unité militaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 10ebataillon de chasseurs à pied est une unité militaire dissoute de l'infanteriefrançaise.
Initialement bataillon d'active. Devient pendant la guerre froide le bataillon composé de réservistes d'infanterie jusqu'en 1997, de la Division du Rhin puis de la Brigade d'Alsace (Seule véritable Unité de réserve de l'armée de terre, et effectuant régulièrement des exercices dans le cadre de la défense du territoire et des opérations de franchissement du Rhin).
1973: recréation à Monswiller (près de Saverne) au centre mobilisateur 172 comme bataillon de réserve dans le cadre de la zone de franchissement du Rhin, de la Division du Rhin (62eD.M.T), puis de la Brigade d'Alsace (seules grandes unités de réserve de l'armée de terre, et effectuant régulièrement des exercices.)
La licorne de la ville de Saverne et la croix de Lorraine des armes de Saint-Dié, dessiné en 1930 par le capitaine Carlier. A l'origine, comme tous les bataillons de chasseurs à pied, il portait le cor de chasse avec son numéro de bataillon.
«Dixième bataillon commandant Mac-Mahon N'a pas peur du canon, nom de nom»!
Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe qu'un seul drapeau pour tous les bataillons de chasseurs à pied, et de chasseurs alpins, lequel passe d'un bataillon à un autre durant la campagne 1914-1918. En revanche chaque bataillon possède son propre fanion.
1840 - 1843: commandant Mac-Mahon, premier chef de corps du 10eBCP (Algérie)
Campagne d'Italie: le , bataille de Solférino. Le sergent Garnier s'empare du drapeau du bataillon du 60erégiment de grenadiers autrichiens (Prinz Gustav von Vasa).
1864: Participation à la soumission coloniale de l'Algérie.
1895: le capitaine Bonnefoy avec ses chasseurs ont fait des relevés topographique des massifs autour de Saint-Dié. Cette même année, des chasseurs du 10e B.C.P. se sont portés volontaires pour combattre lors de l'Expédition de Madagascar et seront affectés dans le 40ebataillon de chasseurs à pied créé exclusivement pour cette expédition.
Le 10e B.C.P. est composé de Vosgiens pour partie de la vallée de la Meurthe, de Francs-Comtois, de Berrichons et de Lyonnais. Une partie de ses cadres sert à la formation du 50e BCP lors de la mobilisation début .
Au cours de la Première Guerre mondiale, le 10e BCP déplore la perte de 1 779 officiers, sous-officiers et chasseurs tués (97 sont morts pour la France en Algérie). —campagne inscrite au drapeau des chasseurs.
Entre-deux-guerres
: départ pour Dantzig, le bataillon est désigné pour intégrer les forces d’occupation aux frontières germano-polonaises. Il s'agit d’une force de maintien de la paix, sous les ordres du général Henrys, sur cette frontière qui est très discutée par les États intéressés, après le traité de Versailles et du fait des tensions que provoque le plébiscite de Haute-Silésie (insurrections). Le bataillon relève le 22eBCA et cantonne dans les casernes de Neufahrwasser et à Dantzig. Parallèlement, une partie des cadres du bataillon est restée au dépôt de Remiremont pour les tâches quotidiennes et pour l'instruction du service aux nouvelles classes.
À la suite de la proclamation de la Ville libre de Dantzig le , le bataillon part le pour la Haute-Silésie. Le bataillon intègre la 46edivision d'infanterie à Katowicz, sous les ordres du général Sauvage de Brantes(pl), à la frontière entre trois pays, l'Allemagne, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Le bataillon doit faire face à de nombreux attentats, émeutes et insultes. On notera l'assassinat du chef de bataillon Montalègre, commandant du 27eBCA le .
Le , la campagne de Haute-Silésie prend fin et le bataillon s'installe au château des Rohan à Saverne. Le bataillon s'occupe des intégrations, libérations et instructions, la vie de garnison en temps de paix. Période ponctuée de séjours en camps d'entraînement, tout particulièrement ceux de Oberhoffen et Bitche.
En , une compagnie du bataillon est envoyée à Paris au titre des réserves générales dans le cadre du maintien de l'ordre, car la capitale est la proie d'importantes agitations sociales.
Le , le 10eBCP défile aux obsèques du Maréchal Foch à Paris.
Seconde Guerre mondiale
mai 1940: combat de Blaregnies[5]—inscrit au drapeau des chasseurs.
Le bataillon est recréé fin 1940 à Neuville-sur-Ain dans l'Armée d'Armistice. Il appartient à la 4e demi-brigade de chasseurs à pied de la 7edivision militaire. L'Armée d'Armistice est dissoute après l'invasion de la zone libre en novembre 1942.
La guerre froide
Grandes unités d'appartenance
Le bataillon devient unité de réserve en alsace:
1973: 62e division militaire territoriale / Zone de franchissement du Rhin (DMT/ZFR) / Strasbourg
198?: division du Rhin / Strasbourg
199?: brigade d'Alsace / Strasbourg
Le bataillon est jumelé avec l'E.M.S ( Ecole Militaire de Strasbourg)
Le commandant Patrice de Mac Mahon, futur maréchal de France et Président de la République.
«Les Chasseurs à pied», Revue historique de l'armée, Paris, Service historique de la défense, , p.287-298 (ISSN0035-3299).
Labayle (Éric), Herniou (Yvick) et Bonnaud (Michel), Répertoire des corps de troupe de l’armée française pendant la Grande Guerre – tome 2, Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active, de réserve et de territoriale, Notices historiques, Éditions Claude Bonnaud, 2007, broché, 24,5 × 16,5 cm, 446 p. (ISBN978-2-9519001-2-7).
Historique du 10ebataillon de chasseurs à pied: Campagne 1914-1918, Remiremont, H. Haut, , 45p., lire en ligne sur Gallica.
Jean Le Chatelier, Le 10e BCP de Dantzig au Constantinois par Saverne, Blaregnies, Nghia Lo, Vincennes, Service Historique de l'Armée de Terre, , 144p., 21 × 30 cm (ISBN2-86323-061-1, BNF35095761, lire en ligne).