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économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Daniel Cohen, né le à Tunis et mort le dans le 15e arrondissement de Paris, est un économiste français, professeur des universités, spécialiste de la dette souveraine[1].
Membre du conseil de surveillance Le Monde | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Daniel Léon Cohen |
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Université Paris-Nanterre (doctorat) (jusqu'en ) Université Paris-Nanterre (doctorat) (jusqu'en ) École normale supérieure |
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Daniel Cohen est né le à Tunis d'une mère pharmacienne et d'un père médecin[2],[3],[4].
Daniel Cohen, après une formation au cours La Bruyère à Saint-Didier-en-Velay[réf. souhaitée], intègre l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1973. Il y reste jusqu'en 1976, date à laquelle il obtient l'agrégation de mathématiques[5]. Il poursuit ses études à l'université Paris-Nanterre[6] avec un doctorat de 3e cycle de sciences économiques, qu'il obtient en 1979. En 1986, il obtient un doctorat d'État de sciences économiques, également à l'université Paris-Nanterre. Parallèlement, il séjourne à l'université Harvard comme professeur invité (1981-1982 et 1983-1984)[4].
En 1988, il obtient l'agrégation des facultés de droit et de sciences économiques[6].
Daniel Cohen est professeur d'économie à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (section mathématiques), vice-président à sa fondation, et président depuis 2021 de l'PSE - École d'économie de Paris, et directeur du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP)[7]. Il fut notamment membre du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du Premier ministre entre 1997 et 2012[8].
Spécialiste de la dette souveraine, il est conseiller à la banque Lazard[9],[10], avec laquelle il a conseillé le Premier ministre grec Giórgos Papandréou et le président équatorien Rafael Correa pour la renégociation de la dette de leurs pays. Il a participé, avec la Banque mondiale, à l'Initiative pays pauvres très endettés (initiative PPTE).
Daniel Cohen se définit comme un « économiste pragmatique[11] ».
Chroniqueur à Libération, puis au Monde, et enfin à L'Obs, Daniel Cohen a été membre du conseil de surveillance du Monde de 2010 à 2021[4],[12]. Il est président du conseil scientifique de la fondation Jean-Jaurès.
Il a présenté sur France 2, le , avec Erik Orsenna et Pierre Arditi, Fric, krach et gueule de bois : le roman de la crise, un magazine résumant l'histoire économique depuis les années 1970.
Il a rejoint en l'équipe de campagne de Martine Aubry pour l'élection présidentielle de 2012, chargé, avec Pierre-Alain Muet, du sujet « Économie-Finances-G20 »[13],[4].
Sur le plateau de LCP - Assemblée nationale, il reconnaît, en , être l'un des soutiens et des conseillers économiques de François Hollande. Lors de la présidentielle de 2012, il signe l'appel des économistes en soutien à celui-ci[14]. Il soutient Benoît Hamon à l'élection présidentielle de 2017[15],[16].
Il meurt des suites d’une maladie du sang le à l’âge de 70 ans à l’hôpital Necker[17] situé dans le 15e arrondissement de Paris.
Selon RePEc, Daniel Cohen a publié 50 articles dans des revues à comité de lecture. Il totalise près de 1600 citations et son indice h est de 16[18]. La revue dans laquelle il a le plus publié (8 articles) est l'European Economic Review[19], dont le facteur d'impact est de 1.744[20].
Au fil de ses ouvrages, Daniel Cohen analyse les transformations du capitalisme contemporain sous différents aspects, mêlant analyses historiques et économiques. Ses ouvrages ont tous été traduits en anglais (ils ont été édités par MIT Press aux États-Unis) et dans une dizaine d’autres langues. Le magazine Choice a désigné Globalization and Its Enemies comme l’Outstanding Academic Title de l’année 2006[21].
Avec Philippe Askenazy, Daniel Cohen a par ailleurs coordonné plusieurs ouvrages offrant la publication des travaux des chercheurs du CEPREMAP[29], tels que Vingt-sept questions d'économie contemporaine (2008), Quinze nouvelles questions d'économie contemporaine (2010), Cinq crises (2013).
« La société industrielle liait un mode de production et un mode de protection. Elle scellait ainsi l'unité de la question économique et de la question sociale. La “société post-industrielle”, elle, consacre leur séparation et marque l'aube d'une ère nouvelle. »
— Daniel Cohen, Trois leçons sur la société post-industrielle, Éditions du Seuil, Paris, 2006, 4e de couverture.
Sa fonction au sein de la banque Lazard lui est parfois reprochée comme présentant un risque de potentiel conflit d'intérêts[30],[31] ; elle lui rapporterait, selon Mediapart, entre un et deux millions d'euros par an. Il a répondu, dans Le Nouvel Observateur, que cette affirmation était surévaluée « dans un gros rapport de un à dix avec la réalité »[32]. Il a par ailleurs déclaré :
« Mes recherches portent depuis toujours sur la dette internationale. Je prends comme un antidote à l'académisme d'être au contact des problèmes réels[32]. »
Daniel Cohen est l'une des personnalités critiquées par le documentaire de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat sorti en janvier 2012 Les Nouveaux Chiens de garde, lui-même tiré de l'essai homonyme de Serge Halimi paru en 1997, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique et économique. Le film montre notamment un extrait de l'émission Face à Alain Minc présentée par Alain Minc sur la chaîne Direct 8 le 7 juin 2008, où Daniel Cohen déclare :
« La crise financière est a priori passée. Le risque que la crise financière dérape en crise systémique où les banques tomberaient comme des dominos, ça, ça semble écarté. »
Pour l'économiste anti-libéral Frédéric Lordon, « c'est le propre de tout ce qu'il s'est passé avec cette crise. […] Elle a pris à revers. […] C'est la démonstration à grand spectacle d'une colossale erreur. »
L'association française de critique des médias Acrimed (classée à gauche) a publié, depuis 2006, plusieurs articles critiques à son encontre[33].
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