École généraliste, l’École supérieure d’électricité était l'une des écoles les plus prestigieuses de France, particulièrement reconnue dans les domaines de l'Énergie, des Sciences de l'Information et des Systèmes. Les anciens élèves étaient appelés «les Supélec».
Depuis la fondation de Supélec en 1894, de nombreux scientifiques, industriels et politiciens de renom y avaient étudié. L'école formait environ 500 ingénieurs et plusieurs dizaines de docteurs par an. Les élèves de Supélec étaient recrutés essentiellement par un concours d'admission en sortie de classes préparatoires mais également en admission parallèle pour les universitaires. À l'origine située à Paris, Supélec s'était réorganisée au fil du temps et possédait trois campus, à Gif-sur-Yvette, Metz et Rennes. Supélec possédait de nombreux partenariats avec de prestigieux instituts de recherche et d'enseignement supérieurs en France et dans le monde; en particulier avec l'École Centrale Paris, ESCP-Europe et l'université américaine GeorgiaTech.
Histoire et localisation
L’École supérieure d’électricité a été fondée en 1894 par Éleuthère Mascart et la Société internationale des électriciens, actuellement Société des électriciens et des électroniciens (SEE). Il s’agissait alors de former les ingénieurs pour l’industrie électrique en plein développement[3]. À l’occasion de l’ouverture de la nouvelle section de la Radiotélégraphie à l’École supérieure d’électricité, en , le physicien Paul Janet prononce un discours sur le rapport de Charles d’Almeïda relatif à sa mission pour le Gouvernement de la Défense Nationale dont l’objet était d’établir des communications entre la Province et Paris au cours de la Guerre de 1870-1871[4].
Elle ne devient l’Association Supélec qu’en 1987. Les quatre membres fondateurs de cette association sont la Société des électriciens et des électroniciens (SEE), la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC), le groupe Électricité de France (EDF) ainsi que la Société des ingénieurs Supélec (renommée Amicale des ingénieurs Supélec en 1995).
Depuis, l’école a ouvert deux campus supplémentaires, à Rennes en 1972, puis à Metz en 1985. Tous les bâtiments principaux des campus de Supélec partagent la même architecture typique: des bâtiments de grande envergure à rayures horizontales blanches et noires.
Supélec est donc installée sur trois sites: Gif-sur-Yvette, Metz et Rennes. Chaque campus accueille à la fois les bâtiments d’enseignement et les résidences des élèves.
Régulièrement, l’école accueille des personnalités qui viennent faire des conférences sur la recherche et plus généralement les grands thèmes de société. Ainsi le candidat Nicolas Sarkozy est-il venu annoncer à Supélec son programme pour l’enseignement supérieur et la recherche le [6]. Il y est revenu en tant que président de la République pour présenter ses vœux au monde de l'éducation et de la recherche le [7]. En , dans le cadre d'une visite sur le plateau de Saclay, Jean-Marc Ayrault y a prononcé une allocution sur le projet Paris-Saclay[8].
Début 2015, l'école est dissoute, absorbée par un nouvel EPSCP: CentraleSupélec[9].
L'immeuble occupé par Supélec à Malakoff de 1927 à 1975.
L’École supérieure d’électricité est une association loi de 1901 avec une mission de service public. Le premier poste de recette est représenté par les contrats de recherche (25%). Les subventions de l’État, avec qui elle signe des contrats quadriennaux, représentent respectivement 23% pour le ministère de l’Économie et des Finances et 22% des recettes en 2009 pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les frais de scolarité représentent 5% des recettes totales[1].
Supélec est habilitée par le ministre de l’enseignement supérieur, sur avis de la Commission des titres d'ingénieur, à délivrer à ses étudiants un titre d’ingénieur diplômé au terme d’une formation de trois années[11].
Recherche
Supélec pratique la recherche fondamentale et industrielle, notamment dans le cadre de la formation des élèves (projet de fin d’études effectué pour le compte d’une entreprise).
L’École a obtenu en 2007, en commun avec l’École centrale Paris, le label Carnot, un mode de financement de la recherche qui favorise les partenariats avec les entreprises, pour le groupement C3S (Centrale-Supélec sciences des systèmes).
cinq entités propres: automatique (Gif et Rennes), électrotechnique et électronique industrielle (Gif), signaux et systèmes électroniques (Gif et Metz), télécommunications (Gif, Metz, Rennes), systèmes d’information distribués (Gif, Metz, Rennes);
quatre unités en association avec le CNRS: Laboratoire de génie électrique de Paris, à Gif, Laboratoire des signaux et systèmes à Gif, Laboratoire matériaux optiques, photonique et systèmes à Metz, Laboratoire d'Économie expérimentale à Gif;
une unité fédérative, le Département de recherche en électromagnétisme;
un laboratoire international conjoint, le Laboratoire franco-singapourien de recherche en électromagnétisme et radars à Gif;
une chaire d’enseignement et de recherche dans le domaine de la radio flexible, financée par Alcatel-Lucent à Gif;
deux unités externes associées à Supélec par convention: le Laboratoire de physique des gaz et des plasmas à Gif et le Centre lorrain d'optique et d'électronique des solides à Metz.
Dans le but de favoriser les carrières dans la banque, l’assurance, la finance ou le conseil, Supélec a également mis en place des partenariats avec de prestigieuses formations complémentaires: master assurance et gestion des risques avec l’université Paris-Dauphine[13], double diplôme avec l’ESCP Europe[14], dispense d’examen écrit pour intégrer l’Institut d'études politiques de Paris[15].
Cette alliance se concrétise sous plusieurs formes:
l'organisation d'un forum entreprise commun, le forum Centrale-Supélec[17], dont la deuxième édition s'est tenue le au Palais des congrès de Paris, et au cours de laquelle a été annoncée la création de la marque CentraleSupélec[18];
la création de double-diplôme commun aux deux écoles:
La fusion de Centrale et Supélec sous une seule entité CentraleSupélec par décret no2014-1679 du et l'arrivée de Centrale Paris sur le plateau du Moulon en 2017. CentraleSupélec devrait proposer un cursus unique avec un seul diplôme d’ingénieur[21] à compter de la rentrée 2017[22].
L'inauguration de la nouvelle implantation de l'école a eu lieu le par le président de la république Emmanuel Macron[21].
Christian Beullac (1949), ancien ministre du Travail puis ministre de l’Éducation nationale.
Marcel Niat Njifenji (1962), ancien vice premier ministre chargé des mines, de l’eau et de l’énergie et actuel président du sénat du Cameroun.
Philippe Morillon (1964), général de Corps d’Armée (4 étoiles), Commandant des forces armées de l’ONU en ex-Yougoslavie (FORPRONU), député européen.
Jean Pisani-Ferry (1973), économiste, essayiste, professeur à l’École polytechnique et à Dauphine.
Thierry Breton (1979), commissaire européen au Marché intérieur, ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (2005-2007), ancien PDG de France Télécom.
Patrick Achi (1981), ministre des infrastructures économiques de la République de Côte d'Ivoire.
Christian Nakhlé (1990), ancien conseiller au cabinet du Ministre des Affaires étrangères, ancien Ambassadeur de France au Koweït, chevalier de la Légion d’honneur.
Industriels et hommes d’affaires
Léo Trouilhet, président-fondateur de l’entreprise Calor (première production industrialisée de fers à repasser).
François-Henri Raymond (1937), pionnier du radar en 1938-1940, fondateur de la Société d’électronique et d’automatisme (SEA, 1948-1967), qui développa les premiers ordinateurs français (1954).
Maurice Parodi (1930), inventeur, mathématicien, physicien.
Maurice Lebourg (1933), inventeur.
Pierre Marin (1948), physicien, spécialiste des accélérateurs de particules.
Hervé Laborne (1970), directeur de l'ESME Sudria (ex- École spéciale de mécanique et d’électricité) jusqu'en 2011 et vice-président de l'Union des grandes écoles indépendantes (UGEI).
Claude Remond (1945), à l’origine de la norme NF C 15-100 (norme de référence pour l’électricien français).
Michel Rambaut (1954), physicien nucléaire. Il dirige les premiers essais nucléaires français.
Rapport sur une mission confiée à Charles D'Almeida par le Gouvernement de la Défense nationale afin d'établir des communications entre la Province et Paris Tours Imprimerie Deslis Frères et Cie 6, rue Gambetta côte no116521 Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.