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capitaine de pêche français (1924-2005) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Recher, né le à Fécamp (alors en Seine-Inférieure)[1] et mort le dans la même ville[1], est un capitaine de pêche français, auteur du livre Le Grand Métier[2], racontant le métier de la Grande pêche.
Jean Recher est issu d'une famille de neuf enfants, originaire du village d'Yport[1] à côté de Fécamp qui est alors « capitale française des Terre-Neuvas »[1]. Sa famille, pêcheurs depuis plusieurs générations, s'est établie à Fécamp dans les années 1910. Son père et ses frères pratiquaient le « Grand métier », nom donné à la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve (par opposition à la pêche au large, la pêche côtière ou la petite pêche.
Il perd son père à l'âge de cinq ans, emporté par une crise cardiaque. Il va à l'école primaire jusqu'à l'âge de 12 ans puis effectue deux années supplémentaires à l'école primaire supérieure (équivalent du collège aujourd'hui). Il embarque dès 14 ans, pour sa première campagne sur les bancs de Terre-Neuve[3], sous le commandement d'un de ses frères, à bord du chalutier Saint-Martin-Legasse. Il est alors simple mousse.
À l'été 1942, à 18 ans, il embarque à bord du Cap-Fagnet, un chalutier des pêcheries de Fécamp, pour aller pêcher dans les eaux mauritaniennes. Il y voit un moyen d'échapper à l'occupation allemande. Le capitaine de chalutier et son second sont ses frères. À 20 ans il devient lieutenant[1] puis en 1949, il obtient le brevet de capitaine de pêche[3]. La Compagnie générale de grande pêche (CGP) lui confie le commandement du Duguay-Trouin[1].
En 1952, alors que le poisson salé présente moins d'attrait pour les clients et que les autres nations se lancent dans le surfrais (limitant ainsi le nombre de prises rejetées à la mer, car presque tous les poissons sont congelables tandis que la morue seule, avec quelques autres espèces, peuvent être salées)[réf. nécessaire], Recher fait avec la CGP, des essais de surgélation à bord du Jacques-Cœur. C'est en France les prémices de ce qu'on appellera plus tard les navires-usines. Le Jacques-Cœur est équipé pour permettre le salage de la morue d'une part, le filetage et la congélation du poisson d'autre part.
Du 27 au se tient à Rouen le premier (et également dernier) Congrès international de l'industrie morutière de l'Atlantique Nord. Jean Recher y est un des rapporteurs. Il doit traiter des problèmes de la navigation dans les eaux nordiques, aussi bien d'un point de vue technique qu'humain. Recher y expose et détaille les opérations de chalutage en mer froide ainsi que la vie, le comportement des marins, leurs problèmes et leurs revendications.[réf. nécessaire]
En 1976, la grande pêche se meurt, la française en particulier. Les compagnies de pêche désarment et vendent leurs chalutiers. Recher alors capitaine du Viking voit sont navire vendu et l'emmène lui-même, avec une partie de son équipage, à son nouveau propriétaire norvégien. Il pointe alors au chômage. Il naviguera un peu plus tard au commerce, dans les eaux tropicales, entre les Antilles et l'Afrique équatoriale. De janvier à , il effectue sa dernière campagne de pêche sur le Shamrock III[4],[Note 1], chalutier qu'il avait plusieurs fois commandé.
Jean Recher écrit son livre Le Grand Métier lorsqu'il commande encore[5] et qu'il mettra 10 ans à écrire[6]. C'est Jean Malaurie, alors directeur de la collection Terre Humaine chez Plon[1], qu'il a rencontré au Congrès international de l'industrie morutière de l'Atlantique Nord[7],[Note 2], qui l'incite à prendre la plume pour raconter son expérience[1], la vie des marins pêcheurs et à travers eux la tradition française de la grande pêche. Le Grand Métier est publié en 1977 chez Plon et sera un des best-sellers de la collection Terre Humaine[7].
Alors en retraite, il devient en septembre 1980 patron du canot de sauvetage la SNSM à Fécamp et le restera jusqu'en 1998[6].
Il participe activement entre 1986 et 1988 à la création du Musée des Terre-Neuvas et de la pêche[6],[Note 3].
Résidant un temps à Froberville, non loin de Fécamp, il en est maire de 1983 à 1993[6].
Jean Recher décède à son domicile de Fécamp le , à l'âge de 80 ans[1]. Il est incinéré et ses cendres sont dispersées en mer au large de Fécamp[3],[Note 4]
Il se marie en 1947 avec Jacqueline Leroy, fille de marin. Ils ont deux enfants, Hugues (né en 1960) et Jean (né en 1970)[6]. Son épouse meurt en 1997 et Jean Recher se remarie en 1999[6].
Deux voies publiques portent son nom :
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