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compagnie d'opéra et orchestre symphonique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, souvent appelé sous la forme courte Opéra Orchestre national Montpellier, est une association loi de 1901, créée en 2001. Cette association est issue de la fusion de deux associations préexistantes : l’association Orchestre national de Montpellier et l’association de gestion des Opéras de Montpellier. Elle « a pour objet la promotion de l’Opéra de Montpellier et de l’Orchestre national de Montpellier par la création, la production, l’organisation, l’exploitation, la gestion, et la formation à Montpellier et sa région, en France et à l’étranger, de toutes activités lyriques, chorégraphiques, symphoniques, phonographiques, radiophoniques, télévisuelles, cinématographiques ou audiovisuelles et toutes autres activités conformes à son objet ».
Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie/Pyrénées-Méditerranée | |
Opéra Orchestre national Montpellier (2018) | |
Compagnie | |
---|---|
Lieu | Montpellier, France |
Statut juridique | Association loi de 1901 |
Date de création | |
Direction | Valérie Chevalier |
Composante | Orchestre national Montpellier
Chœurs de l'Opéra national Montpellier |
Site web | www.opera-orchestre-montpellier.fr |
Résidence | |
Résidence | Opéra Comédie, Le Corum |
Coordonnées | 43° 36′ 52″ nord, 3° 52′ 55″ est |
Capacité | Opéra Comédie : 1 200 places
Opéra Berlioz : 2 000 places |
Anciens noms | Association de gestion des Opéras de Montpellier, Orchestre philharmonique de Montpellier, Euterp, Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon. |
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Son directeur est Valérie Chevalier. 250 permanents y travaillent, répartis entre l'orchestre, le chœur, la technique et l’administration.
L’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon est un orchestre symphonique composé de 94 musiciens. Cet effectif lui permet d’aborder à peu près tout le répertoire pour grand orchestre des XIXe et du XXe siècle sans oublier la musique contemporaine et la musique baroque.
Le Chœur de l’Opéra national de Montpellier est composé de 8 sopranos, 8 altos, 7 ténors, 8 basses. Il est dirigé par Noëlle Gény depuis 1994.
À Montpellier, l'association exploite deux bâtiments : l’Opéra Comédie avec une grande salle d’une capacité de 1 200 places et la « salle Molière » de 350 places, et le Corum comportant deux salles : l’« opéra Berlioz » de 2 010 places et la « salle Pasteur » de 745 places.
Elle organise aussi, une cinquantaine de fois par saison, des concerts sur le territoire de l'ancienne région Languedoc-Roussillon, entre autres sur les scènes de Nîmes, Perpignan, Narbonne et Carcassonne. Chaque année, elle propose au moins un concert à Paris : Théâtre du Chatelet, Opéra royal de Versailles, Salle Pleyel…
Montpellier n’a pas de théâtre jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Les spectacles et les opéras sont alors joués dans les demeures des riches notables de la ville. L’Académie de Musique est créée en 1721. En 1745, Louis François Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu, Duc de Richelieu, nommé « Premier gentilhomme de la chambre chargé des spectacles », décide de la construction d’un théâtre. Il s’installe à Montpellier en 1752 pour lancer les travaux.
Le , Pyrame et Thisbé, opéra de François Rebel et Francœur, inaugure le premier théâtre dont l’architecture est signée Jacques-Philippe Maréschal. L’édifice comporte une salle de spectacle doublée perpendiculairement d’une salle de concert : c’est une originalité montpelliéraine que l’on retrouve dans l’actuel Opéra-Comédie.
Dans la nuit du 17 au , un incendie détruit le théâtre. Le deuxième théâtre commence à fonctionner à partir de 1788, reconstruit à l’identique après l’incendie du premier. Mais en 1789, un début d’incendie l’endommage à nouveau. À la Révolution, le théâtre sert à différentes manifestations : pièces de propagande, lieu de réunion pour les « amis de la constitution… »
Durant la saison 1820-1821, le célèbre ténor montpelliérain Adolphe Nourrit y chante, peu avant ses débuts parisiens.
À partir des années 1850, des stars parisiennes se mélangent à la troupe permanente lors des soirées de gala : Rosine Stoltz en 1856-1857, Marie Sarre en 1878, Célestine Galli-Marié (créatrice du rôle de Carmen en 1875) en 1880.
En 1880, le théâtre est au cœur de la vie sociale montpelliéraine. On y joue essentiellement des opéras italiens (Verdi) et français (Meyerbeer), les musiciens germaniques étant exclus du répertoire à la suite de la défaite française de Sedan face à l’Allemagne (1870).
Dans la nuit du 6 au , un incendie détruit complètement le bâtiment. Un théâtre provisoire (réalisé en bois et en 59 jours) est construit sur le Champ de Mars, devenu depuis lors l’Esplanade. Un concours est lancé pour la construction du nouveau bâtiment. Le premier prix est attribué au projet de Joseph-Marie Cassien-Bernard, jeune architecte formé auprès de Charles Garnier dont l’influence est perceptible dans les nombreux espaces de sociabilité et dans la l’organisation « à l’italienne » du théâtre de 1200 places.
La première pierre du nouvel opéra (actuel Opéra Comédie) est solennellement posée le . Il est inauguré en grande pompe par une représentation des Huguenots de Meyerbeer le .
Un cahier des charges très élaboré stipule les devoirs de chacun et règle la vie lyrique. Dès 1899, les femmes doivent laisser leur chapeau au vestiaire pour ne pas gêner la visibilité des autres spectateurs. Les commissaires de police interviennent fréquemment pour faire évacuer les lieux à la suite d’incidents en tous genres (fauteuils brisés, bagarres et strapontins arrachés). La salle sert par ailleurs à des manifestations aussi variées que l’opéra, les conférences, les œuvres de charité, mais aussi les combats de boxe ou les spectacles de magie.
Malgré la prédominance de l’opéra français et italien, le répertoire wagnérien apparaît dès 1892 avec Lohengrin et Tannhäuser en 1896. Jules Massenet assiste, en 1897, à la première montpelliéraine de Thaïs. En 1900, Camille Saint-Saëns dirige la première de sa Déjanire.
En 1915, le Théâtre continue de fonctionner malgré la guerre, mais le nombre des représentations diminue de moitié. Après l’armistice de 1918, les opérettes représentent 90 % des ouvrages nouveaux.
En 1945, La Gazette Théâtrale évoque « la décadence du théâtre », décadence qui ne fera que s’accentuer ensuite.
En 1979, le nouveau maire Georges Frêche désireux de développer l’activité économique de la ville, choisit pour attirer les entreprises de se doter d’institutions culturelles hors du commun et crée tour à tour l’Orchestre philharmonique de Montpellier[1] (1979), le Festival Montpellier Danse (1981) sous la direction de Philippe Delabarre, le Festival de Radio France et Montpellier (1985). Soutenu par la Ville de Montpellier puis par le Conseil Régional et le Conseil Général de l’Hérault, l’orchestre fait rapidement preuve de sa nécessaire existence. Sous l’égide de son fondateur, Louis Bertholon, les quarante musiciens offrent aux Montpelliérains et aux habitants des agglomérations de la région la possibilité d’entendre Mozart ou Haydn.
Destiné à interpréter l’ensemble du répertoire symphonique (du XVIIIe au XXe siècle), l’orchestre s’agrandit rapidement, passant de quarante à soixante-quinze à la fin des années 1980 puis à quatre-vingt-quatorze musiciens titulaires actuellement[Quand ?].
Signe d’une reconnaissance de l’État, l’ensemble devient Orchestre de Région en 1985, au moment de l’arrivée du chef d’orchestre Cyril Diederich. Deux ans auparavant, le chœur professionnel a été fondé.
En 1985 l’Opéra de Montpellier redevient un centre de création et de production lyrique avec une saison complète. La même année l’Orchestre passe du statut de régie municipale à celui d’association loi de 1901.
En 1988, on fête le Centenaire de l’Opéra Comédie avec une représentation des Huguenots, enregistrée par Erato. La ville de Montpellier et l’Opéra de Montpellier proposent la création d’une Organisation Européenne des Théâtres Lyriques (O.E.T.L.). L’Opéra de Montpellier entre dans la Réunion des Théâtres Lyriques de France.
En 1990, la Ville de Montpellier inaugure l’Opéra Berlioz au Corum (architecte : Claude Vasconi), une grande salle de 2000 places face à une vaste scène de 20 m d’ouverture.
En 1999, l’Orchestre de Montpellier devient Orchestre national de Montpellier[2].
En 2001, l’association de gestion des Opéras de Montpellier et l’Orchestre national Montpellier fusionnent. Cette nouvelle structure prend l’appellation « Association de l’Opéra National et de l’Orchestre National Montpellier » (abrégé « Opéra national ») et obtient le statut d'opéra national en région en 2002.
La saison 2010-2011 a eu lieu entièrement au Corum, l’Opéra Comédie étant fermé pour cause de travaux de rénovation jusqu’en . L'Opéra-Comédie était fermé du , pour des travaux de rénovation concernant l’espace scénique et la mise en conformité des lieux, jusqu'à [3].
En 2015, le chef danois Michael Schønwandt est nommé chef principal de l'Opéra Orchestre[4].
En janvier 2024, le commissaire aux comptes lance une procédure d'alerte visant l'Opéra[5],[6].
L’Opéra et Orchestre National de Montpellier propose une programmation annuelle extrêmement variée. Il est possible d’y écouter des opéras mais aussi des concerts symphoniques, des concerts de musique de chambre, de musique contemporaine (Figures du Siècle) ou encore baroque.
L’Orchestre propose, chaque saison, une cinquantaine de concerts en région et se produit régulièrement à Sète, Nîmes, Bagnols-sur-Cèze, Anduze, Castelnaudary, Narbonne, Carcassonne, Perpignan, Céret, Mende, Florac, Marvejols…
Afin d’aller à la rencontre des publics qui n’ont pas accès à la musique classique, l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon programme des concerts dans les prisons, les Maisons pour Tous, les Médiathèques… En partenariat avec la Ville de Montpellier, de nombreux concerts et opéras sont diffusés en direct ou en léger différé dans les chambres des Hôpitaux et dans les Maisons de Retraite via le réseau Pégase. De nombreuses activités pédagogiques sont menées chaque saison; menant les musiciens dans les écoles maternelles (quelque 160 animations chaque année); accueillant des milliers d’élèves de primaires aux concerts éducatifs; proposant à des centaines de collégiens et de lycéens d’assister aux répétitions de concerts ou d’opéra, programmant des concerts au sein même des universités. L'Opéra et Orchestre national de Montpellier est membre de RESEO (Réseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse).
Créé à la scène à l’Opéra-Comédie de Montpellier, le .
Créé à l’Opéra-Comédie de Montpellier, le .
Coproduction Opéras de Montpellier- . IRCAM, a été présenté en avant-première, le , dans le cadre du Festival International de Musique d’Aujourd’hui/ Musica 1996, à la Filature de Mulhouse, représentations à Montpellier, en .
Création mondiale le .
En première mondiale les 29 et .
Première mondiale de la reprise en présence des créateurs en .
Première mondiale
Première mondiale
Quelques chefs invités qui ont marqué l’orchestre :
Liste non exhaustive de metteurs en scène qui ont fréquenté les deux opéras (Comédie et Berlioz) :
Des dizaines d’opéras et concerts ont donné lieu à des éditions discographiques chez Actes Sud, Universal, Deutsche Grammophon… :
Franco Alfano, Cyrano de Bergerac, opéra en 5 actes, livret de Henri Cain
Pascal Dusapin, Perelà, Uomo di fumo, opéra en 10 chapitres, livret de Pascal Dusapin adapté de l’œuvre d’Aldo Palazzeschi Il codice di Perelà
Arthur Honegger, "Jeanne d’Arc au bûcher", opéra en 11 scènes, livret de Paul Claudel
Engelbert Humperdinck, "Königskinder", opéra en 3 actes, livret du compositeur d’après Ernst Rosmer
Jacques Offenbach, "Les Fées du Rhin" (Die Rheinnixen), opéra romantique en 4 actes (1864), livret de Nuitter (Charles Louis Étienne Truinet) et Jacques Offenbach Version allemande d’Alfred Von Wolzogen
Richard Strauss, "Elektra", tragédie en 1 acte, livret de Hugo von Hofmannsthal
Camille Saint-Saëns Direction: Lawrence Foster, Friedemann Layer Aldo Ciccolini, piano
Benjamin Britten Direction: Steuart Bedford Cyrille Tricoire, violoncelle
Mieczysław Karłowicz Concerto pour violon et orchestre Direction: Friedemann Layer
Carl Nielsen Direction: Yoel Levi Silvia Marcovici, violon
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