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université française créée en 2014 située à Bordeaux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’université de Bordeaux est une université française fondée en 1441. Elle dispose de plus de 50 000 étudiants et 6 000 enseignants-chercheurs en droit, médecine, sciences politiques, sciences, psychologie, technologie et sciences humaines.
Fondation |
1441 |
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Dates-clés |
Type | |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Disciplines | |
Régime linguistique | |
Fondateur | |
Président |
Dean Lewis (depuis ) |
Devise |
« Sit lumine illustrant millennii » (« Que la lumière illumine les millénaires ») |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
54 000 () |
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Effectif |
5 965 () |
Budget |
570 millions d’euros () |
Rang national | |
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Rang international |
Pays | |
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Campus |
Il s'agit de la plus grande université de Nouvelle-Aquitaine. Elle est installée à Bordeaux, notamment sur le domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan, mais aussi dans les villes d'Agen, de Périgueux et d'Arcachon. Elle dispose des labels d'Initiative d'excellence (Idex), Laboratoires d'excellence (Labex), Équipements d'excellence et coordonne l'alliance universitaire européenne Enlight depuis le 1er [2].
Parmi les meilleures universités au monde, en 2021, elle se classe à la 7e place des meilleures universités françaises selon le Times Higher Education[3] et 151e université au niveau mondial en 2017 selon le classement de Shanghai[4].
Il existe deux universités dans la métropole de Bordeaux depuis 2014, l’université de Bordeaux et l’université Bordeaux-Montaigne.
Alors que Bordeaux s’appelait encore Burdigala, et qu'elle se retranchait progressivement derrière de solides remparts pour se protéger des invasions, une première université fut fondée en 286[5]. La ville, après avoir perdu son importance économique, devint un centre administratif. Le but de cette université était de faciliter le recrutement des administrateurs, qui se devaient d'être lettrés et habiles à parler. La nouvelle université comptait seulement deux facultés[6], une pour la grammaire, qui permettait de s'initier aux langues grecque et latine, et une faculté de rhétorique, où étaient enseignés l'éloquence et les commentaires des textes classiques. Le rayonnement de cette nouvelle institution attira des lettrés du nord de la Gaule, de Syracuse (actuelle Sicile) ou d’Athènes (Grèce). Parmi ses professeurs, appelés rhéteurs, on trouve le célèbre poète Ausone qui a y aussi été élève. Également Sulpice Sévère y fondera une méthode historique scientifique[7].
En 1441, la ville de Bordeaux étant sous domination anglaise, les « escholiers » bordelais ont des difficultés à se rendre à l'université de Paris. La ville désire donc créer sa propre université. À la demande de l’archevêque de Bordeaux, le pape Eugène IV crée un studium generale (théologie, droit, médecine et arts) sous l’autorité de Pey Berland. Après la guerre de Cent Ans, l’Aquitaine passant au domaine du roi de France, l’université passe peu à peu sous le contrôle du pouvoir royal[8]. Mal équipé et sans traditions, cet organisme n’a qu’un faible rayonnement[9]. Nombre d’étudiants bordelais vont, comme Michel de Montaigne, suivre les cours de l’université de Toulouse ou de Montpellier[10]. En réaction à l’insuffisance du collège des arts de l’université, la Jurade crée le Collège de Guyenne en 1553[11].
François de Foix fonde une chaire de mathématiques en 1591.
L’université ne connaît pas de développement lors de la Renaissance, et en 1709, Laplace écrit au contrôleur général des finances : « Le Collège des lois de Bordeaux est entièrement désert et abandonné par la négligence des professeurs du droit à y faire leur devoir »[12]. L’opposition entre le collège des Jésuites et l’université ne cesse de s’accroître jusqu’à la suppression de la Compagnie de Jésus[13]. À partir de 1713, l’académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux constitue le pôle savant et artistique de la ville[14].
En 1793, la Convention supprime les universités. L’école centrale de Bordeaux, qui la remplace est inaugurée le dans les bâtiments du collège de Guyenne[15].
Les facultés sont rouvertes par Napoléon Ier, elles constituent la partie de l’enseignement supérieur dans l’Université de France (grande administration de l’éducation). Durant la monarchie de Juillet, de nombreuses facultés sont ouvertes, mais elles se contentent d’assurer la collation des grades. Le , dix-sept facultés des lettres, dont celle de Bordeaux, sont supprimées[17].
La faculté de théologie, inaugurée en 1808, n’a d’abord que trois chaires. Il faut attendre 1847 pour qu’elle retrouve les six chaires qu’elle avait avant la Révolution. À partir de 1839, elle est installée dans les mêmes locaux que les facultés de lettres et de sciences. Les cours sont interrompus entre 1848 et 1853. Le cardinal Donnet s'emploie à faire venir des professeurs compétents. La faculté est supprimée en 1855[18].
Le , le conseil municipal de Bordeaux accepte la proposition de Salvandy de créer à Bordeaux des facultés des sciences et des lettres. L'ordonnance du rétablit la faculté des lettres et crée celle des sciences. La faculté des lettres est dotée de cinq chaires : philosophie, histoire, littérature ancienne, littérature françaises et, ce qui constitue une innovation, littérature étrangère. La faculté des sciences inclut six chaires : mathématiques pures, astronomie et mathématique rationnelle, physiques, chimie, zoologie et physiologie animale, botanique, minéralogie et géologie. Les deux facultés sont inaugurées le , installées dans une annexe de l'hôtel de ville. Malgré des professeurs de renom comme Francisque Michel, l'activité scientifique de ses facultés est assez faible[19].
La médecine est enseignée à l'École de médecine et de pharmacie de Bordeaux, fondée par la loi du [20].
Fermée depuis 1793, la faculté de droit est rouverte en 1870. Elle s’installe à proximité de la cathédrale Saint-André de Bordeaux en 1873. Fernand Faure enseigne l’économie libérale et Léon Duguit le droit international[21].
L’école de médecine est transformée en faculté de médecine et de pharmacie par la loi du et le décret du [22]. Elle s’installe en 1888 place d’Aquitaine (actuellement place de la Victoire) dans un bâtiment construit par Jean-Louis Pascal (1876-1888, 1902-1922[23]). Les travaux des professeurs de la faculté ont une grande notoriété (Eugène Azam et Albert Pitres sur l’hypnotisme, Xavier Arnozan sur la dermatologie, Jean-Alban Bergonié sur la cancérologie)[22].
Le et le , le conseil municipal adopte le projet de l’architecte Charles Durand (1824-1891) visant à transférer les facultés sur le terrain du lycée du couvent des feuillants, lui-même déplacé au collège des jésuites. Les travaux commencés à la fin 1880 sont terminés au printemps 1885. Le nouveau bâtiment, situé cours Pasteur, est attribué aux facultés le [24]. En 1877, des maîtrises de conférences et de nouvelles chaires sont créées. Le premier titulaire de la chaire d’astronomie physique, Georges Rayet fonde l’observatoire de Bordeaux à Floirac en 1878. Il est rattaché à l’université le . Un professeur de chimie, Ulysse Gayon fonde l’école de chimie en 1891 pour soutenir l’agriculture et le commerce bordelais[25].
La loi du , due à un ancien professeur de la faculté des lettres de Bordeaux, Louis Liard, constitue l’université de Bordeaux avec ses quatre facultés : lettres, droit, sciences, médecine et pharmacie[24]. Les facultés se développent et de nouvelles chaires sont ouvertes. La faculté des lettres compte onze chaires au début du XXe siècle, dont celle d’histoire de Bordeaux et du Sud-Ouest de la France ouvert en 1891 avec l’enseignement de Camille Jullian[26]. Émile Durkheim enseigne la sociologie entre 1887 et 1902[27].
Au début du XXe siècle, l’université compte quelques milliers d’étudiants et se situe au quatrième rang des universités françaises. En , lors de la Première Guerre mondiale, les bâtiments universitaires sont réquisitionnés par le gouvernement replié à Bordeaux[28]. Pendant l’entre-deux-guerres, les effectifs augmentent d’un peu moins de 50 %, l’université de Bordeaux a des liens particuliers avec l’Outre-Mer et ses facultés organisent le baccalauréat pour le Maroc, le Sénégal[29]. Avec la Seconde Guerre mondiale, les locaux abritent à nouveau le gouvernement. Puis pendant l’Occupation, les bâtiments sont utilisés par les Allemands, les étudiants sont menacés par le STO et le régime de Vichy révoque certains professeurs[30].
Au milieu du XXe siècle, l’université compte 8 000 étudiants, ce qui la situe au deuxième rang des universités françaises derrière Paris. Ils sont répartis entre les facultés de droit (29 %), médecine (28 %), lettres (23 %) et sciences (15 %). Au début des années 1960 les effectifs d’étudiants sont à 13 000 et à la veille de 1968 25 000, le nombre d’enseignants augmente lui aussi de manière spectaculaire. De plus la parité de sexe est atteinte en 1968, alors qu’on comptait en 1945 deux fois plus de filles que de garçons chez les étudiants. Face à ces transformations, les locaux deviennent trop petits et la plupart des facultés déménagent vers un nouveau campus : le domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan (sciences en 1960, droit en 1966-67, lettres en 1971). Dans le même temps des annexes s’installent à Pau, mais aussi au Maghreb et aux Antilles. C’est dans ce contexte qu’éclatent les événements de mai 68. À Bordeaux, les facultés sont occupées, la faculté de lettres est le pôle majeur de la contestation, elle sera occupée jusqu’au [31].
En 1948 est créé l’institut d'études politiques de Bordeaux[32]. Suivent l’institut d’économie régionale du sud-ouest, l’institut d'administration des entreprises en 1955 et l’institut universitaire de technologie en 1966[33].
En 1958, les centres hospitaliers universitaires sont créés[34], et en 1976, la faculté de médecine déménage à proximité de celui-ci, suivi par la pharmacie de 1992 à 2002[35] et par l’odontologie en 2018.
La loi d’orientation de l’enseignement supérieur du 12 novembre 1968, dite « loi Faure » supprime les facultés et réorganise les universités qui sont désormais des établissements publics à caractère scientifique et cultuel (EPSC), composés d’unités d’enseignement et de recherche (UER) et administrées par des instances élues. Entre 1968 et 1970, l’université de Bordeaux éclate en trois nouvelles universités : Bordeaux-I (sciences, droit, sciences sociales et politiques, sciences économiques et de gestion), Bordeaux-II (médecine, pharmacie) et Bordeaux-III (lettres)[36],[37],[38].
L’institut d’études politiques prend son autonomie (il devient une UER érigée en EPSC)[39] ainsi que l’école nationale supérieure d'électronique et de radio-électricité de Bordeaux (UER) et l’école nationale supérieure de chimie de Bordeaux (UER érigée en EPSC rattaché à une université[40]). Après la loi sur l’enseignement supérieur de 1984, dite « loi Savary », ces trois écoles deviennent des établissements publics à caractère administratif rattachés à l’université Bordeaux-I[41]. Les deux écoles d’ingénieurs sont à l’origine de l’institut polytechnique de Bordeaux créé en 2009[42],
En 1995, l’université Bordeaux-IV (droit, sciences sociales et politiques, sciences économiques et de gestion) est créée après la partition de l’université de Bordeaux-I (qui ne garde que les sciences)[43].
Trois de ces établissements se dotent de nom d’usage en référence à des célébrités bordelaises : Victor Segalen pour Bordeaux-II, Michel de Montaigne pour Bordeaux-III et Montesquieu pour Bordeaux-IV. En 2000, Bordeaux-I compte 10 722 étudiants, Bordeaux-II 15 175, Bordeaux-III 14 847 et Bordeaux-IV 12 681[44] soit un total de 53 425 étudiants.
Après la loi de programme pour la recherche de 2006, le PRES « Université de Bordeaux » est créé pour fédérer les universités, l’institut d'études politiques et trois écoles d’ingénieurs[45]. À la suite de la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche de 2013, le PRES devient la communauté d'universités et établissements d'Aquitaine[1] ; comme son nouveau nom l’indique, son périmètre géographique est élargi. En 2017, l’université annonce son retrait de la communauté[46].
L’université de Bordeaux remporte des appels nationaux à financements comme le plan campus en 2008[47] et les initiatives d'excellence en 2011[48], confirmé en 2016[49]. Ces projets sont portés par le PRES avant d’être repris par l’université fusionnée.
L’idée de fusionner les établissements, qui se situe dans une vague nationale de fusion, est évoquée à partir de 2008[50]. Néanmoins l’université Bordeaux-III[51] puis l’institut d’études politiques et l’institut polytechnique se retirent du projet[52]. L’université de Bordeaux est recréée le après la fusion des universités Bordeaux-I, Bordeaux-II et Bordeaux-IV[1]. Elle a fait partie jusqu'en 2018 de la communauté d'universités et établissements d'Aquitaine (Comue)[1], permettant, sur la base d'un projet partagé, la coordination des offres de formation et de la stratégie de recherche et de transfert. Sur cette base, un seul contrat d'établissement a été conclu entre la Comue et le ministère[53]. La Fondation Bordeaux Université a pour membres fondateurs les membres de cette communauté[54].
L'université se voit décerner par le jury international en 2016 le label Initiative d'excellence (Idex). Par la suite, elle coordonne l'administration et la direction de l'alliance universitaire européenne Enlight depuis le 1er [2].
En mars 2023, le bâtiment de la faculté situé sur la place de la Victoire est occupé dans le cadre du mouvement social contre le projet de réforme des retraites. L'occupation débutée le 21 mars prend fin au petit matin du 31 mars avec l'évacuation du bâtiment par les forces de l'ordre à la demande du président de l'université évoquant des raisons de sécurité[55]. Cette occupation est visée par des critiques portant sur des dégradations ou encore sur le choix d'organiser une conférence du militant d'extrême gauche Jean-Marc Rouillan, plusieurs fois condamné par le passé pour assassinats à caractère terroriste et apologie du terrorisme[56].
Portrait | Identité | Période | Durée | |
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Début | Fin | |||
José Manuel Tunon de Lara[57] (né en ) | 8 ans | |||
Dean Lewis[58] (né en ) | En cours | 2 ans, 11 mois et 18 jours |
Le président de l’université, élu pour quatre ans, assure la direction de l’université. Il est assisté d’un bureau. Il préside le conseil d’administration et le conseil académique[59].
Au niveau intermédiaire, l’université de Bordeaux se compose de collèges de formation et de départements de recherche[59]. Alors que traditionnellement les universités étaient organisées avec, d’une part les unités de formation et de recherche (UFR) et d’autre part les « instituts et écoles », la modification du code de l'éducation par la loi relative à l'enseignement supérieur et à la recherche de 2013 a introduit une certaine souplesse dans la structuration des établissements[60]. L’université comprend des services généraux et des services communs[59].
L’institut d'études politiques de Bordeaux, l’institut polytechnique de Bordeaux et l’école supérieure des technologies industrielles avancées sont « associés » à l’université de Bordeaux[61].
La gouvernance est composée de :
Portrait | Poste | Identité |
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Vice-présidente du Conseil d'administration | Catherine Gauthier | |
Vice-président chargé de la formation et la vie universitaire | Pascal Lecroart | |
Vice-présidente chargée de la recherche | Nathalie Sans (d) | |
Vice-présidente chargée des ressources humaines | Graziella Goglio (d) | |
Vice-président chargé des réseaux internationaux | Laurent Servant | |
Vice-président chargé des partenariats et des territoires | Olivier Pujolar | |
Vice-présidente chargée de l'orientation et de l'insertion professionnelle | Estèle Jouison | |
Vice-président chargé des finances et des moyens | Samuel Maveyraud | |
Vice-présidente chargée de l'l'internationalisation | Joanne Pagèze | |
Vice-président chargé de l'innovation | Etienne Duguet (d) | |
Vice-présidente chargée de la formation tout au long de la vie | Laurence Geny-Denis | |
Vice-président chargé de la vie étudiante et vie de campus | Bernard Muller | |
Vice-président chargé du patrimoine immobilier | Frédéric Bos | |
Vice-président chargé de la qualité de vie et santé au travail | Alain Garrigou | |
Vice-président étudiant du conseil académique | Micakel Larivière | |
Vice-président étudiant du campus de Talence | Sacha Duperret (d) | |
Vice-président étudiant du campus de Pessac | Jérôme Aliker | |
Vice-président étudiant du campus Carreire | Romain Brégéras | |
Vice-président étudiant du campus Victoire | Judith Benichou |
Les collèges regroupent des composantes de formation internes (UFR, écoles, instituts, unités ou départements de formation)[59],[64].
Collège de Droit, Science Politique, Économie, Gestion | Collège des Sciences de la Santé | Collège des Sciences et Technologies | Collège des Sciences de l’Homme |
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D’autres composantes sont hors collège : l’unité de formation de biologie et l’institut universitaire de technologie de Bordeaux[59].
L’institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE) de l’académie de Bordeaux (qui a succédé à l’école normale, à l’institut universitaire de formation des maîtres puis à l'écoles supérieures du professorat et de l’éducation) est une composante de l’université[59],[65],[66]. Elle dispense un enseignement dans le cadre du master MEEF (Sciences pour les métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) et se décline en huit spécialités d’enseignement, accessibles en formation initiale ou continue. Les 1 200 étudiants en master sont répartis sur les six sites de formation implantés dans chaque département de l’académie. Le siège de l'ESPE d'Aquitaine est situé à Mérignac.
Enfin l’Institut des sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) est une composante, assimilée à une UFR, qui a pour missions de favoriser les échanges entre toutes les disciplines concourant au développement de la connaissance dans le domaine de la vigne et du vin, il coordonne et promeut l’offre de formation, la recherche, l’attractivité internationale ainsi que la valorisation de ses différentes activités[59],[67].
L'Université compte huit écoles doctorales[68]. Elle rassemble les équipes de recherche des composantes universitaires.
L'université compte trois écoles universitaires de recherche (EUR). EUR DPH — Graduate School in Digital Public Health consacrée au développement du digital dans le domaine de la santé publique. EUR LIGHTS&T — Advanced Graduate program in Light Sciences & technologies dédiée au développement des lasers et de la photonique. Et, EUR UBGSNeuro — Advanced Graduate School “Bordeaux Neurocampus” consacrée à la neurochirurgie[69].
L'université de Bordeaux inscrit son développement dans une démarche partenariale avec les organismes de recherche et les acteurs universitaires[70] :
Plusieurs établissements collaborent avec l'université de Bordeaux dans le cadre du développement des pôles de compétitivité dans le sud de la France tels que Aérospace Valley pour l'aéronautique, l'espace et systèmes embarqués, Agrisudouest pour l'agriculture biologique, Aquitaine sciences transfert pour le numérique, Bordeaux Unitec, Cosmetic Valley, Alpha RLH pour les lasers, la photonique et enfin Xylofutur.
Les départements de recherche regroupent des unités de recherche (équipes d’accueil et unités mixtes de recherche)[59]. La recherche à l'université de Bordeaux s’appuie sur onze départements, regroupant différents types de structures (unité mixte de recherche, équipes d’accueil, fédération…) dans un même domaine scientifique[71].
Le Département CHANGES, Sciences sociales des changements contemporains doit comprendre et expliquer, à l'ère de l'anthropocène, les changements climatiques, économiques, techniques ou sociaux sur le monde avec les outils des sciences sociales. Le Département Evaluation, Comportements, Organisations constitue une entité à la croisée des sciences comportementales, organisationnelles et économiques. Le Département Droit et transformations sociales vise à structurer et à animer la recherche bordelaise en droit et en science politique.
Le Département Bordeaux Neurocampus est consacré à la recherche sur le cerveau et les pathologies qui le touchent, le département Bordeaux Neurocampus compte parmi les tout premiers pôles européens de recherche en neurosciences, du niveau moléculaire au patient. Le Département Sciences biologiques et médicales contribue aux avancées biologiques et à la recherche médicale. Le département compte 447 enseignants-chercheurs et rattachés[72]. Le Département Santé publique vise à animer l’activité de recherche couvrant différents champs de la santé publique dont l’épidémiologie, les biostatistiques, l’informatique médicale, le handicap, l’économie de la santé.
Le Département Sciences et technologies pour la santé réunit la biophysique, systèmes biologiques, chimie pour le vivant, bioingénierie cellulaire et tissulaire, et l’imagerie biomédicale et de la physiopathologie. Le Département Sciences de l'environnement fédère la recherche sur les travaux environnementaux, scientifiques et sociétaux. Le Département Sciences de l’ingénierie et du numérique regroupe l’ensemble des domaines de l’informatique, de l’électronique, des mathématiques et de la mécanique. Le département compte 1600 personnes dont 500 enseignants-chercheurs et rattachés[73]. Le Département Sciences de la matière et du rayonnement rassemble la chimie et physique. Le Département des Sciences archéologiques conduit des recherches pluri et interdisciplinaires sur les populations humaines du passé, leurs environnements et leurs interactions. Le département compte 450 personnes dont 392 enseignants-chercheurs et rattachés[74].
L'Université de Bordeaux a conclu des accords de coopération avec plus de 500 universités étrangères, toute matière confondue[75]. Elle propose notamment des doubles diplômes, triples diplômes, cursus intégrés et autres programmes en partenariat avec des universités étrangères.
Dans le cadre du programme européen Erasmus+, c’est avec plus de 294 universités européennes que des accords ont pu être établis dans toutes les disciplines inhérentes au cadre de formation de l’Université de Bordeaux, permettant d'effectuer une période de mobilité à l’étranger.
Au 30 juin 2017, le parc immobilier et foncier de l'université de Bordeaux s'étend sur 187 hectares, réparti sur 5 départements de la Nouvelle-Aquitaine, 16 communes et 35 sites géographiques[76].
Le campus de Talence, consacré aux sciences, est construit par René Coulon entre 1955 et 1961. La place disponible à l’époque a permis de faire éclater l’implantation des constructions, en spécialisant les bâtiments pour chaque discipline ; le cadre naturel est préservé et des plages d’extensions ont été prévues. Ainsi le campus actuel montre des constructions de différents époques, les précautions prises dans les années 1950 étant bien justifiées[77],[78]. À Pessac, le campus de droit et de sciences économiques a été construit entre 1965 et 1967[79]. En 2008, le PRES université de Bordeaux a été retenu parmi les six premiers projets du Plan campus. Grâce à cette opération et à d’autres sources de financement, le domaine universitaire commence une importante restructuration[47].
L’Université est aussi installée dans le centre de Bordeaux, à la place de la Victoire[80] (ancienne faculté de médecine et de pharmacie), où ont lieu les formations en sciences de l’Homme et en Sciences et Modélisation. Le site de Carreire, situé à proximité de l’hôpital Pellegrin, l’un des trois groupes hospitaliers formant le CHRU de Bordeaux, accueille les formations de biologie, de médecine et de pharmacie. Ce campus a été construit entre 1967 et 1970[81].
Des bâtiments ont été construits plus récemment comme le pôle universitaire des sciences de gestion dans le quartier de la Bastide, où se trouvent l’institut d'administration des entreprises et des départements de l’IUT[82].
L'université de Bordeaux est aussi installée à Mérignac (institut de maintenance aéronautique), à Floirac (observatoire de Bordeaux) et sur le domaine de la Grande Ferrade à Villenave-d'Ornon (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin).
L’Université dispose également de campus à Agen (sciences et droit)[83] et à Périgueux (droit et IUT)[84]. Des antennes délocalisée se trouvent à Arcachon (station marine), aux Eyzies (centre d’anthropologie et de préhistoire), à Dax (institut du thermalisme), sur le site de l'INRA et le campus de la Nive, à Bayonne, (IUP Sport, Management et Gestion des Entreprises, dans les locaux de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour).
Près de 18 500 étudiants sont inscrits au collège Sciences de la santé[86], principalement en médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique.
Près de 15 000 étudiants sont inscrits au collège Droit, Science politique, économie et gestion. En licence, trois domaines sont délivrés : « Droit et science politique », « Économie et gestion », « Administration économique et sociale »[87].
Près de 9 500 étudiants sont inscrits au collège Sciences et technologies. En licence, un domaine est délivré : « Sciences, Technologies, Santé »[88].
Près de 4 400 étudiants sont inscrits au collège Sciences de l'Homme. En licence, trois domaines sont délivrés : « Sciences humaines et sociales », « Sciences et techniques des activités physiques et sportives », et la mention « Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales » du domaine « Sciences, Technologies, Santé »[86].
Dans une politique d'encouragement de l'initiative étudiante, l'université met à disposition de ses associations les bureaux de la vie étudiantes (BVE). Présents sur tous les campus, ils fournissent des aides et un accompagnement à chaque association pour leur création, leur pérennité et l'organisation d'événements[95].
L'Université de Bordeaux compte un peu plus de 175 associations répartis sur tous ses campus. Certaines de ses associations sont réunies en fédération dans ATENA[96].
La bibliothèque naît en 1879, lors de la création de l'Université. Actuellement, les ouvrages de la bibliothèque de Bordeaux sont répartis sur plusieurs sites, en fonction de leur thématique :
La bibliothèque présente également un fonds d'ouvrages anciens, témoignant d'un patrimoine documentaire riche :
Une collection de moulages et de photographies compose également le fonds patrimonial de l'université Bordeaux-Montaigne.
L'université de Bordeaux possède diverses collections scientifiques[97], réparties dans différents lieux, qui ont chacune un intérêt d'enseignement et de recherche.
L'observatoire de Bordeaux est construit à partir de 1878 par l'astronome bordelais Georges Rayet dans la commune de Floirac (Gironde). La collection d'astronomie et d'astrophysique est composé de six instruments fixes dont une lunette méridienne datant de 1880, de cinq cents instruments mobiles (chronographes, baromètres...), d'objets d'art tels que des aquarelles d'observation de quatre abris d'instruments (coupoles), d'un millier d'ouvrages d'astronomie et d'astrophysique et plus de deux cents dossier d'archives. Ces outils, en plus de servir de témoin d'un contexte, l'astronomie au XIXe siècle à Bordeaux, ont une portée pédagogique pour les spécialistes autant que pour les amateurs.
La collection de biologie animale regroupe l’ancienne collection de l’Institut de zoologie et différents dons effectués dès le début du XXe siècle. Elle est constituée de plus de 20 000 spécimens dont des arthropodes, des oiseaux et des oiseaux exotiques, des mammifères, des cniadaires, des céphalopodes, des téléostéens, des polychètes, des spongiaires et mollusques, des crustacés, des urochordés & des échinodermes, des batraciens, des crocodiliens et des chéloniens, des chondrichthyens, des chiroptères, etc. La diversité et la richesse de cette collection est un véritable atout pour les étudiants, les professeurs chercheurs et les naturalistes.
C’est l’UMR EPOC (Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux[98]) qui enrichit chaque année la carothèque océanique de l’université de Bordeaux, située à Talence. Elle comprend 10 000 mètres de sédiments, divisés en 600 ponctions réalisées partout dans le monde. Chaque année, la carothèque de l’université reçoit 500 mètres linéaires de plus de sédiments. Le site de la Cyber Carthotèque Nationale[99] est une source de référence pour en savoir plus sur les carottes récupérées par les laboratoires français. Les données fournies par l’étude de ces sédiments est notamment nécessaire à la compréhension du climat et à son anticipation.
La collection de paléontologie résulte d’une mise en commun des collections réunies par les professeurs de la Faculté des sciences et des collections privées d’amateurs, faisant de la collection universitaire une source riche de grande ampleur. Cette collection est également enrichie d’un fonds rare et ancien, celui du Dr Jean-Pierre de Grateloup[100], docteur et naturaliste avant-gardiste du XIXe siècle qui classait et étiquetait déjà ses fossiles.
Cette collection est composée de 10 000 spécimens, notamment des macrofossiles, dont ceux du DrGrateloup (1782-1861), et des microfossiles de l’ère tertiaire, issus principalement de la région Aquitaine. Ce sont en majorité des spécimens marins. Il subsiste également environ 3000 spécimens dont l’identité reste à confirmer avec les outils actuels. L’étude de ces spécimens est essentielle pour comprendre l’histoire de la Terre.
Le TYFIPAL (Types et Figurés en Paléontologie[101] inventorie les fossiles trouvés et les différents spécimens conservés en France.
La carothèque-lithotèque de l'université possède, dans son Annexe Bonnefont, un ensemble complet d'échantillons géologiques prélevés en surface (affleurements) ou en profondeur (forages) : c'est la seule collection française complète et représentative des séries géologiques de l'Aquitaine. La collection est composée de 1 600 forages et de plus de 30 000 échantillons lithologiques. Ce matériel sédimentaire contient aussi des fossiles notamment de la microfaune marine.
Cette collection a un enjeu national puisque l'Aquitaine est le plus grand bassin sédimentaire français et que les carrières, marnières et affleurements disparaissent progressivement. Les échantillons géologiques sont des outils pour la connaissance de la région, la recherche en eau et hydrocarbures, les constructions et les questions d'environnement.
Le jardin botanique de Talence appartient à l'Université de Bordeaux. Il est utilisé pour les enseignements pratiques de botanique. Le lieu compte environ 1800 espèces végétales, appartenant à plus de 180 familles. Il possède deux serres, un bâtiment de classe et une orangerie abritant un herbier général de 108 cartons (1830-1930), ainsi que plusieurs herbiers d’intérêt régional à l’instar de l’herbier Tempère.
Les collections préhistoriques regroupent d'anciens fonds de la faculté de médecine de Bordeaux et des collections privées, notamment la collection Neuville. Elles se trouvent au laboratoire PACEA de l'université. Elles sont constituées par une ostéothèque d'ossements de grands mammifères représentés à l'époque préhistorique, de squelettes d'oiseaux et de la microfaune.
La lithothèque du laboratoire possède plusieurs types de silex d'Aquitaine et de Touraine, ainsi que d'autres roches dures diverses aptes à la taille de pierre.
De même, des fonds sont en cours de constitution : un fond d'outils et d'objets fabriqués lors d'expérimentations de taille de roches (débitage, façonnage) ainsi qu'une collection de lames minces de sédiments. Ces collections sont utilisées pour la recherche, notamment dans les comparaisons entre les différents sites préhistoriques ; elles sont aussi utilisées par les enseignants.
Les collections d'anthropologie biologique de l'Université de Bordeaux sont réunies au laboratoire d'anthropologie PACEA de l'université. Ces collections sont composées d'une ostéothèque humaine de plus de 300 séries ostéo-archéologiques, ainsi que de sépultures paléolithiques et d'environ 1 700 moulages de pièces fossilisées humaines (crâniennes et infra-crâniennes). Toutes ces collections documentent les caractéristiques biologiques et les étapes de l'évolution humaine.
Le Musée d'ethnographie de l'université de Bordeaux dispose d’un fonds rassemblant près de 6000 objets ethnographiques issus de 5 continents différents.
Le centre UB’L3, géré par Patricia Pinson, contient un labo BSL3 qui recherche des pathogènes comme HIV, HCV, ZIKV et SARS-CoV-2[102].
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