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Les forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) désignent les unités des forces armées française stationnées en Nouvelle-Calédonie et constituant ainsi la zone de défense et de sécurité correspondante. Elles font partie des forces de souveraineté françaises basées sur les territoires d’outremer. A ce titre, elles contribuent à l’exercice de la souveraineté française, garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis le département de Nouvelle Calédonie. Elles constituent le principal point d’appui aéroterrestre du théâtre Pacifique, en lien avec les Forces armées en Polynésie française (FAPF).
Forces armées en Nouvelle-Calédonie | |
Pays | France |
---|---|
Type | Commandement interarmées |
Rôle | Commandement |
Effectif | 1 663 au total 940 en MLD 515 en MCD 208 personnels civils 283 réservistes |
Composée de | RIMaP-NC, Base navale de Nouméa, BA 186 "Lieutenant Paul Klein" |
Garnison | Nouméa (Nouvelle-Calédonie) |
Commandant | Général de brigade Yann Latil |
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Depuis le 1er août 2023, elles sont commandées par le général de brigade Yann Latil.
Les FANC sont dirigées par un officier général, commandant supérieur des forces armées en Nouvelle-Calédonie (COMSUP FANC), placé sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées dont il est le représentant local. Il assure également la fonction de commandant de la base de défense (COMBdD) des FANC.
Son autorité s'exerce sur l'ensemble des formations des trois armées et des directions et services communs qui sont affectés dans sa zone. Il conseille le préfet de la zone, notamment pour l'élaboration des plans généraux de protection.
Le COMSUP FANC dispose d’un état-major interarmées et commande environ 1663 militaires, répartis à Nouméa, Plum, Tontouta et Nandaï.
Les FANC sont centrés sur deux principales emprises : Nouméa et Tontouta. La zone de responsabilité permanente (ZRP) des FANC comprend la zone maritime Nouvelle-Calédonie, avec les territoires, eaux territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, notamment ceux de la Nouvelle-Zélande, du Vanuatu, des Fidji, des Tonga, et des îles Salomon, ainsi que le territoire de la Nouvelle-Calédonie, de ses dépendances et de Wallis et Futuna.
Le COMSUP dispose d’un état major interarmées implanté au quartier Alleyron à Nouméa.
Identité | Période | Durée | |
---|---|---|---|
Début | Fin | ||
Jean-François Parlanti (d) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Luc du Perron de Revel (d) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Philippe Léonard (d) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Thierry Marchand (né en ) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Frank Barrera (d) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Valéry Putz (d) | 1 an, 11 mois et 30 jours | ||
Yann Latil (d) |
La base de défense de Nouvelle-Calédonie et le groupement de soutien de la base de défense en Nouvelle-Calédonie ont été créés le . Ils assurent les missions de soutien au profit des organismes, directions et unités opérationnelles du ministère des armées stationnés en Nouvelle-Calédonie. Le soutien commun et l’administration générale sont assurés par le groupement de Soutien de la Base de Défense - Nouvelle-Calédonie (GSBdD).
En , on y trouvait les différentes composantes de l'armée (armée de Terre, armée de l'Air, Marine nationale, Gendarmerie nationale) et un groupement du service militaire adapté. Elles sont en tout composées d'environ 1 748 hommes et femmes, dont environ 1200 permanents des trois armées hors service militaire adapté (SMA) et hors gendarmerie[1].
Le Régiment d'infanterie de marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) est basé en Nouvelle-Calédonie. Il est réparti sur trois sites (Plum au Mont-Dore, la Pointe de l'Artillerie surtout mais aussi la caserne Gally-Passebosc à Nouméa et le Camp de Nandaï près de Bourail) et est formé de 6 compagnies[2]. Le RIMAP-NC dispose du Centre d'Instruction Nautique Commando (CINC) de Nouméa qui est chargé d'aguerrir les unités de l’armée de Terre qui servent sur place en missions de courte durée. Comptant plus de 700 hommes, le RIMaP-NC est à près de 80% composé de personnels en mission courte durée (MCD), venus de métropole pour une durée de quatre mois.
Le RIMa-P est composé de :
Un groupe cynotechnique est stationné à Nandaï pour la protection du dépôt à munitions.
Pour ce qui est du matériel, il dispose en 2011 de plus de 200 véhicules tactiques, dont 7 chars blindés à roue ERC-90 Sagaie, 78 véhicules militaires de soutien TRM 2000 et 58 véhicules légers tous-terrains Peugeot P4. À cela s'ajoutent des engins de travaux publics. Il est également équipé de plus de 1000 armes, dont 8 mortiers (4 de 80 mm et 4 de 120 mm)[3] et de près de 200 moyens radio[2].
Une partie de la flotte du Pacifique stationnée en Nouvelle-Calédonie, à la base navale de la Pointe Chaleix à Nouméa, comprend :
Le détachement de la flottille d'aviation navale 25 F (Papeete) est stationné à la base aérieenne de Tontouta, depuis août 2011 sous commandement de l’armée de l'air sous le nom de base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein, et est équipé de 2 Falcon F 200 Gardian. Son effectif est de 19 personnes. Le détachement 22S Vendémiaire, équipé d'un hélicoptère SA.319B Alouette III, y est stationné lorsqu'il n'est pas embarqué sur la frégate.
Dans les unités de terre, sont compris les 179 membres de la force de soutien de la base navale (BASENAV) de Nouméa, les 87 de la base aéronavale (BAN) de Tontouta et les 82 de la DIRISI. Est inclus dans ces effectifs un détachement de 39 fusiliers marins du groupement Brest qui se relaie sur le Territoire tous les 4 mois, dont 28 stationnent sur la base navale et 11 sur la base aéronavale travaillant avec 9 fusiliers de l'Air. Enfin, la mission en Nouvelle-Calédonie du service de soutien de la flotte (SSF) emploie 7 personnes.
La Nouvelle-Calédonie abrite également une partie de la mission océanographique du Pacifique du Service hydrographique et océanographique de la Marine qui emploie 8 militaires hydrographes ou océanographes, chargés notamment d'établir les tables de marée ou de gérer le service des balises. Basée à la baie de Numbo à Ducos à Nouméa ainsi qu'à la base navale, elle utilise pour ses travaux le baliseur polyvalent Louis Hénin ainsi que les vedettes Eugène Morignat et Chambeyron mis disposition par la direction des infrastructures, des transports terrestres et de la topographie (DITTT) par l’intermédiaire de son service responsable des phares et balises.
La Nouvelle-Calédonie accueille la base aérienne 186 "Lieutenant Paul Klein" à Tontouta (52 km au nord de Nouméa). Ce pôle aérien nouvellement restructuré est commandé depuis par un officier de l'armée de l'air du grade de colonel. Outil de défense cohérent, cette base aérienne vient efficacement renforcer le dispositif militaire français déployé dans le Pacifique Sud. Elle abrite une flotte d'aéronefs constituée de deux avions de transport tactique (CASA CN-235) et de trois hélicoptères de manœuvre (SA330 Puma)[4] au sein d'un escadron de transport unique : l'escadron de transport ET52 Tontouta. L'aéronautique navale y est également présente avec un détachement de la flottille 25F de Tahiti (deux aéronefs de surveillance maritime de type Gardian).
Tous les services sont basés à Nouméa.
La Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI Nouméa) est l'unique administrateur et opérateur des systèmes d’information et de communications (SIC) de la zone de responsabilité interarmées. Placée sous l’autorité organique et fonctionnelle du général directeur central de la DIRISI, elle est mise pour emploi auprès du général COMSUP et COMBdD. Créée le 1er janvier 2005, elle l'héritière du STIA (service des transmissions interarmées) Nouvelle Calédonie. Son effectif est d'une centaine de personnes, militaires des trois armées, de la DGA et civils.
La DIRISI Nouméa est principalement implantée sur cinq sites :
La DRISI entretient des liens étroits avec l’office des postes et télécommunications de Nouvelle-Calédonie (OPT) et les prestataires commerciaux locaux.
Le Centre du Service National dispose de 21 sites (6 militaires et 15 civils) pour effectuer les Journées défense et citoyenneté (JDC). Ils sont répartis dans deux provinces de la Grande Terre et une province des îles Loyauté :
Principal point d’appui principal du théâtre « Pacifique » avec les Forces armées en Polynésie française (FAPF), les FANC assurent la capacité d’intervention régionale de la zone par un volet aéroterrestre, en complémentarité avec les FAPF pour le volet maritime.
Elles assurent un éventail varié de missions qui sollicite les capacités des trois armées :
Par ses moyens maritimes et aériens, les FANC sont les principaux moyens de l'action de l’État en mer (AEM). Les autres intervenants sont la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) (1 vedette (SNS 270) et 3 semi-rigides), la gendarmerie (2 hélicoptères de la SAG Nouméa et la vedette La Calédonienne (G-9107) de la BN), les unités garde-nature (7 de la province sud et de la province nord), le service des phares et balises (1 vedette de balisage Eugène Morignat et 1 baliseur type de Kahouanne Louis Hénin), et la direction des affaires maritimes (navire multi-missions de haute mer Amborella[5])[6].
La dernière mission à l'étranger des FANC remonte à 1999, lorsqu'elles ont fait partie de la Force internationale pour le Timor oriental (INTERFET) (Opération Santal (16 septembre 1999-15 janvier 2000)).
Tous les 2 ans, les FANC réalisent un grand exercice interarmées multinational, souvent avec la participation de troupes étrangères de la région. Ces manœuvres sont intitulées « Croix-du-Sud » et ont pour but de mener conjointement un exercice d'aide humanitaire et d'évacuation des ressortissants. Du au , l'exercice « Croix-du-sud 2008 » s'est déroulé à Koumac, Poum, Ouégoa et aux îles Bélep en Province Nord. 800 soldats ainsi que plusieurs navires, avions et hélicoptères étrangers y ont également participé, provenant des armées australienne, néo-zélandaise, vanuataises, fidjiennes et tongiennes[7]. « Croix-du-sud 2010 » a eu lieu du 8 au avec près de 1 400 militaires de toute la zone pacifique, dont 800 français (surtout des FANC et environ 30 des FAPF) et 600 étrangers (372 australiens, une centaine de néo-zélandais ainsi que des forces mobiles du Vanuatu et des soldats de Tonga), dans la région de Népoui, Pouembout et Koné[8],[9]. « Croix-du-Sud 2023 » s'est tenu du 24 avril au 8 mai 2023.
Un certain nombre de personnels de statut militaire servent en Nouvelle-Calédonie ou à Wallis-et-Futuna sans appartenir directement aux Forces armées en Nouvelle-Calédonie.
Il s'agit :
La gendarmerie nationale est gérée en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna par le commandement de la gendarmerie (COMGEN) de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna, dont le quartier général est à Nouméa. Elle agit sur 98% de la Grande Terre, sur les îles Loyautés et sur l'ensemble des îles Wallis-et-Futuna. Depuis 2017, son commandant est le général Christophe Marietti[10].
Elle comprend 880 gendarmes[11] : 502 permanents, répartis en 5 compagnies (dont 4 pour la Nouvelle-Calédonie) et en 33 brigades territoriales (dont 31 en Nouvelle-Calédonie)[12] et 378 gendarmes mobiles (5 escadrons constitués en groupement tactique gendarmerie (GTG)) :
La gendarmerie dispose de 39 casernes dont 7 sur les îles, 5 cantonnements de gendarmerie mobile, 620 véhicules, dont des VBRG et des VAB, et 21 embarcations.
Elle assure ses tâches aux côtés de la police nationale (576 personnes tous service confondus, dont 421 policiers et adjoints de sécurité pour la sécurité publique) présente à Nouméa (1 commissariat central et 4 bureaux de police : Magenta, Tindu / Pierre Lenquette – Montravel, Rivière Salée et Tuband), les polices municipales (dont Nouméa, 170 agents), la police aux frontières à Nouméa (DR Nouvelle-Calédonie à Nouméa), direction des douanes de Nouvelle-Calédonie (DRDNC).
Dans le cadre de la coopération structurelle, la France met en œuvre un service militaire adapté, le Régiment du service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie, qui remplace depuis 2013 le groupement du service militaire adapté de Nouvelle-Calédonie (GSMA-NC). Il a été fondé pendant la période des Évènements, en 1986, sous la forme d'un détachement (DSMA) avant de devenir un groupement en 1996.
Le RSMA-NC a pour mission de former les jeunes Calédoniens volontaires. Il dépend de l'autorité du ministère des Outre-mer, mais son encadrement, militaire, dépend de la Défense nationale. Il emploie environ 300 militaires inter-armes. Il est installé à Koumac, et une compagnie est localisée à Koné.
Il est placé sous les ordres directs du COMSUP uniquement en cas de réquisition du Préfet, dans le cadre d’un protocole et du contrat opérationnel.
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