frise intérieure de la brasserie La Coupole (les œuvres y demeureront en place jusqu'au milieu de la décennie 1960)[4]. Michel Patrix est sélectionné pour le Prix de la Critique en la même année 1951[7] puis, en 1952 (année où il épouse Annie Aubrun), le direction générale des Arts et des Lettres lui attribue une bourse de voyage pour un séjour à Ouessant. Sans que soient rompus les liens d'amitié, la dernière exposition du Groupe de l'échelle se tient au Havre en 1953 : « chacun suit alors son propre parcours et développe son style propre »[4], soit pour Michel Patrix « ce dessin robuste, aux couleurs disposées en plages savamment construites, illustrant son sens certain du monumental »[8].
C'est sous la présidence de Pierre Descargues, avec pour vice-présidents Paul Rebeyrolle et Gaëtan de Rosnay, qu'aux côtés de Paul Aïzpiri, Bernard Buffet, Paul Collomb, Simone Dat, Michel de Gallard, Pierre Garcia-Fons, Daniel du Janerand, Jean Jansem, Mireille Miailhe, Raoul Pradier et Michel Thompson, Michel Patrix est le membre du comité qui fonde l'Association dite de la Jeune Peinture[9]. Waldemar George observe alors que l'artiste « met à profit un certain nombre de conquêtes du cubisme : il brise les formes afin d'en mettre à jour le mécanisme secret. Sa graphie chromatique a la trame infiniment subtile mais précise d'une toile d'araignée »[10]. Pierre Imbourg, visitant le Salon des indépendants en avril 1953, voit pour sa part en l'accrochage de Michel Patrix « une orgie de couleurs disciplinée » et le range parmi les « chefs de file de l'école cubiste et néo-cubiste » aux côtés de Louis Marcoussis, François Desnoyer et Théo Kerg[11].
Ce n'est qu'en 1949 que Michel Patrix rencontre son cousin, le comédien, peintre et designer Georges Patrix qui a fréquenté l'atelier d'Othon Friesz à la Grande Chaumière un an après lui, sans que l'homonymie ait jamais incité le maître à favoriser un rapprochement. Des quiproquos se sont alors produits tels que, dans la revue Arts, des tableaux de l'un commentés comme étant œuvres de l'autre, ou des inversions d'adresses par le secrétariat du Salon de mai qui les fit exposer côte à côte sous la même attribution, à partir de quoi ils ajouteront leurs prénoms à leurs signatures : de G. M. Patrix (Georges Michel), celle de l'un deviendra Michel Patrix, et de PATRIX, celle de l'autre deviendra Georges PATRIX. Le critique d'art Denys Chevalier les réunit alors à la rédaction de la revue Arts où ils illustrent un article qui leur est communément consacré de deux dessins, portraits de l'un exécutés par l'autre[12].
Michel Patrix s'éloigne une première fois de Paris pour vivre à l'Île-de-Bréhat d'août 1953 à juin 1954, y recevant des amis comme Jacques Baratier, Jacques Busse, Dany Lartigue ou le galeriste Jacques Massol, et laissant des souvenirs au peintre breton Guy Bigot : « c'était un très bon peintre, plein d'ardeur, drôle et curieusement triste. J'habitai la Bretagne et très souvent on se retrouvait à Quimperlé ou à Ouessant. Il travaillait aussi à Doëlan »[13].
En 1958, l'artiste quitte à nouveau Paris, cette fois définitivement, pour s'installer avec sa famille successivement à Reilly (rue de la Fortelle) et à Gonneville-sur-Scie, marquant l'époque de ses paysages peints d'après nature, souvent à l'aquarelle : il plante alors son chevalet dans le Cotentin, en vallée de Seine, à Anneville-sur-Scie, à Duclair, à Yport, découvre la région de Dieppe et la baie de Somme, et Jean-Paul Crespelle, de sa visite du Salon de mai de 1961, retient ainsi « Patrix, dont les Falaises sont un des morceaux de bravoure de ce salon »[14]. De fait, « amoureux fou de la lumière, il aime lorsqu'elle joue avec l'eau et lui offre alors une transparence avec les bleus, les ocres, les verts »[2].
Michel Patrix meurt en et repose au cimetière de Gonneville-sur-Scie où sa sépulture est un ouvrage collectif autour d'une installation de son fils, le peintre Blaise Patrix et d'une œuvre du sculpteur et céramiste Gil Browaëys.
L'expert reconnu par sa famille est Patrick Reynolds[15].
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