Pregny-Chambésy
commune suisse de la République et Canton de Genève située sur la rive droite du Léman De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pregny-Chambésy (/prəˈɲi ʃɑ̃bɛːˈzi/) est l'une des 45 communes de la République et canton de Genève, en Suisse.
Pregny-Chambésy | ||||
Vue aérienne de la localité de Chambésy en 1985. | ||||
Blason |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Genève | |||
Nom officiel | Pregny-Chambésy | |||
Localité(s) | Pregny (Pregny - village, Pregny Parc, Pregny - Organisations) Chambésy (Chambésy - village, Tonkin, Le Vengeron) |
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Communes limitrophes | Genève Bellevue Le Grand-Saconnex |
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Maire Mandat |
Isabelle Rasmussen (PLR) 2024-2025 |
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NPA | 1292 | |||
No OFS | 6634 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Pregnote Chambésien Pregnote-Chambésien |
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Population permanente |
3 992 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 1 232 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 14′ 32″ nord, 6° 08′ 36″ est | |||
Altitude | 420 m Min. 374 m Max. 466 m |
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Superficie | 3,24 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
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Liens | ||||
Site web | www.pregny-chambesy.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Située sur la rive droite du Léman, la commune est lacustre[N 1] et majoritairement résidentielle. Plusieurs missions permanentes étrangères sont implantées sur son territoire en raison de la proximité avec l'aéroport international de Genève et le quartier genevois des Nations, où siègent plusieurs organisations internationales.
La commune de Pregny-Chambésy se situe dans la campagne genevoise et s'étend sur une colline isolée, s'élevant à une hauteur d'une centaine de mètres au-dessus du niveau du Léman[N 2] et offrant une vue sur le Léman, plusieurs communes françaises et suisses, plusieurs monuments[N 3] et plusieurs montagnes françaises, italiennes et suisses[N 4].
La commune se situe à quatre kilomètres de Genève et au nord du quartier genevois des Nations et au sud-est de l'aéroport international de Genève[3].
La commune est possède cinq hameaux historiques : Pregny, Chambésy-Dessus, Chambésy-Dessous, Roilbot et Le Tonkin. Les centres villageois historiques se situent à Chambésy-Dessus et Chambésy-Dessous, le centre administratif, éducatif et religieux à Pregny et les centres agricoles à Roilbot et au Tonkin. Ces cinq hameaux ont par la suite été entourés d’une zone résidentielle et de grands domaines[4],[5].
Le territoire de Pregny-Chambésy s'étend sur 3,24 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 75,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 13,6 %, les surfaces boisées 9,9 % et les surfaces improductives 0,9 %[6].
La commune est située sur un coteau, tourné à l’est en direction du lac. Depuis le point culminant de Mérimont, le terrain descend en pente douce, formant les plateaux inclinés de Tournay et de Pregny, qui dominent à leur tour le coteau et ancien vignoble de Pregny, en forte pente, ainsi que les rives du lac[7].
Les grandes propriétés situées sur le territoire communal abritent d’importantes surfaces proches de l’état naturel (prairies, vergers, bosquets...)[7]. Ces surfaces vertes, associées à la zone agricole, font partie de l’importante verdure qui s’étend depuis Ferney-Voltaire jusqu’au lac[8].
Le paysage communal, tant urbain que rural, est ponctué par des éléments visuellement marquants qui lui confèrent son caractère spécifique et contribuent à la bonne lisibilité de l’ensemble. Parmi les éléments naturels on notera en particulier les cours d’eau, les peuplements arborescents, les surfaces agricoles, les accents topographiques et les alignements d’arbres[8].
La commune est composée des deux localités de Pregny et de Chambésy.
Depuis 2005, la commune est composée de six sous-secteurs : Tonkin[9], Le Vengeron, Chambésy - village, Pregny - village, Pregny Parc et Pregny - Organisations[10],[11].
« Le territoire de la commune a la forme d'un quadrilatère : Sur la face orientale, la rive du lac lui forme une limite naturelle. La lisière des forêts des Châtaigniers et de la Foretaille constituent la frontière septentrionale qui va du Vengeron à la Foretaille. Le côté occidental est bordé par une route venant du hameau de Colovrex qui part de la Foretaille et se dirige vers la Campagne de Tournay, où il subsiste une zone agricole diversifiée (champs, prés, bocages) qui trouve son prolongement sur la commune du Grand-Saconnex, en formant un coude pour se terminer aux Crêts. Le tracé méridional part des Crêts, à l'angle droit dans la direction du lac, passant par le chemin de la Riole et la vy-des-champs, longeant deux bâtiments d'organisations internationales ainsi que de grands domaines avec leurs maisons de maître et leurs parcs richement arborés, et se prolongeant par le chemin de l'Impératrice jusqu'au lac »[12].
La commune est limitrophe de la commune de Bellevue et des villes de Genève et du Grand-Saconnex.
Bellevue (L'Hermitage) |
Bellevue (Les Tuileries) |
Léman | ||
Le Grand-Saconnex (Les Blanchets/Grand-Champ) |
N | Léman | ||
O Pregny-Chambésy E | ||||
S | ||||
Le Grand-Saconnex (Grand-Saconnex) |
Genève (Le Petit-Saconnex) (Ariana) |
Léman |
L'Office fédéral de la protection de la population recense cinq biens culturels d'importance nationale[N 5] et quatre bien culturels d'importance régionale[N 6],[18].
Par la loi cantonale du 4 juin 1976 sur la protection des monuments, de la nature et des sites, l'Office cantonal du patrimoine et des sites recense cinq objets classés[19],[N 7] et trente-quatre objets inscrits à l'inventaire[27],[N 8].
L'Office fédéral de la culture a inscrit, depuis le 11 mars 2022, le hameau de Pregny et ses alentours comme « site national à protéger » à l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse dans la catégorie « cas particulier »[44],[45],[46],[N 9].
Cinq bâtiments sont également répertoriés dans « L'architecture à Genève 1919-2000 »[N 10].
La section nationale suisse du Conseil international des monuments et des sites recense trente jardins historiques de Suisse[47],[N 11].
Par l'ordonnance du 21 janvier 1991 sur les réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale et internationale, l'Office fédéral de l’environnement a inscrit l'ensemble des rives du territoire communal à l'Inventaire fédéral des réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale et nationale dans la catégorie « 3 »[N 12],[48],[49].
Par loi du 4 décembre 1992 sur la protection générale des rives du lac, l'Office cantonal du patrimoine et des sites a inscrit, depuis le 27 février 1993, les rives du territoire communal dans le périmètre[50].
La commune est desservie par les lignes 20 et 59 des Transports publics genevois.
Actuellement, la commune possède douze arrêts sur son territoire : La Fenêtre, Penthes, Pregny-Village, Pregny-Mairie, Chambésy-Place, Chambésy-Ravin, Chambésy-Gare, Plage du Vengeron, Chambésy-Fontaine, Caron, Foretaille et Machéry.
L'itinéraire de la ligne 20 va de la Place de Neuve à Valavran (en passant par la gare Cornavin et le quartier des Nations)[N 13].
L'itinéraire de la ligne 59 va de l'aéroport à l'esplanade du Vengeron (en passant par la commune du Grand-Saconnex et la gare de Chambésy)[51].
La gare de Chambésy est desservie par les trains Léman Express assurant les lignes L1 à L4 entre les gares de Coppet (VD) et d'Évian-les-Bains (France), d'Annecy (France), de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet (France) et d'Annemasse (France) avec une cadence d'un train toutes les 15 minutes jusqu'à Annemasse.
Bien que l'autoroute A1 longe la frontière communale, Pregny-Chambésy ne possède pas sa propre sortie. Cependant, il existe deux sorties à proximité : la sortie No 7 (Grand-Saconnex) et la sortie No 9 (Le Vengeron) puis Autoroute A1a (Genève Lac).
De plus, la route de Lausanne, qui est le prolongement de la Route principale 1 (ou route de Suisse), traverse la commune au niveau du lac pour relier Genève à Bellevue.
Le centre du village est traversé par une route cantonale[N 14].
Suisse Rando recense cinq chemins passant par la commune :
Pregny-Chambésy se prononce : /prəˈɲi ʃɑ̃bɛːˈzi/[57] (Pregni-Sambèsi en arpitan genevois[N 15]). Cependant, dans la langue courante, le nom « Chambésy » a remplacé le nom officiel de Pregny-Chambésy.[réf. nécessaire]
Tant Pregny que Chambésy dérivent d'un nom de personne latin suivi du suffixe celte -akos/-acum et désignent une propriété ou un domaine appartenant à la personne concernée. Le premier nom était peut-être Prunius et le second Sambatius[59].
La dénomination des deux lieux est attestée dès l'époque romaine (Fundus Priniacus et Sambatius). Elle évolue au cours des siècles (Priniacum en 1113, Prignie en 1271, Prignier en 1344, Prigniez en 1790 ; Sambesie au XIIIe s., Sambeysier au XIVe s., Sambeisy en 1663, Chambeisy en 1730, Sambesie en 1790). La première occurrence de la graphie actuelle remonte à 1816[12].
Le nom actuel n'est pas issu de la fusion de deux villages. Initialement, la commune de Pregny comprenait les villages de Pregny et Chambésy. Cependant, comme la localité de Chambésy grandissait d'année en année, jusqu'à devenir plus grande que celle de Pregny, le maire de la commune Raymond Perrot fait ratifier en 1951 par le Conseil municipal (législatif) une demande de changement officiel de dénomination adressée au Conseil d'État genevois, demande à laquelle le Conseil d'État donne une suite favorable[60]. Le nouveau nom entre en vigueur le [61].
Dans les années 1940, la commune était surnommée « Le coteau des altesses » par sa position géographique : au sommet du coteau avec vue sur le lac et les montagnes.[réf. nécessaire]
Depuis le , la commune comprend 25 lieux-dits[62] :
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Avant la révision de noms de lieux-dits par le Conseil d'État, la commune comprenait 35 lieux-dits[N 20].
Situé non loin du tracé de l’ancienne route romaine reliant Genève à Lausanne, le territoire lacustre de la commune a peut-être été occupé dès l’époque néolithique. Par la suite, le lieu est occupé par les Romains[N 21] puis par les Burgondes.
La première mention de Pregny date du XIIe siècle bien que le Moyen Âge y ait laissé quelques traces, comme les voies dites historiques, les douves de l'île Calvin et les fondements des châteaux de Tournay et de Penthes[64].
Au Moyen Âge, le territoire de Pregny dépendait alors de la seigneurie de Tournay, dépendant directement de la seigneurie de Gex et des comtes de Genève. Dès lors, Pregny suivit l'histoire territoriale du pays de Gex qui eut de nombreuses appartenances au fil des années : en 1353, le comte Amédée VI de Savoie réunit le territoire de Pregny à son comté de Savoie qui deviendra, en 1416, le duché de Savoie. À une échelle plus locale, Pregny était, à la fin du XIIIe siècle, le fief de la famille d’Anières (ou d'Aguières), puis, par alliance un siècle plus tard, de celle des Genthod à qui appartenait le château de Tournay et l’ancienne maison forte « Tour aux moines ». En 1536, Pregny est occupé par les troupes bernoises et genevoises qui y introduisirent la Réforme[65]. En 1567, par le traité de Lausanne du 30 octobre 1564, les Bernois, préférant s'assurer le Pays de Vaud, rendent le Pays de Gex, ainsi que Pregny, au duché de Savoie. Cependant, le duc Charles III de Savoie était connu comme étant un fervent catholique et un anti-protestants, les pasteurs de ces territoires demandent alors au duc de laisser le culte protestant dans ces villages. Le duc accède finalement à cette demande[66]. Pregny occupait alors une position stratégique aux portes du territoire de la République de Genève, dont l’actuel chemin de l’Impératrice marquait les limites. Deux autres bâtisses fortifiées rappellent alors cette démarcation : le château de « Pregny-La-Tour » et la maison forte de Penthaz[46]. Les rives de Pregny étaient également connues pour ses carrières de molasse sous-lacustre de la Petite Pierrière. Ces carrières ont été exploitées de la fin du Moyen Âge jusqu’au XVIIIe siècle[N 22],[67],[68],[69],[70],[71].
En 1590, la république de Genève envahit et administre le Pays de Gex, et donc Pregny. Lors de ces incursions, les troupes genevoises détruisirent de nombreuses maisons fortes savoyardes tel que le château de Tournay[72]. Huit ans plus tard, un changement important s’effectua alors dans le pays voisin (à savoir, la France) : le 13 avril 1598, par l’édit de Nantes, Henri IV étendit et confirma les droits et sûretés consentis aux huguenots par des édits et traités antérieurs.
Après la guerre franco-savoyarde, plusieurs modifications politiques, importantes pour le pays de Gex, se préparaient entre les cours de France et de Savoie. Genève, se voyant sur le point d’être privée de ce territoire qu’elle avait conquis et administré, entama auprès de Henri IV des négociations pour être maintenue en possession. Cependant, Henri IV finit par s’entendre avec son adversaire le duc Charles-Emmanuel de Savoie, et signa à Lyon, le 17 janvier 1601, un traité par lequel il recevait toute la contrée sur la rive droite du Rhône, s’étendant de Genève à Lyon (c’est-à-dire la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex[N 23]). Pregny appartient donc depuis au royaume de France. Mais la question religieuse de la région fut la cause de graves difficultés par la suite. Les habitants demandèrent, dès lors, à Henri IV de maintenir le protestantisme dans le pays de Gex; ce à quoi le roi répondit positivement mais en exigeant que la « liberté de conscience » règne. De ce fait, un grand nombre de prêtres catholiques en profitèrent pour entrer sur le territoire du pays de Gex. François de Sales, évêque de Genève, chercha à déposséder les protestants de tous ceux de leurs biens qui, avant la Réforme, avaient appartenu à l’Église romaine et à les faire adjuger au clergé catholique. C’est ainsi qu’il demanda à reprendre en possession tous les temples du bailliage. À la mort d’Henri IV en 1610, la réaction catholique devint plus forte à la cour de France et la seigneurie de Genève ne pouvait plus faire parvenir ses réclamations jusqu’à l’autorité supérieure[73].
En 1611, l’édit de Nantes est mis en vigueur dans le pays de Gex. Les deux commissaires tranchèrent toutes les questions en litige de manière équitable. Une ordonnance est alors rédigée le 12 décembre 1611 stipulant que « la dépossession des temples, cimetières et pensions ne serait exécutoire que lorsque le roi aurait pourvu les réformés de fonds équivalents aux biens qui leur seraient enlevés ». Cependant, François de Sales ayant influencé en sa faveur la reine régente et les membres du Conseil, un arrêt royal vint prescrire l’exécution de l’édit. En vertu de cet arrêt, tous les bénéfices ecclésiastiques devaient être restitués au clergé romain, ainsi que les églises. Deux nouveaux commissaires, Benigne Milletot, conseiller au parlement de Dijon, et Pierre de Brosses, seigneur de Tournay, furent chargés de présider à l’exécution de l’arrêt. Le 16 juillet 1612 et les jours suivants, de Brosses et Milletot entreprirent une visite des paroisses du bailliage. Les protestants construisirent des temples destinés à remplacer les églises qu’ils avaient dû restituer au clergé romain. Ils parvinrent à en rebâtir dans une vingtaine de villages[74]. Le 15 avril 1661, le roi Louis XIV décida d’interdire l’exercice du culte réformé dans tout le bailliage du pays de Gex. D’après un arrêt de Louis XIV du 23 août 1662, les temples protestants du pays de Gex devaient être démolis. Les destructions sont supervisées par Jean d'Arenthon d'Alex, successeur de François de Sales. La chapelle de Pregny, avec dix-neuf autres, furent donc détruites. Entre 1684 et 1685, Jean d'Arenthon d'Alex décida de reconstruire une église catholique à Pregny. De plus, par la révocation de l'édit de Nantes et à la création de l'édit de Fontainebleau le 18 octobre 1685, de nombreux protestants vivant à Pregny quittèrent le territoire pour s'installer à Genève et dans le Pays de Vaud. De ce fait, Pregny redevient catholique à cette date[75].
Dès le XVIIIe siècle, plusieurs le territoire vit l’érection ou la transformation de bâtisses cossues dans un style classique, tel que le château de « Pregny-La-Tour » devenu le château de l'Impératrice, la maison forte de Penthaz devenue le château de Penthes, la construction des maisons de maître de « La Coudira » ou encore du château du Reposoir[46].
Lors de la révolution de 1789, les habitants du pays de Gex se rallièrent au nouveau régime de monarchie constitutionnelle le 3 septembre 1791. Entre-temps, l'Assemblée nationale constituante décrète, le 12 novembre 1789, la constitution des municipalités et, le 29 décembre 1789, la convocation des assemblée des citoyens actifs pour la composition des municipalités. Le , à la suite de la demande du curé Romain Vulliet, 20 citoyens actifs se sont assemblés dans l'église de Pregny et proclament ensemble la constitution de la municipalité de Pregny[76]. De plus, l'Assemblée nationale constituante décrète, le 15 janvier 1790, la suppression des anciennes provinces pour les remplacer par des départements; le pays de Gex est alors attribué à celui de l'Ain le 4 mars 1790.
Pregny suivra ensuite un autre changement de régime le 21 septembre 1792 : la Première République française. Par la loi du 25 août 1798, Pregny fait maintenant partie du département du Léman. Le coup d'État du 18 Brumaire de Napoléon Ier, le 9 novembre 1799, met fin à la première république et instaure le régime de Consulat. Le 18 mai 1804, Napoléon Bonaparte proclame le Premier Empire français et se sacre empereur le 2 décembre. Finalement en 1813, Pregny revient dans le département de l'Ain.
Menant ses campagnes d'occupations européenne depuis 1813, Napoléon Ier perd la Campagne de France et abdique 4 avril 1814. Dès cette date, le pays connait une restauration de la monarchie. À Pregny, le territoire est occupé par les troupes autrichiennes déjà depuis le 19 février 1814 et ne partiront qu'à partir du 17 mai. Le 20 mars 1815, Napoléon Ier reprend le pouvoir et proclame l'Empire français des Cent-Jours où il se lance dans la Campagne de Belgique et essuie une défaite lors de la bataille de Waterloo. Le pays connait alors une seconde Restauration de la monarchie le 8 juillet 1815.
Parallèlement, se tient le congrès de Vienne, réunissant les pays vainqueurs de Napoléon Ier ainsi que les autres États européens pour rédiger et signer les conditions de la paix, et déterminer les futures frontières européennes. Lors de cette conférence, il est décidé que Genève redevient indépendante et que son territoire sera agrandi. Au même moment, des négociations entre Genève et la Confédération Suisse sont en cours pour un rattachement à cette dernière. Par la signature du second traité de Paris le , Pregny et cinq autres communes gessiennes sont cédées à la Confédération Suisse[N 24]. Le , les autorités françaises remettent officiellement les dites communes à la Suisse. La remise officielle de ces communes par la Confédération suisse à la République et Canton de Genève a lieu le à Meyrin en présence du commissaire fédéral Horace-Louis Micheli, du conseiller d’État Charles Richard Tronchin, des maires et curés des six communes[N 25],[77],[78]. Dès lors, plusieurs grandes familles genevoises vinrent s'installer à Pregny en y construisant châteaux et maisons de maître (château de Pregny, la maison de maître « Les Ormeaux », la maison de maître « La Petite Pierrière », etc.).
Au sein du canton de Genève, la commune se développe peu à peu. Un premier bâtiment abritant l'école et la mairie est construit à Pregny en 1835[79]. Le , est mise en service la première voie ferrée passant dans la commune[80].
En 1863, à la demande d'Adolph Carl von Rothschild, le pépiniériste et créateur de roses français Jean-Baptiste Guillot (père) crée un hybride de Rosier Bourbon baptisé Pavillon de Pregny en hommage à l’ancienne maison de maître qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel château de Pregny.
En 1869, Pregny fut le lieu d'origine de la propagation du phylloxéra sur le territoire suisse. Cette année là, Adolph Carl von Rothschild avait introduit des vignes anglaises dans ses serres à raisin au château de Pregny. Cependant, ces vignes anglaises étaient alors infectées[81]. Entre 1871 et 1874, l'insecte se propagea dans les communes de Pregny, Grand-Saconnex, Petit-Saconnex et Genthod. On s'empressa alors d'exproprier temporairement les vignes de ces quatre communes et de les détruire, ce qui n'empêcha pas la propagation de l'insecte sur l'ensemble de la rive droite du canton. En 1893, les viticulteurs genevois, voyant leur vignes disparaître de plus en plus rapidement, adressèrent plusieurs pétitions au département fédéral de l'agriculture demandant d'arrêter la lutte et l'autorisation de planter de nouvelles vignes américaines plus résistantes à la maladie du phylloxéra. Le Conseil fédéral adopte la pétition et sépare le canton en deux zones : dans l'une, la lutte devait continuer ; dans l'autre, la plantation de vignes américaines était autorisée. Le 21 janvier 1898, le Conseil fédéral décide d'arrêter la lutte contre le phylloxéra et d'autoriser la plantation de vignes américaines dans tout le canton. L'examen par souche dura encore quelques années dans les communes de Meyrin, Vernier, Grand-Saconnex, Petit-Saconnex et Pregny. Au total, pour Pregny, 100 hectares ont été infectés par l'insecte et 2 hectares ont été perdus. La technique de remplacement des vignes européennes par des vignes américaines pour arrêter la propagation du phylloxéra a eu un tel succès que l'Europe entière s'en inspira[82],[83].
Entre 1873 et 1897, le Kulturkampf sévit à Pregny. Le gouvernement genevois décide d'organiser le culte catholique supervisé, non pas par le pape, mais par l'État. En même temps, on constitua une Église catholique d’État, dite « Église vieille catholique » (aussi appelée « Église catholique nationale »). Cette loi gouvernementale oblige les curés catholiques romains, salariés par l’État, à prêter serment d’allégeance aux lois de la République, et déclare les églises propriétés communales (avec création de conseils de paroisse). Les églises des curés ayant refusé de prêter serment sont confiées à l’Église catholique nationale; À Pregny, le Conseil municipal, étant propriétaire du bâtiment, décide que l'église continuera à être affectée au culte catholique romain. Le 17 août 1875, Jean Bertrand, membre du Conseil de paroisse, s’est présenté à la mairie pour réclamer les clefs de l’église. Il lui a été répondu par un refus formel. Le 18 août 1875, le secrétaire du Département de l’Intérieur, le commissaire de police et M. Bertrand, se sont présentés auprès du maire de l’époque, Jean-Marie Panissod, pour réclamer les clefs de l’église au nom du Conseil d’État genevois. Sur ce nouveau refus, les serrures de l’édifice sont changées par la police et, le 24 août 1875, M. Panissod est révoqué de ses fonctions de maire par le Conseil d’État genevois et le bâtiment de l’église est attribué au culte catholique national. Le Conseil municipal déposa donc un recours au Tribunal fédéral contre violation de la propriété privée. En 1876, le Tribunal fédéral rejeta le recours et se prononcera en faveur du Conseil d’État genevois. Les habitants de Pregny, refusant d'utiliser l'édifice par fidélité à leur commune, célèbrent l'office catholique romain dans la grange de Michel Deville, devenu maire entre-temps. L'église sera, par la suite, définitivement fermée pour rouvrir finalement en 1897[84].
Le départ de la quatrième édition des championnats d'Europe d'aviron a été donné au large les rives de Pregny le 6 septembre 1896 et le départ de la vingtième édition des championnats d'Europe d'aviron a été donné au large des rives de Pregny le 18 août 1912.
Le , la commune adopte officiellement un blason et un drapeau communal[85] et en 1926, la commune reçoit sa première installation électrique[85].
En 1935, les frontières communales Sud-Ouest entre Pregny et Genève sont modifiées à la suite d'un échange de deux propriétés entre les deux communes[N 26],[86].
Dans les années 1920 et 1930, à Chambésy, de nombreux terrains sont achetés par les citadins afin d'y créer des jardins familiaux et de plaisance. Par la suite, le phénomène de l'exode urbain prendra de l'ampleur : les citadins, propriétaires des terrains, décident de venir s'y installer définitivement ce qui amena, entre 1940 et 1960, à la première vague de grandes constructions de la commune. Les terrains agricoles et jardins familiaux se transforment alors en terrains de villas. En raison de cette augmentation démographique, la localité de Chambésy se voit alors plus peuplée que celle de Pregny; de ce fait, le maire de l'époque, Raymond Perrot, décida de changer le nom officiel de la commune; dès le , la commune s'appelle officiellement : Pregny-Chambésy[60]. De plus, l'école de Pregny devenant trop petite, une salle communale annexée de deux salles de classe (école de la Fontaine) est construite en 1957.
Entre le et le , lors de la Question royale, le roi Léopold III et sa famille (Lilian Baels, Joséphine-Charlotte, Baudouin, Albert II et Alexandre) se réfugièrent et habitèrent dans le château du Reposoir. Les membres de la famille royale de Belgique s'intégraient beaucoup dans la vie du village. Ils assistaient régulièrement aux offices à l'église de Pregny, se mêlant avec la plus grande simplicité aux autres fidèles[87]. Le jeune Baudouin (alors âgé d'une quinzaine d'années) accompagnait souvent le facteur dans sa tournée de distribution.
En 1947, une bise soufflant à 120 km/h décapite l'arbre le plus haut du canton. Il s'agissait d'un séquoia, plus connu sous le nom de Wellingtonia, mesurant près de 50 mètres de hauteur. Son sommet était visible tant au-delà de Versoix que de la région de Gex et de toute la rive gauche genevoise du lac[84].
Le 1er novembre 1952, une première ligne d'autobus passe dans la commune[N 27],[60].
Entre 1963 et 1964, le premier tronçon d'autoroute de Suisse (le tronçon Lausanne-Genève) est réalisé en urgence en perspective de l'exposition nationale suisse de 1964 qui se tenait à Lausanne. La terre évacuée lors du chantier est alors jetée dans le lac créant progressivement une plage : l'esplanade du Vengeron est née[88],[89].
En 1969, les frontières communales Nord et Nord-Est avec Bellevue sont modifiées à la suite de la construction de l’Autoroute A1. Le , un centre sportif et de loisirs est inauguré[90].
Au vu de sa proximité avec l'aéroport, le quartier des organisations internationales et la ville de Genève, la commune est un lieu très prisé de la rive droite. Ainsi, une deuxième vague de grandes constructions se fait alors voir entre 1979 et 1982. Une centaine de nouvelles villas sont alors construite[91]. Une deuxième école (école de Valérie) est alors construite en 1984 fermant définitivement celle de Pregny et, en 2003, l'école de la fontaine est détruite pour en reconstruire une plus grande.
En 1980, la frontière communale, au niveau de l'esplanade du Vengeron, avec Bellevue est fixée. La même année, c'est une modification de la frontière avec Genève qui est modifiée à la suite du réaménagement de l'accès l'avenue d'Appia[92].
Entre 1991 et 2000, la commune entre dans sa troisième vague de grandes constructions, ce qui se traduit par de la densification et des modifications des régimes de zones[93].
Voici la liste de quelques familles historiques originaires de la commune Pregny-Chambésy :
Le nom de famille le plus répandu à Pregny-Chambésy, en 2021, est Monney[102].
Toutes les communes genevoises de plus de 3 000 habitants sont dirigées par un Conseil administratif (exécutif). La commune de Pregny-Chambésy est dirigée par un Conseil administratif composé de trois membres[103]. Le Conseil administratif s'occupe de l'administration communale et de la gestion et de la conservation des biens communaux. Il doit exécuter les délibérations du Conseil municipal et peut soumettre des projets de délibérations à celui-ci[104].
Les trois membres occupent, à tour de rôle, la fonction de maire pendant une année[104].
Les conseillers administratifs sont élus tous les cinq ans par la population pregnote-chambésienne, au scrutin majoritaire avec un second tour si la majorité absolue n'a pas été atteinte au premier tour[105],[106].
Entre 1790 et 1999, la commune de Pregny-Chambésy n'avait pas de Conseil administratif mais seulement des maires et des adjoints élus par la population[N 30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Jean-Louis Charrières | Indépendant | Ancien communier. | ||
Antoine Grenier | Indépendant | Conseiller municipal de 1790 à 1800 et de 1815 à 1835. | ||
Marc-François Vuaillet (père) (1785-1811) |
Indépendant | Notaire. | ||
Isaac-Antoine Panchaud | Indépendant | Adjoint de 1800 à 1808. Étant citoyen genevois, donc étranger, il est destitué de ses fonctions de maire par le Sous-préfet de l'arrondissement de Gex. | ||
Marc-François Vuaillet (fils) | Indépendant | Fils du précédent M. Vuaillet. Notaire. En poste à la fois avant et après le rattachement à la Suisse. | ||
3 septembre 1834 | Isaac-Antoine Panchaud (ou Panissod) | Indépendant | Adjoint de 1813 à 1817. | |
4 septembre 1834 | 11 janvier 1846 | Jean-Adolphe-Amédée Le Page d'Arbigny (1806-1876) |
Indépendant | |
Isaac-Jules Louis Panissod (1804-1882) |
? | Agriculteur. Adjoint de 1840 à 1846. Député au Grand Conseil de 1842 à 1846, de 1854 à 1856 et de 1858 à 1860. | ||
4 décembre 1869 | Samuel Panchaud (?-1895) |
? | Négociant. Conseiller municipal de 1856 à 1862. | |
5 décembre 1869 | 24 août 1875 | Jean-Marie Panissod (1837-1911) |
Indépendant | Agriculteur. Fils d'Isaac-Jules Louis Panissod. Conseiller municipal de 1862 à 1869. Révoqué de ses fonctions de maire par le Conseil d'État pour ne pas avoir suivi les lois issues du Kulturkampf[107]. |
25 août 1875 | 2 octobre 1875 | Edouard Bonnet (ad interim) | ? | Premier adjoint qui remplit la fonction de maire ad interim en attendant une prochaine élection. |
3 octobre 1875 | 2 juin 1878 | Michel Deville (1828-1898) |
? | Agriculteur. Député au Grand Conseil de 1862 à 1866. |
3 juin 1878 | 7 juin 1906 | Jean-Marie Panissod (1837-1911) |
Indépendant | Agriculteur. 2e fois maire. Député au Grand Conseil de 1892 à 1910[107]. |
8 juin 1906 | 28 mai 1914 | Alfred Perceval Boissier (1867-1945) |
? | Assyriologue. Petit-fils de Pierre Edmond Boissier et neveu de Henri Édouard Naville[108]. Conseiller municipal de 1902 à 1914[109]. |
29 mai 1914 | Robert Jean Martin (1881-1944) |
? | Notaire. En poste pendant 30 ans. Conseiller municipal de 1911 à 1914. Décédé à la suite d'une congestion cérébrale dans la boulangerie de la Place de Chambésy, juste après avoir prononcé le discours de la fête nationale. Une plaque commémorative à son effigie a été apposée à cet endroit[110]. | |
14 juin 1951 | Raymond Barbey (1901-1989) |
PLS | Banquier[111]. Petit-fils de Gustave Ador. Conseiller municipal de 1942 à 1944. | |
15 juin 1951 | 15 juillet 1977 | Raymond Georges Perrot (1905-1997) |
PLS | Avocat. Il compléta le livre de Guillaume Fatio Pregny-Chambésy, commune genevoise en 1978[112]. |
16 juillet 1977 | Pierre Heiniger (1931-2019) |
PRD | Conseiller municipal de 1955 à 1959 et de 1971 à 1979. Adjoint de 1975 à 1977. Il écrivit le livre Pregny-Chambésy, commune genevoise (Addenda 1978-1997) en 2000. | |
Jean-Marc Mermoud | PRD | Directeur de l'entreprise de bâtiment et travaux publics F. Simond SA. Conseiller municipal de 1983 à 1987. Adjoint de 1987 à 1991[113]. |
Dès 1999, la commune se dote d'un Conseil administratif constitué de trois membres[N 31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Jean-Marc Mermoud | PRD puis PLR |
Directeur de l'entreprise de bâtiment et travaux publics F. Simond SA. Maire en 2007-2008 et 2010-2011. Conseiller municipal de 1983 à 1991. Président de l'Association des communes genevoises de 2009 à 2011. | ||
Florian Vetsch (1941-) |
PRD | Garagiste. Maire en 2001-2002. Conseiller municipal de 1983 à 1995. Adjoint de 1995 à 1999. Député au Grand Conseil de 1989 à 1993. | ||
Valérie Sylviane Archetto (1960-) |
Entente communale | Maire en 2009-2010, 2011-2012 et 2014-2015. Conseillère municipale de 1993 à 1999. | ||
Daniel Duret (1949-) |
Entente communale | Conseiller municipal de ? à 2003. | ||
Hubert Schneebeli (1974-) |
PLS puis PLR |
Professeur. Maire en 2008-2009 et 2013-2014. Conseiller municipal de 2003 à 2007. | ||
En cours | Philippe François Schwarm (1974-) |
PRD puis PLR |
Conseiller en assurances. Maire en 2012-2013, 2015-2016, 2019-2020, 2020-2021 et 2023-2024. Conseiller municipal de 2008 à 2011. | |
En cours | Isabelle Rasmussen (1979-) |
PLR | Sans-emploi. Maire en 2016-2017, 2018-2019, 2021-2022 et depuis 2024. Conseillère municipale de 2011 à 2015. | |
En cours | Philippe Pasche (1962-) |
Entente communale puis PDC puis Le Centre |
Sans-emploi. Maire en 2017-2018 et en 2022-2023. Conseiller municipal de 1999 à 2015. |
Le Conseil municipal (délibératif) est composé de 19 membres et se réunit environ 10 fois par an. Le Conseil municipal exerce des fonctions délibératives et consultatives.
Les 19 membres occupent, à tour de rôle, la fonction de président du Conseil municipal pendant une année[114].
Les conseillers municipaux sont élus, tous les cinq ans par la population pregnote-chambésienne, selon le mode de scrutin proportionnel[115],[116].
Les commissions sont distribuées selon le résultat proportionnel lors de l'élection de chaque partis. Pour la législature 2020-2025, dans chaque commission, le Parti libéral-radical a droit à 4 personnes, l'Alternative a droit à 3 personnes et Le Centre a droit à 2 personnes.
Identité | Étiquette | Commissions | Fonction | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Aménagement et environnement | Bâtiments et travaux publics | Cohésion sociale | Finances | Sécurité et mobilité | Sports et culture | ||||
Jean-René Antille | ALT | X | X | X | |||||
Pedro Basilio | PLR | X | X | X | Président Bâtiments et travaux publics | ||||
Charavee Chantranuwatana | PLR | X | X | X | Vice-présidente Sécurité et mobilité | ||||
Steven Conway | PLR | X | X | X | X | Président Sécurité et mobilité | |||
Terry Dessimoz | PLR | X | X | ||||||
Edith Frey | ALT | X | X | Présidente Cohésion sociale | |||||
Dominique Grandjean | ALT | X | X | X | Vice-président Sports et culture | ||||
Nicolas Haenni | Le Centre | X | X | Président Sports et culture | |||||
Linda Juillerat | PLR | X | X | ||||||
Isabelle Julien | Le Centre | X | X | X | Présidente du Conseil municipal et Vice-présidente Bâtiment et travaux publics | ||||
Catherine Kössler[N 32] | Indépendante | ||||||||
Robin Lauber | PLR | X | X | X | Président Finances | ||||
André-Charles Letestu | PLR | X | X | X | X | Vice-président Cohésion sociale | |||
Yves Oestreicher | ALT | X | X | X | 1er Vice-président du Conseil municipal et Vice-président Finances | ||||
Sonia Pasche | Le Centre | X | X | X | X | ||||
Dominique Pattyn | Le Centre | X | X | X | |||||
Xavier Roggo | ALT | X | X | X | Président Aménagement et environnement | ||||
Martalicia Schnell | ALT | X | X | X | |||||
Laurent Thurnherr | PLR | X | X | X | 2e Vice-président du Conseil municipal et Vice-président Aménagement et environnement | ||||
Date de la dernière mise à jour : novembre 2023 |
Parti | Voix | Suffrages | +/- | Sièges | +/- | Taux de participation |
---|---|---|---|---|---|---|
PLR Pregny-Chambésy | 393 | 47,78 %
(7 829) |
11,75 % | 9 / 19 |
4 | 46,71 % |
Alternative de Pregny-Chambésy | 272 | 30,90 %
(5 063) |
12,88 % | 6 / 19 |
3 | |
Le Centre Pregny-Chambésy | 172 | 21,32 %
(3 493) |
21,32 % | 4 / 19 |
4 |
L'élection du Conseil administratif n'a pas été soumise au vote le 15 mars 2020 car il y avait autant de candidatures déposées que de sièges à pourvoir. Il s'agissait donc d'une élection tacite. Philippe Schwarm (PLR), Isabelle Rasmussen (PLR) et Philippe Pasche (PDC renommé Le Centre) restent donc les trois conseillers administratif[119],[120].
Les habitants de la commune s'appellent les Pregnotes-Chambésiens (ou, selon leur localité, Pregnotes[121] ou Chambésiens[122]).
Pregny-Chambésy compte 3 992 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 1 232 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 3,4 % (canton : 10,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 34,6 %, au-dessus de la valeur cantonale (33,9 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 23,3 %, alors qu'il est de 21,7 % au niveau cantonal[124].
La même année, la commune compte 1 847 hommes pour 1 956 femmes, soit un taux de 46,3 % d'hommes, inférieur à celui du canton (47,7 %)[124].
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 1,6 | |
7,7 | 8,6 | |
13,2 | 14,6 | |
24,7 | 23,5 | |
16,7 | 19,1 | |
18,1 | 14,7 | |
18,6 | 17,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,5 | |
6,3 | 8,6 | |
12,7 | 13,7 | |
22,0 | 21,6 | |
22,9 | 22,4 | |
18,7 | 17,5 | |
16,7 | 14,8 |
Pregny-Chambésy est souvent considéré comme étant la commune la plus cosmopolite du canton. En 2013, pas moins de 53,7 % des résidents étaient des étrangers, le record à Genève[125],[126].
La majorité des habitants de la commune résident dans la localité de Chambésy, principalement dans le sous-secteur du Tonkin.
Sous-secteurs | Effectif | en % |
---|---|---|
Tonkin | 1 927 | 50 |
Pregny Parc | 591 | 15,3 |
Le Vengeron | 204 | 5,3 |
Pregny - village | 185 | 4,8 |
Chambésy - village | 909 | 23,6 |
Pregny - Organisations | 37 | 1 |
Le bâtiment de la mairie accueille également le bureau de l'arrondissement administratif de l'état civil, nommé « Rive droite du lac »[N 33],[129].
Le village comprend six centres d'éducation, dont trois publics[130] :
Une spécialisée :
Deux privées :
La commune possède également une bibliothèque municipale, deux salles de gymnastique, une salle de rythmique et un centre de cuisine et parascolaire.
L'école de la Fontaine et l'école de Valérie font partie, avec l'école de la place du Grand-Saconnex et l'école du village du Grand-Saconnex, du même établissement scolaire. C'est-à-dire que ces quatre écoles ont une direction et un secrétariat commun[136].
Les enfants de la commune passent leur scolarité primaire dans les deux écoles publiques de la commune. Ils iront ensuite passer leur scolarité secondaire I (cycle d'orientation) au Collège des Colombières, à Versoix.
Statistiquement, entre 2019 et 2020, la commune compte 687 élèves (395 dans l'enseignement public et 292 dans l'enseignement privé)[137].
Le marché aux fleurs et plantons est un marché organisé, au printemps, par l'Amicale des sapeurs-pompiers de Pregny-Chambésy. Le marché se tient généralement au mois de mai.
La fête des promotions a lieu chaque année vers la fin du mois de juin. La fête commence dans le village, par un cortège se dirigeant vers l'école, suivi d'un discours des représentants de la commune avec des chants et un spectacle présentés par les élèves. La fête dure ensuite toute la nuit avec des carrousels, des jeux, danse, etc.
La fête nationale se déroule principalement sur le terrain de sport de Pregny. Discours, lecture du pacte fédéral, hymne national et autres chants folkloriques suivi d'un cortège aux flambeaux sont au programme et se termine par un feu d'artifice et le feu de joie.
Le Pregny Alp Festival (PAF) est le premier festival de folklore suisse du canton de Genève. Il se déroule généralement le premier samedi du mois d'août sur le terrain de sport de Pregny. Le festival regroupe traditions, musiques et aussi produits typiquement suisse[138]. Chaque année, des personnalités connues du milieu musical suisse sont invitées[N 34].
La fête se tient généralement au mois de mai. L’artisanat local y est à l’honneur ainsi que les produits du terroir.
La fête se déroule, en premier lieu, dans la halle de gymnastique de l'école de Valérie avec des discours des autorités communale et religieuses (avec une alternance chaque années entre les Catholiques, les Protestants et les Orthodoxes) et des chants des élèves des écoles. La fête se déplace ensuite dans la salle communale où un repas y est organisé.
La commune dispose d'une compagnie des Sapeurs-Pompiers volontaires composé d'une vingtaine de personnes[139].
La commune est également sécurisée par la police municipale basée au Grand-Saconnex qui assure la sécurité des communes limitrophes[140].
Pendant de nombreuses années, la commune était essentiellement agricole[N 35]; aujourd'hui, en raison de sa proximité avec la ville et des institutions internationales, la majorité des habitants de la commune travaillent dans le secteur tertiaire.
En 2016, la commune comptait 1 seul établissement dans le secteur primaire, 15 établissements dans le secteur secondaire et 155 établissements dans le secteur tertiaire. En termes d'habitants, en 2017, 0,3 % possédaient un emploi dans le secteur primaire, 0,7 % possédaient un emploi dans le secteur secondaire et 98,9 % possédaient un emploi dans le secteur tertiaire[141].
En 2017, Pregny-Chambésy est la neuvième commune la plus riche du canton, selon l'indice de capacité financière[142].
La commune comprend plusieurs grands domaines et demeures[143]. Si certains ont disparu, d'autres appartiennent à des collectivités publiques, des familles ou des entreprises. Plusieurs de ces domaines et demeures sont mis à disposition de missions étrangères.
Plusieurs religions chrétiennes sont présentes sur le territoire de la commune[154]:
La Campagne de Tournay est principalement composé de terres agricoles mais également de milieux naturels préservés.
Considérée comme le « poumon de verdure » de la commune, la Campagne de Tournay y tient un rôle capital en termes de conservation de la nature. Elle est traversée par un sentier et un point de vue panoramique s'y trouve également[181],[182].
Le total du milieu agricole communal intègre les surfaces cultivées ainsi que certaines prairies totalisant 18,5 % du territoire communal (soit 50 hectares). Les terres agricoles de la campagne de Tournay, elles, ont un total d'environ 35 hectares.
Le maintient de la zone agricole de la Campagne de Tournay est exigé par la Confédération comme surface d'assolement[183],[184].
Au-dessus des terres agricoles se trouve un terrain clôturé apparentant à la Fondation Baur. Ce terrain, inaccessible au public, sert de prairies extensives ayant un intérêt de « réserve naturelle » pour les animaux sauvages de la région (lièvres, chevreuils, renards, milans, chouettes, grenouilles, etc.) et est arboré de quelques arbres fruitiers (noyers, noisetiers, pommiers, etc.).
Les cours d'eau situés dans la commune sont:
Sur le territoire communal, les cours d'eau totalisent une longueur de 2,8 km[185].
Le cadastre forestier fait état d’environ 30 hectares sur le territoire communal. Les deux principales petites forêts sont le bois de la Foretaille et le bois des Châtaigniers (dit bois Rillet).
L'étang des Écrevisses est un étang naturel situé dans la campagne de Tournay[186]. Laissé à l'abandon pendant de nombreuses années, la commune a effectué des travaux entre 1993 et 1995 pour recréer une zone de faune et de flore[187].
Les affluents qui alimentent l'étang en eau sont au nombre de deux et l'eau qui coule dans ces deux nants provient de cinq sources recensées sous la colline de Tournay[N 39].
Il convient également de relever la présence d'un étang situé sur la propriété du domaine de La Coudira. Cet étang est relié à l’étang des Écrevisses par le biais des structures naturelles linéaires qui permettent le déplacement de la petite faune[188].
Le territoire de Pregny-Chambésy est bordé à l'est par le Léman. Les rives du lac incluses dans le territoire, représentant un linéaire de 2 200 mètres, sont presque entièrement isolées de la voie publique (route de Lausanne) par des propriétés privées.
Réaménagée en 2016, dans l'ancien port de la villa « Rive-Belle », se trouve une roselière protégée[189].
Grâce à sa position stratégique, tant géographique que politique, la commune a attiré et accueilli de nombreuses personnalités notables au fil du temps. Parmi celles-ci, on compte des membres de familles royales, mais aussi des figures politiques influentes, des leaders économiques, des artistes de renom, ainsi que des personnalités religieuses et bien d'autres acteurs clés de différents secteurs.
À l'origine, les armoiries auraient été une copie légèrement modifiée des armoiries de la famille de Brosses (propriétaires, de 1573 à 1793, du château de Tournay) mais ce projet fut oublié[195].
Choisies par le conseil municipal le 28 novembre 1924, les armoiries actuelles représentent le ciel et le rivage sinueux du lac par la couleur bleue et les moissons d'or de la colline par la couleur jaune[196].
Date | Informations | Statut | Image |
---|---|---|---|
1530 | « Les armoiries qui seraient le mieux adaptées seraient celles de la famille de Brosses, ancienne propriétaire de Tournay. »[85]
« D'azur à trois trèfles d'or posés deux sur un. » |
Armoiries de la Famille De Brosses | |
26 mai 1924 | Cependant, la famille De Brosses n'étant pas éteinte, l'archiviste cantonal proposa de les modifier légèrement notamment en changeant les couleurs.
« Cette proposition ne ralliant pas tous les suffrages, il est demandé à l'archiviste de faire une autre proposition. »[85] « D'or à trois trèfles de sinople posés deux sur un. » |
Projet des futures armoiries de la commune de Pregny | |
28 novembre 1924 | « Le Conseil municipal adopte pour armoiries de la commune un écu dans lequel les couleurs traditionnelles de Pregny, le bleu et le jaune, seront disposées en un écartelé en sautoir ondé. »[85]
« Écartelé en sautoir ondé d'azur et d'or. » |
Armoiries officielles de la commune de Pregny-Chambésy |
Pregny-Chambésy est plusieurs fois vue, mentionnée ou décrite dans les arts :
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