Loading AI tools
diplomate et homme politique sud-coréen De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ban Ki-moon (hangeul : 반기문 ; hanja : 潘基文, [ban gimun][1]), né le à Eumseong, est un diplomate et homme politique sud-coréen.
Ban Ki-moon 반기문 | ||
Ban Ki-moon en 2008. | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Secrétaire général des Nations unies | ||
– (10 ans) |
||
Élection | ||
Réélection | ||
Prédécesseur | Kofi Annan | |
Successeur | António Guterres | |
Ministre sud-coréen des Affaires étrangères et du Commerce | ||
– (2 ans, 9 mois et 24 jours) |
||
Président | Roh Moo-hyun | |
Premier ministre | Goh Kun Lee Hae Chan Han Duck-soo Han Myeong-sook |
|
Prédécesseur | Yoon Young-kwan | |
Successeur | Song Min-soon | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Eumseong (Corée) | |
Nationalité | Sud-coréenne | |
Parti politique | Indépendant | |
Conjoint | Yoo Soon-taek | |
Diplômé de | Université nationale de Séoul Université Harvard |
|
Profession | Diplomate | |
|
||
|
||
Secrétaires généraux des Nations unies | ||
modifier |
Ban Ki-moon | |
Hangeul | 반기문 |
---|---|
Hanja | 潘基文 |
Romanisation révisée | Ban Gi-mun |
McCune-Reischauer | Pan Ki-mun |
modifier |
Succédant à Kofi Annan, il est le huitième secrétaire général des Nations unies, effectuant deux mandats du au . Précédemment, il est ministre des Affaires étrangères et du Commerce de son pays entre et .
De langue maternelle coréenne, Ban Ki-moon parle couramment l'anglais[2] et le français[3],[4] (deux des six langues officielles de l'ONU) et, selon ses services, il a de bonnes notions d'allemand et de japonais[5].
Tout au long de son mandat 2007-2016, Ban a mis un accent particulier sur le réchauffement climatique et a réussi à faire signer l'Accord de Paris sur les émissions de gaz à effet de serre par 194 pays.
Cependant, l'ONU sous Ban a été sévèrement critiquée pour l'épidémie de choléra en Haïti, car à l'origine de l'épidémie, l'ONU a refusé de reconnaître le rôle qu'elle avait joué et n'a accepté la responsabilité qu'en 2016.
La guerre civile en Syrie et les efforts de maintien de la paix au Soudan sont d'autres questions importantes pour Ban en tant que secrétaire général.
Ban Ki-moon est né dans un village de la province de Chungcheongbuk en Corée du Sud alors sous domination japonaise[6], il est issu d'une famille paysanne qui s'installe dans la ville voisine de Chungju, où il grandit. Durant son enfance, son père possède un entrepôt, mais l'entreprise fait faillite et la famille perd son niveau de vie de classe moyenne. Lorsque Ban a six ans, sa famille fuit pour toute la durée de la guerre de Corée et se réfugie sur les flancs d'une montagne éloignée, avant de retourner à Chungju après la fin du conflit.
Au lycée de Chungju, Ban est un bon élève, en particulier dans ses études d'anglais. En 1952, il est choisi par sa classe pour adresser un message au secrétaire général de l'ONU d'alors Dag Hammarskjöld, mais on ignore si le message a été envoyé. En 1962, il remporte un concours de dissertation parrainé par la Croix-Rouge et gagne un voyage aux États-Unis, vivant pendant plusieurs mois dans une famille d'accueil à San Francisco. Au cours du voyage, Ban rencontre le président américain John F. Kennedy. Quand un journaliste lors de la réunion lui demande ce qu'il comptait faire lorsqu'il serait grand, il répond « je veux devenir diplomate ».
Il obtient une licence en relations internationales de l'université nationale de Séoul en 1970, puis une maîtrise en administration publique à la John F. Kennedy School of Government de l'université Harvard en 1975[7]. À Harvard, il étudie sous la direction de Joseph Nye qui remarque que Ban a « un mélange rare d'analyse claire, d'humilité et de persévérance ».
En 1978[8], il est nommé Premier secrétaire de la mission sud-coréenne auprès de l'ONU[7], poste qu'il occupe jusqu'en 1980[9], où il devient directeur du bureau des Nations unies au ministère des Affaires étrangères de Corée du Sud[7]. Il y reste jusqu'en 1983[9]. En 1996, il devient conseiller à la sécurité nationale de Kim Young-sam[2]. Il est directeur de cabinet de Han Seung-soo, président de l'Assemblée générale des Nations unies, en 2001-2002[10]. À ce poste, il travaille à l'adoption de la résolution condamnant les attentats du 11 septembre 2001[réf. nécessaire].
À la tête de la diplomatie sud-coréenne à partir de [11], il est l'un des ministres des Affaires étrangères qui demeure le plus longtemps à ce poste[11], ayant survécu à plusieurs crises intercoréennes[réf. nécessaire]. Il défend notamment la position de son pays, qui se démarque de l'infléchissement de la politique américaine envers la Corée du Nord depuis le retour des républicains aux affaires en 2001[réf. nécessaire].
Le , il est proposé par le Conseil de sécurité comme successeur de Kofi Annan au poste de secrétaire général des Nations unies à partir du [12],[13]. Le , l'Assemblée générale de l'ONU l'élit[14],[13] par acclamation[15]. Le , il prête serment devant les 192 membres de l'assemblée[15]. Song Min-soon lui succède comme ministre sud-coréen des Affaires étrangères[16],[11].
Il se prononce pour une réforme des Nations unies[17] et se dit entièrement responsable dans la future gestion du Secrétariat général[18].
Son mandat se terminant le [13], il est reconduit pour cinq ans le pour un second mandat à compter du [19].
En , il est à l'initiative du sommet sur l'environnement qui se tient à New York.
Lors de sa première journée officielle en tant que secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon adopte une position très nuancée concernant l'exécution de Saddam Hussein. La peine de mort était jusqu'alors condamnée par l'ONU, condamnation rappelée par Ashraf Qazi, qui réaffirmait juste après la pendaison de Saddam Hussein, combien l'organisation est opposée « à la peine capitale, même dans les cas de crimes de guerre, contre l'humanité ou de génocide ». Ban Ki-moon indique que « la question de la peine capitale reste la décision de chacun des pays membres » et ne mentionne pas l'interdiction de la peine de mort par l'ONU. Sa porte-parole Michèle Montas est amenée à répondre que la position de l'ONU concernant la peine de mort n'est en rien changée. Il s'agirait d'une maladresse de prise de fonction, mais déjà des observateurs y voient le témoignage du fait que « Ban Ki-moon est l'homme des Américains »[20].
En , il exhorte le président américain George W. Bush à la fermeture du camp de Guantánamo[21].
Lors d'un de ses premiers déplacements en Autriche, il rend une visite privée à son prédécesseur et ami Kurt Waldheim, au passé controversé d'ancien officier de la Wehrmacht[22].
En , Ban juge « décevantes » les premières déclarations du nouveau gouvernement palestinien d'union, formé entre le Fatah et le Hamas, sur le « droit légitime » du peuple palestinien à la « résistance sous toutes ses formes ».
En 2009, d'après des câbles émanant du département d’État révélés par Wikileaks, les États-Unis ont collecté de nombreuses informations relatives à des diplomates de l'ONU, parmi lesquels Ban Ki-moon : emails, mots de passe Internet et intranet, numéros de cartes bancaires, numéros de cartes de fidélité de compagnies aériennes et plannings de travail empreintes digitales, des images du visage, de l'ADN et des scans des iris, etc.[23].
Il effectue une tournée de six pays en neuf jours au Moyen-Orient, marquée par plusieurs dizaines de tête-à-tête avec chefs d'État et de gouvernement de la région[24].
Selon la Fédération syndicale internationale, Ban Ki-moon annonce le le retrait de la reconnaissance officielle des organisations syndicales représentant les 65 000 membres de son personnel et le démantèlement de leur conseil d'administration. Les syndicats des employés de l’ONU mènent campagne pour que Ban Ki-moon revienne sur sa décision avant la fin de l’année et argumentent en avançant que les normes internationales du travail ne sont plus respectées au sein des propres organes et institutions de l'ONU[25].
Ban Ki-moon rend hommage à Nelson Mandela au nom des Nations unies lors d'une cérémonie le [26].
Le , le secrétaire général de l'ONU félicite Donald Trump pour sa victoire à l'élection présidentielle. Il encourage également les Américains à garder à l'esprit que « l'unité dans la diversité des États-Unis est l'une des grandes forces du pays » et évoque le combat contre le changement climatique dont Trump conteste l'existence-même dans son programme[27],[28].
Revenant en Corée du Sud, il parcourt le pays au mois de et est alors considéré comme un possible candidat du Parti Saenuri à l'élection présidentielle du mois de mai, à la suite de la destitution de la présidente Park Geun-hye, issue du même parti et dont il est très proche[29]. Il y renonce toutefois le [30].
Comme il le reconnaît lui-même[31], il a été surnommé l'« anguille glissante » (ou l'« anguille insaisissable ») pour sa capacité à éluder les questions embarrassantes des journalistes sud-coréens[32].
Alors que Ban est évoqué comme candidat du Saenuri à l'élection présidentielle sud-coréenne de 2017, une possible affaire de corruption est soulevée dans le journal sud-coréen Sisa-in. Ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement de Roh Moo-hyun, il aurait perçu en 2005 près de 200 000 euros de pots-de-vin du patron du groupe de chaussures Taekwang, lui-même déjà au centre d’un autre scandale de corruption. Il aurait à nouveau perçu des pots-de-vin en 2007 du même groupe Taekwang[33],[34].
En , la justice américaine réclame auprès de la Corée du Sud l'arrestation de l'un de ses frères pour des faits de corruption[35].
Il est marié à Yoo Soon-taek et a deux filles et un fils[7].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.