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acteur et metteur en scène français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Piat, né le à Lannoy (Nord) et mort le à Boulogne-Billancourt, est un acteur et écrivain français.
Sociétaire de la Comédie-Française | |
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Jean Denis Gaston Piat |
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Françoise Engel (de à ) |
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Sociétaire honoraire de la Comédie-Française, Jean Piat est un homme de théâtre, dont le rôle le plus marquant est celui de Cyrano de Bergerac qu'il a interprété plus de deux cents fois. Il a également porté sur scène Sacha Guitry avec la pièce De Sacha à Guitry dont il était un fervent admirateur.
Rare sur le petit écran, il est notamment connu pour son interprétation à la télévision du chevalier Henri de Lagardère dans Lagardère (1967), puis pour celle de Robert d'Artois dans l'adaptation des Rois maudits (1972) de Maurice Druon.
Comédien de doublage doté d'une voix puissante immédiatement reconnaissable, il était ainsi, entre autres, la voix de Peter O'Toole pour le rôle-titre dans Lawrence d'Arabie (1962), celle de Ian McKellen pour le personnage Gandalf dans les trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit ainsi que celle des personnages des studios Disney Scar dans Le Roi lion (1994) et du juge Frollo dans Le Bossu de Notre-Dame (1996).
Jean Piat naît en 1924 à Lannoy (Nord)[1]. Sa famille déménage ensuite pour Paris. En 1936, il entre dans le club de théâtre de son école pour, dit-il, « se distraire ». Il continue cette activité au lycée Janson-de-Sailly, où il côtoie Alain Decaux. Afin de s'acheter un billard russe, lui et ses amis décident de créer des matinées récréatives et montent des pièces de théâtre à Saint-Ferdinand des Ternes[2].
À l'âge de 17 ans, il perd sa mère et se retrouve exclu de son lycée. Il continue de monter des spectacles et en 1944, il réussit une audition et part en tournée[3].
Jusqu'à 18 ans, il pratique le football à Saint-Ferdinand des Ternes, un patronage paroissial situé 10, rue Roger-Bacon dans le 17e arrondissement de Paris[réf. nécessaire]. Il poursuit alors ses études secondaires au lycée Sainte-Croix de Neuilly[3].
Après la seconde Guerre mondiale et sur les recommanditions de Roland Piétri, il entre au Conservatoire, mais il s'en retrouve vite exclu en raison de sa participation sans autorisation au tournage du film Rouletabille joue et gagne de Christian Chamborant où il jouait le rôle-titre[2],[4]. Il rebondit alors à 22 ans en intégrant la Comédie-Française, le , après avoir réussi son audition en récitant la tirade de la Calomnie du Barbier de Séville[1],[4]. Il y reste durant 25 ans, débutant par de la figuration, puis passant aux rôles-titres, dont le plus notable est son interprétation jouée plus de 400 fois pendant huit ans (1964-1972) d'un Cyrano de Bergerac d'anthologie[5]. Le , il devient sociétaire de la Comédie-Française, institution qu'il quitte le , et en devient sociétaire honoraire à partir du [1].
Commence alors pour lui une carrière dans le théâtre privé, où il alterne passionnément les grands classiques, vaudevilles, boulevards et pièces contemporaines[1]. C'est là qu'il travaille avec la dramaturge Françoise Dorin qui devient sa compagne[1].
Il accède à la notoriété auprès du grand public grâce à la télévision, en jouant dans un premier temps Henri de Lagardère dans la mini-série Lagardère de Jean-Pierre Decourt en 1967, mais également et surtout le rôle de Robert d'Artois dans les Rois maudits, feuilleton télévisé de Claude Barma en 1972, tiré des romans éponymes de Maurice Druon[1]. À la suite de ce rôle, et de cette série, Jean Piat est très populaire en France durant les années 1970, et au début des années 1980.
Sa carrière cinématographique est nettement en retrait par rapport au théâtre et la télévision, notamment en raison du refus du Conservatoire puis de la Comédie-Française à ce qu'il participe à des tournages. C'est ainsi qu'il doit renoncer à jouer dans Casque d'Or de Jacques Becker bien qu'il fût engagé pour ce film[5]. Jean-Pierre Melville le recrute pour incarner Arsène Lupin avant que le projet soit stoppé par la mort du réalisateur[5]. Il travaille avec Luis Buñuel dans La Voie lactée (1969) ou René Clément dans Le Passager de la pluie (1970)[5].
Il dira à plusieurs reprises regretter de ne pas « avoir obtenu un grand rôle au cinéma »[1].
Il rencontre Sacha Guitry en 1948 qui l'engage pour le rôle de Figaro dans son film Le Diable boiteux (1948)[6]. Les deux se retrouvent en 1954 pour le tournage du film Napoléon (1955) dans lequel Jean Piat joue Junot[6]. Avec Alain Decaux, il part en tournée dans les années 1970 et le début des années 1980 avec la pièce De Sacha à Guitry[6]. Jean Piat reprend seul la pièce par la suite, peaufinant le texte au fur et à mesure et ce, pendant de nombreuses années[6],[7].
En parallèle, il écrit son premier livre, Les Plumes des paons en 1980, qui reçoit le prix Broquette-Gonin décerné par l'Académie française[1].
Nommé au Molière du comédien en 1996 pour son rôle de prêtre dans la pièce L'Affrontement de l'américain Bill C. Davis, c'est en tant qu'adaptateur de la pièce qu'il glane en 1997 le Molière de l'adaptateur[8],[1].
En 2002 il sort le livre Je vous aime bien, monsieur Guitry !, lauréat du prix Saint-Simon la même année[1],[6].
Depuis 1978, la voix de Jean Piat est audible dans le spectacle La Cinéscénie du Puy du Fou[9],[10].
Sa voix chaude, profonde, forte, gutturale et à la diction unique lui vaut de participer à de nombreux doublages, dont les plus fameux sont ceux de Peter O'Toole dans Lawrence d'Arabie, de Ian McKellen pour le personnage de Gandalf dans les trilogies Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit, ainsi que les voix de Scar dans Le Roi lion et du juge Frollo dans Le Bossu de Notre-Dame[1],[11].
Il a également participé à des œuvres d'animation françaises, interprétant notamment le Grand Chambellan Sérignole dans le film Le Château des singes (1999) de Jean-François Laguionie, ainsi que le grand prêtre dans Kaena, la prophétie (2003) et Spike Goodfellow dans Tous à l'Ouest (2007)[12].
En 2005, il joue Antonio Salieri dans la pièce Amadeus de Peter Shaffer au côté de Lorànt Deutsch qui joue Mozart[1].
En , il signe le « Manifeste en faveur de la messe tridentine » qui paraît dans Le Figaro[13].
En 2008, il adapte avec sa fille Dominique ainsi que Paul Quentin, la pièce La Maison du lac dans laquelle il joue également[14].
Riant de sa longévité, il joue en 2012 dans la pièce Vous avez quel âge ?, écrite par sa compagne Françoise Dorin, puis, à 90 ans passés, il évoque sa vie dans les Pièces d'identité[15],[16]. Il revient également sur sa carrière dans le livre Et... vous jouez encore ! paru en 2015[5].
En 2017, il joue en duo avec Mylène Demongeot dans la pièce Love Letters[17].
Jean Piat a été marié à la comédienne Françoise Engel (1920-2005), professeur d'art dramatique au cours Simon, dont il a eu deux filles, Dominique, née en 1949, et Martine, en 1952.
De 1975 à 2018, il est le compagnon de la femme de lettres et écrivaine de pièces de théâtre Françoise Dorin (1928-2018)[18].
Jean Piat est officier de la Légion d'honneur (1999), commandeur des Arts et des Lettres (2010) et grand-croix de l'ordre national du Mérite (2012)[19]. En 2002, il préside la 18e cérémonie des Molières[20].
Il meurt le à Boulogne-Billancourt[21], à l'âge de 93 ans, cinq jours avant son anniversaire[1]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse — division 27, petit cimetière — auprès de son ex-épouse Françoise Engel, après une cérémonie à l'église Saint-François-Xavier de Paris[22].
Rôles à la Comédie-Française :
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