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université française dont une partie des locaux sont situés au cœur du Quartier latin, à Paris (1971-) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (parfois notée Panthéon-Sorbonne)[1] est un établissement multidisciplinaire d'enseignement supérieur français, spécialisé dans les domaines des sciences économiques et de la gestion, des arts et des sciences humaines, du droit et de la science politique[2].
Fondation | |
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Dates-clés |
Type | |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Fondateur | |
Président |
Christine Neau-Leduc (d) (depuis ) |
Devise |
« Omnibus sapientia, unicuique excellentia » (« Le savoir pour tous, l'excellence pour chacun ») |
Membre de |
Europaeum United Nations Academic Impact Sorbonne Alliance European University Foundation UNA Europa Association des universités européennes Union des universités de la Méditerranée Chancellerie des universités de Paris Consortium universitaire de publications numériques Réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche |
Site web |
Étudiants |
45 200 |
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Enseignants |
1 450 |
Budget |
223 millions d’euros () |
Pays | |
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Localisation |
Ses centres administratifs et ses principaux locaux d’enseignement sont situés à la Sorbonne et sur la place du Panthéon, au cœur du Quartier latin de Paris, dans l’ouest du cinquième arrondissement. Elle possède également plus d'une vingtaine d'antennes dans quatre autres arrondissements parisiens (quatrième, sixième, treizième et quinzième arrondissements) ainsi qu'en Égypte[3] et en Roumanie[4].
Étant l'une des héritières de l'ancienne université de Paris, l'université Paris-I accueille aujourd'hui environ 45 200 étudiants répartis en dix unités de formation et de recherche (UFR) et quatre instituts. Elle offre des formations de la licence au doctorat et dans la préparation des concours, notamment juridiques et d'enseignement. Elle ne fait partie d'aucun regroupement universitaire, mais elle collabore avec l'université Sorbonne-Nouvelle et l'ESCP Business School au sein de Sorbonne Alliance. Elle est aussi membre fondateur du projet Una Europa depuis 2019[5].
En 1945, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l'université de Paris retrouvait les problèmes qui lui étaient propres et qui s'étaient aggravés avec la guerre et l'occupation étrangère. Les étudiants s'entassaient dans des salles et dans des amphithéâtres surpeuplés, et le corps enseignant, insuffisant en nombre, n'avait pas les moyens de les suivre et de les encadrer correctement[6].
La déconcentration des centres universitaires dans la capitale et à la périphérie sera principalement l'œuvre de la Ve République dans les premières années de son existence. Cette politique atteignit ses objectifs en répondant notamment aux problèmes posés par le nombre des étudiants. Le pouvoir crut également pouvoir contrôler l'accès de ces derniers à l'université, en organisant une sélection sévère à l'entrée des facultés et en créant des Instituts universitaires de technologie[7].
Cette réforme n’ayant pas été négociée avec tous les partenaires intéressés, elle fut rejetée par les étudiants dans un climat politique et social défavorable, et elle provoqua une véritable insurrection dans les facultés à Paris et en province.
La faculté des lettres de Nanterre - créée en 1964 au sein de l'université de Paris - étant devenue le théâtre d'une agitation permanente contre les projets de réforme, le recteur de l'académie, président du conseil de l'université de Paris, décidait sur proposition du doyen de cette faculté de fermer cette dernière le 2 mai 1968[8]. Le lendemain, trois à quatre cents étudiants se réunirent dans la cour de la Sorbonne pour dénoncer la fermeture de la faculté de Nanterre et demander au recteur d'annuler la décision administrative qui permettait de traduire plusieurs de leurs camarades devant le conseil de l'université de Paris. En fin de soirée, ce dernier fit appel à la police pour qu'ils évacuent la cour de la Sorbonne. Des échauffourées violentes opposèrent les étudiants aux forces de l'ordre dans la rue, suivies de nombreuses arrestations et des centaines de blessés dans les deux camps[8]. Cet incident majeur entraîna plusieurs semaines de troubles à Paris et une grève générale illimitée en France, qui faillirent emporter la Ve République.
Le général de Gaulle, président de la République, réussissant à rétablir l'ordre à la fin de mai, la nouvelle Assemblée nationale élue en juin, après la dissolution de la précédente, eut pour principale mission de réformer la législation universitaire de la IIIe République, en donnant une large autonomie de gestion aux établissements d'enseignement supérieur et en permettant ainsi d'établir plusieurs universités dans une même circonscription académique.
C'est ainsi qu'à Paris, où l'université était devenue très difficile à gérer par le nombre de ses professeurs et de ses étudiants, la législation nouvelle - loi du 12 novembre 1968, remplacée par la loi du 26 janvier 1984 - permit de créer dès 1969 treize universités au sein de l'ancienne université de Paris[6].
À l'instigation notamment des professeurs François Luchaire (droit public), Henri Bartoli (économie) et Hélène Ahrweiler (sciences humaines), l’Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne est créée en 1971 du regroupement d'une partie de la faculté de droit et sciences économiques (Panthéon) et d'une partie de la faculté des lettres et sciences humaines (Sorbonne)[9]. Si la plus grande partie des économistes de la faculté de droit (35 sur 41) ont choisi Paris 1, la plupart des juristes (88 sur 108)[10], dont la plupart des privatistes et des historiens du droit et une partie importante des publicistes avaient choisi de perpétuer une université spécialisée - Paris 2 - alors que leurs collègues faisaient le pari d’une université pluridisciplinaire en ralliant l’université Paris 1[11].
Dans les négociations sur le partage des locaux historiques avec les autres universités proches, l'université Paris-I peut utiliser des salles dans la partie sud de la Sorbonne, précédemment utilisée par la faculté des sciences[12]. De même, les universités Paris-I et Paris-II s'entendent pour installer toutes les deux leur présidence dans les locaux historiques de la faculté de droit place du Panthéon et se partager le site. Les nouveaux locaux de la rue d'Assas sont également partagés pendant les deux premières années en attendant l'ouverture du futur centre Pierre-Mendès-France, effective en 1973[12].
Depuis sa création, Paris-I a vu ses effectifs d'étudiants augmenter de 50 % et la proportion d'étudiants de troisième cycle s'accroître constamment. Cette croissance, accompagnée de l'apparition de nouvelles disciplines (administration économique et sociale, mathématiques appliquées et sciences sociales), a nécessité l'attribution de nouveaux locaux qui ont augmenté la capacité d'accueil et la dispersion de l'université : centre Saint-Charles[13] pour les arts plastiques (1973), centre Tolbiac[12] (aujourd'hui centre Pierre-Mendès-France) (1973), centre de recherches historiques et juridiques de la rue Malher (1972), centre Port-Royal René-Cassin pour le premier cycle de droit (1990), Maison des sciences économiques[14] (1998) pour la recherche dans ces disciplines et centre Broca où s'installe l'Institut d'administration des entreprises en 2001, centre Port-Royal Lourcine (2019)[15].
À la suite de la mise en place en France de Pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) en 2006, l'université s'est successivement impliquée dans plusieurs projets d'association d'établissements d'enseignement supérieur, ainsi que dans un projet élaboré dans le cadre du Plan campus à partir de janvier 2008.
L'université commence à travailler autour du projet du PRES Paris Centre Universités à partir de janvier 2006 qui inclut d'autres universités parisiennes dont Paris V et Paris-VII[16]. Le projet n'aboutit pas, ces deux dernières universités se rapprochant finalement du projet Sorbonne Paris Cité et l'université commence au début de l'année 2010 à se rapprocher d'autres établissements autour du projet Hautes Études-Sorbonne-Arts et Métiers[17]. L'établissement quitte cependant ce groupement le [18].
L'université travaille au même moment avec d'autres partenaires autour du projet du campus Condorcet dans le but d'ouvrir un nouveau campus au nord de Paris. Le projet est retenu en 2008 dans le cadre du plan campus[19].
Portrait | Identité | Période | Durée | |
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Début | Fin | |||
François Luchaire[20] ( - ) | 5 ans | |||
Hélène Ahrweiler[21] (née en ) | 5 ans | |||
Pierre Bauchet[22] ( - ) | 1 an | |||
Jacques Soppelsa[23] (né en ) | 7 ans | |||
Georges Haddad[24] (né en ) | 5 ans | |||
Yves Jégouzo (d)[25] (né en ) | 5 ans | |||
Michel Kaplan[26] (né en ) | 5 ans | |||
Pierre-Yves Hénin[27] (né en ) | 5 ans | |||
Jean-Claude Colliard[28] ( - ) | 3 ans | |||
Philippe Boutry[29] (né en ) | 4 ans | |||
Georges Haddad[30] (né en ) | 4 ans | |||
Christine Neau-Leduc (d)[31] (née en ) | En cours | 3 ans |
Il y a dix départements, formés en unités de formation et de recherche (UFR), à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, répartis en trois domaines d'études[32] :
Il y a également 10 instituts d'études et de recherches :
Enfin, il y a également un établissement public associé :
La Maison des sciences économiques (MSE) abrite les équipes de recherche de Paris-I travaillant dans le domaine de l'économie et des mathématiques appliquées depuis 1997[33]. L'ensemble de ces quelque 300 chercheurs, des neuf unités de recherche et d'une unité de services, la plupart affiliées au CNRS, la diversité des thèmes abordés et des méthodes utilisées, donnent à cette Maison un caractère unique en France. S'y déroulent également les enseignements de masters, destinés à environ 300 étudiants.
Le siège social et la présidence de l'université sont situés au 12, place du Panthéon, 75005 Paris[34]. Le Panthéon est le site principal de l'université. Il abrite une partie de l'École de droit de la Sorbonne.
Les autres sites sont appelés annexes dans les statuts[34] :
L'université propose 22 licences[44], 418 master[45],[46], 10 doctorats[47] et 17 doubles licences. Il existe en outre 3 licences professionnelles[48], 71 diplômes universitaires[49], 5 magistères[50] et 84 masters 1[51]. L'université propose 90 parcours en apprentissage[52], 3 licences professionnelles[48], 71 diplômes universitaires[49] et 5 magistères[50]. Un Collège de droit a été ouvert en 2017[53].
L'université dispose de plus de 700[54] conventions d'échanges d'étudiants avec des établissements étrangers ainsi que des doubles cursus, particulièrement en droit :
Elle dispose de 215 accords Erasmus+ et 388 partenaires internationaux. 20 diplômes sont délocalisés[60].
Elle est la seule université française membre d'Una Europa[61].
Les activités de recherche sont confiées aux dix écoles doctorales[62] :
Les écoles doctorales sont composées de laboratoires de recherche[63] administrés par une unité mixte de recherche (UMR)[64].
En 2020, par discipline et matière :
En 2016, le Times Higher Education classait l'université au 91e-100e rang mondial et au troisième rang français[67].
En 2016, capital.fr la classait au 10e rang national en se fondant sur le taux d'insertion professionnel et le salaire[68][source insuffisante].
L'université abrite une centaine d'associations, thématiques ou liée à des diplômes[69].
Évolution démographique de la population universitaire
L'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, comptant parmi les principales héritières de l'université de Paris, fut dotée à sa création, en 1971, d'un riche patrimoine culturel, composé de diverses collections et d'un parc immobilier remarquable.
Située historiquement au cœur du 5e arrondissement de Paris, l'université Panthéon-Sorbonne jouit d'un riche patrimoine architectural, tel la Sorbonne d'Henri-Paul Nénot, propriété de la ville de Paris, porteuse d'une riche histoire et décorée de nombreuses fresques réalisées au XIXe siècle par des artistes tels que Léon-François Comerre ou Marcel Baschet. L'université bénéficie également des locaux de l'ancienne faculté de droit de l'université de Paris, conçue par Jacques-Germain Soufflot, dont la cour d'honneur et les façades du bâtiment originel furent inscrites au titre des monuments historiques en 1926[78]. Certains autres bâtiments occupés par l'université sont également classés au titre des monuments historiques, tels que l'Institut d'art et d'archéologie, conçu par Paul Bigot et classé depuis 1996[79], ou le collège Sainte-Barbe de l'architecte Louis-Ernest Lheureux classé en 1999[80]. Dispersée dans Paris, l'université compte de nombreux bâtiments remarquables et continue son expansion.
L'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, héritière des collections scientifiques et pédagogiques constituées à partir du XIXe siècle au sein de l'université de Paris, compte un riche patrimoine divers et ancien d'œuvres antiques, de peintures, de photographies et de moulages[81]. L'université a également enrichie ses collections, depuis sa fondation, en se dotant notamment d'œuvres contemporaines et en constituant une cinémathèque comptant aujourd'hui plus de 7000 titres[82].
Depuis sa création, l'université Panthéon-Sorbonne décerne le titre de docteur honoris causa à des personnalités en reconnaissance de leur rôle et de leur engagement dans la promotion des valeurs et des principes inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
En mémoire du cardinal de Richelieu, qui étudia à la Sorbonne et œuvra de manière remarquable à son développement, l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne a créé la médaille Richelieu, une décoration décernée depuis 2010 à des personnalités « qui par leur position, leurs déclarations ou leurs actes, contribuent activement au respect et à la défense des valeurs de l'université, tout en favorisant la diffusion d'un savoir universitaire d'excellence »[86]
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