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organisme de recherche scientifique français dans les domaines de l’énergie et de la défense De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un organisme divers d'administration centrale (ODAC) de recherche scientifique français dans les domaines de l’énergie, de la défense, des technologies de l'information et de la communication, des sciences de la matière, des sciences de la vie et de la santé, implanté sur dix sites en France[1],[2]. Historiquement dénommé Commissariat à l'énergie atomique (CEA), il a changé de nom en 2010 en élargissant son champ aux énergies alternatives[3],[4] tout en conservant son sigle.
Fondation |
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Sigle |
CEA |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère industriel ou commercial non doté d'un comptable public |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays | |
Coordonnées |
Effectif |
21 433 employés () |
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Chercheurs |
20 181 employés |
Fondateur | |
Direction | |
Filiales | |
Affiliation | |
Chiffre d'affaires |
2,4 G$ () |
Site web |
SIREN | |
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TVA européenne | |
OpenCorporates | |
Annuaire du service public |
Les principaux centres de recherche du CEA sont le centre de recherche CEA Paris-Saclay (Essonne) et le centre de Fontenay-aux-Roses (Hauts de Seine), le site de Marcoule (Gard), le centre de Cadarache (Bouches du Rhône), le centre de Grenoble (dans l'Isère), le centre Le Ripault[5] (près de Tours). Le centre de Saclay se trouve au cœur du pole de compétitivité technologique Paris-Saclay. Le centre de Grenoble se trouve au cœur du polygone scientifique.
Le CEA est un organisme de recherche classé en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC)[6]. Il a pour mission principale de développer les applications de l'énergie nucléaire dans les domaines scientifique, industriel, et de la défense nationale. Fin 2022, il emploie + de 21 000 salariés, pour un budget annuel de 5,8 milliards d'Euros [7].
Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, « CEA », est défini par l'article L. 332-1 du code de la recherche comme un établissement à caractère scientifique, technique et industriel. Il a le statut d'EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial), et son organisation est décrite par le décret no 2016-311 du relatif à l'organisation et au fonctionnement du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Il est placé sous la tutelle des ministres chargés de l'énergie, (MTE) de la recherche (MESRI), de l'industrie (MEFR) et de la défense (MINARM).
Il dispose d'une organisation matricielle composée de directions opérationnelles et de directions fonctionnelles.
Les quatre grandes directions opérationnelles sont[8] :
L'organisme dispose également de neuf directions fonctionnelles :
Les 6 et , deux bombes atomiques américaines sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. Quelques jours plus tard, le général de Gaulle, alors Président du gouvernement provisoire, rencontre le président américain Harry S. Truman à Washington. Il racontera dans son ouvrage autobiographique Mémoires de guerre « [être] alors saisi par l'impression qu'une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories »[10].
En , le général de Gaulle demande au directeur du CNRS, Frédéric Joliot-Curie[11] et à Raoul Dautry, alors ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, de mettre en place un organisme de recherche consacré à l'énergie atomique.
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est créé le par Charles de Gaulle avec à sa tête Frédéric Joliot-Curie (haut-commissaire à l’Énergie atomique) et Raoul Dautry (administrateur général). Cet organisme est destiné à poursuivre des recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans les domaines de la science (notamment les applications médicales), de l’industrie (électricité) et de la défense nationale. Cet organisme est placé sous l’autorité directe de la présidence du Conseil, ses finances ne faisant l’objet que d’un contrôle a posteriori par le ministère des Finances[12].
En sont désignés les premiers membres du CEA : Pierre Auger, Irène Curie, Francis Perrin et le général Paul Dassault[13], qui seront rejoints quelques mois plus tard par Lew Kowarski, Bertrand Goldschmidt, Jules Guéron et Pierre Biquard. En , les premiers membres du personnel du CEA prennent possession du fort de Châtillon, premier centre de recherche du CEA situé à proximité de Paris. À la même époque, le CEA s'installe aussi dans une enclave de la Poudrerie du Bouchet pour effectuer les opérations de raffinage des concentrés de minerai d'uranium qui viennent d'Afrique[14]. L'uranium purifié dans l'usine du Bouchet est utilisé dans le fort de Châtillon pour constituer la pile Zoé, pile atomique à eau lourde construite par l’équipe de Joliot-Curie, qui diverge en 1948. L'année suivante est extrait le premier milligramme de plutonium du combustible usé de Zoé à l'usine du Bouchet.
Joliot-Curie, qui est membre du Parti communiste français (PCF), lance l'appel de Stockholm contre la bombe atomique. En avril 1950, il est révoqué de son poste de haut-commissaire par Georges Bidault. Francis Perrin le remplace. L'influence du PCF reste néanmoins forte au sein des employés du CEA qui décident, en 1954, de rédiger une pétition s'opposant à toute visée militaire. Celle-ci réunit 665 signatures parmi les agents du CEA[15].
En 1952, le centre d’études nucléaires de Saclay est ouvert sur un terrain de 271 hectares en plein plateau de Saclay, où cette même année sont mis en service le successeur de Zoé, le réacteur EL2 (Eau Lourde no 2), et le premier accélérateur de particule du CEA.
Après le départ de Joliot-Curie, le CEA intensifie ses travaux sur les applications militaires et civiles de l’énergie atomique. Même si le gouvernement n’a pas encore pris officiellement la décision de construire une bombe atomique, tout est mis en œuvre pour se doter des moyens de la construire. En effet, la forte instabilité ministérielle (deux gouvernements par an), ne permettait pas au président du Conseil arrivant de suivre les activités militaires du CEA, qui fonctionnait, sur ce plan, sans contrôle politique véritable : le nouvel arrivant se contentait de reconduire les actions déjà engagées et les budgets qui allaient avec. Un groupe informel composé des généraux Ailleret, Pierre Marie Gallois et Crépin, d'hommes politiques comme Maurice Bourgès-Maunoury, Félix Gaillard, Pierre Guillaumat et Jacques Chaban-Delmas, lui-même ministre de la Défense, ou de scientifiques comme Francis Perrin et Bertrand Goldschmidt, avait décidé que la France devait se doter d'armes nucléaires ; bien organisé et déterminé, ce lobby obtenait facilement l'accord du nouveau président du Conseil pour continuer leurs recherches ; le général de Gaulle était régulièrement informé du progrès des travaux par Chaban-Delmas.
En 1955, le Bureau d'études générales (BEG) est créé secrètement, chargé du domaine militaire. Il est alors décidé la création d'un site dévoué exclusivement aux applications militaires, choisi entre une partie libre de l'usine du Bouchet, désigné par le code « Bouchet 2 » ou « B2 », et un site sur la commune de Bruyères-le-Chatel, « Bouchet 3 » ou « B3 ». Le second est sélectionné, auquel est rattaché l'annexe D1, et sera suivi par le rattachement des installations de Vaujours puis de Limeil. En 1958, Félix Gaillard, nouveau président du Conseil, prit la décision de fixer le premier essai nucléaire à 1960.
À Marcoule, sont successivement construits pour un usage militaire les réacteurs G1 (1956), G2 (1959) et G3 (1960) de type Uranium Naturel-Graphite-Gaz (UNGG). L'usine d'extraction du plutonium de Marcoule, construite pour extraire le plutonium du combustible usagé, fonctionne à partir de 1958. Le CEA charge la Société de recherches et d'applications techniques (SRAT) de créer un compteur Geiger innovant pour effectuer la prospection d'uranium. Le directeur de la SART, Samuel Langlois-Berthelot propose cette innovation à la direction du CEA qui s'en sert pour trouver les minerais d'uranium indispensables à la construction de la bombe - les prospections se font notamment sur les côtes de Bretagne[16]. À l'aide de ces installations et innovations, le CEA réalise son premier essai nucléaire dans le Sahara en 1960,« Gerboise bleue », deux ans après que la décision officielle ait été prise.
Dans le domaine de la recherche, en 1957, le premier réacteur rapide refroidi au sodium expérimental Rapsodie est construit sur le site de Cadarache (mis en fonction après les prototypes Harmonie et Masurca), ainsi que le Tore TA 2000 à Fontenay-aux-Roses visant à donner une application civile à la fusion nucléaire.
En 1958, le CEA lance à la fois la construction de l'usine de raffinage de l'uranium de Malvési et de l'usine militaire de Pierrelatte pour l'enrichissement de l'uranium nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.
Puis le CEA collabore avec EDF à la construction des premiers réacteurs d'EDF à Chinon : EDF 1 (1962, 68 MW), EDF 2 (1965, 200 MW) et EDF 3 (1967, 500 MW) de type UNGG.
Le [17], Canopus, la première bombe H (bombe thermonucléaire ou à hydrogène) française explose à 600 mètres au-dessus de l'atoll de Fangataufa, dans le Pacifique. Sa puissance équivaut à 170 fois celle d'Hiroshima.
La guerre des filières de réacteurs oppose le CEA et EDF : le premier est partisan de la filière française uranium naturel graphite gaz tandis que le second défend la filière des réacteurs à eau pressurisée (Pressurised Water Reactor) du constructeur américain Westinghouse Electric Company. En , la filière UNGG semblant présenter des perspectives d'avenir trop limitées, le gouvernement Jacques Chaban-Delmas tranche en faveur d’EDF et décide la construction d’une centrale à eau pressurisée à Fessenheim.
Au milieu des années 1970, le CEA et toute l'industrie nucléaire profite de l'intensification du développement de l'énergie nucléaire civile engagé par les Présidents Georges Pompidou puis Valéry Giscard d'Estaing. Les activités de production et de traitement de l'uranium sont progressivement détachées du CEA au sein de sociétés anonymes, dont le CEA, et à travers ce dernier l'état français, reste l'actionnaire majoritaire : Comurhex en 1971, Eurodif en 1973 puis en 1976 c'est au tour de la « Direction de la production » qui regroupe les activités de production d'uranium en France et à l'étranger de former la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema). Quatre ans plus tôt en 1972, le Département de construction des piles du CEA a également été externalisé pour devenir la Société technique pour l'énergie atomique (Technicatome).
En 1973, la première centrale prototype réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium Phénix est mise en service à Marcoule. Au printemps, le premier réacteur expérimental à fusion français, le TFR (en configuration tokamak), est mis en service. Il est suivi quelques années plus tard par le Petula et le WEGA (stellarator) localisés au CEA Grenoble.
En 1976, le gouvernement Jacques Chirac passe commande de Superphénix. Le Département de contrôle des risques du CEA fusionne avec le Service central de sûreté des installations nucléaires (SCSIN) dans ce qui deviendra l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN).
En , est mis en service l'usine Georges-Besse au Tricastin, afin d'enrichir l'uranium nécessaire à la production de combustible pour les réacteurs électro-nucléaires. En novembre de la même année, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est fondée en tant qu'entité du CEA.
En 1983 est créée par le troisième gouvernement Pierre Mauroy la société des participations industrielles du commissariat à l'Énergie atomique pour gérer les participations et les filiales du CEA (Framatome, Cogema, TechnicAtome, Eurodif, etc.).
En 1985, la centrale nucléaire de Brennilis, prototype modéré par l'eau lourde, est arrêtée définitivement, tandis que le réacteur à neutrons rapides Superphénix diverge après dix années de construction.
Le est lancé le dernier essai nucléaire français à Fangataufa. Le , la France signe le traité d’interdiction complète des essais nucléaires et commence immédiatement à démanteler le Centre d'expérimentations du Pacifique, remplacés par le programme Simulation.
En , le gouvernement Lionel Jospin français annonce l'abandon de Superphénix[18].
À la fin des années 1990, de nombreuses modifications sont effectuées au sein de l'organisation du CEA. La Direction des applications militaires est restructurée, conduisant à la fermeture du fort de Vaujours et de la batterie de Limeil. En 2000, la Direction de l'énergie nucléaire est fondée, par la réunion des anciennes directions des réacteurs nucléaires et celle en lien avec le combustible.
En 2001, la filiale CEA Industrie fusionne avec Framatome et la Cogema pour former un nouveau groupe dénommé Areva.
En 2007, le Genoscope et le Centre national de génotypage sont rattachés au CEA au sein d'un nouvel institut dénommé Institut de génomique[19].
Au début de 2009, le CEA, Intel, le GENCI et l'université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines annoncent la création d'un laboratoire commun, Exascale Computing Research[20], spécialisé dans les logiciels pour les supercalculateurs exaflopiques (soit 1018 opérations en virgule flottante par seconde)[21].
Le , dans son discours sur le Grand emprunt, le président de la République Nicolas Sarkozy annonce que le CEA doit devenir le « commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives »[22] en réponse à une suggestion de la commission Juppé–Rocard qui préconisait la création d'une Agence pour les énergies renouvelables. Cette décision traduit la volonté de l'exécutif d'équilibrer les efforts de recherche entre le nucléaire et les énergies renouvelables, selon la règle affichée du « un euro pour le nucléaire, […] un euro pour la recherche sur les énergies renouvelables »[22].
En 2016, Reuters établit un classement mondial des « organismes de recherche en termes d'innovation » et classe le CEA en première position, du fait de ses réalisations en termes de transfert technologique[23],[24], notamment de par de la taille de son portefeuille de brevets, du nombre de collaborations avec l'industrie et de celui de la création de start-up. Trois autres centres de recherche français y sont primés: le CNRS (5e), l'INSERM (10e) et l'Institut Pasteur (17e).
En , le CEA inaugure le supercalculateur Joliot-Curie, fabriqué par Atos, d'une puissance de 9,4 petaflops[25]. En août de la même année, le projet de réacteur de quatrième génération Astrid est abandonné[26], justifié par la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne par une nouvelle priorisation des études portant sur les EPR[27]. En septembre, le projet NUWARD portant sur les petits réacteurs modulaires est lancé.
En 2023, les chercheurs Anne L'Huillier et Pierre Agostini obtiennent le prix Nobel de physique pour leurs travaux conduis au centre de Saclay sur les impulsions lasers.
Le haut-commissaire à l'Énergie atomique n'est pas membre du CEA[28],[29] ; nommé en Conseil des ministres, il a pour rôle de conseiller l'administrateur général du CEA ainsi que le président de la République et les membres du gouvernement français sur les questions relatives au nucléaire et au CEA. Soustrait à toute tutelle hiérarchique au sein du CEA[29] il fournit un regard extérieur, exclusivement sur les aspects scientifiques, mais indépendant du CEA proprement dit[28]. La liste des hauts-commissaires est la suivante :
Le décret no 2016-311 du définit comme suit les attributions du comité de l’Énergie atomique[39] :
« Le comité de l'Énergie atomique exerce les attributions définies au dernier alinéa de l'article L. 332-2 du Code de la recherche. En outre, il examine toutes questions relatives au CEA à la demande du conseil d'administration, de l'administrateur général ou du haut-commissaire à l'Énergie atomique. […] Il se réunit une fois par an pour traiter des activités de défense et au moins une fois par an pour débattre des activités civiles. Le comité est présidé par le Premier ministre ou, lorsqu'il traite des programmes militaires, par le ministre de la Défense qui reçoit délégation à cet effet.
Le comité de l’Énergie atomique est composé en outre des personnalités suivantes :
- L'administrateur général ;
- Le haut-commissaire à l'Énergie atomique ;
- Le chef d'État-Major des armées ;
- Le délégué général pour l'Armement ;
- Le directeur général de l'Énergie et du Climat ;
- Le directeur général de la Recherche et de l'Innovation ;
- Le directeur général des entreprises ;
- Le directeur du Budget ;
- Le délégué à la Sûreté nucléaire et à la Radioprotection pour les installations et activités intéressant la défense ;
- Le secrétaire général pour l'Administration du ministère de la Défense ;
- Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Le président peut appeler à participer aux séances toute personne dont il juge la présence utile aux débats. L'administrateur général adjoint assiste aux réunions du comité de l'Énergie atomique. Le chef de la mission de contrôle mentionnée à l'article 13 participe aux réunions du comité avec voix consultative. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire a accès en tant que de besoin aux réunions du comité, lorsqu'il l'estime utile pour compléter l'information nécessaire à l'exercice de ses missions. Le comité peut demander à entendre le président de l'Autorité de sûreté nucléaire. »
Le conseil scientifique (anciennement comité de l'Énergie atomique)[réf. nécessaire], dont la composition est fixée par voie réglementaire, arrête le programme de recherche, de fabrication et de travaux du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives[40],[39]. Il est composé d'un président, le haut-commissaire à l’Énergie atomique, Patrick Landais, des personnalités extérieures, de membres du CEA et de représentants du personnel[41].
Le Visiting comittee est constitué d’experts, internationalement reconnus et provenant de diverses universités, aussi bien françaises qu'étrangères, est chargé de fournir un point de vue sur les stratégies et les orientations de la recherche du CEA.
2012[46] | 2013[46] | 2014[47] | 2015[48] | 2016[49] | 2017[50] | 2018[51] | 2019[52] | 2020[53] | 2021[54] | 2022[55] | 2023[55] | |
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Budget civil/militaire (M€) | 2 583/1 721 | 2 636/1 723 | 2 668/1 751 | 2 357/1 757 | 2 307/1 830 | 3 079/1 927 | 3 325/1 950 | 2 975/1 993 | 2 835/2 215 | 3 068/2 483 | 3 182/2 651 | 3 383/2 688 |
Budget total (M€) | 4 304 | 4 349 | 4 419 | 4 114 | 4 137 | 5 006 | 5 275 | 4 968 | 5 050 | 5 551 | 5 833 | 6 071 |
Effectifs civils/militaires | 11 231/4 648 | 11 300/4 570 | 11 326/4 444 | 11 343/4 358 | 11 303/4 320 | 11 265/4 357 | 11 212/4 409 | 11 269/4 502 | 11 363/4 552 | 11 470/4 608 | 11 546/4 734 | 11 731/4 802 |
Effectifs totaux | 15 879 | 15 870 | 15 770 | 15 701 | 15 623 | 15 622 | 15 621 | 15 711 | 15 915 | 16 078 | 16 279 | 16 534 |
Acteur majeur de la recherche, du développement et de l'innovation, le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives intervient dans quatre grands domaines : les énergies bas carbone (nucléaire et renouvelables), les technologies pour l’information et les technologies pour la santé, les Très grandes infrastructures de recherche (TGIR), la défense et la sécurité globale. Pour chacun de ces quatre grands domaines, le CEA s’appuie sur une recherche fondamentale d’excellence et assure un rôle de soutien à l’industrie. Son nouveau logo (2012) reflète d'ailleurs ceci avec la mention « De la recherche à l'industrie ».
Le CEA est impliqué dans[59] :
Par ailleurs, le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives est signataire du Pacte PME.
Le CEA a une activité importante d'ingénierie informatique pour la gestion des ressources numériques. Il s'agit d'une activité traditionnelle (CISI) destinée à fournir la puissance de calcul nécessaire aux études et recherches. La DAM dispose du centre de calcul le plus puissant d'Europe en 2011.
Le CEA archive les projets réalisés sous forme numérique. Cette capitalisation des connaissances (on parle plutôt maintenant de gestion des connaissances) a pour objectif une réutilisation de l'expérience acquise, sur les différentes filières de réacteurs nucléaires (réacteurs à neutrons rapides...).
Le CEA participe à l'association Aristote[60] sur les technologies de l'information et de la communication, avec la Bibliothèque nationale de France, le Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée pour le Calcul Scientifique[61], le Centre Informatique National de l'Enseignement Supérieur CINES, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement CIRAD, le CNES, EDF R&D, l'École polytechnique, l'IFP, l'IFREMER, l'INRETS, l'Inria, l'INSERM, Météo-France, l'ONERA et Telecom Management Paris Sud, ex. Institut National des Télécommunications (Evry) L’adhésion de l’INT couvre également l’ENIC (Lille).
Le CEA participe avec le CNES et la Bibliothèque nationale de France à des réflexions sur la pérennisation et la communication de l'information numérique (voir OAIS).
À la suite de la catastrophe de Fukushima, et dans le cadre du Plan d’action de l’AIEA sur la sûreté nucléaire[62] et de la conférence ministérielle post-Fukushima de l’AIEA (décembre 2012), le CEA a inclus dans son programme de recherche sur la sûreté des réacteurs des thèmes liés aux retours d'expérience des accidents successifs de Fukushima et du nouveau Guide de sûreté de l'AIEA[63] publié en 2012.
En 2012, les programmes de recherches du CEA dans ce domaine ciblent :
Depuis 1999, le CEA dispose de sa propre filiale d'investissement pour accompagner des sociétés de technologie à différents stades de développement (amorçage, capital-risque)[65].
En 2017, le CEA s'associe au gestionnaire d'actifs Amundi en créant « Supernova Invest », dont le but est de favoriser la croissance de start-ups proposant des technologies disruptives[66].
En novembre 2020, le programme de création et d'accompagnement de start-up Magellan est créé. Le CEA espère ainsi faire éclore 10 à 15 start-up par an dont deux licornes, des startup valorisées à plus d'un milliard de dollars, d'ici 2030[67],[68].
Le CEA est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Il déclare à ce titre en 2012 un budget global de 4 300 millions d'euros, dont 3 440 millions d'euros de financement public, et indique que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 150 000 et 200 000 euros[69].
Le CEA est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare, en 2015, pour cette activité, cinquante collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros[70].
Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un établissement public industriel et commercial placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés de la recherche, de l'énergie, de l'industrie et de la défense. En matière de recherche, l'établissement mène des travaux dans le domaine du nucléaire et des nouvelles technologies de l'énergie.
Le programme budgétaire 190 contribue à la recherche sur la transition écologique et énergétique en finançant des actions dans le domaine de l'énergie, mais aussi de la lutte contre le changement climatique, de la sûreté nucléaire et des transports)
Au titre du programme 190, le CEA doit recevoir 1 223,9 millions d'euros de subventions pour charges de service public en 2019, ce qui en fait le principal bénéficiaire du programme. Ces crédits sont en légère hausse par rapport à 2018 (7,8 millions d'euros, soit + 0,6 %).
Le CEA est rattaché à titre principal au programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires », qui prévoit 490,3 millions d'euros de subventions pour charges de service public.
Il reçoit également des subventions au titre des programmes 191 « Recherche duale (civile et militaire) », pour 29,3 millions d'euros, et 212 « Soutien de la politique de la défense » de la mission « Défense », pour 8 millions d'euros.
Au total, le CEA recevra 1 751,6 millions d'euros au titre de ses différents programmes en 2019, soit une hausse de 0,5 % par rapport à 2018.
Le plafond d'emplois proposé au PLF pour 2019 est de 18 305 ETPT, soit une hausse, de 180 emplois par rapport au plafond de 2018.
Le budget total du CEA, en incluant les contrats et la subvention du ministère des armées, est d'environ 5 milliards d'euros par an.
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