Michel Leclerc, dit Michel-Édouard Leclerc[1], né le à Landerneau (France), est un dirigeant d'entreprises français. Il préside notamment le groupe E.Leclerc.
Administrateur (d) Institut de relations internationales et stratégiques | |
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Président E.Leclerc |
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Michel Leclerc |
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Famille | |
Père | |
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Hélène Diquélou (d) |
Distinction |
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À ce titre, il dirige le groupement d'entrepreneurs réunis sous l'enseigne E.Leclerc et représente le groupe auprès des pouvoirs publics et des médias.
Depuis , il est le président du conseil d'administration de NEOMA Business School[2], membre du conseil d'administration de l'IRIS, de la Fondation pour la recherche sur Alzheimer[3] et président du Fonds Hélène et Édouard Leclerc.
Biographie
Enfance et formation
Né le [4], Michel-Édouard Leclerc - qui accole le prénom de son père à son prénom d’état civil pour lui rendre hommage dans les années 1980[5],[6] – est le fils d'Hélène et Édouard Leclerc. À Landerneau (Finistère), sa ville natale, il assiste aux débuts du « centre distributeur » dans lequel ses parents expérimentent une formule de vente originale et reste marqué tant par leur enthousiasme et leur ténacité que par la violence de leurs opposants[7],[8].
À onze ans, il quitte le domicile familial pour faire ses études secondaires, comme son père, dans un petit séminaire, le petit séminaire du Sacré-Cœur de Viry-Châtillon (Essonne)[9]. En 1970, après un baccalauréat littéraire A3, il s'inscrit en sciences économiques à l'université de Brest, mais, peu doué en mathématiques[10], il déserte les amphithéâtres et adhère au Parti socialiste unifié (PSU). Un an plus tard, il s'inscrit à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il étudie les sciences économiques et la philosophie - il assiste aux conférences de Vladimir Jankélévitch ou de Michel Serres – et fréquente des intellectuels notamment André Gorz qu'il considère comme un « deuxième père »[11]. Il entreprend un doctorat en sciences économiques sous la direction de Raymond Barre. Il soutient sa thèse en 1978 : Le financement du déficit extérieur de la France après la crise pétrolière de 1973, qu'il considère comme bâclée[11], il est aussi titulaire d'une maîtrise de philosophie[12],[13],[14] et d'une maîtrise de sciences politiques.
Premiers pas au sein des supermarchés Leclerc (1979-1987)
L'arrivée de Michel-Édouard Leclerc dans l'entreprise familiale n'est pas planifiée : en 1978 encore, Édouard Leclerc envisageait de confier sa suite à l'adhérent E.Leclerc qui aurait parrainé le plus de chefs d'entreprise[15][source insuffisante]. De son côté, Michel-Édouard Leclerc s'orientait vers une carrière de professeur (professeur assistant à Paris-1 devant 150 étudiants) ou de journaliste, en commençant à rédiger des articles à la pige, notamment pour le magazine Que choisir, et à enseigner à l'université[16][source insuffisante]. Il est également à cette époque prête-plume pour des hommes politiques, des écrivains[13]. En 1979 quand il se voit proposer par André Jaud (adhérent à Laval et bras-droit de son père Édouard) la mission de développer une société d'importation – future SIPLEC[17]– afin de rendre indépendant l'approvisionnement en carburant des supermarchés, il accepte. Le , il est nommé conseiller technique en intérim et est alors payé au SMIC via une agence d’intérim[18]. Alors que l'accès aux autorisations d'importation vient d'être élargi, son premier but consiste à obtenir une licence d'importation (A3). fréquente les cabinets ministériels et travaille au montage juridique des dossiers ; il apparaît au côté de son père dans les médias et apprend à mener des campagnes de communication offensives[réf. souhaitée]. Simultanément, il s'impose comme l'un des plus farouches opposants de la loi Lang[réf. souhaitée] et lutte, sans succès, contre le prix unique du livre. Il travaille également à de nouvelles offensives contre d'autres secteurs protégés : la parapharmacie, la parfumerie, etc.
Coprésidence et présidence de l'ACDLec (de 1988 à 2019)
En 1988, Michel-Édouard Leclerc est élu coprésident de l'ACDLec (Association des centres distributeurs Leclerc[19][source insuffisante]) au côté de son père[13]. La même année, il dénonce les pratiques des municipalités quant à l'implantation des grandes surfaces et sera entendu à ce sujet par une commission d'enquête gouvernementale[20].
Michel-Édouard Leclerc continue ses combats pour accéder aux secteurs protégés, en se reposant sur une utilisation systématique du droit et du conflit judiciaire, orchestrée et relayée dans des campagnes de communication spectaculaires[non neutre][21]. Les combats s'imposent comme l'un des traits de l'identité du groupe et participent au succès commercial de l'enseigne[réf. nécessaire]. En 1991, les centres E.Leclerc obtiennent la fin du monopole de la pharmacie sur les produits de parapharmacie : la Cour d'appel de Paris condamne la vente exclusive en pharmacie des produits qui ne sont pas des médicaments et ne nécessitent pas les conseils du pharmacien[réf. nécessaire]. Les parapharmacies E.Leclerc et plus généralement les parapharmacies sont nées grâce à Michel-Edouard Leclerc. L'enseigne E.Leclerc se diversifie dans les secteurs des services, notamment avec la création d'E.Leclerc Voyages en 1987, et dans la distribution des cosmétiques, de la parfumerie, du textile, de l'électronique ou encore de la bijouterie avec la création en 1986 des Manèges à Bijoux, aujourd'hui premier bijoutier de France[réf. nécessaire].
L'enseigne se développe à l'étranger, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Slovénie et Pologne.
En 1994, Michel-Édouard Leclerc lance avec le groupe la création des Espaces culturels E. Leclerc qui proposent des produits culturels. Il existe aujourd'hui[Quand ?] plus de 200 espaces, le 200e a été inauguré en 2011[réf. nécessaire].
En 1996, les centres E.Leclerc sont les premiers à supprimer les sacs de caisse jetables pour les remplacer par des sacs recyclables et échangeables à vie[12]. L’enseigne poursuit son engagement écologique en organisant un événement annuel de ramassage de déchets à travers la France, « Nettoyons La Nature » (1998)[22]. Depuis, l’enseigne conduit une politique engagée en faveur de l’environnement : conception de nouveaux magasins à Haute qualité environnementale (HQE), participation au programme The Forest Trust (TFT), qui certifie les filières d’approvisionnement de bois (2004), implication des fournisseurs dans la démarche développement durable. En 2005, les centres E.Leclerc deviennent également le premier distributeur de produits équitables en France[23].
Michel-Édouard Leclerc s'impose comme un interlocuteur redouté auprès des pouvoirs publics alors que ses détracteurs le décrivent en « jésuite médiatique surcoté, fasciné par les feux de la rampe, impitoyable derrière son abord agréable »[24].
Il succède à son père Édouard Leclerc à la présidence de l'ACDLec en 2006[18].
Il est reconnu pour ses participations à une soixantaine de manifestations culturelles (sponsorisant notamment, de 1990 à 2007, le festival international de la bande dessinée d'Angoulême, La Folle Journée de Nantes, les Étonnants voyageurs de Saint-Malo, le Festival de chansons vivantes de Montauban ou le festival des Vieilles Charrues) et en créant, avec les Espaces Culturels E.Leclerc, le prix Landerneau en 2008 et le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture (expositions temporaires dans ce centre d'art contemporain) en 2012[25],[23]. Sous son égide, les Espaces Culturels E.Leclerc sont devenus en 2012 le deuxième diffuseur de produits culturels en France (premier pour les BD, deuxième libraire et troisième disquaire de France)[26], ce qui leur vaut d'être accusés de marchandisation de la culture, comme la Fnac, Amazon, ou Lagardère (à travers l'enseigne Virgin)[27].
En , il est élu « patron préféré des Français » selon un classement du magazine Forbes[28].
Vie privée
Passionné de bandes dessinées, il est également un grand collectionneur de planches illustrées[13]. Passionné également de navigation à voile, il a notamment franchi plusieurs fois le cap Horn[29]. Divorcé[25], il est remarié à Natalia Olzoeva, née à Oufa (Russie) en 1980, et est père de quatre enfants de son premier mariage[12].
Décoration
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 29 mars 2002)[1]
Notes et références
Annexes
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