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institution française de recherche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Institut universitaire de France (en abrégé IUF) est un ensemble d'enseignants-chercheurs sélectionnés par un jury international pour la qualité exceptionnelle de leurs recherches, appelés membres, bénéficiant d'une décharge à hauteur de deux tiers de leurs charges d'enseignement, d'une prime et d'une dotation budgétaire. Les membres sont répartis en deux catégories, les juniors et les seniors, auxquels s'ajoutent des membres « invités », qui sont des postes spécifiques destinés à l'invitation d'universitaires étrangers. Les membres seniors sont nommés pour cinq ans, renouvelables une fois, et les membres juniors pour cinq ans non renouvelables. L'Institut universitaire de France est constitué administrativement comme un service du ministère chargé de l'Enseignement supérieur dont les enseignants-chercheurs qui sont membres sont placés en délégation.
Fondation |
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Sigle |
IUF |
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Type | |
Siège | |
Pays |
Administrateur |
Elyès Jouini (depuis ) |
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Organisation mère | |
Site web |
L'Institut universitaire de France est créé par décret le [1] sous le ministère de Lionel Jospin.
L'Institut universitaire de France est un ensemble de membres qui restent en poste dans leur propre université, deux tiers au moins des membres devant appartenir à des universités en dehors de Paris.
Selon la circulaire n°91-301 du , la création du statut de membre de l'Institut Universitaire de France s'inscrit dans le « double défi de l'université française […] d'être à la fois une université de masse mais aussi une université de grande qualité, [rendant indispensable] d'encourager les recherches et l'enseignement de très haut niveau tout en répondant à des besoins plus généraux.» La création de ce statut poursuit trois objectifs, « encourager les universités et les universitaires à l'excellence, montrer que l'excellence peut s'épanouir en harmonie avec la politique d'aménagement du territoire, montrer qu'il est possible de créer pour cela une structure légère.»
Le statut de membre senior est destiné à des « enseignants-chercheurs dont la qualité des recherches est reconnue internationalement [et à qui] il est important de permettre de créer le savoir dans de bonnes conditions et aussi de le diffuser au sein même de l'université qui les a aidés, là où ils ont développé leur laboratoire et leur équipe de recherche. »
Le statut de membre junior est destiné à de « jeunes enseignants-chercheurs, [d'au plus 40 ans au moment de leur désignation], professeurs des universités ou maîtres de conférences, dont la qualité est exceptionnelle et qui sont dans une phase de création pendant laquelle ils ont besoin d'être déchargés partiellement de leurs cours et de certaines obligations administratives. »
De plus, environ dix professeurs étrangers peuvent être invités chaque année.
Les membres sont élus pour une durée de cinq ans (non renouvelable pour les juniors, renouvelable une fois pour les seniors).
Le nombre de postes ouvert chaque année, fixé à l’origine à 40 (15 seniors et 25 juniors), a été régulièrement augmenté depuis 2006. Depuis l’année 2013, il a été fixé à 110, 70 membres juniors et 40 membres seniors.
Au , 935 enseignants chercheurs, soit environ 2 % du total des enseignants-chercheurs en poste dans les universités françaises, ont bénéficié ou bénéficient du statut de membres de l'Institut Universitaire de France.
Chaque année, un colloque réunit l'ensemble des membres de l'Institut Universitaire de France.
Les jurys de sélection sont partiellement renouvelés chaque année. Ils comportent de nombreux membres étrangers et ce caractère international est une des spécificités de l’IUF [2]. Le recours aux meilleurs experts mondiaux évite tout risque de cooptation et garantit la haute qualité des nominations à l'IUF.
Depuis 2009, le jury est officiellement composé pour plus de la moitié de personnalités scientifiques étrangères connues pour leur rayonnement international. Ce sont le Collège de France, l’Académie des sciences, Académie des sciences morales et politiques, l’Académie nationale de médecine, la Conférence des présidents d'université, la CP-CNU qui proposent les noms des personnalités pressenties pour composer le jury. Sa composition est ensuite rendue publique ainsi que le CV de ses membres. Le jury fait appel, pour l’évaluation des dossiers de candidatures, à des rapporteurs de haut niveau scientifique, au moins deux par candidat, pour disposer d’un avis disciplinaire éclairé. Si les CV déposés par les rapporteurs garantissent leur excellence scientifique, des déclarations d’intérêt garantissent leur indépendance vis-à-vis des dossiers dont ils ont la charge[3].
Les nouveaux membres de l’Institut, outre la décharge de service et la dotation dédiée à l’environnement scientifique de 15 000 euros (20 000 euros depuis 2009), bénéficient d’une prime de 10 000 euros ce qui représente le double de l’ancienne PEDR.
Ces évolutions sont en partie liées aux nominations à l'Institut universitaire de France de qui ont provoqué une vive controverse. La polémique porte sur la nomination de membres supplémentaires, parmi lesquels Michel Maffesoli, dont l'économiste et président du jury Élie Cohen avait déclaré qu'il « n'aurait jamais été retenu par le jury même s'il y avait eu plus de places »[4],[5]. Certains membres des jurys senior et junior de l'Institut avaient protesté contre ces nominations en faisant circuler, le , une déclaration où ils s'indignaient « du manque de transparence et des nominations de 2008 »[6]. Cette contestation avait reçu le soutien de la Société de mathématiques appliquées et industrielles (SMAI)[7] et de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)[8].
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