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discipline qui consiste à recueillir, analyser et interpréter les données se rapportant aux phénomènes des objets volants non identifiés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’ufologie, aussi dénommée ovniologie[1] ou ovnilogie[1],[2], est une discipline qui consiste à recueillir, analyser et interpréter les données se rapportant aux phénomènes des objets volants non identifiés (ovnis), par exemple des témoignages oraux ou écrits, des photographies, ou des traces au sol.
Le sigle anglais UFO (pour « unidentified flying object), rendu par « ovni » en français, apparaît dans certains documents de l'armée de l'air des États-Unis dès la fin de l'année 1947 même si de nombreux auteurs attribuent l'invention du terme au capitaine Edward J. Ruppelt (premier directeur du projet Blue Book) en 1952, pour remplacer l'expression populaire de « flying saucer » (« soucoupe volante »)[3]. Le terme « UFO » a donné le néologisme ufology, rendu en français par le calque « ufologie ».
Si en France, on parle volontiers d'« ufologues », son équivalent ufologist est peu utilisée en anglais, l'expression utilisée étant surtout celle de UFO researcher (« chercheur sur les ovnis »). Le terme ufologues semble s'être répandu dans les années 1970, au fur et à mesure que les termes « UFO » et « ovni » devenaient largement connus.
L'ufologie se divise en plusieurs « écoles » ou courants. Au départ, dans les années 1950, la plupart des personnes qui seront qualifiées par la suite d'« ufologues » sont de l'avis que les soucoupes volantes (le terme « ovni » commence à se répandre aux États-Unis à partir de 1956 et en France à partir des années 1970) sont d'origine extraterrestre (on dit alors « interplanétaire »). Dans les années 1950, certains amateurs de soucoupes évoquent des théories plus marginales (terre creuse, univers parallèles, etc.). À partir de 1977, un courant sceptique, qui explique les ovnis comme des méprises, fait son apparition. On parle du modèle sociopsychologique du phénomène ovni. Vers la même époque, d'autres auteurs proposent une explication parapsychologique.
Parmi les ufologues se trouvent aussi bien des universitaires que des personnes sans formation particulière[4],[5].
Certains auteurs comme le sociologue Pierre Lagrange font le lien entre les récits de science-fiction et les témoignages de « soucoupes volantes », arguant que les premiers ont très largement inspiré les seconds non seulement par les romans mais aussi par les bandes dessinées ou les feuilletons radiophoniques voire télévisés[6],[7].
D'autres auteurs soutiennent qu'elle est apparue dans les années 1950, à la suite d'une médiatisation de l'observation de Kenneth Arnold et de l'incident de Roswell, le témoignage de l'équipage d'un vol de la compagnie américaine United Airlines rapportant avoir été escorté par neuf objets en forme de disque au-dessus de l'Idaho dans la soirée du ou la mort du capitaine Mantell, dont l'avion explosa en percutant un ballon-sonde rempli d'hélium[8] et dont le pilote prétendit poursuivre un ovni. L'incident de Roswell n'eut, en 1947, que peu de retentissement, car l'histoire d'occupants trouvés dans les débris ne prit corps que dans les années 1980. La première interprétation du phénomène des soucoupes fut qu'il s'agissait d'engins terrestres secrets (AVNI : arme volante non-identifiée). Dans les années 1950, les livres publiés par George Adamski étaient encore pris au sérieux et n'étaient pas encore considérés par la plupart des observateurs comme des mystifications. L'explication de ces sociologues sera à l'origine du modèle sociopsychologique du phénomène ovni. Bien que le terme soit entré en usage tardivement, la pratique que l'on peut qualifier d'ufologique, apparaît peu après les premières observations de « soucoupes volantes » au cours de l'été 1947. C'est surtout vers 1951, avec la création des premiers groupes d'enquêteurs amateurs, comme la Commission Ouranos en France, l'APRO aux États-Unis, que l'ufologie fait son apparition.
Dès 1947, des groupes que l'on peut qualifier d'occultistes ou de fortéens, et qui existaient avant qu'on ne parle de soucoupes volantes, s'emparent du sujet. C'est le cas du BSRA de Meade Layne (en) ou de la Fortean Society (en), créée dans le sillage de Charles Fort.
Au milieu des années 1950, les groupes spécialisés dans l'étude des soucoupes volantes vont se distinguer en deux courants : un courant dit « mainstream » d'ufologues préoccupés par l'établissement des faits ; un courant dit « soucoupique » qui n'hésite pas à rapprocher les ovnis de tout un folklore alors en plein développement (Hommes en Noir, continents disparus, terre creuse, etc.). Les magazines publiés par Ray Palmer, par Gray Barker, illustrent ce courant. Les activités de groupes américains comme l'Aerial Phenomena Research Organization (en) (APRO), le Comité national d’enquête sur les phénomènes aériens (NICAP), le Civilian Saucer Intelligence (CSI), ou le Groupe d'étude des phénomènes aériens (GEPA) et la revue Lumières dans la Nuit en France, sont représentatifs de l'ufologie stricto sensu.
Selon le physicien Michel Wautelet, « Le phénomène OVNI repose presque exclusivement sur des témoignages de non scientifiques, où les illusions (notamment d'optique) et les évaluations (de distance, de vitesse) douteuses sont monnaie courante »[9]. Le témoignage pose la question de la réalité de ce qu'il rapporte mais également de sa fiabilité. Les travaux de la psychologue Elisabeth Loftus montrent que notre mémoire est changeante, influençable et qu'il pourrait y avoir distorsion du témoignage en fonction des questions posées par un enquêteur[10],[11].
Beaucoup de cas d'ovnis se basent sur l'estimation des distances faite par le témoin. Le témoin ne possédant aucun instrument de télémesure et sans arrière-plan de référence, ne peut savoir si l'objet est petit et proche ou grand et éloigné.
La vision humaine possède une faible distance entre les deux yeux et ne peut servir d'instrument de mesure fiable pour estimer des lumières nocturnes. En astronomie, on mesure la distance des astres par la parallaxe annuelle[12]. Des confusions avec la planète Vénus furent répertoriées[13] où l'œil humain ne distingue pas la distance d'avion ou d'aéronef dans l'atmosphère avec celle de planètes ou d'étoiles. L'observation des gendarmes[14] lors de la vague belge d'ovnis résulte selon les sceptiques d'une confusion avec la planète Vénus.
Le fameux « Ovni du »[15],[16] s'avéra en fait être des débris de rentrée dans l'atmosphère d'un météore[17] ou d'un lanceur soviétique[18]. La grande distance entre les débris ignés, conjuguée à la grande distance entre les objets et les témoins, fit croire à ces derniers à un seul objet plus petit à plus petite distance, donc à quelque chose de mystérieux.
Un cas analogue se produisit aux États-Unis le [19], où un bolide traversa le ciel selon une trajectoire quasi-horizontale. Ce qui fit dire aux ufologues de la Sobeps : « Et n'ayez surtout pas la mauvaise idée d'y voir plutôt un ovni ».
Les enquêteurs peuvent influencer le témoin[20] (ou le patient) et selon Jacques Scornaux, certains auraient tendance à « souffler les réponses au témoin par la manière de formuler les questions[21] ». Cette influence de l'enquêteur sur le témoin peut augmenter de façon non négligeable le degré d'étrangeté d'un cas[réf. nécessaire]. Ainsi la question « Dans quelle direction s'est déplacé l'objet ? » présuppose qu'il s'agit d'un objet matériel et va renforcer chez le témoin l'idée de matérialité alors que rien ne présageait une telle chose[22].
Deux astronomes liégeois font remarquer que l'enquêteur est un amateur qui n'a reçu aucune formation spécifique, et qui risque, par ses questions ou ses remarques, d'orienter la déposition du témoin[23].
Les nouveaux ufologues font remarquer que l'étude du profil psychologique du témoin est négligée par les ufologues[24].
Une faute élémentaire pratiquée lors de nombreuses enquêtes consiste à interroger les témoins en même temps : le témoignage d'une personne[non neutre] va influencer le groupe dans lequel le témoignage est reçu[25].
Très souvent il arrive au témoin de donner plus de poids à ce qu'il a vu ou cru voir en amplifiant certaines parties de son récit.
Dans les cas belges des années 1989-1990, on a pu observer le compte-rendu de gendarmes témoins de lumières étranges qu'ils attribuèrent au survol d'un aéronef. Ils prétendirent que « les phares étaient aussi éblouissants que ceux d'un stade de football lorsqu'ils observèrent l'engin, étant eux-mêmes situés au bord d'une route à grande circulation »[14].
Un journal français[14] suggéra l'exagération de la manière suivante : « Comment se fait-il que le prétendu aéronef ayant survolé une route à grande circulation n'a généré aucun autre témoignage que celui des gendarmes ? On se serait attendu à ce que des centaines d'automobilistes s'arrêtent pour observer un phénomène lumineux aussi important et racontent aux journalistes leur mésaventure. »
L'approche scientifique remet en cause la bonne foi du témoin dans les cas de canular, et elle cherche à essayer de comprendre les événements sans a priori dans tous les cas de figure.
Le cas d'ovni le plus connu est celui de Morales-Robert lors de la vague belge d'ovnis. Mme Robert décrit un avion (hublots, feux disposés en triangle, phare d'approche à intensité variable, etc.) alors que Mme Morales donne un récit plus imaginatif pour décrire une sorte d'« engin venu d'ailleurs ». Le responsable du réseau d'enquêtes de la Sobeps tiendra au sujet de ce cas les propos suivants : « D'aucuns s'étonneront peut-être des différences de description données par les deux témoins, alors que ceux-ci assistent côte-à-côte au même événement »[26]. Ce cas sert d'évidence au fait qu'un banal avion sert de stimulus à la richesse imaginative des témoins. Le responsable du réseau d'enquêtes conclut : « Nous savons que de telles divergences ne manquent pas d'émerger en d'autres observations »[27].
La vague d'ovnis belges est la parfaite illustration d'une description incomplète d'une observation, et cela dans le cadre d'une excitation médiatique faisant croire à Independance Day en novembre 1989. L'hélicoptère d'Ernage fut pris pour une structure triangulaire simplement parce que le témoin ne vit que la structure triangulaire inférieure d'un hélicoptère de type Blackhawk. Le cas de Robertmont où l'hélicoptère Blackhawk est escorté par trois hélicoptères de type Bell n'est pas perçu correctement par le témoin qui parle lui d'une « structure triangulaire » : « Le témoin n'a pas prêté une attention particulière à ce qu'il venait de voir. Ce n'est que le lendemain, prenant connaissance de l'affaire d'Eupen, qu'il réalisa que la structure triangulaire brillamment éclairée en son centre ressemblait à ce que les gendarmes avaient eux-mêmes observés »[28].
Les témoignages de pilotes d'avions supersoniques sont à examiner avec réserve quant à leur contenu, ceux-ci étant soumis au voile noir ou au voile gris, plus propice aux hallucinations.
Au début du XXe siècle, une mise en scène orchestrée par deux comédiens fut planifiée lors d'un congrès académique à Goettingue. On demanda aux participants du congrès de rédiger leur témoignage. Ils ignoraient que ce drame, joué par deux comédiens, était en fait un test destiné à mesurer la fiabilité du témoignage[29]. Les résultats montrèrent qu'un taux important d'erreurs se glissa dans ces comptes rendus mais aussi que des détails purement inventés y furent ajoutés. Cette expérience montre comment se forment les légendes[30].
Pour le physicien Léon Brenig, « Le scientifique n'est pas habitué à devoir tenir compte de facteurs tels [que] les convictions religieuses, la contagion médiatique, l'auto-suggestion, la duperie ou tout simplement les erreurs d'estimation de paramètres dues au manque de références ou de pratiques »[31].
De nombreux sceptiques considèrent que l'ensemble des observations peut être ramené à des éléments prosaïques tels qu'une identification erronée de phénomènes astronomiques, météorologiques ou d'engins humains, à des canulars et à des phénomènes sociopsychologiques (connus ou non) tels que des méprises complexes, des illusions d'optique, un phénomène optique inconnu ou encore une paralysie du sommeil (explication souvent donnée pour les prétendues abductions extraterrestres).
C'est sur ce point précis qui tend à expliquer tous les cas par l'hypothèse sociopsychologique, que certains ufologues et scientifiques contestent les sceptiques en estimant que les enquêtes officielles menées sur le sujet par différents gouvernements n'ont pas permis de déterminer la nature de la totalité des ovnis et invitent à la poursuite des recherches, en particulier vis-à-vis des cas encore inexpliqués, même par l'hypothèse sociopsychologique. Parmi eux on retrouve des scientifiques comme Carl Sagan, Peter A. Sturrock, J. Allen Hynek, Philip Morrison ou encore Thornton Page ainsi que les membres de l'actuel GEIPAN[32]. Un travail semblable sera également réalisé par le sous-comité ovni constitué au sein de l'AIAA par Kuettner. Également Richard F. Haines ou Paul R. Hill, spécialistes en aéronautique de la NASA, étudieront divers cas et publieront des ouvrages techniques sur le sujet. D'autres vont plus loin en estimant qu'une frange de cas inexpliqués pourrait être due à des visites extraterrestres et soutiennent l'hypothèse extraterrestre. On retrouve parmi eux des scientifiques comme Jean-Pierre Petit, Jean-Jacques Velasco.
Certains ufologues essaient de rechercher des « éléments probants »[C'est-à-dire ?]. Selon les astrophysiciens Pierre Magain et Marc Rémy, ces éléments probants « après examen critique, s'effondrent les uns après les autres »[37] et qu'il « ne restait rien, dans le dossier, qui indique un phénomène digne d'intérêt du point de vue physique »[38]. Ils appuient leur argumentation sur les travaux du rapport Condon mais aussi de scientifiques ouverts et critiques qui ont constaté qu'il n'y avait que des confusions et des canulars[39].
La vague belge d'ovnis désigne une série d'observations d'ovnis qui ont eu lieu en Belgique de 1989 à 1991. En général, les témoins déclarent avoir observé une forme triangulaire aux angles arrondis, un éclairage identique (trois phares aux extrémités du triangle et un phare rouge au centre, pouvant se détacher et plonger vers le sol) et un déplacement sans ou avec très peu de bruit.
Cette vague est considérée par les sceptiques comme une contagion psychosociale (d'après la règle explicative générale des vagues d'ovnis proposée par Philip J. Klass).
En 1952, l'astronome américain Donald Menzel[42],[43] expliquait le phénomène des faux échos radars par des bulles de convection.
L'incident du Nimitz, lors de laquelle des pilotes de la marine de guerre américaine ont vu, filmé et approché un ovni, découle à l'origine de la détection d'objets non identifiées par des radars de navires de guerre[44],[45].
Pour la plupart des scientifiques et certains auteurs spécialisés, certaines affaires d'ufologie hautement médiatisées sont dues à des charlatans ou des arnaqueurs[réf. nécessaire].
L'annonce médiatisée par VSD et TF1 de la diffusion des images de l'autopsie d'un « extraterrestre », en rapport avec l'affaire de Roswell (dont l'explication jugée la plus probable par des scientifiques de la commission sénatoriale américaine est le lien avec les nacelles de forme hexagonale de ballons atmosphériques munis de capteurs destinés à détecter des explosions nucléaires soviétiques du projet Mogul[46]) est au départ de ce qui peut être considéré comme une imposture.
Le sociologue Pierre Lagrange s'exprime ainsi dans Science et Vie[47] : « Un manipulateur mercantile, Ray Santilli, a décidé d'exploiter la crédulité du public. Il relance une vieille affaire d'ovnis, le crash de Roswell, en vendant un film à sensation. Les médias apportent leur caution. Et pourtant aucun élément de cette affaire n'a résisté à notre enquête ».
Ray Santilli prétend avoir acheté le film à Jack Barnett, le prétendu réalisateur de l'armée américaine. Il donne à expertiser des amorces du film et non des images où l'on peut voir les mannequins en latex[47].
Le , George Adamski prétendit avoir rencontré le passager d'une soucoupe volante qu'il prit en photo le [48]. Il publia deux ouvrages à sensation (Flying Saucers Have Landed en 1953 et Inside The Space Ships en 1955). Il prétendit être allé sur Vénus, où l'air est irrespirable (cela n'était pas connu à l'époque, les sondes spatiales arrivant bien plus tard), et y avoir rencontré sa femme réincarnée. Le prétendu engin photographié était le dessus d'un « refroidisseur de boissons »[49]. L'examen approfondi de la vie d'Adamski montre qu'il s'est très largement inspiré d'un récit de science-fiction dont il est l'auteur officiel mais qui est écrit par un nègre, Lucy McGinnis : Pioneers of Space: A Trip to the Moon, Mars, and Venus (1949).
À partir des années 1950, parurent de nombreux ouvrages pseudo-historiques à connotations sensationnelles. Présentant des idées qualifiées de très audacieuses par les historiens, leurs auteurs semblent avoir répondu à certaines angoisses du public. Il est raisonnable de penser qu'ils furent motivés par la gloire ou par l'argent, pour eux-mêmes ou leur association ufologique. Ces auteurs n'ont jamais écrit d'articles en histoire ni n'ont présenté de thèse sur le sujet. Les autorités universitaires sont en effet très sévères lorsqu'elles refusent une thèse pour cause d'incohérence ou d'idées farfelues. De nombreuses émissions de radio exploitent le même et juteux créneau, sans fondement scientifique, au cours des années 1970 (émission de John Nebel et Candy Jones sur WMCA dans les années 1970 consacrée aux ovnis et aux sciences paranormales, Jean-Claude Bourret et sa rubrique « dossier OVNI » dans l'émission de Claude Villers, etc.).
Dans « La chronique des ovnis », il est fait référence à un article de la revue Philosophical Transactions. La traduction est non seulement erronée mais en plus l'auteur ajoute des éléments qui ne s'y trouvent pas : « The Head » devient « La tête de cet étrange objet », l'auteur traduit « skyrocket » par « étoile filante » (qui se dit shooting star en anglais) pour faire éliminer par le témoin l'idée qu'il pourrait s'agir d'une étoile filante alors que le témoin décrit simplement l'arrivée dans l'atmosphère d'un météore[50],[51],[52].
Selon Alain Lallemand, le monde universitaire a pendant longtemps peu prêté attention au sujet, situé en dehors de la recherche universitaire et considéré comme une pseudo-science. Il aurait ensuite commencé à s'y intéresser au nom de sa mission d'éducation de ses étudiants[53].
Dans un article de 2008 publié dans Political Theory (en), intitulé Sovereignty and the UFO (« La souveraineté et l'ovni »), les théoriciens des relations internationales Raymond Duvall (de) et Alexander Wendt affirment que la « science des ovnis » est « profondément marginalisée », bien que de nombreux scientifiques jugent le sujet digne d'intérêt[54],[55]. Pour justifier cette dernière affirmation, ils citent un rapport de l'astronome Peter Sturrock portant sur un sondage anonyme de l'Union américaine d'astronomie qu'il a conduit en 1975, qui recense une forte majorité en faveur d'études scientifiques du sujet, parmi la moitié des astronomes qui ont répondu au sondage[56].
Théorie ufologique avancée par Aimé Michel en 1958 qui postule que, sur une courte période de l'ordre de 24 heures, les observations d'objets volants non identifiés (ovni) sont alignées, à la surface de la Terre, le long de grands cercles. En 1976, sa réfutation est définitive.
Dans l'Antiquité, les phénomènes météorologiques ou astronomiques étaient parfois interprétés comme des manifestations divines. L'exemple le plus connu est celui de l'empereur Constantin qui interpréta une rentrée de météore dans l'atmosphère comme un signe divin qui allait lui donner la victoire. Certains auteurs à sensation, recherchant la gloire ou la source de revenus, ont réinterprété des textes historiques et des objets archéologiques, sans soumettre leurs travaux à l'avis d'experts, et produit ainsi des travaux inédits[57] en histoire et en archéologie. Après la publication de ces ouvrages, certains ufologues ont recherché la trace d'ovnis avant 1947.
Les dogū sont considérés par les partisans de la théorie comme d'anciens astronautes ayant visité la Terre pendant la période Jōmon (du Xe millénaire av. J.-C. au IIIe siècle av. J.-C.) au Japon. La statuette montrerait selon eux une combinaison spatiale avec casque et lunettes. Pour les archéologues ces statuettes sont liées au culte de la fertilité et les grands yeux sont des lunettes de neige[58].
Frappés par la forme ambigüe du mot le plus usité pour désigner Dieu dans l'Ancien Testament, elohim, qui correspond à un pluriel en hébreu biblique, certains auteurs et nouveaux mouvements religieux y voient le signe de la pluralité du divin ou de ses formes et en concluent l'existence d'êtres portant en eux une part de ce divin, souvent nommés les « êtres de lumière » :
Selon Jean-Pierre Petit, il serait possible de réaliser des aéronefs à propulsion magnétohydrodynamique (MHD) ne produisant pas de bang supersonique[62]. Il prétend que ses travaux lui ont été inspirés par des lettres qu'il aurait reçues d'émissaires de la planète Ummo[62], présents sur Terre. Cependant, la planète Ummo et les lettres ummites s'avèrent être une supercherie poursuivie pendant vingt-cinq ans par José Luis Jordán Peña (ainsi que ce dernier l'a reconnu en 1992) et dénoncée dès 1977 par Claude Poher[63].
André Lausberg[64], chef de travaux à l'Institut d'astrophysique à l'université de Liège, reproche à Jean-Pierre Petit de prendre à témoin le grand public avec une bande dessinée[65] plutôt que de défendre sa théorie devant ses pairs.
Auguste Meessen, professeur de physique émérite de l’Université Catholique de Louvain, a émis l'idée depuis 1973 du principe d’un système de propulsion électromagnétique pulsé (PEMP) qui pourrait rendre compte des observations collectées sur les ovnis[66],[67],[68],[69],[70],[71]. Ce système requiert un champ magnétique oscillant d’une très grande intensité qui peut être produit par un nouveau type d’oscillateur dont il décrit le principe de fonctionnement. Celui-ci nécessite une surface supraconductrice qui aurait en même temps la propriété de protéger les passagers du champ magnétique intense.
Selon la philosophe Isabelle Stengers, l'opposition entre croyance et non-croyance est une singularité du phénomène ovni[78].
De nombreuses associations à travers le monde s'intéressent aux ovnis. Elles sont généralement fondées par des amateurs. Les articles publiés dans certaines revues sont de qualité inégale. Par ordre chronologique d'apparition, les associations « historiques » sont les suivantes :
Avec l'apparition de la Nouvelle Ufologie, un courant sceptique, les groupes ufologiques vont mettre en scène de nombreux débats opposant les différents courants. Les groupes des années 1980 sont marqués par ces débats.[réf. nécessaire]
Du fait de l'apparition d'internet, les groupes tels qu'ils existaient dans les années 1970, avec leur bulletin ou leur revue, ont laissé la place dans la plupart des cas à des sites ou des blogues en ligne.[réf. nécessaire] Les discussions ont été de plus en plus « contaminées » par des thèmes venus d'outre-Atlantique comme l'affaire de Roswell, déjà très présente à partir du début des années 1990.[non neutre]
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