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groupes ethniques descendant des peuples originaires d'une région donnée ou identifiés avec eux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens »[1]. Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes dans le monde, vivant dans plus de 70 pays. D'autres termes ont parfois été utilisés pour les désigner, comme aborigène, « peuple premier », « peuple racine », « première nation » ou « peuple natif », succédant à l'appellation péjorative de « peuple primitif », mais tous officiellement délaissés au profit de peuple autochtone[2].
Les populations autochtones sont des groupes sociaux et culturels distincts. Elles représentent 5 % de la population mondiale mais 15 % du nombre d’individus qui vivent dans l’extrême pauvreté dans le monde[3].
Bien qu'il n'existe pas de définition mondialement acceptée de la notion de peuple autochtone, celle proposée par José Martinez Cobo, rapporteur spécial du Groupe de Travail sur les Peuples Autochtones de la Sous-commission des droits de l'homme de l'ONU (organe du Conseil économique et social des Nations unies), en 1987, est aujourd'hui communément utilisée[4]. Elle se base sur trois critères fondamentaux[1] :
Selon les mots de José Martínez Cobo ;
« Par communautés, populations et nations autochtones, il faut entendre celles qui, liées par une continuité historique avec les sociétés antérieures à l'invasion et avec les sociétés précoloniales qui se sont développées sur leurs territoires, s'estiment distinctes des autres segments de la société qui dominent à présent sur leurs territoires ou parties de ces territoires. Elles constituent maintenant des segments non dominants de la société et elles sont déterminées à préserver, développer et transmettre aux futures générations leurs territoires ancestraux et leur identité ethnique, qui constituent la base de la continuité de leur existence en tant que peuples, conformément à leurs propres modèles culturels, à leurs institutions sociales et à leurs systèmes juridiques[5]. »
Les populations autochtones sont réparties dans le monde de la façon suivante :
Zone géographique | Population (millions) |
---|---|
Asie (hors Russie) | 150-200 |
Amérique latine | 45-50 |
Russie | 1 |
Océanie | 2 |
Afrique | 1,4 |
Amérique du Nord (hors Mexique) | 1,5 |
Arctique | 0,2 |
Europe | 0,08 |
Ils forment au moins 5 000 groupes autochtones différents, et autant de cultures différentes, parlent plus de 4 000 langues dont la plupart sont en danger et risquent de disparaître d'ici la fin du XXIe siècle[6]. Au cours des trente dernières années, les peuples autochtones se sont fortement déplacés de leurs terres traditionnelles vers les villes, pour chercher de l'emploi mais aussi à cause de violations et abus des droits de l'homme, notamment des droits à leurs terres et à la survie culturelle. Dans de nombreux pays, ils sont plus de 50 % à vivre en régions urbaines[6].
Les Mbuti
Égypte, Nubie (nord-est)
Les peuples autochtones sont les Bedja et les Bisharin[réf. nécessaire],[Interprétation personnelle ?]. Ils sont autochtones d’Égypte[réf. nécessaire](où ils sont encore 3 millions) et de Nubie, ce sont les descendants génétiques des égyptiens antiques et préhistoriques[réf. nécessaire] qui eux-mêmes descendaient des Nubiens préhistoriques[Interprétation personnelle ?],Interprétation abusive ?.
On observe qu’en plus de leur phénotype, leurs coutumes (notamment esthétiques comme les soins capillaires naturels et les coiffures) sont très similaires à celles des habitants de l’antiquité[Interprétation personnelle ?].
Surtout, ils sont les seuls à parler des langues Couchitiques.
Ils font partie de la famille ethno-linguistique des peuples Couchites comme les Somalis, les Afar, les Agäw, les Oromos d’Éthiopie et de Somalie.
L’origine étymologique du nom des couchites est celui de leurs ancêtres: les Koushites peuplant la zone qui fut le royaume de Koush. À l’origine, il s’agissait génétiquement du même peuple.
Un pourcentage d’ADN des égyptiens antiques subsiste encore chez les coptes. La langue copte est également un dérivé de l’égyptien ancien, mais ils l’utilisent majoritairement comme langue liturgique, sous la forme du dialecte bohaïrique.
Cette communauté minoritaire la parlait couramment jusqu’au XVIIe ou XVIIIe siècle[réf. nécessaire].
Les Coptes seraient les autochtones d'Égypte, descendant des Égyptiens anciens[réf. nécessaire].
Les Siwis sont aussi un peuple autochtone d'Égypte de l'Ouest, ils appartiennent au groupe linguistique berbère[réf. nécessaire].
Des groupes berbères se trouvent au Maghreb : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, mais aussi dans l'Azawad (au nord du Mali), l'Azawagh (au Niger), les Îles Canaries et Siwa (Égypte de l'Ouest)[8] et pouvant être classés selon plusieurs tribus, confédérations ou groupe.
Le terme Nord-Amérindiens, Indiens d'Amérique du Nord ou Premières Nations, désigne les premiers occupants du continent d'Amérique du Nord (hors Mésoamérique), et leurs descendants.
Les principaux peuples autochtones dans le Mexique[9] :
Les principaux peuples autochtones dans la région des actuels États-Unis :
Les principaux peuples autochtones du Canada :
Les Sud-Amérindiens sont les Amérindiens peuplant l'Amérique du Sud, c'est-à-dire les premiers occupants d'Amérique du Sud et leurs descendants.
Un autochtone est « Originaire du pays qu'il habite, dont les ancêtres ont vécu dans ce pays »[19]. Ainsi, la majorité des populations européennes sont constituées de peuples autochtones qui sont les fondements de la culture et de la langue de chaque nation. Les États sont ainsi composés d’un ou de plusieurs peuples autochtones ou dans ces derniers existent des « minorités autochtones »[20]. Pour la France par exemple, c'est le cas des Bretons, peuple issu des autochtones gallo-romains d'Armorique et de l'immigration brittonique des IIIe et IVe siècles, ou bien encore des Basques, issus quant à eux des peuples aquitains qui étaient déjà présents aux côtés des tribus gauloises avant l'invasion romaine. Dans le cas des peuples autochtones majoritaires, toutes les nations d'Europe en sont composées. Ainsi, tous les Européens sont majoritairement autochtones à leurs pays. C'est le cas pour la France qui présente une population autochtone de 90%. Il y a donc bien des Français aborigènes et des Français allogènes. Les premiers sont descendants de plusieurs ethnies différentes, d'abord les peuples celtes qui se développèrent de l'Autriche actuelle jusqu'à la pointe bretonne en s'établissant au centre-ouest de l'Espagne, sur toute la Grande-Bretagne, en Irlande ainsi que sur la partie sud de l'Allemagne. Les Celtes forment la base des populations britanniques, irlandaises et françaises actuelles, car il faut rappeler que la population antique du territoire français actuel était d'environ 5 à 10 millions de personnes selon les historiens. Il faut aussi noter que les études génétiques des haplogroupes de différents individus européens ainsi que la généralisation des tests ADN ont permis de mieux retracer les migrations humaines[21]. Ainsi nous savons qu'il y eut peu de variations génétiques entre les populations antiques de la France et les populations du Moyen Âge[22], jusqu'à la révolution industrielle où de la main d'œuvre étrangère fut importée sur le territoire. Il en va de même pour la plupart des autres nations européennes, Norvège, Danemark, Islande, Hongrie, Autriche, Irlande, Écosse, etc.[23].
En 2007, lors de l'adoption de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones, le représentant de la France s'est opposé au discours tenu par le Rapporteur Spécial des Nations unies, José Martinez-Cobo, selon lequel l’identification des autochtones relève des autochtones eux-mêmes[26]. Affirmant les prérogatives de l’État français en la matière, il a limité la reconnaissance de l'autochtonie aux départements d'outre mer, qui ont un passé colonial, et rejeté par là implicitement d'accéder aux revendications au nom de l'autochtonie des Corses, des Basques et d'autres groupes régionalistes de métropole[26]. De plus la reconnaissance française de l'autochtonie ne concerne que des « populations », et non des « peuples », cette dernière notion étant associée en droit international à celle de souveraineté : la France craint en effet que la reconnaissance de l'autochtonie ne donne une arme juridique au séparatisme[26].
Cependant certains anthropologues désignent comme peuples autochtones des Français métropolitains. Ainsi par exemple Louis-Jacques Dorais parle du statut de peuple autochtone des Corses, statut que leur confèrent leur conscience historique propre, leur attachement marqué à une culture et une langue spécifiques[27]. Le juriste Joxerramon Bengoetxea (es) estime que les Basques peuvent éventuellement être considérés comme un peuple autochtone, dans la mesure où leurs revendications collectives dans les domaines culturel et politique sont typiquement celles des peuples autochtones ; cependant, ils s'identifient généralement comme nation ou ethnie, plutôt que comme peuple autochtone, or l'auto-identification est un critère important dans la définition de l'autochtonie ; ce spécialiste admet néanmoins la possibilité qu'individuellement des Basques se considèrent comme autochtones[28].
L'Océanie inclut les îles de l'océan Pacifique, la Nouvelle-Guinée, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
Les populations autochtones sont souvent sous domination culturelle, économique, sociale, politique d'un ou de plusieurs autres peuples, et ne représentent alors qu'une minorité au sein d'États qui ne les reconnaissent pas en tant que peuples distincts. Dans le cas de peuples vivant dans des régions reculées, ils sont souvent fortement dépendant d'écosystèmes nourriciers (dont paysages forestiers intacts et forêts primaires), possèdent leur propres systèmes et organisations socio-culturelles, langues, et des modes de vie « marginaux »[36].
Aujourd'hui, ces peuples s'organisent et luttent pour se faire entendre et demander le droit de vivre leur différence, le respect de leurs organisations sociales et la fin de l'exploitation (ou de la surexploitation) des ressources naturelles situées sur leurs territoires[36].
La Déclaration sur les droits des peuples autochtones[37] a été adoptée le à New York par l'Assemblée générale des Nations unies malgré l'opposition des États-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Cette résolution est juridiquement non contraignante mais représente un réel progrès, elle affirme les droits de ces peuples à réparation et à l'autodétermination.
Le 27 août 2010, un rapport des Nations unies appelle le gouvernement français à ratifier la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux, seul instrument juridique international contraignant relatif aux peuples indigènes et tribaux, qui reconnaît notamment leurs droits collectifs à la terre et leur droit à l'autodétermination[38].
Du 20 octobre au 1er novembre 2015, ont lieu les premiers jeux mondiaux des peuples autochtones à Palmas au Brésil. Deux mille athlètes, issus de quarante-six ethnies, de vingt pays, s'affronteront à travers des sports connus, tels que le football et l’athlétisme, mais pour l'essentiel, sur des sports traditionnels indigènes[39].
La recherche sur les peuples autochtones et leur langue utilise aujourd’hui des méthodes de la technologie informatique, par exemple Indigenous Tweets.
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