Yport

commune française du département de la Seine-Maritime De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Yport est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Faits en bref Administration, Pays ...
Yport
Yport
Blason de Yport
Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité CA Fécamp Caux Littoral Agglomération
Maire
Mandat
Philippe Capron
2024-2026
Code postal 76111
Code commune 76754
Démographie
Gentilé Yportais
Population
municipale
701 hab. (2022 )
Densité 339 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 19″ nord, 0° 18′ 50″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 96 m
Superficie 2,07 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Fécamp
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fécamp
Législatives 9e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Yport
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Yport
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Yport
Liens
Site web https://www.ville-yport.fr/
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    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Description

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    La rue Alfred-Nunés (dans le fond l'église du village).

    Yport est une commune littorale normande située à une trentaine de kilomètres au nord-est du Havre, sur le littoral de la Manche.

    La commune est desservie plusieurs fois par jour par la ligne de bus régionale no 24 reliant Le Havre à Fécamp.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Yport se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[1].

    Hydrographie

    A quelques centaines de mètres à l’Est de la plage d’Yport sur l’estran se trouvent des resurgences d’eau douce de type karstiques[2]. Elle sont appelées « Fontaines d’Yport » et sont visibles à marée basse.

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[5].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 886 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 25 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Yport est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (47,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), forêts (34 %), zones urbanisées (16,6 %), zones humides côtières (1,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Toponymie

    Résumé
    Contexte

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes Isport en 1217 puis vers 1262 ; Ipport en 1461-62 ; et enfin Yport en 1552[17].

    Le second élément -port vient bien du français port qui désigne bien un port comme l'atteste d'ailleurs la notation de 1217 : portus de Isport « port d'Yport »[17].

    Le premier élément est peut-être un anthroponyme comme dans Vatteport (Vateport 1616) à Vatteville (Eure, Watevilla 1086). Cependant, les formes sont peu anciennes et pas assez caractérisées[18] pour révéler la nature de l'élément Is- récurrent jusqu'au XVIe siècle[17]. Il y a en effet plusieurs possibilités : la Haute-Normandie est caractérisée par un phénomène secondaire qui affecte le groupe Wi- initial qui se réduit à I- / Y-[19] dès le XIIIe siècle. D'autre part, le second élément des noms de personnes germaniques occidentaux et nordiques a tendance à s'amuïr devant un appellatif toponymique, comme ici -port. Un composé de type scandinave *Isulfr / Ísólfr / Ísolfr[20] pourrait convenir, en admettant une chute précoce de l'élément -ou dans *Isouport > *Iseport > Isport, bien que cet anthroponyme ne semble pas attesté ailleurs en Normandie. Cette chute de la finale -ou (< -olfr / ulfr) est possible au début du XIIIe siècle[21] cf. Gonneville-sur-Dives (Gunnolvilla en 1135 ; Gonnouvilla en 1198 ; Gonnevilla au XIVe siècle[22]), sur nom de personne norrois Gunnulfr/ Gunnólfr.

    Histoire

    Résumé
    Contexte
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    Jean-Jacques Champin (1798-1860), Falaises d'Yport.
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    Stéréophoto de la grève, entre 1860 et 1880.

    Le site fut probablement occupé durant la période néolithique. Il fut habité, après le IVe siècle av. J.-C., par les Calètes.

    Durant l'époque romaine, une voie romaine reliant Fécamp à Étretat passait à l’actuel lieu-dit du Fond Pitron, d'où partait une bifurcation vers le village. L'actuelle D 940 a repris le tracé de cette voie romaine. La présence d'indigènes gallo-romains a été établie par différentes fouilles archéologiques mais rien ne prouve que l'habitat était permanent et il s'agissait peut-être seulement d'un site de pêche.

    L'habitat permanent à Yport n'est avéré qu'à partir du haut Moyen Âge sous le nom de Isport. Le village dépend alors de Criquebeuf-en-Caux, où se trouvaient l'église, le cimetière et l'école, à deux kilomètres d'Yport.

    Ce n'est qu'au XIXe siècle que la commune d'Yport existera en tant que telle, avec notamment la construction de l'église. La commune d'Yport est créée officiellement le et son premier maire est Jean-Baptiste Feuilloley.

    Le XIXe siècle marque aussi le début de l'essor de la pêche qui entraîne l'arrivée de nouveaux habitants. La population atteint 1 800 habitants. Le front de mer évolue beaucoup durant cette période : rampe en 1842, épi en 1858, chenal en 1873, corps de garde (détruit en 1905), plate-forme d'artillerie. Port d’échouage, le front de mer est marqué par la présence de cabestans, de caïques et de caloges (anciennes caïques renversées servant de réserve).

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    Pierre-Auguste Renoir, Mer et bateaux, 1883, Metropolitan Museum of Art, New York.

    C'est aussi au XIXe siècle que la mode des bains apparaît, et Yport n'y échappe pas.

    En 1849 puis en 1884, le village est touché par une épidémie de choléra.

    Actuellement, si la pêche a disparu, comme partout sur la Côte d'Albâtre (les dernières caïques sont désarmées dans les années soixante) l'aspect du village n'a que très peu changé. Seul le front de mer a subi de notables évolutions avec la construction du Casino Groupe Tranchant, et de l'activité liée au tourisme estival. Un grand parking a remplacé les caloges.

    Yport avait son propre idiome, quasiment éteint à l’heure actuelle, mais qui se caractérisait par une grande différence avec celui parlé à Fécamp.

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    Amoureux sur la grève au crépuscule.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1843 1866 Jean Feuilloley    
    1866 1870 Julien Gorgeu    
    1870 1876 Arsène Loisel    
    1876 1882 Julien Gorgeu    
    1882 1884 Casimir Vatinel    
    1884 1884 Julien Gorgeu    
    1884 1886 Arsène Loisel    
    1886 1893 Alfred Nunès    
    1893 1904 Emmanuel Foy    
    1904 1906 Henry Simon    
    1906 1908 Pierre Leroy    
    1908 1914 Adrien Cramoisan    
    1914 1919 Paul Gavault    
    1919 1934 Édouard Maillard    
    1934 1945 Léon Gosselin    
    1945 1945 Émile Defaux    
    1945 1953 Maurice Lebeau    
    1953 1956 Charles Adam    
    1956 1971 Roger Dénouette    
    1971 1983 André Toutain    
    1983 1989 Philippe Lecanu    
    1989 mars 2001 Alain Mutel[Note 2]    
    mars 2001 janvier 2004 Daniel Loisel   Décédé en fonction
    janvier 2004 mars 2008 Francis Grandguillot[23]   Ancien commerçant et animateur socioculturel
    mars 2008 avril 2014 Christophe Dubuc DVG Journaliste indépendant
    Vice-président de la CC de Fécamp (2008 → 2014)
    Vice-président de l'Office de tourisme intercommunal
    avril 2014[24],[25] juillet 2020[26] Alain Charpy SE Directeur d’une agence postale au Havre
    juillet 2020[27],[28] novembre 2023[29] Christophe Dubuc DVG Journaliste indépendant
    Décédé en fonction
    janvier 2024[30] En cours
    (au 20 janvier 2024)
    Philippe Capron   Pharmacien, ancien premier adjoint
    Maire par intérim de novembre 2023 à janvier 2024
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    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].

    En 2022, la commune comptait 701 habitants[Note 3], en évolution de −15,95 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2006 2009 2014 2019 2022 - - - -
    1 034947845726701----
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    Évolution de la population  [modifier]
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
    1 4121 4061 2491 5721 6931 7151 7221 6691 707
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    1 7891 7491 7811 8561 8521 7981 8181 6811 610
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
    1 5691 5951 3991 1931 1591 1211 1411 0111 035
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Sports

    • Tennis de table : le club US yportaise Tennis de table compte l'équivalent de 10 % de la population en nombre d'adhérents, jouant au niveau national depuis plus de quinze ans et au niveau professionnel en ProB depuis cinq ans[C'est-à-dire ?].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Retraite aux flambeaux le 13 juillet.
    • Fête de la mer et de la peinture le 15 août (messe, bénédiction, procession des ex-voto, exposition de peintures, peintres et sculpteurs dans les rues et sur la plage, vente aux enchères vers 17 h des œuvres effectuées dans la journée).

    Économie

    Petite station balnéaire, Yport profite du tourisme, mais également des retombées économiques de son casino.

    Culture locale et patrimoine

    Résumé
    Contexte

    Lieux et monuments

    • Falaises.
    • Plage de galets, plage d'échouage, boutiques sur le front de mer.
    • Église : construite à partir de 1838, elle ne sera terminée qu'en 1876 après de nombreuses modifications. Ex-voto. La rénovation intérieure est terminée et il est à nouveau possible de la visiter. Chemin de croix peint par Jef Friboulet (vers 1980).

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Diéterle (1811-1889), architecte, décorateur et peintre. Il fait construire en 1863, la villa « Les Charmilles » à Yport. À son décès, la villa est vendue en 1891 au peintre Albert Fourié.
    • Jean-Paul Laurens (1838 - 1921), peintre, membre de l'Institut. En 1872, il achète à Yport une ancienne corderie qu'il fait transformer, le «Manoir Laurens». Il y travaille notamment son grand tableau pour le Panthéon à Paris : La Mort de sainte Geneviève. Une place de la ville porte son nom. Sa belle-fille est Yvonne Diéterle (1882-1974), petite-fille de Jules Diéterle.
    • Paul-Alfred Colin (1838-1916), peintre de paysages et de marines, ancien prix de Rome, professeur de dessin à l'École Polytechnique, fils du 2e mariage d'Alexandre Colin (1798-1875). Il fait construire à Yport, la « Villa Colin ». Sa belle fille est Anne Henriette Émilie Diéterle (1876-1961), petite-fille de Jules Diéterle[35].
    • Albert Fourié (1854-1937), peintre, a peint un Repas de noces à Yport en 1886.
    • Henry E. Burel (1883-1967), peintre, est venu peindre à Yport (dont une toile Marine à Yport - Barques de pêche, 1947, conservée au Musée des Pêcheries de Fécamp.
    • Jef Friboulet (1919-2003), peintre, a vécu et est décédé dans la commune.
    • Maurice Boitel (1919-2007), peintre, est venu peindre à Yport dans les années 1970.
    • Jean Recher (1924-2005), capitaine de grande pêche et auteur du Grand Métier dont la famille est originaire d'Yport.

    Yport dans les arts

    Littérature
    Peinture

    Héraldique

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    Les armes de la commune de Yport se blasonnent ainsi :

    Tiercé en pairle, au 1er d'azur à la nef habillée d'argent, aux 2e et 3e d'or à trois peupliers coupés de sinople, rangés en bande au 2e et en barre au 3e ; au pairle alésé de sable brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef tiercé en pal, au I de gueules à la grenouille assise, contournée, d'argent, au II burelé d'argent et de gueules, au lion de sable brochant, au III de gueules à trois marteaux d'or.

    Pour approfondir

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    Bibliographie

    • Marie-Hélène Desjardins, Des peintres au pays des falaises, éditions des falaises, 2004. (chapitre Yport pages 98 à 129)
    • Annales du patrimoine de Fécamp, édition Fécamp Terre-Neuve, numéro spécial, no 13 - 2006.

    Articles connexes

    Liens externes

    Site de la mairie.

    Notes et références

    Wikiwand - on

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