Gouvernement Juppé II
26e gouvernement de la Cinquième République française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le gouvernement Juppé II est le gouvernement de la République française du au . Deuxième gouvernement du premier mandat du président de la République Jacques Chirac, il est dirigé par le Premier ministre Alain Juppé. Il démissionne après les élections législatives de mai-juin 1997 provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale.
Gouvernement Juppé II
Le Premier ministre, Alain Juppé, en 1995.
Président | Jacques Chirac |
---|---|
Premier ministre | Alain Juppé |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 6 mois et 26 jours |
Coalition |
Jusqu'au 28 octobre 1996 : RPR – UDF (CDS, FD-PR-PPDF-PRV) – GE À partir du 28 octobre 1996 : RPR – UDF (FD - PR - PPDF - PRV) – Cap21 |
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Ministres | 16 |
Secrétaires d'État | 16 |
Femmes | 4 |
Hommes | 28 |
Xe législature |
472 / 577 |
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Coalition
Le gouvernement Alain Juppé est soutenu par une coalition gouvernementale de droite et centre droit, formée entre le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF), qui dispose de 492 députés sur 577, soit 85,1 % des sièges de l'Assemblée nationale.
Composition
Résumé
Contexte
Le Premier ministre est nommé le [1]. Les membres du Gouvernement sont nommés le même jour[2].
Premier ministre
Image | Fonction | Nom | Parti | |
---|---|---|---|---|
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Premier ministre | Alain Juppé | RPR |
Ministres
Ministres délégués
Secrétaires d'État
Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Secrétaire d'État à l'Action humanitaire d'urgence | Premier ministre | Xavier Emmanuelli | DVG | |
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Secrétaire d'État à la Recherche | Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | François d'Aubert | UDF-PR | |
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Secrétaire d'État aux Transports | Ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme | Anne-Marie Idrac | UDF-CDS, FD | |
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Secrétaire d'État chargé de la Francophonie | Ministre des Affaires étrangères | Margie Sudre | DVD | |
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Secrétaire d'État à la Santé et à la Sécurité sociale | Ministre du Travail et des Affaires sociales | Hervé Gaymard | RPR |
Répartition partisane
Parti | Premier ministre |
Ministres | Ministres délégués |
Secrétaires d'État |
Total | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Répartition le 7 novembre 1995 | 1 | 16 | 11 | 5 | 33 | ||
Rassemblement pour la République | 1 | 6 | 8 | 1 | 16 | ||
UDF - Centre des démocrates sociaux | 4 | 1 | 5 | ||||
UDF - Parti républicain | 2 | 2 | 1 | 5 | |||
UDF - Parti populaire pour la démocratie française | 2 | 2 | |||||
Union pour la démocratie française | 1 | 1 | |||||
Génération écologie | 1 | 1 | |||||
UDF - Parti radical valoisien | 1 | 1 | |||||
Divers droite | 1 | 1 | |||||
Divers gauche | 1 | 1 | |||||
Répartition le 2 juin 1997 | 1 | 16 | 11 | 5 | 33 | ||
Rassemblement pour la République | 1 | 6 | 8 | 1 | 16 | ||
UDF - Force démocrate | 4 | 1 | 5 | ||||
UDF - Parti républicain | 2 | 2 | 1 | 5 | |||
UDF - Parti populaire pour la démocratie française | 2 | 2 | |||||
Union pour la démocratie française | 1 | 1 | |||||
Cap21 | 1 | 1 | |||||
UDF - Parti radical valoisien | 1 | 1 | |||||
Divers droite | 1 | 1 | |||||
Divers gauche | 1 | 1 |
Actions
Résumé
Contexte
1995
- : annonce du « plan Juppé » de réforme de la Sécurité sociale. Dans les jours qui suivent commence un mouvement social de grande ampleur qui va aboutir à l'abandon du plan par le premier ministre Alain Juppé. Néanmoins, la hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) est décidée, tandis qu'une Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) est créée.
- : début d'une grève des cheminots qui se transformera en France en vaste mouvement social contre la politique du gouvernement, avec une grève totale de la Fonction publique jusqu'au .
- : sommet social à Matignon, concluant un mois d'agitation sociale en France.
- : transposition en droit français de la Directive européenne sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information (1993), qui fait passer de 50 à 70 ans la durée légale du droit d'auteur.
- Privatisations de Pechiney et d'Usinor-Sacilor.
1996
- : dernier des essais nucléaires français souterrains à l'atoll de Fangataufa.
- : début des travaux de démantèlement du Centre d'essais du Pacifique (CEP).
- : annonce par le président Chirac de la suspension du service militaire dans un délai de 6 ans.
- : occupation à Paris de l'église Saint-Ambroise par 300 étrangers en situation irrégulière, d'origine africaine, demandant leur régularisation. Après avoir été expulsés de l'église Saint-Ambroise, ils erreront d'occupation en occupation pour finir par occuper l'église Saint-Bernard. Dix d'entre eux entameront alors une grève de la faim qui durera deux mois. C'est un redémarrage du mouvement de l'immigration, avec la constitution de collectifs divers, tels que « Des papiers pour tous » en 1996, le « Collectif anti-expulsion » en 1998, etc.
- : évacuation musclée par la police des étrangers en situation irrégulière d'Africains occupant l'église Saint-Bernard. Plusieurs d'entre eux sont renvoyés au Mali. Fin de la grève de la faim. L'un d'eux mourra quelques mois plus tard des séquelles de sa grève de la faim.
- Mise en bourse de 51 % du capital d'Assurances générales de France (AGF), l'État ne conservant que 2 %.
- La CGM (Compagnie générale maritime) est mise en vente de gré à gré, pour 20 millions de francs, à la Compagnie maritime d'affrètement (CMA) qui devient CMA-CGM.
- : la Compagnie française de navigation rhénane (CFNR) est mise en vente de gré à gré à l'association technique de l'importation charbonnière (ATIC).
- Vente de gré à gré de BFCE au Crédit national. La fusion de ce dernier avec la BFCE donne naissance à la banque Natixis.
1997
- : dissolution de l'Assemblée nationale, qui est prononcée par le président de la République Jacques Chirac afin d'anticiper les élections législatives.
- : loi Thomas créant les fonds de pension. L'ampleur du mouvement de protestation sociale contre le Plan Juppé force le gouvernement à revenir de facto sur la mise en œuvre de la loi. Elle ne sera de fait jamais appliquée faute de décret d'application.
- Privatisation de Bull, seul concepteur et constructeur informatique européen.
Impôt sur la fortune
L'augmentation de 10 % des tranches de l'ISF[3] et la suppression de son plafonnement[4] suscite des débats au sein des partis de droite. Cette modification a notamment pour conséquence que certains foyers fiscaux paient un impôt supérieur à leur revenu[5].
Démission
Le gouvernement Alain Juppé démissionne le , à la suite d'élections législatives où la Gauche plurielle gagne 319 sièges sur les 577 de l'assemblée.
Féminisation du gouvernement
Le gouvernement compte quatre femmes ministres, contre douze dans le premier gouvernement Juppé : Anne-Marie Couderc, Anne-Marie Idrac, Margie Sudre et Corinne Lepage.
Relations avec le parlement
Résumé
Contexte
Utilisation de l'article 49-1 sur la réforme de la sécurité sociale
Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale sur la réforme de la sécurité sociale par 463 voix pour, 87 contre et 10 abstentions[6].
Déclaration de politique générale
Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale par 464 voix pour, 100 contre et 4 abstentions[7].
Notes et références
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