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illustrateur et auteur de bande dessinée belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René Hausman, né le à Verviers (province de Liège) et mort le dans la même ville, est un illustrateur et auteur de bande dessinée belge, connu pour ses représentations animalières.
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L’elfe des Ardennes |
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Noël Bissot (beau-père) |
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Genres artistiques |
Artiste animalier (en), fantastique |
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René Hausman naît le à Verviers[1]. Il est issu d'une famille d'un père militaire[2] de carrière originaire des cantons rédimés, germanophone et d'une mère au foyer[3]. Enfant unique du couple[3], il passe une grande partie de son enfance en Westphalie, où son père est en garnison après la guerre[2], exerce la fonction de caporal-clairon[3]. Parmi ses premiers albums de bande dessinée figurent Max et Moritz de Wilhelm Busch[3]. René Hausman apprend le dessin en recopiant ses albums préférés dont ceux de Calvo[3] et en prenant une heure de cours par semaine alors qu'il fait ses études secondaires dispensés par le père de Maurice Maréchal[2], le créateur de Prudence Petitpas. Il fait une rencontre marquante à l’âge de dix-huit ans, alors qu’il réalise des illustrations de publicités dans le journal local et des images de films scolaires fixes, en la personne de Raymond Macherot[2]. Ce dernier lui prodigue maints conseils, lui permet de placer quatre illustrations de contes et nouvelles dans Tintin[4] en 1954. Il faudra attendre 25 ans pour qu'il revienne dans cet hebdomadaire pour en faire la couverture[4]. Puis Macherot, l'introduit auprès d'Yvan Delporte[3] des éditions Dupuis qui le prend sous son aile. Pendant son service militaire, commencé en 1956[3], il publie dans Le Moustique quatre planches humoristiques muettes, mettant en scène des cow-boys et des Indiens, en 1957[2].
Puis en 1958, à 22 ans, Raymond Macherot l'aide à entrer chez Spirou[5]. S'il anime dans ce journal une série de bande dessinée humoristique, Saki et Zunie[6], un charmant couple préhistorique[7], et qu'il publie de temps à autre des récits complets, il y est surtout célèbre pour Le Bestiaire, ses pages sur les animaux.
De 1959 à 1973, sous les titres Le Bestiaire, Nature ou sans titre, des centaines d'animaux sont ainsi étudiés. Dans le Journal de Spirou, René Hausman illustre aussi en dehors de sa rubrique : nouvelles, fiches pédagogiques, suppléments, contes. Les éditions Dupuis publient ses œuvres dans différentes collections dont : La Forêt secrète (quatre tomes, 1964 et 1979), Comédie animale (1972-1973), Le Roman de Renart (1970), Bestiaire insolite (1972) et Les Contes de Perrault (1979) parus dans la collection « Terre entière », les contes Saki et l’ours (1966), Les Baladins (1969) et Guillot le musicien (1970) de la « Collection du Carrousel » et les deux tomes en grand format du Grand bestiaire (1983-1984)[2], ces deux albums faisant l'objet d'une réédition en intégrale en 2014[8]. Au début des années 1970, René Hausman ne publie plus que peu dans le Journal de Spirou[5]. Par contre, on le retrouve dans le quotidien belge Le Soir[9] de 1969 à 1971. Il fait une première incartade à son éditeur historique en publiant Le Guide Marabout des animaux familiers, aux éditions Marabout en 1976. La même année, il fait son entrée à Fluide glacial[10] en y amenant la charmante Zunie et en collaborant avec Gotlib sur la série Allez coucher sales bêtes ! dès l'année suivante.
En 1975, il est récompensé par la Pomme d'Or de Bratislava[11] de la Biennale d'illustration de Bratislava, pour Bestiaire insolite.
En 1977, René Hausman participe au Trombone illustré[12].
Puis, nouvelle série d'illustrations dont quelques nouvelles dans la revue (À suivre)[13] de 1978 à 1979, mais aussi la bande dessinée Laïyna. René Hausman devient en effet dans les années 1980 un dessinateur de bandes dessinées situées dans des univers féériques (plusieurs albums parus dans la collection « Aire libre »), et se spécialise dans l'illustration du même genre.
En 1983, René Hausman signe le Manifeste pour la culture wallonne. En 1984, toujours en compagnie de Pierre Dubois, il entame l'illustration d'une série Le Grand fabulaire du petit peuple[14] dans Spirou jusqu'en 1986.
Il s'associe au scénariste Yann pour le one shot Les Trois Cheveux blancs, publié dans la collection « Aire libre » aux éditions Dupuis en 1993, raconte l’histoire de Vaïva la sauvageonne romanesque accompagnée d’un goupil. Ils renouvellent l'association pour Le Prince des écureuils qui est prépublié dans BoDoï[15] et publié dans la même collection cinq ans plus tard. Ces deux ouvrages sont rassemblés dans Sortilèges et méchanteries chez le même éditeur en 2017[16].
En 2003, il réalise seul le roman graphique Les Chasseurs de l'aube[17],[18] publié dans la collection « Aire libre » aux éditions Dupuis.
Le , en compagnie de Jef Nys, il est fait citoyen d'honneur de la ville de Durbuy[19]. En 1998, il obtient, pour l'ensemble de son œuvre, le Prix « Grand Boum-Caisse d'Épargne », décerné par le Festival bd BOUM à Blois[20].
Il illustre différents livres pour enfants : Loup Blanc, un album pour enfant écrit par Rascal pour L’École des loisirs (en 1994) ainsi que trois recueils de contes culinaires écrits par Michel Rodrigue pour les éditions Au bord des continents : La Grande Tambouille des fées (2003), La Grande Tambouille des sorcières[21] (2004) et La Grande Tambouille des lutins (2005).
Fin 2008, Nathalie Troquette, l'épouse de René Hausman crée la petite maison d'édition Luzabelle dédiée à son œuvre. Dans un premier temps, les Éditions Luzabelle republient des planches animalières parues jadis chez Dupuis (Le Grand Bestiaire 2 tomes - 1984). Une réédition du livre Le Grand Fabulaire du petit peuple de Pierre Dubois et René Hausman est envisagée[22]. Michel Rodrigue, lui écrit le one shot Le Chat qui courait sur les toits, une sensible histoire d’un jeune prince dont le visage, tout en conservant son corps d’humain, prend les traits des animaux dont il croise le regard[23],[24] dans la collection « Signé » aux éditions Le Lombard en 2010. Le même éditeur publie une monographie René Hausman - Mémoires d'un pinceau de 300 pages écrit par Nathalie Troquette[25],[26],[27],[28].
En 2014, il réalise un artbook Abécédaire féerique accompagné de textes de son épouse aux éditions Noir Dessin Production[29]. Le , il est élu Verviétois de l'année[30]. En 2016, René Hausman reprend le personnage de Chlorophylle — créé par Raymond Macherot qu'il a bien connu —, sur un scénario de Jean-Luc Cornette, ce récit autoconclusif Chlorophylle et le monstre des trois sources est publié aux éditions Le Lombard[31],[32],[33].
Dans les années 1970, René Hausman fait aussi partie d'un groupe musical, Les Pêleteûs[34], utilisant des instruments traditionnels, dont le rommelpot, et chantant en wallon. C'est également un joueur de flûte et de cornemuse — dont le facteur est Jacques Laudy qui lui en fait cadeau — qui enregistre un disque en 33 tours en 1974 : Musique et chansons populaires de Wallonie[35]. Il est par ailleurs également sculpteur[12].
En termes d'influences, Hausman a pour maîtres : Edmond Calvo, Gus Bofa et Jiří Trnka[36], ainsi que Georges Beuville, Grandville et Benjamin Rabier[2], tout comme il avoue à Nicolas Anspach lors d'une interview publiée sur ActuaBD[37] : les illustrateurs anglais Edmond Dulac, Arthur Rackham et déclare aimer aussi l’univers méconnu et, injustement oublié, de Jacques Laudy ainsi que Jijé dans la série Jerry Spring.
Le , il meurt à son domicile d'un arrêt cardiaque[38] son domicile de Stembert à Verviers[39]. Il est inhumé au cimetière de Heusy[40]. Il laisse La Mémoire des pierres, écrite sur un scénario de Nathalie Troquette et Robert Reuchamps, sa dernière œuvre inachevée, publiée dans la collection « Aire libre » aux éditions Dupuis l'année suivante[41].
Père de trois enfants : Frédéric, Hugues et Valentin. Ses deux aînés sont les petits-fils de Noël Bissot. Hugues Hausman, dessinateur, scénariste de bande dessinée et réalisateur, acteur et comédien[42],[43].
Laïyna raconte l'histoire d'une jeune femme qui rencontre les nains et les elfes, dans une ambiance sombre et cruelle.
Capitaine Trèfle est à l'origine un roman d'aventures et de cape et d'épées pour enfants paru en 1981, création originale de Pierre Dubois. Il est adapté en bande dessinée en 2014 avec Pierre Dubois.
Le para-BD de René Hausman est très important, il réalise ainsi des portfolios[63], coffrets, sérigraphies, posters, carrelages, ex-libris, jaquettes, autocollants, cartes postales, carte de vœux, étiquettes de vin ou de bière, timbres-poste[64], affiches[65],[66].
De nombreux auteurs de Spirou le caricaturent : Jean-Claude Fournier dans Bizu et le piège mélomane (1968), François Walthéry dans Natacha et les culottes de fer et surtout par Frank Pé dans Les Sculpteurs de lumière, une histoire de Broussaille qui lui donne les traits du personnage de l'Oncle René[2]. Alexis, lui rend hommage également avec un dessin publié au second plat de l'album Le Trombone illustré publié aux éditions Dupuis[52] en 1980, où il est caricaturé en compagnie du géant Franquin, tenant par la main un jeune Gotlib sous l'œil bienveillant de Yvan Delporte. Tandis que Marc Hardy en brosse le portrait[76].
Au 3e trimestre 2002, La Poste belge émet une série de 3 timbres dessinés par René Hausman, relatifs à son œuvre dans le cadre de son émission annuelle « Philatélie de la Jeunesse »[77].
Le , l'École fondamentale autonome de la Communauté française de Heusy change de nom : désormais, l'école se nomme l'École fondamentale René Hausman[78].
Un dessin à quatre mains sur papier en hommage à René Hausman est réalisé par deux artistes : Yannick Thiel et Gaspard Talmasse, membres du collectif d'artistes place Ô Zarts qu'il parrainait. Elle est installée définitivement à l'Espace Duesberg au centre culturel de Verviers le [79].
Les autorités communales de Verviers inaugurent le un square René Hausman et la fresque Les 4 saisons située Porte d’Heusy, composée de quatre panneaux[80].
Selon Henri Filippini[42] :
« Entre illustration et bande dessinée, René Hausman, amoureux des bois et de ses populations, animalières ou imaginaires, laisse une œuvre originale, riche, hors des sentiers battus, qui ne laisse jamais le lecteur indifférent. »
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