Obernai
commune française du département du Bas-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Obernai [obɛʁnɛ] (en alsacien : Ewernàhn [eʋʀ̩ˈnaːn] ou Owernah [oʋʀ̩ˈnaː], en allemand : Oberehnheim) est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Obernai | |
Place du marché. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile (siège) |
Maire Mandat |
Bernard Fischer 2020-2026 |
Code postal | 67210 |
Code commune | 67348 |
Démographie | |
Gentilé | Obernois(es)[1] |
Population municipale |
12 216 hab. (2021 ) |
Densité | 474 hab./km2 |
Population agglomération |
13 675 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 47″ nord, 7° 28′ 58″ est |
Altitude | Min. 156 m Max. 572 m |
Superficie | 25,78 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Obernai (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Obernai (bureau centralisateur) |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.obernai.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Obernai est chef-lieu de son canton composé de communes typiquement alsaciennes comme Krautergersheim, appelée la « ville de la choucroute ». Avec cinq autres villages, elle forme également la communauté du pays de Sainte-Odile. De plus, Obernai est la deuxième ville la plus visitée du Bas-Rhin après Strasbourg, notamment pour ses belles maisons à colombages.
Ses habitants sont appelés en français les Obernois.
Située à 25 km au sud-ouest de Strasbourg ou à 25 km au nord de Sélestat, Obernai est l'une des villes de la plaine d'Alsace, en bordure ou au piémont des Vosges.
Les communes limitrophes sont Ottrott, Barr, Bernardswiller, Bischoffsheim, Bœrsch, Goxwiller, Heiligenstein, Krautergersheim, Meistratzheim, Niedernai et Saint-Nabor.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[2].
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau l'Ehn, le ruisseau le Darsbach, le ruisseau de Boersch[3] et le ruisseau l'Apfelbach[4],[5],[Carte 1].
L'Ehn, d'une longueur de 36 km, prend sa source sur le versant oriental du massif des Vosges à l'ouest de la commune d'Obernai, à proximité du lieu-dit la Soutte et à environ 930 mètres d'altitude, sur le territoire de la commune d'Ottrott et se jette dans l'Ill à Geispolsheim, après avoir traversé dix communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ehn sont données par la station hydrologique située sur la commune de Niedernai. Le débit moyen mensuel est de 0,481 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 12,9 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 16,6 m3/s, atteint le même jour[7].
Le Darsbach, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Saint-Nabor et se jette dans l'Andlau à Meistratzheim, après avoir traversé six communes[8].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[9].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald à 13 km à vol d'oiseau[12], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 129,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
La commune abrite une partie de la « forêt de Landsberg »[17] ; propriété d'un groupement forestier familial, gérée par 6 gestionnaires depuis 1800. La forêt s'étend sur 158 hectares (dont près de 25 ha improductifs), répartis sur trois communes (Heiligenstein, Barr et Obernai). Elle fait l'objet d'une gestion dite « proche de la nature » (selon les principes sylvicoles recommandés par Prosilva), sans coupes rases. Elle a été certifiée FSC en décembre 2000 et PEFC en décembre 2002[18].
Au , Obernai est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Obernai[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[20],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), forêts (15 %), cultures permanentes (13,3 %), zones urbanisées (12,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,9 %), prairies (6,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Saint-Ingmar - les Champs Verts - Europe Sud - Roedel - la Leonardsau - le Mont National - les Roselières.
Le territoire communal a connu une exploitation de houille au XIXe siècle[24]. Il existait auparavant de nombreuses carrières de pierres à bâtir, de moellons...
Village desservi par l’autoroute A35 (autoroute des cigognes, Voie Rapide du Piémont des Vosges ou VRPV pour la partie de Entzheim à Sélestat), sortie 11 (route de Boersch)[25].
La ville est desservi par le bus communal Pass O avec deux lignes régulières[26], qui dessert les quartiers de la ville et passe environ toutes les 30 minutes. Des services à la demande sont également proposées.
Commune située dans une zone de sismicité modérée[27].
Il s'agit vraisemblablement d'un ancien domaine mérovingien, peut-être gallo-romain, qui tire son nom de la vallée de la rivière Ehn.
Ehinhaim, Ehinheim (778) ; Ehenheim (1050) ; Ehenhemium (1178) ; Enheim (1196) ; Ehnheim (XIIe siècle) ; Oberhehenheim (1242) ; Einheim (1283) ; Ehenheim superior (XIIIe siècle) ; Ehenheim superius (1249) ; Oberoena (1555) ; Obernehenheim (1592) ; Oberné (1693) ; Oberehnheim (1870-1918 / 1940-1945).
Le nom Ehenheim (anciennement Ehinhaim) est composé de l'appellatif germanique heim « foyer, village » sur l'Ehn, la rivière. L'élément Ober-, de ober « au-dessus », apparaît plus tardivement pour marquer l'opposition avec Niederehenheim (Niedernai), composé avec l'élément de nieder « en bas »[28]. La forme Obernai est une francisation de l'alsacien Owernäh ['‘ov°r"nɛ:].
Un nécropole du néolithique moyen a été identifiée[29]. Elle est datée entre 5000 et 4600 av. J.-C. Un total de 27 individus y étaient enterrés dans des cercueils de bois. Elle se présente comme la continuité des groupes de la culture rubanée qui se trouvaient de l'autre côté du Rhin[30].
Alsatia, lointain terme ancêtre du français Alsace et de l'allemand Elsass, désigne l'espace singulier, choisi dans la vallée du Rhin par le royaume franc mérovingien, pour être confié aux soins et à la défense des ducs d’Alsace au VIIe siècle. Le Hohenbourg, une des résidences ducales, pourrait être le lieu de naissance de sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric et patronne de l'Alsace. C'est plus sûrement le lieu de sa mort, car, récupérant par legs la place fortifiée, elle l'aurait transformé en un monastère.
Obernai au pied du Hohenburg apparait pour la première fois dans les textes en 778 ; ce domaine dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster. Il y existe déjà un vignoble important au IXe siècle.
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIe siècle. Le XIIe siècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain : l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen".
Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi : le Kappelturm. La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la Décapole en 1354, ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace. Il s'agit de la sixième des dix villes impériales, en termes de puissance ou de richesse. Elle possède quatre portes, elle est munie d'une puissante muraille et d'un double fossé, ce qui lui permet de résister au siège des armées de l'évêque de Strasbourg.
En tant que ville impériale, Obernai dépend directement de l'empereur, ce dernier s'engageant à protéger la ville qui, en échange, lui assure son appui et lui fait parvenir subsides et hommes d'armes. Obernai devient un petit État dans l'Empire : sous le contrôle de fonctionnaire de l'Empire, elle s'administre elle-même, se dote de statuts, lève les impôts, perçoit des taxes, possède une juridiction propre, érige un gibet. La ville atteint son apogée au XVe et XVIe siècles. En 1562, l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire se rend à Obernai. Obernai a un Schultheiss depuis 1178, mais son pouvoir est restreint puisque dès le XIVe siècle son rôle se limite à la présidence du tribunal des roturiers. Les revenus de la ville sont assurés par la perception de taxes sur le débit de vin, sur la vente du sel et du fer, par les droits de mouture, de péage, les taxes perçues aux foires annuelles, et par l'impôt sur la fortune payé par les bourgeois. Obernai a un règlement municipal qui régit l'ordre public ; ce règlement, d'abord oral, est mis sur parchemin vers le milieu du XIVe siècle, et la ville perçoit des amendes versées par les contrevenants. Obernai agrandit son territoire en absorbant les villages à l'entour ou en les acquérant ; il en est ainsi de Oberlinden, Finlay et Haywiller, Urnheim, Hohenburgweiler et Ingmarsheim, Bernardswiller. La ville possède un hôpital et une léproserie extérieurs dès le XIIIe siècle, et un hôpital interne est fondé au XIVe siècle ; au XIVe siècle on y trouve également trois établissements de bains.
À la fin du Moyen Âge, Obernai est entourée d'une double enceinte qui est munie de 38 tours et de 12 portes, le tout entouré d'un fossé irrigable.
Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans fait des ravages dans la ville, Obernai est prise par les troupes de Mansfeld, puis tour à tour par les Suédois et les Impériaux.
En 1679, à la suite du traité de Nimègue, Obernai devient ville royale française et perd l'autonomie politique relative qu'elle avait au sein du Saint-Empire romain germanique (c'est-à-dire le premier empire allemand), incapable d'assurer la sécurité depuis 1615. Mais le XVIIIe siècle est à nouveau une période de prospérité pour la ville [réf. nécessaire].
Les grandes foires du premier lundi après l'Assomption et du dernier jeudi d'octobre reprennent vigueur.
Pendant l'occupation allemande, en 1942, une école du Reich (Reichsschule) de formation des membres féminins des SS fut aménagée par des travailleurs forcés du camp de concentration de Natzweiler-Struthof dans le château Oberkirch et des bâtiments alentour. En décembre de la même année, l'occupant aménagea à Obernai le premier camp annexe du Struthof (commando) qui fut fermé en 1945[31].
L'essor du chemin de fer et l'effort de mise en valeur routier sous les différents régimes politiques français accentuent la mutation de la ville d'Obernai en ville de manufactures, tout en amenant une grande prospérité bourgeoise.
La ville est annexée, comme le reste de l'Alsace, par l'Allemagne en 1871, avant d'être réintégrée officiellement à la France en 1919 après avoir connu de graves disettes dès 1917.
Obernai est en 1875 une ville manufacturière qui dépasse 4 600 habitants. Elle est connue pour ses cotonnades ou « articles de Sainte-Marie ».
Odile, fille d'Adalric duc d'Alsace, est née aveugle. Rejetée par son père, elle fut cachée dans un monastère de Bourgogne et recouvra la vue le jour de son baptême. Son frère Hugues la ramena mais, quand Adalric voulut la marier à un jeune prince, elle s'échappa. Miraculeusement, un rocher s'ouvrit devant elle. Adalric céda et fonda sur la montagne le couvent de Hohenbourg dont Odile sera la première abbesse. Ce couvent est situé à 15 km d'Obernai : c'est le plus important lieu de pèlerinage d'Alsace (où on peut visiter le tombeau de sainte Odile, la chapelle des Larmes, la chapelle des Anges et la source miraculeuse). La fête de sainte Odile est le 14 décembre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1945
| ||||
Marcel Gillmann (1907-2002) |
MRP | Médecin généraliste Conseiller général d'Obernai (1945 → 1961) Réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965 | ||
René Dubs[37] (1920-2019) |
CD | Licencié en droit, juge au livre foncier Conseiller général d'Obernai (1961 → 1973) Mandat écourté après la dissolution du conseil municipal[38] | ||
Sylvain Klein | Maire suppléant | |||
Marcel Gillmann (1907-2002) |
CD puis UDF-CDS |
Médecin généraliste Conseiller général d'Obernai (1973 → 1979) Élu à la suite d'une élection municipale partielle[39] | ||
Hubert Eck | DVD | Réélu en 1978 | ||
Hugues Hartleyb[40] (1931-2006) |
DVD | Médecin Conseiller général d'Obernai (1992 → 1998) Réélu en 1989 et 1995 | ||
En cours (au 31 mai 2020) |
Bernard Fischer[41] | RPR puis UMP-LR |
Pharmacien Conseiller général (1998 → 2015) puis départemental d'Obernai (2015 → 2021) Vice-président du conseil général du Bas-Rhin (2004 → 2015) 1er vice-président du conseil départemental du Bas-Rhin (2015 → 2021) Président de la CC du Pays de Sainte-Odile (2001 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[42] |
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[43] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 400 €[44].
Commune membre de la Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile
Le jumelage entre Obernai et Gengenbach est considéré comme le plus ancien jumelage entre une ville d'Alsace et une ville du Pays de Bade voisin. Le partenariat est né de la médiation entre le prêtre allemand Fridolin Bigott et les maires de l’époque Marcel Gillmann à Obernai et Erhard Schrempp à Gengenbach. Les maires, les représentés des communes, les pompiers, les églises et leurs chœurs, le Club Vosgien et le Schwarzwaldverein, les intéressés pour la musique, les écoles et les jardins d'enfants soignent une coopération profonde. Depuis 2010 existe un « cercle d’amitié du jumelage Obernai-Gengenbach » (Freundeskreis der Partnerschaft zwischen Gengenbach und Obernai)[45].
Établissements d'enseignements[46] :
Professionnels et établissements de santé[48] :
Unités militaires ayant été en garnison à Obernai :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 12 216 habitants[Note 7], en évolution de +13,63 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
12 216 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (35,9 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29,2 %) est supérieur au taux départemental (24,5 %).
En 2018, la commune comptait 5 447 hommes pour 5 903 femmes, soit un taux de 52,00 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,36 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 1,9 | |
8,0 | 11,6 | |
17,1 | 19,1 | |
19,1 | 19,0 | |
19,3 | 18,0 | |
19,7 | 16,3 | |
16,3 | 14,1 |
Les activités proposées en plus du sport :
La ville possède également un centre culturel. Fondé en 1981, il a reçu le label « Relais Culturel » en 1985. Il est né au sein du grand mouvement de décentralisation de la culture impulsé par les ministères de M. Jack Lang. En Alsace, ce fut l'occasion de construire un réseau de diffusion de spectacles vivants grâce à la volonté politique des élus locaux, et ceci en dehors de grandes agglomérations. La salle comporte 163 places et une vingtaine de spectacles y sont programmés chaque saison. En 1995, Marie-Laurence Lesprit, alors chargée de mission à l'Espace Athic, crée la première édition du festival de Nouveau Cirque « Pisteurs d'Étoiles », devenu annuel[53]. L'Espace Athic possède sa salle de cinéma, nommée "13e sens, scène et ciné"[54]. L'association responsable du lieu organise des spectacles vivants, conférences et séances de cinéma. Ce programme est complété par un travail de sensibilisation auprès des enfants comme des adultes, tels que des ateliers d'expression artistique (cours de théâtre, stages de cirque, discussions philosophiques...).
Obernai est la deuxième ville touristique du Bas-Rhin après Strasbourg, générant de nombreux emplois dans le tourisme[63].
Obernai se situe sur la Route des Vins d'Alsace.
Sans renoncer à son riche passé et à sa vocation touristique, Obernai a su négocier le tournant économique des années 1950 en créant les conditions favorables à l'implantation d'entreprises nouvelles.
Avec quelque 555 établissements, Obernai concentre l'essentiel de l'activité industrielle et tertiaire du canton. Avec 7 800 emplois, le bassin d'Obernai est l'un des plus importants du Bas-Rhin. Son site industriel regroupe notamment les sociétés Hager Group, Triumph, Stoeffler, Supra, Sobovia, CMO, Ebm Papst et Gripple.
La cité bénéficie d'un taux de taxe professionnelle parmi les plus bas de France.
La brasserie Kronenbourg d'Obernai, dite brasserie K2, est construite entre 1966 et 1968. C'est aujourd'hui le plus grand site brassicole de France et l'un des plus importants d'Europe avec une production annuelle de 7 millions d'hectolitres.
La commune abrite une partie de la réserve naturelle régionale des collines sèches du Bischenberg, de l'Immerschenberg et du Holiesel.
Les armes d'Obernai se blasonnent ainsi : |
L'Armorial de Louis XIV a changé les armes de la « Ville d'Oberehnheim ». Les anciennes armes d'Obernai étaient : « d'or à une aigle de sable, armée, lampassée et aux dossiers d'or » telles qu'elles apparaissent sur un vitrail de la Décapole au musée de Colmar (fin du XVe siècle). Lorsque la ville d'Obernai prit pour couleurs le rouge et le noir, au XVe siècle, l'aigle dut prendre une couleur de métal pour suivre la règle de contrariété des couleurs.
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