Les horaires alloués à cette matière sont les suivants: 2 heures de cours par semaine[1],[2] (soit un total de 112 heures sur les deux années de classe préparatoire[3]) et une colle de 30 minutes par trimestre[1]. Le nombre de devoirs surveillés par trimestre varie fortement selon les professeurs, de un à deux jusqu'à une dizaine.
Il existe une Union des professeurs enseignant les disciplines littéraires dans les classes préparatoires scientifiques (UPLS)[1],[6], membre de la Conférence des classes préparatoires aux grandes écoles.
On peut diviser l'enseignement du cours de français-philosophie en deux parties.
Méthodes
Les méthodes sont principalement étudiées en première année.
Écrit: il s'agit d'apprendre ou de perfectionner les techniques utiles pour les différentes épreuves de littérature française aux concours: dissertation, contraction, réponse à des questions.
Concours Centrale-Supélec: 4h pour effectuer la contraction d'un texte de 1 500 mots environ en 200 mots (plus ou moins 10%) et une dissertation (avec un maximum de 1 200 mots) dont le sujet est un extrait du texte.
Chaque année, un arrêté du ministère de l'Enseignement supérieur choisit un «thème»[9] et trois œuvres (la plupart du temps deux littéraires et une philosophique) s'y rapportant. L'étude de ce thème au travers des trois œuvres doit permettre à l'élève de comparer les œuvres[10] et disserter sur les sujets des concours ayant un rapport avec le thème de l'année (ou extrêmement rarement à celui de l'année précédente, puisque deux thèmes ont été abordés durant le cursus en CPGE). Ce programme s'applique aussi partiellement aux classes préparatoires Adaptation technicien supérieur (ATS).
Ce système a commencé avec les concours de . Auparavant, de à , il y avait quatre thèmes, illustrés chacun par une œuvre[11], et selon les concours étaient au programme les quatre œuvres et thèmes, ou seulement un thème, ou aucun.
Les thèmes et œuvres au programme ont été successivement[12],[13],[14]:
Laurence Gauthier, «Remédiation en langue et outils informatiques: Trois modes opératoires en classe préparatoire aux grandes écoles», Éla. Études de linguistique appliquée, no158, , p.195–205 (DOI10.3917/ela.158.0195, lire en ligne).
Noël Adangnikou, Une évaluation de l'efficacité de l'enseignement supérieur français: Le cas des classes préparatoires scientifiques, Université de Bourgogne, (HALtel-00250430), p.53.
Bruno Jeauffroy et Sophie Remy, «Les classes préparatoires scientifiques aux grandes écoles: Quelle place dans l'enseignement supérieur?», Reflets de la physique, no28, , p.20–22 (DOI10.1051/refdp/201228020).
Jean-Marie Frey, «La classe préparatoire dans la continuité de la terminale: Singularité du Lycée français», L'enseignement philosophique, vol.60, , p.41–44 (DOI10.3917/eph.605.0041, lire en ligne).
Aimé Gignoux, P.A. Gignoux, E. Lafont et S. Bayle, Tchekhov, Balzac: L'épreuve littéraire aux concours des grandes écoles scientifiques, 1974-1975, Montreuil, Bréal, coll.«Synthèse», , 170p. (BNF35117849).
Jean-Robert Armogathe et E. Lafont, Musset, Dostoïevski: L'épreuve littéraire aux concours des grandes écoles scientifiques, 1976-1977, Montreuil, Bréal, coll.«Synthèse», , 157p. (BNF34553938).
Claude Debon-Tournadre, P.A. Gignoux et Jean-François Groulier, Baudelaire, d'Alembert: L'épreuve littéraire aux concours des grandes écoles scientifiques, 1977-1978, Montreuil, Bréal, coll.«Synthèse», , 175p. (ISBN2-85394-009-8).
Alexandre Tomadakis, P.A. Gignoux, A. Golse et M. Murcier, Stendhal, Sophocle: L'épreuve littéraire aux concours des grandes écoles scientifiques, 1978-1979, Montreuil, Bréal, coll.«Synthèse», , 192p. (ISBN2-85394-023-3).
Alexandre Tomadakis et Hervé Duchêne, Victor Hugo, Voltaire: L'épreuve littéraire aux concours des grandes écoles scientifiques, 1983-1984, Montreuil, Bréal, coll.«Synthèse», , 144p. (ISBN2-85394-141-8).
Alexandre Tomadakis et Hervé Duchêne, St John Perse, Mishima: L'épreuve littéraire, concours d'entrée 87-88, Montreuil, Bréal, coll.«Concours d'entrée des grandes écoles scientifiques», , 160p. (ISBN2-85394-247-3).
Geneviève Dewulf, Élisabeth Coss, Patrice Bougy et Vincent Zarini, L'œuvre d'art: Balzac, Proust, Rilke, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll.«Prépa-concours», , 272p. (ISBN2-86480-687-8).
Voir aussi
Bibliographie
Claudia Manenti-Ronzeaud, «La Littérature en classes préparatoires scientifiques: Un exercice de pensée, plus qu'une fin en soi», dans Enseigner la littérature à l'université aujourd'hui (colloque organisé par le Centre interdisciplinaire d'étude des littératures d'Aix-Marseille (CIELAM), Université d'Aix-Marseille, Aix-en Provence, –), Fabula, (lire en ligne).
Céline Vincentelli et Frédérique Cauchi-Bianchi, «Quand textes littéraires et textes philosophiques sont étudiés conjointement, qu'est-ce qui change dans l'enseignement de la littérature?», Le français aujourd'hui, no167, , p.37–44 (DOI10.3917/lfa.167.0037, lire en ligne)..