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écrivain, poète, éditeur et photographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Denis Roche, né à Paris 17e le et mort à Paris 12e le [1],[2], est un écrivain, poète, photographe et traducteur français. Il est l’un des représentants de l’avant-garde poétique des années 1960-1970, fondateur de la collection « Fiction & Cie ».
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Denis Robert René Roche |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour |
Éditions Tchou (d) Tel quel Éditions du Seuil Les Lettres françaises |
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Membre de |
Comité de lecture des éditions du Seuil (d) |
Distinctions |
Denis Roche est né à Paris. La profession de son père, prospecteur de pétrole, l'amène à passer sa petite enfance à El Tigre, dans le centre du Venezuela, puis, de ses 4 ans à ses 8 ans, à San Fernando sur l'île de Trinidad[3]. En 1946, après une année au Brésil, la famille rentre en France. Denis Roche passe les sept années suivantes en pension au collège des oratoriens de Juilly.
Journaliste pigiste pour Les Lettres françaises, il prend en photo Giuseppe Ungaretti qui lui dit : « Venez me voir, vous serez mon Dante et je serai votre Virgile. » Il entretient le même genre de relation avec l'écrivain André Pieyre de Mandiargues[3].
En 1962, Jean Cayrol publie le premier texte de Denis Roche, Forestière Amazonide, dans la collection « Écrire » au Seuil. Ses premiers livres de poèmes sont édités dans la collection « Tel Quel » : Récits complets en 1963, Les Idées centésimales de Miss Elanize en 1964, Eros énergumène en 1968 et Le Mécrit en 1972. Son œuvre poétique sera rassemblée en 1995 sous le titre La poésie est inadmissible.
En 1967, Denis Roche rencontre Françoise Peyrot, qui devient tout à la fois sa femme, son modèle photographique et sa muse.
Ses photographies font l'objet d'une première exposition en 1978, à la galerie L’Œil 2000 de Châteauroux, et d'un ouvrage, Notre antéfixe, qui devient l’une des références de la « photo-autobiographie ». La Disparition des lucioles, recueil de textes sur l'acte photographique paru en 1982, attire l'attention de la critique. Dès lors, Denis Roche participe à de nombreuses expositions, individuelles ou collectives, en France, mais aussi sur le continent américain, en Europe, ou encore en Syrie ou au Japon. En 1991, son livre Ellipse et laps regroupe l’essentiel de son œuvre photographique. En 1999, il est exposé aux Rencontres d’Arles.
En 2001, une rétrospective lui est consacrée au musée Nicéphore-Niépce de Chalon-sur-Saône, ainsi qu'un ouvrage, Denis Roche. Les preuves du temps, dont Gilles Mora écrit les textes. L'exposition est reprise et complétée à la Maison européenne de la photographie, avec les photographies de l’exposition La question que je pose, créée à Lyon par la galerie Le Réverbère[4] (qui le représente depuis 1989).
Comme l’écrit Jean-Michel Maulpoix[5], Denis Roche, influencé par Ezra Pound, « prend de vitesse le langage commun » :
« On le sait : il n’y a d’activité humaine, artistique ou non, encore moins littéraire, que de surface. Ainsi de milliards d’hommes appliqués par la plante des pieds sur l’immense pelouse de la terre et qui n’ont que faire du contenu ; ainsi des façades des maisons et des buildings qu’ils lui posent perpendiculairement dessus ; ainsi des draps qui sèchent ; ainsi de l’horizon qui est comme l’électrocardiogramme du mourant, l’horizontal narguant le vertical ; ainsi des toiles que peignent les peintres après s’être assurés qu’elles étaient bien tendues entre leurs cadres de bois ; ainsi également des feuilles de papier, format international, sur lesquelles les écrivains s’acharnent toujours à déposer et à étaler leur encre ou à frapper du carbone ; ainsi de notre peau qui est le peu que nous connaissons de notre corps. »
— Denis Roche, extrait de la préface « Entrée des machines » à « Notre antéfixe », Dépôts de savoir & de technique, p. 99
En 1964, Denis Roche devient éditeur : il rejoint les éditions Tchou, où il officiera jusqu'en 1970. De 1962 à 1972, il participe au comité directeur de la revue Tel Quel, fondée par Philippe Sollers.
En 1971, il entre au comité éditorial des éditions du Seuil. Il y dirige notamment la collection « Les Contemporains ». En 1974, il crée sa propre collection de littérature contemporaine, « Fiction & Cie », qu'il dirigera jusqu'en 2005[6], avant de passer la main à Bernard Comment. À propos de son titre, il confie dans une interview : « Personne ne comprend que l’important est le mot ‘Cie’ et plus encore le signe ‘&’ »[7]. Il y publie des auteurs considérés comme avant-gardistes, novateurs. Quelques titres deviennent des best-sellers, comme Le Nouveau Désordre amoureux, de Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut en 1977, ou La Vie amoureuse de Catherine M., de Catherine Millet, en 2001[8]. Cinq de ses propres livres sont édités dans cette collection.
Son influence dans le monde littéraire lui ouvre les portes du jury du prix Médicis, dont il fait partie jusqu’en 2013[9].
En 1980, il fonde avec Gilles Mora, Bernard Plossu et Claude Nori Les Cahiers de la photographie. Le no 23, paru en 1989, lui est consacré.
Entre 1966 et 1972, il traduit plusieurs œuvres de l'anglais ou de l'américain, dont les Cantos pisans d’Ezra Pound, ainsi que des textes de Charlotte Brontë, Patrick Branwell Brontë, Harry Mathews[10].
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