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Pierre Méhaignerie

politicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Pierre Méhaignerie
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Pierre Méhaignerie, né le à Balazé (Ille-et-Vilaine), est un homme politique français. Il est notamment ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice de 1993 à 1995, et maire de Vitré de 1977 à 2020.

Faits en bref Fonctions, Maire de Vitré ...
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Famille, formation et début de carrière

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Pierre Méhaignerie est le septième des huit enfants d'Alexis Méhaignerie, agriculteur, député MRP d'Ille-et-Vilaine de 1945 à 1968 et maire de Balazé de 1945 à 1976[1], et de Pauline Boursier, de Chaumeré. Son grand-père paternel Alexis Méhaignerie était conseiller général du canton de Vitré-Est et maire de Balazé[2].

Marié en 1965 à Julie Harding, une Américaine, il a deux enfants : Laurence et Daniel. C'est le cousin de Georges Garot, ancien député européen PS, l'oncle à la mode de Bretagne de Guillaume Garot, député-maire PS de Laval et ministre délégué à l'Agroalimentaire[3] et l'oncle du mari de Laurence Maillart-Méhaignerie, députée LREM d'Ille-et-Vilaine.

Ancien élève du lycée Saint-Vincent de Rennes, il est diplômé de l'École nationale supérieure agronomique de Rennes, dont il sort major. Il commence sa carrière à la coopération technique comme professeur en Tunisie. Ingénieur du génie rural des eaux et forêts[4], il devient chef de service à la direction départementale de l'agriculture de Bordeaux[5]. En 1969 il entre comme attaché parlementaire au cabinet de Jacques Duhamel, ministre de l'agriculture, qu'il suivra en 1971 au ministère des Affaires culturelles, jusqu'à son élection comme député.

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Parcours politique

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Débuts en Ille-et-Vilaine

Candidat dès 1968, aux élections législatives dans l'ancienne circonscription de son père, à Vitré, Pierre Méhaignerie est battu par le candidat gaulliste, Henri Lassourd, dans le contexte de la vague de soutien au Général de Gaulle qui suit les évènements de . À nouveau candidat en 1973, il bat cette fois-ci le candidat sortant et est élu député. À compter de cette date, et jusque 2007, il est systématiquement réélu au premier tour dans la cinquième circonscription d'Ille-et-Vilaine.

Il se spécialise alors sur les questions agricoles. Il est rapporteur pour avis du budget de l'agriculture et anime à partir de 1975 un groupe de travail sur les « conditions de redéploiement de l'agriculture française », constitué par le Nouveau Contrat social créé par Edgar Faure.

Ministre à plusieurs reprises

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Pierre Méhaignerie en tant que ministre de l'Agriculture à Bruxelles (Belgique) en 1979.

En , il entre dans le gouvernement de Jacques Chirac en même temps que Raymond Barre, dont il sera désormais un soutien fidèle. Il est secrétaire d'État puis ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Barre II jusqu'à l'élection présidentielle de mai 1981. Aux élections législatives de 1981, il est le député de l'opposition le mieux élu avec 72,5 % des suffrages[6].

Il est élu président du Centre des démocrates sociaux lors du congrès du Versailles, le , face à Bernard Stasi, bénéficiant du soutien de Jacques Barrot au second tour de l'élection. Malgré sa proximité avec Raymond Barre, qui y est fermement opposé[7], Pierre Méhaignerie et le CDS participent au gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac en 1986. Après avoir refusé d'être ministre de la Justice[8], il accepte le poste de ministre de l'Équipement, du Logement et de l'Aménagement du territoire dans le second gouvernement de Jacques Chirac entre 1986 et 1988.

Il y crée notamment le premier dispositif de soutien à l'investissement locatif, qui permet aux propriétaires de déduire de leur revenu imposable une partie du montant de leur investissement[9].

À la suite de l'élection présidentielle de 1988, Pierre Méhaignerie décide de faire sécession avec le groupe UDF pour créer le groupe Union du centre, afin de soutenir ponctuellement le gouvernement Rocard[10]. Pierre Méhaignerie préside à la fois ce groupe parlementaire et le CDS.

Il est nommé ministre d'État, garde des sceaux, ministre de la Justice dans le Gouvernement Édouard Balladur (1993-1995). Il instaure notamment durant son ministère un exemple de perpétuité réelle pour les pires cas de meurtre d'enfant.

Il préside le CDS jusque 1994 et l'élection de François Bayrou.

Responsabilités éminentes à l'Assemblée nationale

En 2000, il est condamné pour « recel d'abus de confiance » en raison du financement illégal du CDS, mais bénéficie de l'amnistie.

Il est réélu député pour la septième fois le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 5e circonscription d'Ille-et-Vilaine. Il rejoint alors le groupe UMP et préside la commission des finances de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, après avoir déjà exercé cette fonction de 1995 à 1997. Il est réélu député le dès le premier tour, avec 52,68 % des voix. Le , il annonce qu'il ne se représente pas lors des élections législatives de 2012[11].

Il devient vice-président de l'UMP en 2007 après en avoir été le secrétaire général de 2004 à 2007. Lors de la crise qui survient au moment de l'élection contestée du président de l'UMP entre François Fillon et Jean-François Copé, il quitte l'UMP et démissionne de ses fonctions politiques le , et annonce qu'il s'engage à l'UDI[12],[13].

Lors de l'élection présidentielle de 2017, il soutient le candidat En marche ! Emmanuel Macron dès le premier tour[14].

Engagement local

En parallèle de cette carrière politique nationale, il participe également fortement à la vie politique locale.

Lors des élections cantonales de 1976, il est élu conseiller général du canton de Vitré-Est et succède ainsi à son père. Réélu lors des cantonales de 1982, il est élu président de l'assemblée départementale. Il occupera cette fonction jusqu'en 2001. À cette date, il décide en effet de ne pas se représenter et laisse sa place à Joseph Prodhomme, élu sous l'étiquette de l'UDF. C'est le conseiller général DVD de Plélan-le-Grand, Marie-Joseph Bissonnier qui lui succède à la présidence du Conseil général.

À la suite de son entrée au conseil général, il devient un an plus tard maire de Vitré lors des élections municipales de 1977. Il est facilement réélu en 1983, 1989, 1995, 2001 et 2008. Son action politique a permis d'accompagner le développement économique et démographique de la ville[15], notamment en faisant pression pour bénéficier d'un arrêt quotidien du TGV lors de sa mise en service en 1989. Tout d'abord président de la communauté de communes du Bocage Vitréen (CCBV), il est à l'initiative de la création de la communauté d'agglomération Vitré Communauté en ayant favorisé la fusion de la CCBV et de la communauté de communes de Châteaubourg[16]. C'est donc logiquement qu'il a été élu président de la communauté d'agglomération lors de sa création le .

Il est élu conseiller régional de Bretagne lors des régionales de 1986. Il quitte son siège au Conseil régional en 1988 à la suite de son retour à l'Assemblée nationale.

En 2013, il se déclare candidat à la mairie de Vitré en vue des élections municipales de 2014[17],[18]. Il est réélu dès le premier tour avec 76,23 % des voix. Il ne se représente pas en 2020 ; Isabelle Le Callennec lui succède.

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Détail des fonctions et des mandats

Mandats locaux
  • -  : Maire de Vitré
  • -  : Conseiller général du canton de Vitré-Est
  • -  : Président du conseil général d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Conseiller régional de Bretagne
  • -  : Président de Vitré Communauté
Mandats parlementaires
  • -  : Député de la 3e circonscription d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Député de la 3e circonscription d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Député de la 3e circonscription d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Député de la 5e circonscription d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Député de la 5e circonscription d'Ille-et-Vilaine
  • -  : Député européen
Fonctions ministérielles
  • -  : Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture
  • -  : Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Agriculture
  • -  : Ministre de l'Agriculture
  • -  : Ministre de l'Agriculture
  • -  : Ministre de l'Équipement, du Logement, de l'Aménagement du territoire et des Transports
  • -  : Ministre d'État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Autres fonctions

Distinctions

Ouvrages

  • Pierre Méhaignerie, Aux Français qui ne veulent plus être gouvernés de haut : pour une société de considération, Paris, Plon, 1995, 220 p. (ISBN 2-259-18264-X).

Un second ouvrage, qui devait s'intituler Bretagne, désir d'avenir, n'a jamais paru[22].

Notes et références

Voir aussi

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