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Liste des événements pendant l'annexion de fait de l'Alsace pendant la Seconde Guerre mondiale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cette chronologie de l'Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale, liste les principaux événements qui se sont déroulés pendant l'annexion de la région par le Troisième Reich ou qui en découlent.
Après la défaite de la France, l’Alsace est annexée de facto, le , au territoire allemand, par un décret d'Adolf Hitler dont la publication fut interdite, pour former le « Gau Oberrhein » (Gau du Rhin supérieur) . Le territoire est placé sous l’autorité du Gauleiter Robert Wagner au sein du Gau Baden-Elsass. (Alsace et pays de Bade)[1].
Le Reich annexe l'Alsace française de facto et non de jure. Le système administratif et les lois allemandes sont mis en place, en violation formelle des clauses de l'armistice du 22 juin 1940, et ce, malgré les protestations écrites du gouvernement de Vichy, auprès de la Commission de Wiesbaden, formulées en et et restées sans réponse[1].
Le Gauleiter Robert Wagner, compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, va mettre en œuvre une politique basée sur la terreur. Le Führer lui demande de germaniser et nazifier l'Alsace en 10 ans, Robert Wagner déclare qu'il le fera en cinq. Rapidement, le nom des rues, des familles et les prénoms sont germanisés. Les associations existantes sont supprimées (scoutismes, sportives, humanitaires…) et remplacées par les organisations dépendantes du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Le Français et tout ce qui touche à la France est interdit. Puis viennent les expulsions des indésirables : juifs, populations originaires d'Afrique du nord, les Tziganes, les francophiles, les cadres, les communistes et les Français arrivés après le dont les biens sont mis sous séquestre. Les cadres et les hauts fonctionnaires viennent d'Allemagne ou sont des autonomistes alsaciens. Les fonctionnaires alsaciens (policier, instituteurs…) sont envoyés en stage en Allemagne pour être « rééduqués »[2].
Le Camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck est créé pour rééduquer les récalcitrants. À quelques kilomètres, le Camp de concentration de Natzweiler-Struthof voit le jour. Il est le seul sur le territoire français.
La résistance alsacienne existe. Elle prend une forme différente de celle du reste de la France car, la plupart des hommes en âge de porter les armes sont soit évadés de la région, pas rentrés de l'évacuation de 1939 ou à partir d' incorporés de force. De ce fait, les femmes sont très actives dans les filières d'évasion comme celle de l'Équipe Pur Sang. Ces filières se constituent dès 1940, avec la présence de nombreux prisonniers de guerre (PG), attendant dans la région leur internement dans les Oflag et Stalag en construction en Allemagne. Souvent détruites, elles existent pendant toute la guerre[2].
La première organisation à voir le jour, est la Septième colonne d'Alsace (réseau Martial) qui ne sera jamais détruite par les Allemands. Elle travaille au profit de Vichy et Londres. Elle crée des unités de combats, les Groupes mobiles d'Alsace, avec les Alsaciens-Mosellans réfugiés en zone libre, Suisse et des Vosgiens[3].
Deux autres organisations d'envergure voient le jour, celle du docteur vétérinaire Charles Bareiss et dans le domaine syndical celle de Georges Wodli[3].
Les renseignements de l'armée d'armistice ont deux branches du réseau Kléber : Saturne et Uranus[2].
Enfin, les jeunes, souvent mineurs, comme ceux du Front de la jeunesse alsacienne (FJA), de la Légion C 40, de la Main noire et de Feuille de lierre, s'organisent spontanément pour lutter contre la germanisation et la nazification de la région. Dans le reste de la France, de nombreux Alsaciens réfugiés ou évadés d'Alsace et de la Wehrmacht rejoignent la Résistance et participent aux combats de la Libération[3].
L'Alsace est la dernière région de France à être libérée. Les premières troupes alliées entrent depuis la trouée de Belfort. Les Allemands se replient et tiennent la poche de Colmar ainsi que le nord de la région[3].
Strasbourg est libérée par une charge, depuis le massif des Vosges, de la 2e DB. Lors de l'opération Nordind, les Allemands tentent de reprendre la ville qui résiste, dans un premier temps grâce aux FFIA[Notes 1], à une compagnie de gardes républicains et quelques éléments de l'armée française[2].
« Tous les patronymes à consonance française devront être germanisés et les Alsaciens portant des prénoms n'existant pas en Allemagne devront présenter une demande tendant au changement complet de ces prénoms. Tous ces changements devront être en conformité avec l'ordonnance du 2 novembre 1940 décrétant que la langue maternelle de l'Alsacien est l'allemand »
« Dans les semaines passées 27 personnes furent arrêtées en Alsace sous l'inculpation de propagation de fausses rumeurs dans le but de semer le trouble parmi la population. Elles furent conduites dans un camp de concentration. Quatre autres personnes furent également arrêtées pour leur manifestation publique d'hostilité envers l'Allemagne »
« Le tribunal correctionnel de Strasbourg, lors de sa troisième séance, a condamné un certain nombre d'Alsaciens ayant apporté leur aide à des prisonniers de guerre malgré l'interdiction, maintes fois répétée, décrétée par le Gauleiter. La plupart des délits se situent dans la région de Haguenau. Des condamnations sévères ont été prononcées. La population est mise en garde qu'à l'avenir elle risquera des peines encore plus sévères »
« Le Tribunal Correctionnel de Strasbourg sous la présidence du docteur Huber, vient de connaître son premier procès en rapport avec l'ordonnance du 30 août 1940, interdisant l'écoute des postes radios étrangers. Six habitants d'un petit village vosgien sont au banc des accusés. Le principal accusé, André H. a été condamné à un an et six mois de réclusion criminelle, les cinq autres accusés à six mois de prison. »
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