En 1897, le projet définitif est arrêté[5]. La construction commence entre septembre et octobre 1897 et se poursuivent jusqu'en avril 1900[5],[3].
Après la fin de l'Exposition universelle de 1900, de nouveaux travaux débutent entre l'hiver 1901 et le printemps 1902 pour une mise en état en vue de l'ouverture du musée des Beaux-Arts[3].
Le Petit Palais est organisé autour d'un jardin semi-circulaire. Les lieux d'exposition sont situés au premier étage, le rez-de-chaussée étant consacré à l'origine aux bureaux et aux réserves.
La façade fait près de 125 m de long, centrée par un porche monumental surmonté d'un dôme. Des colonnes d'ordre composite en ornent la face principale. Le péristyle en hémicycle de la cour est orné de colonnes de style toscan. Le décor est complété par de nombreux bas-reliefs.
Charles Girault avait conçu des espaces uniquement éclairés par la lumière naturelle, créant verrières, coupoles transparentes et larges baies.
La Ville de Paris protégeant les Arts du sculpteur Jean-Antoine Injalbert avec une femme assise tenant dans son bras gauche un navire symbolisant Paris et entourée par les Muses;
sur la droite, un groupe avec La Seine et ses affluents de Maurice Ferrary;
sur la gauche, le groupe Les Quatre Saisons de Louis Convers avec des jeunes femmes portant des gerbes de blé et des fruits.
Le porche de l'opéra de Saïgon au Viêt Nam, ancienne capitale de l'Indochine française et construit lui aussi en 1900[8], présente des similitudes avec celui du Petit Palais.
Le Petit Palais rouvre ses portes au grand public le en exposant trois photographes ayant suivi les travaux: la photographe Flore, Patrick Tourneboeuf et Bruno Delamain.
Le Petit Palais en 2005
Des espaces d'exposition supplémentaires sont créés au rez-de-chaussée (22 000 m2 au total), les réserves étant déménagées au sous-sol. La collection permanente est exposée à gauche en entrant, les expositions temporaires à droite et au sous-sol.
Le vestibule.
Espace de réception.
Galerie des sculptures.
Galerie des grands formats.
Escalier.
Galerie Tuck.
Entre les deux, au fond du jardin, un café permet de se restaurer. Les fenêtres des espaces d'exposition et les verrières des collections permanentes sont aménagées pour l'éclairage naturel. Les bureaux sont situés au-dessus des espaces d'expositions temporaires. Un amphithéâtre est créé au rez-de-chaussée sous le jardin.
Le jardin intérieur.
Le péristyle.
Louis Convers, groupe de musiciens sur le toit du péristyle.
Histoire des collections
Dès 1902, le Petit Palais devient «palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris» pour accueillir une collection permanente (de l'Antiquité à la fin du XIXesiècle, les collections municipales du XXesiècle se trouvant au palais de Tokyo) et des expositions temporaires.
Ces collections sont enrichies par de multiples donations dont on peut citer les plus importantes:
Roger Cabal lègue au musée une collection d'icônes en 1998.
Parallèlement à ces dons, le musée va acquérir de nombreuses œuvres dont plusieurs tableaux de Gustave Courbet.
Depuis une dizaine d'années, la photographie contemporaine est entrée au Petit Palais lorsqu'il est décidé de présenter, en introduction aux grandes expositions internationales, des images de photographes inspirés par les civilisations exposées. Certaines de ces photographies sont ensuite acquises par le musée.
1967: Les trésors de Toutânkhamon. Organisée par l'égyptologueChristiane Desroches Noblecourt, l'exposition doit aider au sauvetage des temples de Nubie, dont les temples d'Abou Simbel, menacés de disparition par la mise en place du Haut barrage d'Assouan. Le concept de «patrimoine de l'humanité» émerge alors. L'exposition qui relancera la passion française pour l'Égypte, durera plus de six mois et rassemblera quelque 1,2 million de visiteurs.
1995: Carthage, l'histoire, sa trace et son écho, du au .
1996: L'œuvre gravée d'Albrecht Dürer. (102 cuivres et 122 bois). Collection du musée du Petit Palais, musée du Petit Palais, Paris, du au [18].
C. T. et A. D., «Concours pour les Palais des Champs-Elysées», Le Génie civil: revue générale des industries françaises et étrangères, (lire en ligne)
«La Ville de Paris nous a offert une exposition du Centenaire de l'Algérie, que les flottes et les armées du roi donnèrent à la France en 1830. Un souffle épique a donc traversé les salles du Petit-Palais où trônaient l'an passé les grands seigneurs de Largillière, et les armes, les selles, les tapis, les bijoux arabes et les documents de toutes sortes y voisinent avec les œuvres d'art inspirées par ce nouveau domaine offert aux peintres. Comme on le voit, l'Exposition a donc un double intérêt documentaire et artistique. Dans le premier domaine, nous ferons néanmoins une part admirative à quelques curieuses selles et harnachements qui sont de très éloquents témoignages de l'art arabe et à quelques armes d'un beau travail, mais qui sont malgré tout — comme les tapis — des œuvres de la décadence. Aux artistes, la conquête de l'Algérie ouvrit une voie nouvelle, celle de l'orientalisme. C'est ce que précisera éloquemment cette exposition si parfaitement organisée. Delacroix, qui explora l'Afrique du Nord dès 1832, y est représenté par près de vingt morceaux parmi lesquels les envois du Musée de Montpellier se détachent dans toute leur beauté. La vue de la Chasse au Faucon, par Fromentin, mérite de faire revenir à cet artiste souvent inégal, la faveur du public. Dehodencq, lui aussi, vaut par sa personnalité si marquée de sortir de l'oubli. A la suite de Delacroix, on admirera toute la pléiade des orientalistes: Chassériau si séduisant lorsque, ainsi que dans ses Juives d'Alger, il s'abandonne à sa sensibilité, au lieu d'imiter servilement Delacroix, comme dans les Cavaliers arabes, puis encore: Dauzats, auteur d'un tableau très intéressant: Les Portes de fer; Guillaumet, Decamps, Marilhat qui a si bien compris la vie du désert, et Berchère, auteur de divers paysages de douceur et de charme. Quelques portraits de généraux: Bourmont, Clauzel, Bugeaud, le duc d'Aumale, Chanzy, offrent surtout un intérêt documentaire tandis que le portrait du duc d'Orléans, par Ingres, est ici le grand chef-d'œuvre.», Art et industrie, janvier 1930, pp. 41-42.
E. Rouyer, «Exposition de 1900. Revue des travaux de l'exposition. Petit Palais des Beaux-Arts», dans Le Génie Civil, , tome XXXV, no899, p.289-294(lire en ligne)
Gilles Plum, Le Petit Palais. Chef-d’œuvre de Paris 1900, Paris Musées et Éditions Nicolas Chaudun, Paris, 2005, 272 p. (ISBN2-87900-876-X).
Collections
Dossier de l'art: Petit Palais, la rénovation et les collections, no125, .
Dossier - Le Patrimoine photographique de la Ville de Paris, sur le Portail paris.fr.
Catalogue sommaire des collections municipales et notice historique par Henry Lapauze, Paris, 1906 ([PDF] en ligne).