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revêtement de sol ou de mur réalisé à l'aide de carreaux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le terme de carrelage désigne à l'origine l'action de poser des carreaux, puis, par métonymie, le résultat de cette action. Il désigne alors un revêtement de sol ou de murs formé de carreaux de céramique - terre cuite, carreaux de faïence, carreaux de grès (souvent appelés grès cérame) - ou bien carreaux de marbre ou de ciment ou encore carreaux de vinyle. Ces différents types de carreaux sont juxtaposés puis collés ou scellés. Un carrelage est couramment utilisé pour la finition et la décoration des sols et des murs pour les habitations et autres locaux, aussi bien à l'intérieur qu'en extérieur.
Dans la construction, le carrelage est réalisé par le carreleur.
La première attestation de l'utilisation de la brique vernissée comme décoration est datée du XIIIe siècle av. J.-C. dans un temple dans la ville antique de Chogha Zanbil, un complexe élamite dans la province du Khouzistan en Iran.
Parmi les carreaux les plus connus, on peut citer les Azulejos, carreaux bleus d'Espagne, Portugal, Mexique.
Les carreaux sont depuis l'origine très utilisés dans la civilisation musulmane, en particulier les lieux de culte, en utilisant essentiellement les formes et les effets géométriques, les représentations humaines ou animales étant interdites par la religion.
Les premiers carreaux apparaissent en France dans les édifices religieux au VIIIe siècle et se développe dans les maisons de notables au XVIIIe siècle, l'application de faïence peinte sur les carreaux datant du XVIe siècle[1] tandis que leur usage se démocratise à partir du XIXe siècle. Concurrencé par les parquets de bois, il se destine alors aux lieux moins nobles (passages, pièces de service) des bâtiments[2].
Alors que la terre battue constitue, sauf exception, le sol des maisons rurales, elle recule devant le carrelage dans les villes européennes au XVIe siècle mais le plus souvent les propriétaires continuent à joncher le sol de leurs chambres de paille en hiver et d'herbes fraîchement coupées en été. Le parquet ne fait qu'une timide apparition dans les maisons des plus riches et ne se répandra qu'au XVIIIe siècle[3].
En Suisse, les carreaux muraux sont appelés « catelles » (cf. le Robert) ; on utilise aussi le mot « planelles » pour les carreaux destinés au sol.
Les carreaux sont fabriqués à partir d'argile ou de terre, de quartz, de feldspath qui se vitrifie sous la chaleur, de kaolin qui est un adjuvant. Ils peuvent également être des émaux.
Les matières premières sont mélangées et broyées de manière à former une pâte fine et homogène appelée barbotine. Cette barbotine est ensuite séchée via un atomiseur qui permet d'en extraire l'eau pour n'en retenir que la poudre. Cette poudre est ensuite injectée dans un moule de la taille et de la forme recherchée du carreau, puis est enfin pressée. Après pressage, le carreau est nettoyé puis soumis à plusieurs étapes de séchage pour faire tomber son taux d'humidité de 5-6 % à environ 0,5 %.
Le carreau sera ensuite émaillé. Afin de lui donner l'aspect recherché, il existe trois types d’émaillage : l’émaillage à sec, l’émaillage humide et la sérigraphie. Le zircon (ou silicate de zirconium ZrSiO4) est utilisé pour l'opacification des émaux[4]. Cet usage représente 53 % de la consommation mondiale de zirconium[5].
Le carreau subit une dernière étape de cuisson au four avant d'être conditionné pour la vente.
Un carreau a toujours une forme géométrique convexe, généralement des carrés ou parfois des rectangles, mais les hexagones sont aussi historiquement assez fréquents. Les carreaux sont fins, autour d'un centimètre d'épaisseur. Plus les carreaux sont de grande dimension, plus leur surface est cassante.
Sur le plan industriel, plusieurs procédés de décoration sont utilisés. Un premier procédé vise à l'utilisation de sels migrants sur la surface du biscuit avant la cuisson. Cela a pour effet une répartition aléatoire des couleurs et effets sur les carreaux. Un second procédé utilise un « rouleau décor », une sorte de cylindre vient appliquer un motif sur la surface du biscuit. La forme cylindrique de cette presse de production permet de faire en sorte que le motif ne se répète pas à l'identique sur les carreaux. D'autres procédés utilisent des applications d'émail par projection (pistolet applicateur) ou sous forme de film uniforme (émaillage à la cloche). Certains de ces procédés peuvent se combiner, et permettent la création d'un grand nombre de gammes de couleurs et d'effets sur les carreaux.
Les procédés modernes de décoration de carreaux utilisent des machines Industrielles à injection électronique d'encres. Pilotées par ordinateur, elles permettent d'obtenir des impressions à très hautes résolution et des vitesses d'impression qui dépassent 40 ml/min. Aussi le changement de motifs et de couleurs sont instantanés et se font à partir du programme interface de commande sans aucune intervention sur la machine.
On trouve les classiques unis, marbrés, et nuagés. Depuis 2003 on note l'apparition de très fidèles reproductions de matériaux bruts avec notamment des imitations de parquet, du béton, de tôles rouillées, du cuir... Depuis 2006 environ, on voit parfois un apport de matière dans les carreaux avec un nouveau système d'insertion de billes de métal à l'intérieur du produit, et qui, après polissage en usine, donne une très fidèle imitation de l'inox, l'acier ou l'aluminium.
Il existe plusieurs types de cuisson, on distingue mono-cuisson et bi-cuisson. La mono-cuisson était utilisée principalement pour le carreau de sol, actuellement elle l'est aussi bien pour le carreau de sol que pour le carreau mural, cette opération consiste à cuire le biscuit décoré en une seule étape à une température avoisinant les 1 100 degrés. Cette cuisson à forte température permet d'obtenir un biscuit plus résistant.
La bi-cuisson est le procédé utilisé pour la cuisson des faïences, et comme son nom l'indique, s'effectue en deux cuissons à 1 100 °C chacune, cela donne des produits moins résistants, mais diminue considérablement les coûts de fabrication, la consommation de gaz étant moindre à 1 100 degrés qu'à 1 100.
Certains carreaux décorés avec des motifs particuliers (motifs métallisés, ajouts de verre...) peuvent faire l'objet d'une troisième, voire d'une quatrième cuisson.
Les carreaux peuvent être en grès émaillé, grès brut, grès cérame, grès cérame pleine masse, grès cérame rectifié, grès cérame poli (lalmatto), émaux, pâte de verre, ciment ou encore terre cuite.
Les carreaux s'utilisent aussi bien en intérieur qu'en extérieur, mais il est vrai qu'à l'extérieur la pose de carrelage rencontre de nombreuses contraintes (intempéries, gel, amplitude thermique). En théorie le grès cérame qui est non gélif est plus adapté aux extérieurs qu'un grès classique. Il existe des mortiers et des solutions de drainage spécifiques pour l'extérieur.
Il existe plusieurs types de pose, les principaux sont les suivants :
Il existe plusieurs techniques de pose :
ex. : Chape traditionnelle, chape anhydrite, ancien carrelage, plancher bois (avec natte ou panneau de désolidarisation), chauffage au sol, etc.. Il existe autant de colles que de types de supports. De plus, la mise en œuvre est différente en fonction des types de colles. Ainsi, il est bon de différencier les colles « normales » des colles « fluides » et des colles « en pâte ».
Préparation des supports : le carrelage nécessite dans la plupart des cas une préparation du support afin d'améliorer l'adhérence de la colle ou d'améliorer les niveaux du sol. On utilise pour cela des primaires d'accrochages et des ragréages.
Créée en 1942, l'Union nationale des entrepreneurs de carrelage[6] est une organisation rattachée à la Fédération française du bâtiment. Elle compte plus de 2 700 entrepreneurs et artisans spécialistes de la mise en œuvre des revêtements de sols et de murs. Ses principales missions sont : la technique, la formation, et la promotion du métier.
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