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dessinateur, peintre à l'aquarelle et lithographe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Jacques Champin, né le à Sceaux et mort le à Paris, est un peintre, aquarelliste et lithographe français.
Jean-Jacques Champin naît en 1796 à Sceaux dans l'actuelle rue des Écoles, ses parents étant Pierre Champin et son épouse née Amélie Cauchoix. Pierre Champin, écuyer fourrier du logis du Roi, maire de Sceaux, fut également graveur et contribua à établir le plan des jardins de Sceaux-Penthièvre : en même temps qu'il doit son prénom à l'admiration parentale pour Jean-Jacques Rousseau, cet artiste doit son goût pour le paysage historique à cette vocation paternelle[1].
Du premier mariage de Jean-Jacques Champin avec Antoinette Céleste Biolay naîtront trois enfants, Antoine Pierre, Marie Adélaïde, et Amélie Louise. La santé délicate de Céleste contraint le couple à vivre un temps en Bourgogne avant de s'installer à Paris en 1815. Champin s'y intéresse à un art encore nouveau, la lithographie (inventée en 1798) et produit ainsi en 1816 sa première lithographie, L'Église de Sceaux et l'entrée du parc de Trévise[1].
Élève de Félix Marie Ferdinand Storelli et de Jacques Auguste Regnier, ce dernier demeuré fidèle à la pédagogie de son propre maître, Jean-Victor Bertin, par la pratique de la peinture d'histoire et du paysage d'après nature, Jean-Jacques Champin se consacre ainsi principalement aux paysages historiques. Il entreprend à cette fin des voyages, depuis la visite de la Grande Chartreuse en 1823, les Pyrénées en 1825, jusqu'à l'Italie en 1830[1] et, en liaison avec Regnier, produit les Vues pittoresques des principaux châteaux et des maisons de plaisance des environs de Paris et des départements (parmi lesquelles le pavillon de chasse de Charles X au bord de l'étang de la Tour, dans la forêt de Rambouillet[2]) en 1826, les Habitations des personnages les plus célèbres de la France depuis 1790 jusqu'à nos jours de 1831 à 1835, La Seine et ses abords en 1836, Paris historique. Promenades dans les rues de Paris (trois tomes en 1838).
Durant cette période de collaboration avec son maître Regnier, Jean-Jacques Champin est introduit dans le cercle parisien du Salon littéraire que tient à la bibliothèque de l'Arsenal celui qui en est l'administrateur à partir de 1824, Charles Nodier, et où Champin va pouvoir rencontrer Pierre-Jean David d'Angers, Honoré de Balzac, Eugène Delacroix, Marceline Desbordes-Valmore, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Franz Liszt, Prosper Mérimée, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Joseph-Nicolas Robert-Fleury, Isidore Taylor ou Alfred de Vigny. C'est de la sorte que Charles Nodier est l'auteur de l'introduction à l'ouvrage ci-dessus cité Habitations des personnages les plus célèbres de la France depuis 1790 jusqu'à nos jours pour lequel il dessine, outre l'Arsenal, la maison de Victor Hugo rue Notre-Dame-des-Champs, celles d'Honoré de Balzac rue Cassini, du baron Gérard à Auteuil ou de Juliette Récamier à Aulnay[1].
En 1835, année du décès de son épouse Céleste, Jean-Jacques Champin installe son atelier au no 2 rue des Pyramides à Paris. Le [3], il épouse en secondes noces Elisa Honorine Pitet, aquarelliste et lithographe attachée aux thèmes des fleurs et des fruits[4], union dont naît une fille, Marie Claire, en 1838. Le couple est amicalement et régulièrement reçu à Sceaux par Napoléon Mortier de Trévise et son épouse née Anne-Marie Leconte Stuart, héritière du domaine. Jean-Jacques Champin dessine Sceaux, Fontenay-aux-Roses, Bagneux, Le Plessis-Robinson, Verrières-le-Buisson, Meudon, la vallée de Chevreuse, le parc du Mesnil à Savigny-sur-Orge[5], Étampes, cette part de son œuvre faisant document sur le développement du chemin de fer qui est le mode de déplacement utilisé, tandis que son épouse peint des fleurs chez Vilmorin à Verrières-le-Buisson[1]. Il contribue ensuite par ses dessins au Magasin pittoresque, à La Mode, à L'Illustration (de 1835 à 1854) et à de nombreuses autres publications illustrées de son temps. Le Dictionnaire Bénézit[4], Gérald Schurr[6] et Micheline Henry[1] s'accordent à rappeler que, vers 1850-1852, Jean-Jacques Champin exécute des tableaux religieux qui, à l'instar de Jésus sur la montagne, L'Entrée du Christ à Jérusalem, Jésus aux oliviers, sont remarqués par la critique de leur temps[7], part de l'œuvre que le deuxième qualifie d'« assez austère »[6] et où la troisième discerne l'influence de l'orientalisme[1].
Jean-Jacques Champin meurt en 1860. Ses traits nous restent fixés par un médaillon en bronze de 1850, œuvre de Pierre-Jean David d'Angers conservée à Paris au musée Carnavalet[8].
Il est inhumé au cimetière de Montmartre (1ère division).
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