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L'hypothèse extraterrestre (HET) est une expression qui appartient à la culture ufologique (l'étude des ovnis). Elle consiste à proposer d'interpréter certaines observations d'ovnis comme des manifestations d'une forme d'intelligence extraterrestre (IET). Pour beaucoup, la notion d'intelligence extraterrestre renvoie à des ET en chair et os, et l'HET à l'idée que nous serions visités par des extraterrestres à bord de vaisseaux spatiaux (les ovnis, aussi nommés soucoupes volantes). Mais cette conception est loin de rendre compte de la richesse et de la complexité des diverses interprétations de l'HET et des IET que l'on rencontre dans la littérature ufologique.
Les partisans de cette hypothèse tendent à considérer une partie des cas d'ovnis résistant aux explications en termes de phénomènes naturels ou artificiels connus comme pouvant être la manifestation d'IET plus anciennes et plus « développées » que nous qui jjjzjejekekelmanifesteraient ainsi leur présence dans notre environnement[1].
Pierre Lagrange (sociologue des sciences et spécialisé dans l'étude des « parasciences ») déclara à ce sujet : « Derrière le terme « OVNI » se cache en fait toute une série de phénomènes différents. Pour construire une véritable problématique scientifique, il faudrait d'abord tenter de faire entrer chaque phénomène inexpliqué dans une catégorie précise. L'hypothèse extraterrestre serait l'une d'entre elles. Il y a encore peu de temps, on ne soupçonnait pas l'existence des farfadets, ces éclairs lumineux qui ont lieu dans la très haute atmosphère. La preuve que les soucoupes volantes sont des engins extraterrestres n'est pas encore acquise. Mais l'absence d'études sérieuses ne permet pas de faire avancer le sujet[2]. » Quelques études menées par des organismes gouvernementaux européens ou des associations d'études vont dans ce sens. Ce modèle est soutenu par quelques scientifiques connus pour leurs travaux sur le phénomène OVNI, tels Stanton Friedman, Jean-Jacques Velasco, Jean-Pierre Petit ou J. Allen Hynek. Ils sont néanmoins largement minoritaires au sein de la communauté scientifique, qui considère que l'hypothèse de visites extraterrestres de la Terre est non prouvée.
L'hypothèse extraterrestre est fondée en partie sur la possibilité de l'existence d'êtres extraterrestres dans l'Univers. Ses défenseurs tiennent compte pour cela des résultats de l'équation de Drake (suggérée par Frank Drake dans les années 1960 afin de tenter d'estimer l'espérance mathématique du nombre de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec qui nous pourrions entrer en contact), même si celle-ci est critiquée en raison de la grande marge d'erreur à l'heure actuelle pour chaque variable intervenant dans l'équation.
On part du principe que si l'homme est un produit naturel de l'évolution (non créé artificiellement ou préexistant), alors des entités semblables ou plus évoluées peuvent exister en de nombreux endroits de l'Univers, compte tenu du très grand nombre d'étoiles. Il s'agit simplement de multiplier le nombre d'étoiles dans l'univers par la probabilité pour qu'elles hébergent une civilisation dans leur orbite (cette probabilité est elle-même le produit de la probabilité pour que l'étoile ait des planètes, multipliée par la probabilité pour qu'une planète soit à la bonne distance de l'étoile, et encore d'autres paramètres). L'estimation actuelle du nombre d'étoiles dans l'univers observable est de 2×1023 soit deux cents trilliards d'étoiles (environ deux mille milliards de galaxies, notre propre galaxie, la Voie lactée, contenant environ trois cents milliards d'étoiles)[3],[4],[5],[6]. On donne généralement comme fourchette pour le nombre de civilisations existant probablement dans la galaxie : entre vingt et plusieurs millions[7].
Certains scientifiques (Peter Ward et Donald Brownlee dans leur livre Rare Earth) ajoutent encore des paramètres à l'équation (par exemple la probabilité d'avoir dans le système stellaire une planète comme Jupiter, jouant le rôle de bouclier à astéroïdes pour la planète abritant la vie ; ou encore une lune massive pour stabiliser l'axe de rotation) et concluent qu'une civilisation comme la nôtre pourrait dans ce cas être rare, ou unique.
Mais si des civilisations plus avancées existent, cela ne signifie pas qu'elles peuvent nous rendre visite. La théorie de la relativité montre en effet qu'il existe une vitesse limite (la vitesse de la lumière), et même si la contraction des durées (dont l'exemple le plus célèbre est le Paradoxe des jumeaux) montre que pour le voyageur, le temps de parcours peut être bien plus bref, cela ne rend pas forcément une exploration à grande échelle possible. Les partisans de l'HET soulignent que la relativité restreinte n'est pas nécessairement une théorie complète de l'Univers et que le niveau des connaissances technologique humaines actuelles ne permet raisonnablement pas de juger ces voyages impossibles. D'autres scientifiques considèrent qu'il est scientifiquement possible de contourner l'inapplicabilité du dépassement de vitesse de la lumière tout en respectant la relativité restreinte (vitesse supraluminique, pour l'heure en théorie seulement) en utilisant le concept de trou de ver, la métrique d'Alcubierre ou la théorie de Heim[8].
Mais l'hypothèse extraterrestre s'appuie surtout sur les témoignages, les traces radars, l'apparente « nature intelligente » du phénomène et les performances alléguées des ovnis. Depuis quelques années, des interrogations sont nées en raison des similarités entre la magnétohydrodynamique (en particulier avec les caractéristiques de l'accélération MHD) et les capacités alléguées des ovnis. En effet, un tel mode de propulsion est caractérisé, entre autres, par l'absence de bruit ou de « bang » supersonique, des accélérations brutales et une « luminosité » de l'objet due à l'ionisation du fluide alentour par des micro-ondes. Ces caractéristiques de la propulsion MHD sont typiques de la plupart des observations d'ovnis et selon une minorité de scientifiques ce serait la preuve que le phénomène OVNI est une manifestation d'une civilisation extraterrestre utilisant la MHD comme mode de propulsion « intrafluidique », c'est-à-dire dans l'air ou dans l'eau (la MHD ne fonctionnant que dans un fluide[9],[10]).
Il existe différentes interprétations de l'hypothèse extraterrestre des ovnis, depuis ceux qui les considèrent comme de simples vaisseaux spatiaux explorant ponctuellement la Terre à ceux qui envisagent le phénomène ovni comme l'expression d'une présence permanente d'une population extraterrestre sur notre planète.
Cette hypothèse initialement intitulée l'hypothèse du zoo galactique par John A. Ball est une des hypothèses avancées en réponse au Paradoxe de Fermi, au sujet de l'apparente absence d'évidence de l'existence d'une vie extraterrestre. Pour les partisans de cette hypothèse, les extraterrestres existeraient bien et seraient assez avancés technologiquement pour pouvoir communiquer et entrer en contact avec nous. Néanmoins, rien ne permet de dire que ces visiteurs souhaitent vraiment être connus de manière évidente trop rapidement. En effet, l'avance qui permettrait à une civilisation « de Fermi » de nous connaitre suppose une évidente maturité du voyage, des explorations et des rencontres. Elle implique sans doute aussi un niveau de connaissances et une différence, peut-être inimaginables pour nous, dans les domaines technique, technologique, culturel, spirituel même. Ils pourraient donc se contenter de nous observer de loin, sans essayer d'interagir avec nous, de la même façon que tout contact est désormais interdit avec certaines tribus de l'Amazonie pour ne pas les perturber et, à terme, les détruire. C'est ce qui risquerait probablement de se produire pour nos civilisations en cas de contact brutal avec des extraterrestres.
En 1973, John A. Ball, proposa « l'hypothèse du zoo galactique » dans la revue Icarus[11], une revue internationale sur les études du système solaire. En tant que radioastronome affecté au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, il avança très sérieusement l'idée que la Terre était un « zoo » et que des extraterrestres étaient chez nous, déjà occupés à nous observer.
Il est extrêmement important de distinguer l'idée qu'il y ait de la vie extraterrestre dans l'espace profond de l'hypothèse extraterrestre, qui soutient que des extraterrestres humanoïdes possédant des vaisseaux spatiaux et une technologie largement supérieure à la nôtre visitent quotidiennement la Terre. Les organisations de sceptiques considèrent que ce n'est pas parce qu'il existe très certainement de la vie dans l'espace profond qu'il existe un nombre significatif de races humanoïdes qui ont développé une technologie permettant des voyages intersidéraux et qui nous visitent sur Terre, sans pour autant établir un réel premier contact. La probabilité de l'existence de la vie dans l'espace n'implique pas nécessairement de nombreuses et régulières visites extraterrestres de la Terre. Une partie des sceptiques, dite modérée, ne rejette pas catégoriquement l'HET, mais refuse simplement de se prononcer pour ce qui est des cas inexpliqués.
Plusieurs points contestent l'hypothèse extraterrestre en tant qu'explication rationnelle du phénomène OVNI :
Depuis les années 1960 pour SETI et depuis le pour SETI@home, aucune preuve d'intelligence extraterrestre n'a pu être établie
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