Conférence à Londres entre Churchill, Eisenhower et de Gaulle concernant l'administration des futurs territoires libérées. De Gaulle refuse toute idée «d'occupation» américaine.
6 juin
L'opération Overlord est lancée par les Alliés, pour envahir la Normandie (D Day). 156 000 soldats de diverses nationalités débarquent sur les côtes normandes. Le à minuit, on dénombrait 10 500 pertes (tués, blessés, prisonniers, disparus) du côté des Alliés et 10 000 pertes allemandes.
En Italie, institution du commandement général des volontaires pour la liberté (Corpo Volontari della Libertà), organe militaire et politique regroupant les cinq formations partisanes sous la direction de Ferruccio Parri, de Luigi Longo, et à partir du mois d’août, du général Cadorna.
Massacre d'Argenton-sur-Creuse bombardement à Mayenne ville
10 juin
Massacre d'Oradour-sur-Glane par mesure de représailles après une attaque menée par des maquisards. Les soldats de la 2edivision SS Das Reich du général Lammerding enferment les 648 habitants du village dans six granges et dans l'église et les font brûler vifs à coup de lance-flammes.
En forêt de Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or, les chefs de l’état major des FFI donnent l’ordre, aux différents maquis de la région du Châtillonnais de ce regrouper afin d'aider les alliés à libérer la France. Ce rassemblement compte jusqu’à 450 hommes. Des postes de surveillances sont installés à différents accès de la forêt l’armée allemande déclenchent une reconnaissance aérienne qui confirme la présence d’un important maquis. Les chefs de l’état major des FFI inspectant le maquis sont informés du danger imminent. Le , la forêt est encerclée par 2 000 hommes de la Wehrmacht et de l’armée Vlassov. Le feu est nourri, plusieurs maquisards sont tués ou faits prisonniers. Ces prisonniers, qui auraient dû être traités comme des prisonniers de guerre, sont emmenés à Saint-Germain-le-Rocheux et à Essarois pour y être exécutés après d’abominables tortures. À l’issue de ce drame, on dénombrera 37 victimes.
Les partis antifascistes exigent le départ de Badoglio et forment un nouveau gouvernement sous la direction d’Ivanoe Bonomi, avec Gronchi, Croce[Lequel ?], Sforza[Lequel ?], De Gasperi, Togliatti et Saragat. Ce dernier mène l’épuration avec mollesse. Il prévoit de confier provisoirement les terres incultes aux coopératives paysannes, mais ce projet de réforme agraire souffre de la mauvaise volonté des propriétaires et de la lenteur calculée de l’administration. La question des institutions divise le gouvernement (retrait des socialistes et du parti d’action), qui est sauvé par les libéraux et les démocrates-chrétiens attachés à la monarchie et les communistes qui refusent de poser le problème constitutionnel avant la libération complète du pays.
11 juin
Création de la Fédération syndicale des travailleurs des mines en Bolivie (Federación Sindical de Trabajadores Mineros de Bolivia).
Le débarquement en Provence est fixé au mois d'août.
Destruction de Vimoutiers en Normandie par 36 bombardiers alliés.
Débarquement américain à Saipan, dans les îles Mariannes. Cette tête de pont doit permettre le débarquement de 150 000 hommes (voir aussi Opération Forager).
La ville de Saint-Étienne bombardée par les Américains pour détruire la ligne de chemin de fer. Cette opération sera un échec et les Américains ne réussirent pas à détruire la voie ferrée.
Le dictateur guatémaltèqueJorge Ubico, privé de soutien, doit démissionner devant l’agitation sociale. La junte qui le remplace (Juan Federico Ponce Vaides) tente de passer outre aux demandes de démocratisation.