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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Bayrou (prononcé [fʁɑ̃swa bajʁu])[N 3], né le à Bordères (Basses-Pyrénées, aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques), est un homme politique et essayiste français.
François Bayrou | ||
François Bayrou en 2010. | ||
Fonctions | ||
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Haut-commissaire au plan | ||
En fonction depuis le (4 ans, 2 mois et 4 jours) |
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Prédécesseur | Sophie Boissard (indirectement) | |
Président de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[N 1] | ||
En fonction depuis le (10 ans, 6 mois et 24 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Prédécesseur | Martine Lignières-Cassou | |
Maire de Pau | ||
En fonction depuis le (10 ans, 7 mois et 3 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Prédécesseur | Martine Lignières-Cassou | |
Président du Mouvement démocrate | ||
En fonction depuis le (17 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Prédécesseur | Création du parti | |
Président du Parti démocrate européen | ||
En fonction depuis le (19 ans, 10 mois et 29 jours) |
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Avec | Francesco Rutelli (2004-2019) | |
Prédécesseur | Création du parti | |
Ministre d'État Garde des Sceaux, ministre de la Justice | ||
– (1 mois et 4 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Édouard Philippe | |
Gouvernement | Philippe I | |
Prédécesseur | Jean-Jacques Urvoas (indirectement) | |
Successeur | Nicole Belloubet | |
Député européen | ||
– (2 ans, 10 mois et 27 jours) |
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Élection | 13 juin 1999 | |
Circonscription | France | |
Législature | 5e | |
Groupe politique | PPE-DE | |
Président de l'Union pour la démocratie française | ||
– (9 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Élection | ||
Prédécesseur | François Léotard | |
Successeur | Fusion dans le MoDem | |
Président du Centre des démocrates sociaux puis de Force démocrate | ||
– (3 ans, 9 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Méhaignerie | |
Successeur | Lui-même (UDF) | |
Ministre de l'Éducation nationale[N 2] | ||
– (4 ans, 2 mois et 3 jours) |
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Président | François Mitterrand Jacques Chirac |
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Premier ministre | Édouard Balladur Alain Juppé |
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Gouvernement | Balladur Juppé I et II |
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Prédécesseur | Jack Lang (Éducation nationale, 1993) François Fillon (Enseignement supérieur et Recherche, 1995) |
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Successeur | Claude Allègre | |
Président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques | ||
– (8 ans, 11 mois et 21 jours) |
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Élection | 29 mars 1992 | |
Prédécesseur | Henri Grenet | |
Successeur | Jean-Jacques Lasserre | |
Député français | ||
– (10 ans) |
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Élection | 16 juin 2002 | |
Réélection | 17 juin 2007 | |
Circonscription | 2e des Pyrénées-Atlantiques | |
Législature | XIIe et XIIIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UDF (2002-2007) NI (2007-2012) |
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Prédécesseur | Pierre Menjucq | |
Successeur | Nathalie Chabanne | |
– (2 ans, 6 mois et 9 jours) |
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Élection | 1er juin 1997 | |
Circonscription | 2e des Pyrénées-Atlantiques | |
Législature | XIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UDF | |
Prédécesseur | Pierre Laguilhon | |
Successeur | Pierre Menjucq | |
– (7 ans et 29 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 | |
Réélection | 12 juin 1988 28 mars 1993 |
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Circonscription | Pyrénées-Atlantiques (1986-1988) 2e des Pyrénées-Atlantiques (1988-1993) |
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Législature | VIIIe, IXe et Xe (Cinquième République) | |
Groupe politique | UDF (1986-1988) UDC (1988-1993) UDFC (1993) |
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Prédécesseur | Scrutin majoritaire | |
Successeur | Pierre Laguilhon | |
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques | ||
– (25 ans, 11 mois et 24 jours) |
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Élection | 21 mars 1982 | |
Réélection | 2 octobre 1988 27 mars 1994 18 mars 2001 |
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Circonscription | Canton de Pau-Sud | |
Prédécesseur | Yves Urieta | |
Successeur | André Arribes | |
Biographie | ||
Nom de naissance | François René Jean Lucien Bayrou | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Bordères (France) | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | CD (jusqu'en 1976) CDS (1976-1995) UDF (1978-2007) FD (1995-1998) MoDem (depuis 2007) |
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Diplômé de | Université Bordeaux-Montaigne | |
Profession | Professeur agrégé de lettres classiques | |
Religion | Catholicisme | |
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Maires de Pau | ||
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Professeur agrégé de lettres classiques, conseiller de personnalités politiques à partir de 1979, il exerce plusieurs mandats électifs, notamment ceux de député des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012, de président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, de député européen de 1999 à 2002 et de maire de Pau depuis 2014.
Entre 1993 et 1997, sous trois gouvernements de droite (Balladur, Juppé I et Juppé II), il est ministre de l'Éducation nationale. En parallèle, il préside plusieurs formations centristes : le Centre des démocrates sociaux (CDS) de 1994 à 1995 et Force démocrate (FD) de 1995 à 1998, l'Union pour la démocratie française (UDF) de 1998 à 2007 et le Mouvement démocrate (MoDem) depuis 2007.
Il est candidat à trois reprises à une élection présidentielle. Investi par l'UDF, il arrive en quatrième position au premier tour du scrutin de 2002, avec 6,8 % des suffrages exprimés. En 2007, il est un temps donné en mesure de se qualifier au second tour mais finit troisième avec 18,6 % des voix, après quoi il fonde le MoDem, qu'il ancre au centre alors que l'UDF était traditionnellement classée au centre droit. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il recueille 9,1 %, terminant en cinquième position.
Ayant renoncé à concourir à l'élection présidentielle de 2017, il soutient Emmanuel Macron, qui le nomme ensuite ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice. Mais, cité dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, François Bayrou renonce un mois plus tard à intégrer le second gouvernement Philippe. En 2020, il est nommé haut-commissaire au plan par Emmanuel Macron.
François René Jean Lucien Bayrou naît le à Bordères (Basses-Pyrénées). Il est le fils de Jean Calixte Bayrou (1909-1974)[1], propriétaire agriculteur, maire de Bordères, et d'Emma Jeanne Eugénie née Sarthou (1918-2009)[1], originaire de Serres-Morlaàs[2],[3].
Ses ascendants sont béarnais. François Bayrou parle couramment le béarnais et milite pour la sauvegarde des langues régionales[2].
Vers l'âge de six ou sept ans, il commence à souffrir de bégaiement. Il lui faut plusieurs années pour maîtriser ce problème[4]. Après des études à l'école primaire de Bordères, il est en 1968 bachelier en lettres classiques (français, latin, grec) au lycée public de Nay-Bourdettes[5]. Il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne et khâgne) à Bordeaux puis à l'université Bordeaux-III.
Il obtient l'agrégation de lettres classiques en 1974, à 23 ans[2]. Il enseigne à Pau de 1974 à 1979[6]. Il est affecté en 1982 au collège Léon-Bérard à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques) mais n'y travaille pas, étant connu pour son engagement politique et se mettant à dos le corps enseignant ; il est alors affecté dans un autre collège[7].
De 1979 à 1981, il est chargé de mission au cabinet de Pierre Méhaignerie, ministre de l'Agriculture du troisième gouvernement Raymond Barre, étant considéré comme sa « plume »[6],[8]. De 1981 à 1982, il est chargé de mission au cabinet d'Alain Poher, président du Sénat[7]. En 1984, il devient conseiller du président du Parlement européen, Pierre Pflimlin ; il le reste jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale, deux ans plus tard[9].
Marié en 1971 avec Élisabeth Perlant dite « Babette », il a avec elle six enfants[10], Hélène, Marie, Dominique, Calixte (travaillant actuellement à l'université de Liège en Belgique[11]), Agnès et André, et il est grand-père de vingt-et-un petits-enfants[12], comme il le révèle le 6 novembre 2016 dans l'émission de Karine Le Marchand Une ambition intime[2].
Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto[13] , et dit s'inspirer de Gandhi[14].
Il entre en politique en rejoignant Jean Lecanuet et son Centre démocrate (CD)[15]. Le parti devient ensuite le Centre des démocrates sociaux (CDS) et François Bayrou est considéré comme le « scribe » du président Lecanuet[8]. En 1980, il devient secrétaire national du CDS et le rédacteur en chef de Démocratie moderne, le journal du mouvement[6],[8].
À 30 ans, en 1982, il est élu conseiller général des Pyrénées-Atlantiques dans le canton de Pau-Sud. Il détiendra ce mandat pendant vingt-six ans.
En 1986, il est élu député des Pyrénées-Atlantiques avec le soutien de l'UDF, l'emportant à la proportionnelle sur une liste d'union avec les néo-gaullistes du RPR, aux côtés de Jean Gougy et de Michèle Alliot-Marie. Après le retour à un scrutin uninominal en 1988, il est à partir de cette date et jusqu'en 2012 sans cesse élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. En 1989, il perd les élections municipales à Pau face à André Labarrère en obtenant 48 % des voix au second tour.
À la suite de ce scrutin et en prévision des élections européennes, il fait partie d'un groupe de douze trentenaires ou quadragénaires, figures montantes du centre-droit (Philippe Séguin, Michel Noir, Alain Carignon, Étienne Pinte, Michel Barnier, François Fillon, Charles Millon, Dominique Baudis, François d'Aubert, Philippe de Villiers, Bernard Bosson), demandant un renouvellement de l'appareil politique au RPR et à l'UDF, critiquant fortement les figures historiques de ces deux mouvements qu'ils considèrent comme vieillissantes (Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre) et appelant à la formation d'un nouveau grand parti unique de droite. Surnommés les « rénovateurs », ils occupent alors le devant de la scène médiatique durant le printemps de l'année 1989. Avec Bernard Bosson et Dominique Baudis, ainsi que la direction du Centre des démocrates sociaux (CDS), François Bayrou décide également de soutenir la liste dissidente « Le Centre pour l'Europe » emmenée par Simone Veil contre celle d'union RPR-UDF tirée par Valéry Giscard d'Estaing aux européennes de 1989[16].
Cependant, de profondes divergences idéologiques (notamment sur le projet européen) ainsi que leur intégration progressive dans les équipes dirigeantes de leurs partis respectifs met rapidement un terme à l'expérience des rénovateurs. François Bayrou ne rejoint pas les néo-rénovateurs en 1990 et est lui-même choisi par Valéry Giscard d'Estaing pour être secrétaire général de l'UDF en 1991[17]. Il est alors vice-président du CDS, qui est l'une des principales composantes de cette fédération de partis de droite non-gaulliste.
En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux visant à déplafonner la possibilité pour les collectivités locales de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le , le Conseil constitutionnel prive la loi de son article 2, ce qui la vide d'une partie de son contenu[18]. Le suivant, quelque 600 000 personnes manifestent contre ce projet, pour défendre l'école laïque[19].
Le , François Bayrou est élu président du CDS, dont il était jusqu'alors vice-président. À cette occasion, il déclare à la tribune « Comme s'il n'y avait que la génétique qui permettait d'entrer dans cette famille-là ! », alors que se trouve au premier rang de l'assistance les fils de Pierre Baudis (Dominique Baudis), de Charles Bosson (Bernard Bosson), de Noël Barrot (Jacques Barrot) et d'Alexis Méhaignerie (Pierre Méhaignerie)[8].
Quelques mois avant l'élection présidentielle de 1995, il rencontre secrètement Jacques Delors, pressenti pour être le candidat socialiste (tendance sociale-démocrate) et pour lequel il éprouve beaucoup de sympathie : cette entrevue intervient alors que François Bayrou vient d'être élu à la présidence du CDS, composé de militants acquis à la cause d'Édouard Balladur, également pressenti pour se présenter ; finalement, Bayrou ne promet pas à Jacques Delors un soutien dès le premier tour, ce qui joue dans la décision de ce dernier de ne pas se présenter[20]. Il soutient donc Édouard Balladur, faisant partie de son comité politique aux côtés de Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy et François Léotard[21].
Malgré son soutien à la candidature présidentielle du Premier ministre et bien qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, François Bayrou obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'Enseignement supérieur, à la Recherche et à la Formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997 ; l'élection qui la suit est remportée par la gauche plurielle.
Au congrès de Lyon en 1995, il fusionne le CDS avec le Parti social-démocrate, parti de tradition laïque également adhérent de l'UDF (et comptant dans ses membres André Santini notamment), créant ainsi Force démocrate (FD). En 1996, il appuie la candidature de François Léotard afin d'éviter une réélection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de l'UDF[9].
Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (« semestrialisation » des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat « filièrisé » (filières S, ES, L, STT, STL et STI) — qui sera effectif jusqu'en 2019 —, introduit les langues vivantes à l’école primaire.
L'opinion retient de la présence de François Bayrou à ce ministère — après sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé où il avait été accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[22] — sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales, ce qui lui a valu des accusations d'immobilisme[23],[24]. Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école se montre critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »[22].
À la suite des élections législatives de 1997, François Bayrou prend la tête du groupe Union pour la démocratie française à l'Assemblée nationale et renforce FD[9]. Philippe Douste-Blazy le remplace l'année suivante à la présidence du groupe UDF-Alliance[25].
Après les élections régionales de 1998, Alain Madelin et d'autres cadres de Démocratie libérale (DL) approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. Tandis que ce dernier entend remplacer l'UDF par un « grand parti de centre-centre droit » hostile à tout rapprochement avec le FN – une stratégie largement jugée prématurée par les analystes –, DL quitte l'UDF[9].
Dans ce contexte, le , François Bayrou est élu à la présidence de l'UDF. Pour notamment stopper l'hémorragie née du départ de la majeure partie des militants libéraux partis avec Madelin, il obtient des composantes de la confédération la mise en place d'une organisation plus unitaire, « la Nouvelle UDF » (carte unique d'adhérent, siège commun)[9].
Lors des élections européennes de 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix[26]; il tient — contrairement à ses concurrents têtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen, dont sa seconde de liste Nicole Fontaine obtient la présidence.
François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.
Sa campagne connaît des débuts difficiles, les sondages le créditant longtemps de moins de 5 % d'intentions de vote. Plusieurs dirigeants de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour. Lors de la campagne présidentielle, à Strasbourg, et pendant une altercation avec des jeunes qui avaient insulté le maire de Strasbourg, Fabienne Keller, avec laquelle il se trouvait, il gifle un jeune garçon d'une dizaine d'années qui essayait de lui faire les poches[27]. Il estime quelques jours après que c'est « un geste de père de famille (…) sans gravité »[28].
Il arrive en quatrième position du premier tour de scrutin avec 6,84 % des voix, plus de neuf points derrière le Premier ministre socialiste Lionel Jospin et un point devant la trotskiste Arlette Laguiller. C'est dans son département des Pyrénées-Atlantiques qu'il réalise son meilleur score (13,1 %)[29]. Ayant dépassé la barre des 5 % des suffrages exprimés, il obtient le remboursement de ses frais de campagne (7,4 millions d'euros sur 8,8 millions dépensés)[30].
Dans l'entre-deux-tours, il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Le président sortant tente au contraire, avec Alain Juppé, de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, 30 députés UDF et apparentés sont élus aux élections législatives de juin et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007). Parmi eux François Bayrou, qui revient à l'Assemblée nationale, est élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques et quitte donc le Parlement européen (remplacé par Jean-Thomas Nordmann).
S'affirmant opposé à « l'État-UMP » dès la première question de confiance posée par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou annonce son intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.
Aux élections régionales de 2004, l'UDF obtient 12 % des voix. En Aquitaine, avec 16,1 % des voix, la liste menée par François Bayrou arrive en troisième position, derrière la liste de gauche du président sortant, Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP Xavier Darcos. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour. Aux élections cantonales qui se tiennent en même temps, les candidats UDF obtiennent en moyenne 4,8 % des suffrages au premier tour et le parti perd 269 élus à l'issue du second tour.
Cependant, aux élections européennes de 2004, l'UDF réunit 12 % des voix et gagne deux élus. Le parti quitte alors le groupe parlementaire de droite du PPE-DE, auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).
En 2005 et 2006, François Bayrou s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNE, etc.). En novembre 2005, situation inédite, la moitié des députés UDF, dont François Bayrou, vote contre le budget, alors que l'UMP avait indiqué qu'une telle décision placerait le parti centriste dans l'opposition[31].
La ligne politique de François Bayrou est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale Gilles de Robien, favorable à une alliance avec l'UMP[32]. Fin 2005, ce dernier demande que les militants soient appelés à se prononcer. Un congrès est organisé en janvier 2006 à Lyon mais Gilles de Robien renonce à présenter une motion et à s'y rendre, dénonçant un événement aux mains de la direction sortante ; la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est alors approuvée à 92 %[33].
Lorsque le Parti socialiste dépose une motion de censure contre le gouvernement Villepin le , dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent le texte. Parlant de « déliquescence » et d'« effondrement de l'État », le président de l'UDF déclare que « le nœud de haine » entre chiraquiens et sarkozystes « ne peut pas durer encore un an ». C'est la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite[31],[34].
Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la municipale partielle de Bordeaux en août 2006[35].
En , lors d'un conseil national statutaire de l'UDF à Issy-les-Moulineaux, François Bayrou jette les grandes lignes de ses ambitions présidentielles en proposant une « révolution civique » et affirme vouloir rassembler des personnalités venant de droite, de gauche et du centre. Le congrès voit Gilles de Robien, partisan d’une alliance avec la droite, être sifflé par des militants dans la salle.
François Bayrou annonce sa candidature à l'élection présidentielle du printemps 2007 le à Serres-Castet dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il est crédité par les instituts de sondage d’environ 8 % d’intentions de vote en décembre, de 10 % mi-janvier 2007, de 12 % fin janvier, de 13 % mi-février, de 19 % fin février, de 22 % dans la première quinzaine de mars. L’hypothèse d'une qualification pour le second tour au détriment de la socialiste Ségolène Royal est alors évoquée[36].
En février-mars 2007, plusieurs candidats potentiels et d’autres personnalités se rallient à François Bayrou : le président du Parti fédéraliste Christian Chavrier ; la présidente du parti écologiste Cap21 Corinne Lepage ; Édouard Fillias d'Alternative libérale ; Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant ; Nicolas Miguet du Rassemblement des contribuables français ; les ministres délégués du gouvernement Villepin, tous deux UMP, Azouz Begag et François Goulard. En mars 2007, François Bayrou publie chez Plon son Projet d'espoir, qui est le livre politique le plus vendu au cours de la période (370 000 exemplaires en deux mois)[37].
Cependant, en mars et avril, le candidat de l'UMP et favori du scrutin, Nicolas Sarkozy, reçoit le soutien de plusieurs membres ou figures historiquement proches de l'UDF : Valéry Giscard d'Estaing, fondateur du parti en 1978, qui accuse François Bayrou « d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes »[38] ; Simone Veil, qui déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; Gilles de Robien ; André Santini, etc. Le candidat centriste réagit à ces défections en dénonçant une « collection d'élus épuisés »[39].
Le , quelques jours avant le premier tour, Michel Rocard, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et Les Verts[40]. Il est suivi par Bernard Kouchner[41], puis par Claude Allègre[42] et Daniel Cohn-Bendit[43]. Ségolène Royal juge la proposition « baroque » et François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, la considère comme inconcevable.
En février-mars 2007, les sondages le donnent en forte progression, au coude-à-coude avec Ségolène Royal, avec plus de 20 % d’intentions de vote. Dans le même temps, il déclare qu’il condamne « haut et fort […] l’interventionnisme de Nicolas Sarkozy […] auprès des rédactions » des médias et que « l'information se trouve verrouillée »[44]. Le livre-enquête du journaliste d'investigation Jean-Baptiste Rivoire (L’Élysée et les oligarques contre l’info, 2022) va dans ce sens[45][source insuffisante].
François Bayrou obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle, ce qui le place en troisième position derrière Nicolas Sarkozy (31,18 %) et Ségolène Royal (25,87 %) qui sont tous deux qualifiés pour le second tour.
Le , il annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote en vue du second tour, mais déclare accepter le débat public que lui a proposé Ségolène Royal, ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy, une proposition que celui-ci décline. Le débat proposé par Ségolène Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier débat public réunissant, entre les deux tours d'une élection présidentielle, deux personnalités dont l'une est présente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne régionale, puis Canal+, refusent d'organiser ce débat (indiquant vouloir respecter les consignes du CSA sur l'égalité des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle à cet égard de pressions exercées par le candidat UMP et son entourage sur les médias dans le but d'empêcher ce débat. La confrontation a finalement lieu le , retransmise par BFM TV et RMC.
La semaine suivante, au lendemain du débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, François Bayrou confirme qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le , sans pour autant dire s'il choisira Ségolène Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra[46]. Trois ans plus tard, en , il confiera avoir voté blanc[47]. Selon les instituts de sondage TNS Sofres et Ipsos, au second tour de l'élection, 40 % de ses électeurs auraient voté pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour Ségolène Royal et 20 % ont voté blanc, nul ou se sont abstenus[48],[49].
Dans la lignée de l’annonce de François Bayrou durant la campagne présidentielle, le conseil national de l'UDF vote, le à la Mutualité, une motion pour la création du Mouvement démocrate (MoDem), à la quasi-unanimité. Le MoDem apparaît alors comme le successeur du mort-né « Parti démocrate » (PD), dont François Bayrou avait annoncé la naissance le 25 avril. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président Nicolas Sarkozy et fait valoir ce positionnement pour les élections législatives de juin 2007.
Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau Ministre de la Défense Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le Nouveau Centre, formation qui se réclame du centre droit et de la tradition de l'UDF.
François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux (Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini) sont battus. Jean Lassalle est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte (Abdoulatifou Aly).
Juste avant la création officielle du MoDem, en décembre 2007, il enregistre la médiatique désaffection de Jean-Marie Cavada, jusque-là considéré comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tête de liste pour le 12e arrondissement de Paris, rejoint en effet la liste de la candidate UMP à la mairie de Paris Françoise de Panafieu. Bayrou est élu président du MoDem le , avec 96,8 %[50].
Le , il annonce sa volonté de conduire une liste pour l'élection municipale à Pau[51]. Il rate de peu son élection à la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le , perdant de 342 voix[52] face à la candidate socialiste Martine Lignières-Cassou (39,76 %) sur un total de plus de 36 000 voix. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant à lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la défaite du président du MoDem[53].
Les défections ont continué, ainsi que les critiques sur sa façon de gérer le MoDem, accusé de n'être qu'un marchepied pour ses ambitions présidentielles. Ainsi Jean Arthuis, en , déclare à propos de François Bayrou qu'« on ne dirige pas un parti comme une secte ». Le député européen Thierry Cornillet avait pour sa part qualifié de « suicidaire » la politique du président du MoDem et ajouté que ce dernier « sacrifiait ses élus pour une chimère présidentielle »[54]. Soucieux de démontrer la marginalité de ces défections et de réaffirmer son autorité face aux critiques internes, François Bayrou proposa de soumettre au vote des adhérents une contribution, c'est-à-dire une déclaration de principes sur l'orientation politique du MoDem, dans laquelle il défend sa stratégie d'indépendance. Thierry Cornillet (soutenu par les sénateurs Yves Détraigne, Françoise Férat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly) ayant renoncé à soumettre une contribution, seul le texte du président du MoDem fut proposé aux adhérents lors de la dernière semaine de juin 2008[55] : il obtint l'approbation de 98 % des votants[56].
Lors des élections européennes de 2009, il fait notamment campagne contre les orientations de José Manuel Durão Barroso, qu'il considère « à la solde de l'Amérique ». Dans cette optique, il soutient les candidatures de Guy Verhofstadt ou de Mario Monti à la présidence de la commission européenne. Lors d'un débat télévisé le jeudi l'opposant à la tête de liste des Verts Daniel Cohn-Bendit, il a des échanges houleux avec ce dernier[57]. Trois jours plus tard, le , les listes « Démocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % (4e place derrière Europe Écologie, crédité de 16,28 %, le Parti socialiste, à 16,48 %, et l'UMP, à 27,88 %) et six sièges au Parlement européen, score bien en deçà de celui réalisé par l'UDF en 2004[58].
Peu avant les élections régionales de 2010, le Mouvement démocrate doit faire face à plusieurs défections et critiques de ses membres[59],[60]. Dans le même temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent[61]. Les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entière[62].
Il est réélu président du MoDem le , avec 94,69 % des voix[63], puis le , avec 86,98 % des voix[64].
François Bayrou annonce le sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, déclarant se présenter en « homme libre »[65].
Fin 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini ou Philippe Douste-Blazy. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires villepinistes au tournant de l'année 2012, tel Yves Pozzo di Borgo. L'ex-responsable de la campagne web de Nicolas Sarkozy en 2007 membre du Parti libéral Arnaud Dassier annonce également son soutien[66]. Le , il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes[67].
Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la réduction de la dette par le contrôle des dépenses, l'éducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, écrire, compter), défendant notamment l'usage du calcul mental, et de nouveau la réforme des institutions, promettant l'organisation d'un référendum sur la question en même temps que le premier tour des élections législatives de .
Après une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, il retrouve le dans un sondage sa troisième place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15 %[68], avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.
Totalisant 9,13 % des voix (3 275 122 voix) au premier tour[69], il termine cinquième de cette élection présidentielle derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, un score bien inférieur à celui de 2007 (18,57 %) mais au-dessus de celui de 2002 (6,84 %).
Après son élimination, il écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes[70] afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxième tour. Le , il annonce qu'il votera personnellement pour François Hollande sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs[71]. Cette décision lui vaut les critiques de la droite et de plusieurs centristes.
Candidat à sa réélection aux législatives de juin 2012 dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou arrive en deuxième position au premier tour avec 23,63 % des suffrages exprimés. Dans une triangulaire qui l'oppose à la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,90 % au premier tour) et au candidat de l'UMP Éric Saubatte (21,72 % au premier tour), il n'obtient que 30,17 % des suffrages exprimés contre 42,78 % à Nathalie Chabanne, élue, 27,04 % pour Éric Saubatte[72],[73].
Le , en tant que président du MoDem, il signe avec Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), une charte qui unit leurs deux partis au sein d'une plate-forme politique commune, L'Alternative, avec l'ambition de conduire des listes communes aux élections nationales, européennes et régionales ainsi que d'organiser une primaire commune aux partis centristes en vue de l'élection présidentielle de 2017[74]. Ce projet semble toutefois mis en suspens par le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique ; son successeur, Jean-Christophe Lagarde, privilégiant plutôt les alliances avec la droite de Nicolas Sarkozy[75]. La plupart du temps, le MoDem finit par rejoindre à son tour ces alliances avec la droite.
Dès septembre 2013, il annonce son intention d'être à nouveau candidat à la mairie de Pau en 2014[76]. Il bénéficie du soutien de l'UMP, qui ne présente pas de candidat contre lui[77]. La liste qu'il constituera inclura certains représentants de l'UMP dont Eric Saubatte, son ancien adversaire aux élections législatives de 2012.
Le , sa liste obtient 41,9 % des suffrages au premier tour puis, le 30 mars, 62,6 % des voix contre 37,4 % à celle conduite par le député socialiste David Habib. Il est élu maire de Pau le . Le 14 avril suivant, il est élu président de la communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées avec 42 voix (2 nuls et 21 blancs) par les 65 élus inscrits représentant les 14 communes de l'agglomération[78].
Grand lecteur de Charles Péguy[79],[80], il intervient, en janvier 2014, au colloque sur « L’actualité de la pensée politique de Charles Péguy »[81].
Peu après l'annonce de la candidature d'Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre en vue de la présidentielle de 2017, François Bayrou annonce son soutien au maire de Bordeaux[82], tout en refusant de faire participer officiellement le MoDem à la primaire, afin de pouvoir faire barrage à Nicolas Sarkozy si celui-ci était finalement désigné candidat[83]. Après la large victoire de François Fillon, qui devient ainsi le candidat des Républicains et de leurs alliés dans la course à l'Élysée, Bayrou dément avoir conclu un accord avec ce dernier[84],[85].
Interrogé sur la candidature d'Emmanuel Macron, président du mouvement En marche qui souhaite dépasser le clivage droite-gauche comme lui, le [86], il estime que celle-ci s'inscrit dans la lignée de celle de Sarkozy en 2007 et de Dominique Strauss-Kahn en 2012, accusant « le monde des grands intérêts et celui de l'argent » d'être derrière sa candidature. Cette relation lui semble « incompatible avec l'impartialité exigée par la fonction politique »[87] et il annonce qu'il « mènera la bataille pour qu'il n'en soit pas ainsi »[88].
Cependant, lors d'une déclaration à la presse le concernant sa décision en vue de la prochaine échéance électorale, François Bayrou estime que la France est « décomposée » et il propose une alliance à Emmanuel Macron pour ne pas prendre le risque de dispersion des voix. Il pose quatre exigences pour cette proposition (à savoir une véritable alternance dans les pratiques politiques, une loi sur la moralisation de la vie publique, l'amélioration de la rémunération du travail et l'introduction de la proportionnelle pour les élections législatives[89],[90],[91]) ; Emmanuel Macron accepte aussitôt sa proposition[92]. La décision du président du MoDem est toutefois critiquée par des élus de droite et de gauche, en raison notamment de l'incohérence avec ses déclarations passées à l'égard de l'ancien ministre de l'Économie[93],[94].
Durant l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, il critique le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan au FN de Marine Le Pen, elle-même adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection. Le , il qualifie cette alliance d'« immense honte », mettant en cause le gaullisme du président de Debout la France[95].
Après la publication par La République en marche de la liste de ses candidats aux élections législatives, il fait part de son désappointement et déclare qu'elle « n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment ». Il avait été convenu avec Emmanuel Macron, en échange de son soutien pour l’élection présidentielle, que 120 circonscriptions seraient réservées à des membres du Modem, mais seules 30 leur seront proposées après l’élection[96].
Le , François Bayrou est nommé ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement Philippe I[97].
Visé depuis décembre 2015 par une plainte en diffamation, une audience le fixe la date de son procès au [98]. En effet, à la suite d'un dépôt de plainte d'El Sistema France concernant des propos tenus lors d'un conseil municipal et dénoncés comme diffamatoires, il avait été mis en examen en pour « diffamation publique » à l'encontre de cette association[99].
Selon des informations du Canard enchaîné, l'assistante parlementaire de Marielle de Sarnez aurait en réalité été la secrétaire particulière de François Bayrou et était donc rémunérée par le Parlement européen pour un emploi fictif[100]. Si François Bayrou dément et promet des preuves, des témoignages cités par le Canard enchaîné et Corinne Lepage confirment le caractère fictif de cet emploi et mettent en cause un système d'emplois fictifs créé par le MoDem au Parlement européen pour faire rémunérer son personnel avec de l'argent public[100],[101]. Une enquête de France Info cite une dizaine d’employés du Modem rémunérés comme assistants parlementaires[102].
François Bayrou appelle personnellement un responsable de la radio pour se plaindre de l’enquête mais est ensuite recadré par le Premier ministre Édouard Philippe[103]. Dans ces conditions, il annonce le qu'il ne fera pas partie du gouvernement Philippe II[104],[105]. Il est remplacé par Nicole Belloubet, après seulement 35 jours passés à la chancellerie.
Seul candidat à sa succession à la présidence du MoDem, François Bayrou est réélu le 15 décembre 2017, avec 93,8 % des voix[106]. Un temps envisagé comme tête de liste LREM-MoDem pour les élections européennes de 2019, il refuse d’être candidat à ce scrutin, affirmant souhaiter le « renouvellement »[107],[108].
En , il est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste. Plusieurs cadres du MoDem sont également mis en examen, dont Sylvie Goulard, Michel Mercier et Marielle de Sarnez[109]. Fragilisé alors qu’il prônait de longue date l’éthique en politique, François Bayrou exclut de démissionner de la mairie de Pau[110],[111].
Au premier tour des élections municipales de 2020, la liste qu'il conduit à Pau arrive en tête avec 45,8 % des voix[112]. Au second tour, sa liste l'emporte avec 55,5 % des suffrages exprimés, contre 44,5 % pour celle du divers gauche Jérôme Marbot[113]. Dans la foulée, il est réélu président de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[114].
En , il est nommé haut-commissaire au plan[115],[116], exerçant ses fonctions à titre gratuit[117]. Selon Le Monde, ce poste l'occupe peu, mais lui permet principalement de conserver de l’influence dans l'environnement d'Emmanuel Macron[118]. Trois mois plus tard, en , il est réélu président du MoDem avec 96 % des suffrages exprimés[119].
Lors de la campagne présidentielle de 2022, il prône la mise en place d'une « banque des parrainages », qui permettrait notamment à Marine Le Pen et Éric Zemmour, en difficulté pour collecter leurs 500 signatures, d'être candidats[120]. Lui-même apporte son parrainage à la candidate du Rassemblement national, afin, dit-il, de « sauver la démocratie »[121].
Après la réélection d'Emmanuel Macron, il considère que l'accord trouvé par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) est « un événement extrêmement triste » ; il pointe notamment du doigt le principe de désobéissance à l'Union européenne envisagé dans l'accord, qui conduirait selon lui à « la fin de l'Europe », ainsi que la volonté de Jean-Luc Mélenchon de « sortir de l'OTAN »[122].
Au début du second quinquennat Macron, il fait partie des personnes citées pour représenter la majorité présidentielle sortante à la prochaine élection présidentielle. Alors qu'il aura 76 ans en 2027, il n'exclut pas cette possibilité et invoque la troisième élection du président brésilien Lula, à l'âge de 77 ans, pour justifier ses ambitions[123]. Toutefois, testé par l'Ifop en comme candidat unique de la coalition Ensemble, il est donné seulement en quatrième position avec moins de 10 % d'intentions de vote[124]. Ses ennuis judiciaires menacent également une possible candidature[125].
Après avoir été pressenti pour entrer au gouvernement Gabriel Attal en février 2024 à la suite de sa relaxe dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, il annonce qu'il ne l'intégrera pas, « faute d'accord profond sur la politique à suivre »[126]. Lors de la formation de ce gouvernement le mois précédent, il s'était déclaré « mécontent », jugeant sa composition trop à droite, et avait menacé de présenter sa propre liste aux élections européennes de 2024[127].
Le 8 février 2024, le parquet de Paris annonce faire appel de la décision du tribunal correctionnel dans l'affaire des assistants parlementaires européens, précisant :«Le parquet conteste ces relaxes, estime que les faits caractérisent les infractions reprochées et que les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus»[128].
Enseignant dans l'école publique, laïque convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique démocrate-chrétienne et membre au sein de l'UDF du Centre des démocrates sociaux (CDS) — son père avait été maire de son village de Bordères sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP).
En 2009, il se qualifie de « centre gauche »[129].
Sur la réforme des retraites, François Bayrou est favorable à un passage de 60 à 62 ans progressif, qu'il dit être raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie[130]. Néanmoins, il n'a pas voté pour la réforme qu'il conditionnait à l'adoption d'un amendement qu'il a présenté à l'Assemblée nationale et auquel il n'a manqué que quelques voix pour être adopté : il proposait de maintenir le seuil de l'âge de départ sans décote à 65 ans au lieu des 67 ans proposés par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette réforme aux personnes ayant eu les carrières les plus hachées[131]. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme défendu par la CFDT, d'un système de retraite par répartition mais individualisé, également appelé système de retraite par points, comme le système des retraites complémentaires mais étendu à la retraite de base, et unifié à terme entre les 35 systèmes existants qui créent en particulier le problème des calculs pour les retraités polypensionnés[132][source insuffisante].
Dans son projet de modernisation du système politique français, François Bayrou propose le renforcement du rôle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République[133],[134].
François Bayrou, qui parle couramment béarnais, défend le « trésor » que constituent selon lui les cultures et identités régionales de France. Il appelle à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, que la France a signée en 1999[135]. Il s'est notamment prononcé pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, conformément au vœu des collectivités locales, ainsi que pour la « réunification de la Normandie », ce qui fut permis par la réforme territoriale mise en place durant le quinquennat de François Hollande.
Défenseur de la laïcité dans l'espace public, François Bayrou est un catholique pratiquant ayant fréquenté par exemple la Communauté des Béatitudes[136].
Il s'est déclaré opposé dans sa forme au projet d'ouverture du mariage aux personnes de même sexe[137] ayant défendu durant la campagne présidentielle 2012 le principe d'une « union civile » fondée sur l'essentiel des dispositions du Code civil en matière de mariage (reconnaissance, droits, fiscalité et succession), mais s'attachant à distinguer d'un point de vue lexical le terme d'« union » de celui de « mariage ».
En décembre 2023, il critique la « loi immigration », aussi bien sur la forme (refus des députés de débattre du texte) que sur le fond (il existe selon lui un manque d’équilibre au profit de la droite et de l'extrême droite). En conséquence, il réclame un changement important au sein de l'équipe gouvernementale[138].
En mai 2009, il vote contre la loi Hadopi[139]. Se présentant comme « un grand utilisateur du numérique dans la vie », il considère que « Wikipédia est l’une des révolutions les plus bienfaisantes que l’humanité ait jamais rencontrées »[140],[141].
François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivité des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la bipolarisation de la vie politique française, autour de LR et du PS. Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats. Il propose à cet effet de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État[142].
En 2009, il s'oppose à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN[143], et réclame un référendum sur le sujet en marge des élections européennes[144],[145].
François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français.
Il est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie[N 4] dans l'Union européenne et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors d'un meeting le , il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »[146][source insuffisante].
En 2005, il fait campagne en faveur du Traité établissant une constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le . Son programme pour la présidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses »[N 5][source insuffisante] qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum.
Le 4 février 2008, il vote au congrès pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne[147],[N 6].
L'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen porte sur des soupçons d'emplois fictifs concernant les assistants parlementaires des députés européens du Mouvement démocrate (MoDem) siégeant au Parlement européen, soit l'utilisation de fonds européens pour rémunérer des collaborateurs travaillant en réalité pour le MoDem. 11 contrats présumés frauduleux pour un montant total de 350 000 euros sont concernés, le Parlement retenant le chiffre de 293 000 euros[148].
Le , le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « abus de confiance » et « recel » de ce délit[149]. Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête administrative menée en parallèle par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), Jean-Luc Bennahmias et Nathalie Griesbeck, anciens députés européens MoDem, sont sommés de rembourser respectivement 45 000 et 100 000 euros au Parlement européen[150]. À l’issue d’une audition de près de dix heures menée le au tribunal de Paris, François Bayrou est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics ». Plusieurs cadres du parti centriste avaient été mis en examen quelques jours avant lui : les anciennes ministres Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, l’ancien trésorier du parti Michel Mercier, l’ancien directeur financier Alexandre Nardella[151],[152]. En , la justice renvoie François Bayrou devant le tribunal correctionnel, au côté de dix autres personnes[153]. Selon l'ordonnance des deux juges d'instruction, il « apparaît comme le décideur et le responsable de la mise en place et du fonctionnement du système frauduleux »[153].
Avec dix autres cadres et élus centristes, François Bayrou est jugé en première instance en et [154],[155]. Interrogé le 7 novembre, il nie l'existence du « système » dont on l'accuse et dénonce une « intoxication » judiciaire[156]. Le 14 novembre 2023, le parquet requiert 30 mois de prison avec sursis, 70 000 € d’amende et trois ans d’inéligibilité avec sursis à l’encontre de François Bayrou, ainsi que des peines allant de 8 à 20 mois de prison avec sursis et de 10 000 à 30 000 euros d’amende pour les dix autres cadres et élus jugés à ses côtés[148],[157],[158].
François Bayrou est relaxé le au bénéfice du doute car, bien qu'il soit « très probable » que les actes de trois prévenus aient été commis avec l'autorisation de François Bayrou, « il n'est pas rapporté la preuve de cette autorisation »[159],[160],[161]. Deux personnes sont également relaxées mais les huit autres, dont cinq ex-eurodéputés, sont condamnées à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis, à des amendes de 10 000 à 50 000 euros et à deux ans d'inéligibilité avec sursis. Enfin, le parti UDF est condamné à 150 000 euros d'amende, dont 100 000 ferme, et son successeur, le MoDem, à 350 000 euros, dont 300 000 ferme[159],[162].
Cependant, le 8 février, le parquet fait appel de la relaxe de François Bayrou, estimant que « les faits caractérisent les infractions reprochées et que les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus »[163].
Année | Parti | Circonscription | 1er tour[167] | 2d tour[167] | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
1986 | UDF-CDS | Pyrénées-Atlantiques | Scrutin plurinominal[N 7] | Élu | |||||
1988 | Deuxième des Pyrénées-Atlantiques |
17 334 | 41,51 | 2e | 23 789 | 50,70 | |||
1993 | 20 111 | 46,49 | 1er | 26 486 | 61,22 | ||||
1997 | UDF-FD | 17 367 | 39,64 | 1er | 23 845 | 50,93 | |||
2002 | UDF | 20 425 | 41,79 | 1er | 25 106 | 55,58 | |||
2007 | UDF-MoDem | 18 250 | 37,25 | 1er | 25 677 | 61,20 | |||
2012 | MoDem | 11 348 | 23,63 | 2e | 14 169 | 30,17 | Battu |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Ville | Étiquette | 1er tour[169],[170] | 2d tour[169],[170] | Issue (maire) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Conseillers municipaux | |||||
1989 | Pau | UD | 13 760 | 39,84 | 2e | 16 956 | 47,56 | 12 / 53 |
Battu | |
2008 | CMD | 11 149 | 32,61 | 2e | 13 974 | 38,81 | 9 / 49 | |||
2014 | UC | 12 749 | 41,85 | 1er | 18 388 | 62,95 | 40 / 49 |
Élu | ||
2020 | DVC | 7 235 | 45,83 | 1er | 9 388 | 55,46 | 38 / 49 |
Dans son roman d'anticipation Soumission (2015) se déroulant en 2022, Michel Houellebecq fait de François Bayrou le Premier ministre de la France.
Dans l'émission satirique Les Guignols de l'info, François Bayrou est représenté comme un benêt ; celui-ci affirme, ayant tardivement pris connaissance du personnage, qu'il a été tenté d'arrêter sa carrière politique[171],[172].
Une grande partie de la correspondance de François Bayrou est conservée aux Archives nationales sous la cote 692AP[175].
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