Le royaume d'Aksoum, en Éthiopie actuelle, atteint son apogée[1]. En Éthiopie, jusque vers les alentours de l’ère chrétienne, les inscriptions gravées sur pierre utilisent des dialectessabéens ou minéens purement consonantiques de l’Arabie méridionale, issue de l’écriture phénicienne[2]. Jusqu’au IIIesiècle, l’écriture évolue vers des lettres presque cursives, auxquelles viennent s’attacher des petits signes marquant les voyelles. La langue évolue elle aussi, et l’écriture recevra le nom de guèze, du nom d’un des principaux groupes installés en Éthiopie, les Aguèzat.
Colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de l’ère chrétienne[3]. L’île de Madagascar est peuplée de Pygmées venus d’Afrique (les mystérieux Vazimbas). Au début de l’ère chrétienne, des Indonésiens auraient débarqué dans l’île après avoir longé la côte orientale de l’Afrique. Vers la même époque, ces Indonésiens auraient introduit des plantes asiatiques jusqu’alors inconnues dans cette région, telles l’igname, la banane et la noix de coco.
Émergence de cultures complexes sur la côte nord du Pacifique; artisanat élaboré en bois.
Asie et Océanie
1-250: période Yayoi récent ou final au Japon[5]. Amélioration des moyens de production: irrigation plus performante, surfaces cultivées plus vastes, augmentation de la taille des villages, métallurgie du bronze et du fer. L’existence d’une élite locale, puis régionale et transrégionale, est attestée par l’habitat et les tombes, jusqu’à l’apparition des tertres funéraires en «trou de serrure» (zempō-kōen-fun)[6].
Trésor de Begrâm, l’ancienne Kapisa (Afghanistan) sur la route de la soie (Ier – IVesiècle), découvert en 1938 dans deux magasins murés: laques de Chine, plaques d’ivoire, statues et coffres de l’Inde, vases d’albâtre, statues de bronze, verrerie et poids de balances romaines du bassin méditerranéen.
Mise en place de systèmes d’irrigation extensifs à Ceylan[9].
Vers 48-49: première réunion des apôtres et des anciens, appelée concile de Jérusalem, au sujet de l'observance des règles traditionnelles du judaïsme[13].
Selon Jordanès, historien goth du VIesiècle, les Goths, originaires de Suède, franchissent la mer Baltique pour s’installer sur les rives de la Vistule. Des poèmes scandinaves, retranscrits tardivement (Sigurdr ou la parole donnée, La saga de Hervör et du roi Heidrekr, XIIeetXIIIesiècles ), attestent de la migration des Goths vers l’Est et de celle des Burgondes, venus de Norvège (Borgung) ou du Danemark (Bornholm, ancien Burgundarhólmr), vers le sud-ouest. Au IIIesiècle, les Goths migrent vers le sud et on les trouve dans l’estuaire du Danube sur les bords de la mer Noire. Pline l'Ancien évoque le peuple des Vénètes qui peuplent la vallée de la Vistule «jusqu’au golfe des Vénètes» (la Baltique). Tacite hésite s’il faut les considérer comme Germains ou Sarmates, car leurs coutumes ressemblent à celles de ces deux peuples.
Scott M. Fitzpatrick et Richard Callaghan (2008), «Seafaring simulations and the origin of prehistoric settlers to Madagascar», in Islands of Inquiry: Colonisation, Seafaring and the Archaeology of Maritime Landscapes (Geoffrey Richard Clark, Sue O'Connor et Bryan Foss Leach éds.), ANU E Press, Canberra, p.47-58
Gilbert Argoud, Science et vie intellectuelle à Alexandrie: Ier-IIIe siècle après J.-C., Université de Saint-Étienne, , 224p. (ISBN978-2-86272-058-6, présentation en ligne)
Rafi U. Samad, The Grandeur of Gandhara: The Ancient Buddhist Civilization of the Swat, Peshawar, Kabul and Indus Valleys, Algora Publishing, (ISBN978-0-87586-858-5, présentation en ligne)
Guillaume Bourel, Marielle Chevallier, Axelle Guillausseau et Guillaume Joubert, Bescherelle Chronologie de l'histoire de France: des origines à nos jours, Hatier, , 432p. (ISBN978-2-401-04223-0, présentation en ligne)
Jean-Pierre Brun, Nadine Richez-Battesti, Jean-Louis Miege, Patrick Boulanger, Marcel Courdurié, Louis Pierrein, Georges J. Aillaud, Henriette Camps-Fabrer, Marc Charlet, L. Denis, Roger Galula, Danièle Iancu-Agou, Henri Mercier, Martine Perney, J. De Régis, André De Reparaz, Gérard Richez, Maurice Wild, L’huile d’olive en Méditerranée: Histoire, anthropologie, économie de l’Antiquité à nos jours, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, , 211p. (ISBN978-2-8218-3012-7, présentation en ligne)