1792 en France

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1792 en France

Cette page concerne l'année 1792 du calendrier grégorien.

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La Garde nationale de Paris part pour l’armée, septembre 1792, toile de Léon Cogniet.
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Janvier

Février

  • Décret du sur les passeports, sanctionné le 28 mars, qui rétablit le contrôle interne de la circulation[4].
  • 7 février : traité de Berlin ; alliance défensive entre la Prusse et l’Autriche contre la Pologne et la France révolutionnaire, ratifié le 19 février[5].
  • 9 février : décret prononçant le séquestre des biens des émigrés, sanctionné le 11 par le roi[2].
  • 27 février : trois cents « citoyennes de Paris » déposent une adresse à l'Assemblée nationale où elles font part aux législateurs de leur droit et de leur volonté de porter les armes dans des bataillons féminins[6].

Mars

  • 1er mars : mort de l'empereur Léopold II, avènement de François II
  • 6 mars : Pauline Léon, à la tête d'une députation de citoyens, lit à l'Assemblée législative une pétition signée par 319 femmes demandant la permission d'organiser une garde nationale féminine[6]
  • 10 mars : discours de Brissot contre le ministre Lessart, opposé à la guerre ; il est mis en accusation pour trahison. Les ministres feuillants démissionnent à sa suite. Dumouriez est nommé aux Affaires étrangères le 15 mars. Et le 23 mars un gouvernement brissotin se constitue avec Étienne Clavière aux finances et Roland à l’intérieur[7] (fin le 13 juin).
  • 22 mars : Claude Chappe présente son télégraphe aérien à la tribune de l'Assemblée législative[8].
  • 24 mars : décret reconnaissant les droits politiques des hommes libres de couleur et Noirs libres, ratifié par le roi le [9].
  • 25 mars : l'ultimatum remis par la France à François II, roi de Bohême et de Hongrie, pour faire disperser les rassemblements d'émigrés en Rhénanie, est repoussé.
  • 28 mars :
    • décret d'amnistie pour les crimes politiques[2].
    • une loi sanctionnée par le roi le donne l'égalité des droits politiques pour les libres de couleur[10].
  • 30 mars : décret de confiscation des biens des nobles émigrés depuis le [2].

Avril

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Le 25 avril, la déclaration de guerre.
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Rouget de l'Isle chante La Marseillaise pour la première fois.

Mai

Juin

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Les Tuileries, par Alfred Elmore, (musée de la Révolution française).
  • 20 juin : journée du 20 juin (Legendre, Santerre, Fournier), manifestation montée par les 48 sections parisiennes : le peuple envahit les Tuileries, réclamant le retour des ministres brissotins et l'acceptation de plusieurs décrets auxquels le roi a opposé son veto. Le roi, acculé dans une embrasure de fenêtre, est coiffé du bonnet rouge. Il ne cède pas. La manifestation provoque un mouvement de réaction à Paris (restriction du droit de pétition, reprise en main de la garde nationale) et en province[28].
  • 26 juin : le roi de Prusse fait publier un manifeste contre la France. Début de la Première coalition[2].
  • 28 juin : devant l'Assemblée, après l'invasion des Tuileries par le peuple, La Fayette demande des poursuites contre les « factieux » qu'il oppose aux « bons citoyens » et aux « honnêtes gens ». Il réclame une solution définitive aux problèmes intérieurs pour permettre à l'armée de combattre l'esprit libre[29].

Juillet

  • 1er juillet : pétition dite « des vingt mille » contre les événements du [2].
  • 3 juillet10 août : Étienne de Joly, ministre de la Justice[12].
  • 7 juillet : Baiser Lamourette, tentative d'union nationale à l'Assemblée[30].
  • 10 juillet :
  • 11 juillet : proclamation de « la patrie en danger » par l'Assemblée législative[33]. Les fédérés affluent vers Paris malgré le veto du roi.
  • 12 juillet : levée de volontaires[34].
  • 1214 juillet : massacres de Joyeuse et des Vans[35]. Dispersion de « l'armée catholique du Midi », réunie au camp de Jalès (royalistes), par les gardes nationales du Gard et de l'Ardèche.
  • 14 juillet :
    • fête de la Fédération au Champ de Mars en présence du roi[2], à laquelle participent illégalement les fédérés, qui restent pour la plupart à Paris après la fête ;
    • prise d'Orchies par les Autrichiens ; Les Français reprennent Orchies le lendemain 15 juillet[2].
  • 19 juillet :
    • les bataillons de la garde nationale sont réduits de 60 à 48 et affectés à chaque section[36] ;
    • le roi de Sardaigne accède à la coalition contre la France[2].
  • 21 juillet : le roi Louis XVI écrit et remet au père François-Louis Hébert, c. i. m., son vœu au Sacré-Cœur de Jésus.
  • 25 juillet :
    • manifeste de Brunswick au peuple de Paris, lancé de Coblence par le commandant en chef des armées prussiennes et autrichiennes, Charles Guillaume de Brunswick[13]. Il menace le peuple parisien « d’une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale » si le moindre outrage était fait à la famille royale. Connu le à Paris, il contribue à la journée du 10 août ;
    • arrivée à Paris des contingents de fédérés « Bretons »[37]. Les 48 sections parisiennes sont autorisées à siéger en permanence par décret.
  • 29 juillet : discours prononcé aux Jacobins par Robespierre sur l’usurpation de la souveraineté nationale. Il légitime l'action directe et la violence lorsque l'intérêt supérieur de la nation et de « l'État » le justifie et présente les élus comme de simples « commis » du pouvoir souverain détenu par le peuple[6] : « La source de tous nos maux, c'est l'indépendance absolue où les représentants se sont mis eux-mêmes à l'égard de la nation sans l'avoir consultée. Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et ils l'ont anéantie. Ils n'étaient de leur aveu même que des mandataires du peuple, et ils se sont faits souverains, c'est-à-dire despotes. Car le despotisme n'est autre chose que l'usurpation du pouvoir souverain. »
  • 29 juillet : le Bataillon des Marseillais atteint Charenton-le-Pont où les volontaires entonnent le "Chant de Guerre pour l'Armée du Rhin". Ainsi retentit pour la première fois devant Paris, sur l'actuelle Place des Marseillais (où y figure une plaque commémorative), le Chant des Marseillais devenu par la suite l'hymne national : la Marseillaise.
  • 30 juillet : arrivée des contingents de fédérés « Marseillais » qui popularisent le Chant de guerre pour l'Armée du Rhin[38].
  • 31 juillet : émission de 300 millions d'assignats[2].

Août

  • 2 août : déclaration des princes français, datée de Bingen, dans la Hesse-Darmstadt. Députation des Marseillais demandant à l'Assemblée la déchéance du roi[2].
  • 3 août : connu à Paris, le Manifeste de Brunswick suscite un intense mouvement de défense nationale. 47 sections de la garde nationale sur 48 demandent la déchéance du roi et proposent un programme de gouvernement (convocation d'une Constituante et renouvellement des administrations locales au suffrage universel). Les sections fixent un délai à l'Assemblée pour adopter leur programme. L'Assemblée ne réussit pas à choisir une politique, ce qui déclenche la journée du 10 août[36].
  • 6 août : pétition signée au Champ de Mars pour la déchéance du roi[2].
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Prise des Tuileries le , (musée de la Révolution française).
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21 août : première exécution par la guillotine sur la place du Carrousel.
Bonne récolte. Les prix continuent cependant à grimper jusqu’en septembre (dévaluation de l’assignat, stockage des grains, nouvelle récolte en cours de battage). Situation financière préoccupante : les rentrées des nouveaux impôts se font mal. Pour résoudre leurs problèmes, les Girondins poursuivent la politique inflationniste de l’assignat en autorisant de nouvelles émissions. Les Montagnards voudraient imposer les riches et stabiliser le cours des assignats, voire les supprimer[36]. La Commune prend des mesures de réquisition pour obliger les paysans à battre les céréales, fixer le prix et punir ceux qui stockent des grains. Le Conseil exécutif (Danton) ratifie ces décisions et les étend à l'ensemble du territoire et décide l'envoi de commissaires en province.

Septembre

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Les septembriseurs, gravure publiée en 1871.
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20 septembre : Valmy
  • 20 septembre :
    • victoire française à la bataille de Valmy remportée par les troupes françaises de Dumouriez et de Kellerman (44 000 hommes) sur les armées prussiennes de Brunswick[13]. Des volontaires de la Garde nationale ont participé au combat aux côtés des soldats professionnels de l'armée royale. Prise à revers, l'armée de Brunswick bat en retraite et retrouve ses positions de départ le 23 octobre.
    • laïcisation de l'état civil et loi sur le divorce[53].

Fin septembre à novembre : Girondins contre Montagnards à la Convention nationale.

Octobre

Novembre

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6 novembre : bataille de Jemmapes, Henry Scheffer, d'après Horace Vernet.
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27 novembre : bataille de Varoux

Décembre

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Interrogatoire de Louis XVI à la barre de la Convention.


  • Les effectifs de l'armée entre et février 1793 diminuent de moitié après le départ des volontaires (de 400 000 à 220 000 hommes).

Notes et références

Articles connexes

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