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commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Billy-Montigny [bili mɔ̃tiɲi] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Billysiens.
Billy-Montigny | |||||
Cités de la fosse no 10 - 20 à Billy-Montigny. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | CA de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Bruno Troni 2020-2026 |
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Code postal | 62420 | ||||
Code commune | 62133 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Billysiens | ||||
Population municipale |
8 117 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 2 995 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
552 694 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 52″ nord, 2° 54′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 24 m Max. 45 m |
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Superficie | 2,71 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Harnes | ||||
Législatives | 3e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | billymontigny.fr | ||||
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 242 587 habitants en 2021.
La commune est connue à cause de la catastrophe de Courrières survenue qui a fait 1 099 morts dans les mines de charbon du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la plus importante catastrophe minière d'Europe en date de 2009. La Compagnie des mines de Courrières y possédait ses fosses nos 2 et 10 - 20.
Billy-Montigny se situe dans la région Nord-Pas-de-Calais, dans le bassin minier du Pas-de-Calais, entre Lens et Hénin-Beaumont. Elle se situe à 2,5 km d'Hénin-Beaumont, à 6,5 km de sa sous-préfecture, Lens, à 17,4 km de son chef-lieu, Arras. La capitale régionale, Lille se situe à 25,4 km.
La ville est rattachée à la plaine de la Gohelle.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
La superficie de la commune est de 2,71 km2 ; son altitude varie de 24 à 45 mètres[1].
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
La commune est traversée par le ruisseau de Montigny, canal, chenal de 4,74 km, qui prend sa source dans la commune de Fouquières-lès-Lens et se jette dans le canal de Lens au niveau de la commune d'Harnes[3].
Un bras canalisé de la Deûle passe à proximité de la commune.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2] :
Au , Billy-Montigny est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (84,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %), terres arables (2,5 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville de Billy-Montigny est desservie par l'ancienne route nationale 43 qui relie Douai, Hénin-Beaumont, Lens et Béthune[18], qui maintenant est déclassée en route communale, à cause du parallélisme avec l'autoroute A21. Dans la commune, une intersection relie la nationale 43 à la route départementale 46 qui relie Courrières à Rouvroy. Grâce à cette route départementale, la ville est rapidement reliée à l'A21 par la sortie 15. Elle permet de rejoindre les autoroutes A26 et A1.
La gare de Billy-Montigny a été construite en 1859 en même temps que la ligne Lens - Ostricourt. La gare était l’embranchement entre les chemins de fer des mines. Ainsi la Compagnie des chemins de fer du Nord transférait la marchandise sur leurs trains car tous les trains provenant des mines y amenaient leur production. Elle fut également la gare la plus importante de la région Nord-Pas-de-Calais par le tonnage des marchandises transportées. Malgré les deux guerres, la gare ne fut jamais détruite et garde depuis un siècle et demi les mêmes caractéristiques[19].
De nos jours, la gare est desservie par la SNCF grâce aux TER Nord-Pas-de-Calais. Sur 25 lignes classiques, deux passent par la gare de Billy-Montigny, ce sont les lignes 13 et 21. Elles relient respectivement Lens à Lille à une fréquence de 27 trains par jour et Lens à Douai-Valenciennes à une fréquence de 23 trains par jour[20],[21]. La gare de Billy-Montigny est juste un point d'arrêt, car la gare de Lens se situe à quelques kilomètres et récupère la majorité des voyageurs.
Billy-Montigny est desservie, comme 114 communes du département, par les bus urbain et interurbain Tadao. Deux lignes commerciales traversent la ville. En l'occurrence la ligne buLLe, ligne principale du réseau avec 1,1 million de voyageurs pour 2007[22], qui relie Liévin via la gare de Lens à la zone commerciale de Noyelles-Godault en traversant par la RN43, et la ligne 18, qui relie les mêmes endroits mais en passant par les rues du centre de Billy-Montigny[23].
De plus, la ville sera desservie par la ligne de tramway de Liévin à Noyelles-Godault[24] aux alentours de 2013 sur l'ex-route nationale 43. Elle remplacera la ligne « buLLe ».
Le nom de la localité est attesté sous les formes Billy en 1070, Bili en 1088, Billi en 1097, Billi en 1141-1142, Bylly en 1330, Billy-vers-Hénin en 1331, Billy-en-Escrebieu en 1517, Billy-en-Gohelle en 1753, Billy-Montigny au XVIIIe siècle[25],[26], Billy (1793) puis Billy-Montigny[1].
Avant même que l'homme n'existe et alors que les continents n'étaient pas encore ceux de maintenant, une forêt de fougères et de végétaux occupait le sol de la ville. C'était il y a environ trois cents millions d'années[27]. C'est cette forêt qui est à l'origine du charbon.
Puis les hommes sont arrivés, cinq cent mille ans à cent mille ans avant notre ère[28]. Ces hommes pourraient venir d'Asie et se sont établis à côté des cours d'eau de l'Artois. En ce temps reculé, ces hommes se nourrissaient de la pêche, et de la chasse d'animaux tels que le renne, l’élan, le cerf, le chevreuil, le sanglier, l’ours et l’urus. Le premier village aurait pu se situer entre la route nationale et la fosse 6 à Fouquières-lez-Lens aux alentours de la cité du 2[28],[27].
Au temps gallo-romain, la ville s'appela Billiacum[28]. Vers l'an 360, la ville ainsi que la plupart de l'Artois se font évangéliser par saint Martin, un ancien légionnaire et aux alentours de l'an 500, Billiacum cesse d'être tributaire à Rome[27].
Vers le IVe siècle, la ville est envahie par les Normands venus de Scandinavie[28], il faudra un siècle pour que la ville se relève de ses invasions. Par la suite, en 877, la ville est à nouveau envahie, mais par le comte Baudouin Ier de Flandre, du comté de Flandre. La ville changea de nom pour s'appeler Billy-Montensni en 1129 puis Billy en 1182. En 1191, la nièce du comte se maria avec Philippe II de France ainsi le comte donna la province de l'Artois en guise de dot[27]. L'Artois passa entre les mains de la maison de Bourgogne en 1384 et la ville est très pauvre[28]. En 1492, l'Artois change encore de propriétaire et passe aux mains des Habsbourg[27].
Pendant le règne de Louis XIV, deux traités rendent l'Artois aux Français, le traité des Pyrénées en 1659 et celui de Nimègue en 1678[27], et définitivement avec celui d'Utrecht en 1713[28].
La ville changea de nom pour Billy-en-Gohelle en 1720 puis Billy-les-Hénin en 1744[28]. Enfin en 1789, lorsque l'État français réunit l'Artois, le Boulonnais et le Calaisis pour former le Pas-de-Calais, Billy-les-Hénin changea de nom pour devenir Billy-Montigny[28]. L'année suivante, Billy-Montigny devint une commune du canton de Lens[29].
Le [30], Jacques Mathieu et son équipe de mineurs découvrent une veine de charbon très faible à Fresnes-sur-Escaut dans la propriété de Nicolas Désaubois.
Le gisement houiller était exploité dans le département du Nord depuis plus d'un siècle ; mais des recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d'un changement d'orientation des veines.
En 1841, la découverte de charbon à Oignies lors du forage destiné à un puits artésien fait comprendre que la veine de charbon se prolonge bien dans le Pas-de-Calais, mais dans la direction du nord-ouest.
Des recherches furent alors entreprises de façon systématique, et en 1849, Charles Matthieu, transfuge de la Compagnie des mines d'Anzin, découvre du charbon à Courrières. La politique du Second Empire est alors de limiter la taille des concessions, afin qu'elles soient en concurrence entre elles : l'exploitation de ce gisement houiller est donc réparti entre 10 sociétés, dont la Compagnie des mines de Courrières, créée en 1852[31]. En 1880, la production de charbon des nouvelles compagnies du Pas-de-Calais dépasse celle des compagnies historiques du Nord.
La fosse no 2 est exploitée à Billy-Montigny à partir de 1856[31]. La compagnie installe ses grands bureaux et ses ateliers centraux à Billy-Montigny, à proximité de cette fosse.
La fosse no 10 - 20 dite Schneider-Landrieu, est foncée à partir du mois d' par la Compagnie des Mines de Courrières. Le puits atteindra la profondeur de 673 mètres lors de sa mise en service en février 1900. Le second puits, no 20 est ajouté en 1911. Il est profond de 546 mètres et servi pour l'aérage, le service du personnel et du matériel.
L'histoire de la région reste marquée par la catastrophe minière dite catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le 10 mars 1906 sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines.
Le samedi , un « coup de poussière » d'une rare violence ravage en quelques secondes 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses et situées sur les territoires de Billy-Montigny (fosse no 2 dite Auguste Lavaurs), Méricourt (fosse no 3 dite Lavaleresse), Noyelles-sous-Lens et Sallaumines (fosse no 4 - 11 dite Sainte-Barbe). Pris au piège, la plupart des ouvriers sont morts asphyxiés ou brûlés par les nuées ardentes de gaz toxiques. En fin de journée, seulement 576 mineurs arrivent à s'échapper de la catastrophe. Sur les 1 099 tués, 114 habitaient les corons de Billy-Montigny[32].
La gestion de la crise par la compagnie minière est particulièrement mal vécue par les mineurs et par leurs familles. La compagnie est accusée d'avoir fait passer la sécurité des mineurs après la protection des infrastructures en particulier en prenant la décision de murer les galeries et d'inverser l'aérage pour extraire la fumée et étouffer l'incendie au lieu de faciliter le travail des sauveteurs en leur envoyant de l'air frais. La polémique enfle avec l'arrêt précoce des recherches, abandonnées dès le 14 mars. Or, le 30 mars, soit 20 jours après l'explosion, 13 mineurs ressortent de la fosse no 2 ayant réussi à retrouver le jour par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres.
La catastrophe a un retentissement important dans la population, et déclenche une grève des mineurs qui s'étend à tout le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais. Cette grève dure 52 jours et connaît des affrontements violents[31]
À partir de 1910, la compagnie des mines fait massivement appel à l'immigration, de mineurs westphaliens et polonais, puis de travailleurs kabyles ; plusieurs centaines d'entre eux s'installent à Billy-Montigny[33]. Perçus comme des briseurs de grève et acceptant des salaires peu élevés, ils rencontrent l'hostilité de la population[34].
La fosse no 2 cesse d'extraire en 1938. Le chevalement est démonté pour être remonté sur le puits no 17 de la fosse no 9 - 17 à Harnes. Il ne reste rien de cette fosse en 2011, à l'exception de l'avenue qui porte son nom et de la plaque matérialisant l'emplacement du puits dans la Zone Eurobilly. La fosse 10, quant à elle, fermera en 1953, les chevalements seront abattus en 1956. Entre les années 1960 et 1990, l'imposant terril conique de la Fosse 10 est exploité, il ne reste que son assise actuellement. Il subsiste en revanche quelques bâtiments aux ateliers centraux (Eurobilly), en grande partie abandonnés, les Grands Bureaux des Mines de Courrières et quelques bâtiments à la fosse no 10 - 20. Les cités minières sont également conservées, principalement la cité 10, qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2012.
Pendant toute la Première Guerre mondiale, Billy-Montigny est très proche de la ligne de front, et subit les conséquences des combats et mouvements de troupe. En 1917, après la bataille de Vimy, les fosses des mines de Courrières sont détruites et les galeries inondées par l'armée allemande[31].
Au lendemain de la guerre, la ville doit compter avec la présence de travailleurs chinois (Travailleurs chinois pendant la Première guerre mondiale en France) lesquels, vivant dans des conditions difficiles, lors des premiers mois de 1919, détruisent les maisons abîmées par le conflit, voire intactes, pour en récupérer le bois (portes, fenêtres, planchers) pour se chauffer, ou commettent des larcins, ce qui exaspère la population longtemps sans résultat[35].
La ville reçoit au lendemain de la Première Guerre mondiale la Croix de guerre, récompensant l’attitude résistante de la population pendant l’occupation allemande[36]. La reconstruction sera cependant assez rapide compte tenu de l'ampleur des dégâts : elle est achevée en 1925, et la compagnie des mines de Courrières devient à cette date la première compagnie minière française[31].
Tout comme le reste du bassin minier, Billy-Montigny est occupée par l'Allemagne nazie. Elle fait partie de la zone d'administration militaire allemande.
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[37]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[38], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
Comme l'ensemble du bassin minier, la commune est fortement impliquée dans les grèves de 1947 et celle de 1948. Et même doublement, puisque c'est à Billy-Montigny que les organisations d'obédience communiste organisent, les 21-22 mai 1949, un congrès pour l'amnistie des mineurs condamnés ou licenciés pour fait de grève lors de la grève d'octobre-novembre 1948[39].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin.
La commune est rattachée au canton d'Harnes.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription du Pas-de-Calais.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | ||||||
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Voix | % | CM | CC | ||||||
Bruno Troni[Note 6] | PCF | 1 491 | 63,93 | 24 | 3 | ||||
Fabrice Mulier | RN | 521 | 22,34 | 3 | 0 | ||||
Jean-Louis Cailluyère[40] | DVD | 320 | 13,72 | 2 | 0 | ||||
Votes valides | 2 332 | 98,02 | |||||||
Votes blancs | 52 | 1,00 | |||||||
Votes nuls | 51 | 0,98 | |||||||
Total | 2 435 | 100 | 29 | 3 | |||||
Abstention | 2 754 | 53,07 | |||||||
Inscrits / participation | 5 189 | 46,93 |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Maires avant 1968
| ||||
janvier 1968 | après 1973 | Paul Beaufils | SFIO | Directeur d'école Suppléant du député André Delelis (1968 → 1973) |
mars 1977 | 1999 | Otello Troni | PCF | Chef de service, maire honoraire Conseiller général de Noyelles-sous-Lens (1992 → 2001) |
3 mai 1999 | En cours (au 1 février 2022) |
Bruno Troni Fils du précédent |
PCF | Préparateur en pharmacie Conseiller général de Noyelles-sous-Lens (2001 → 2015) Réélu pour le mandat 2014-2020[42],[43],[44],[45] Réélu pour le mandat 2020-2026[46],[47] |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le parc urbain, dans la zone EuroBilly[49].
La commune de Billy-Montigny fait partie de l'académie de Lille, elle administre deux écoles maternelles (Louise-Michel et Sévigné) et trois écoles élémentaires publiques (Robert-Doisneau, Roland et Voltaire), ainsi que l'établissement Suzanne-Lanoy regroupant les deux parties du secteur élémentaire[50]. L'école Roland, qui ne gérait déjà plus que les deux dernières années de cours élémentaire, est fermée depuis le milieu des années 2010. Le département gère le collège David-Marcelle. La région n'y gère pas de lycée. Les plus proches sont sur la commune voisine d'Hénin-Beaumont et à Lens.
La commune compte onze médecins généralistes[51].
Les centres hospitaliers les plus proches sont ceux d'Hénin-Beaumont et de Drocourt.
La commune dépend du tribunal de proximité de Lens, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal judiciaire de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai et du tribunal pour enfants de Béthune[52].
Les habitants de la commune sont appelés les Billysiens[53].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[55].
En 2021, la commune comptait 8 117 habitants[Note 7], en évolution de −0,81 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
8 150 | 8 117 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 876 hommes pour 4 291 femmes, soit un taux de 52,54 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 1,5 | |
3,5 | 8,7 | |
11,8 | 13,2 | |
18,3 | 17,9 | |
21,2 | 19,0 | |
20,5 | 18,8 | |
24,1 | 21,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
La commune comporte deux associations sportives principales. Les Carabiniers de Billy-Montigny regroupent sept sports. Il y a le tir à l'arc, l'athlétisme, le football, le sport et loisir, le tennis, le handball, et la section chiens de défense[59]. La section de handball a évolué de nombreuses saisons en Championnat de France élite dans les années 1960 et 1970 et concourt en 2016 en Nationale 2 (4e échelon national). L'association sportive billysienne propose du culturisme, de la danse, du football, de la randonnée cycliste, des majorettes, du javelot, de la pétanque, de l'aquagym, du tennis de table et de la natation[60]. D'autres associations sportives existent également. Elles proposent de la boxe, du ju-jitsu, de l'escalade, etc.[61].
Le 19 juin 1927, le stade de la compagnie des mines de Courrières est inauguré. Il est renommé en hommage à Paul Guerre, en 1931[62]. Une salle de sport y est construite à proximité en 1956, est rénovée en 1988 et cette même année prend le nom de salle Paul-Éluard. En 1980, la halle Juliot-Curie ouvre ses portes[62]. Après l'incendie du 22 mai 2005 de la salle de sport du collège David-Marcelle[63], une nouvelle salle de sport a été construite dès 2007. Inauguré en 2008, le complexe sportif porte le nom d'Otello Troni, ancien maire de la commune[62].
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour la communaupole de Lens-Liévin.
Les programmes de la radio RBM 99.6, radio associative, sont émis depuis Billy-Montigny[64]. Les habitants de Billy-Montigny reçoivent également, outre certaines stations de radio nationales, les programmes de Nostalgie Lens et de Chérie FM « Haut de France »[65]. Elle reçoit également des radios régionales comme Fréquence Horizon, Metropolys, Contact et Mona FM.
La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo.
Le revenu moyen par ménage est de 10 831 € par an, ce qui est très inférieur à la moyenne nationale de 15 027 € par an[66].
Pour une population totale de 8 396 en 1999, la population active de la commune est de 3 102 habitants[67]. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 73 % sachant que la moyenne nationale est de 82,2 %. On dénombre 735 chômeurs en 1999, soit un taux de chômage s'élevant à 23,7 %, nettement plus élevé que la moyenne nationale qui est quant à elle de 12,9 %. Le pourcentage d'actifs est de 37 % contre 45,2 % au niveau national. Il y a 15,8 % de retraités, 27,5 % de jeunes scolarisés et 19,7 % d'autres personnes sans activité[67].
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Billy-Montigny | 0,2 % | 4,6 % | 4,4 % | 16,8 % | 29,9 % | 44,1 % |
Moyenne nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : Insee[66] |
Répartition des emplois par domaine d'activité
Dans le schéma de cohérence territoriale de Lens-Liévin—Hénin-Carvin, Billy-Montigny est un pôle secondaire. La ville a plusieurs atouts commerciaux, comme la présence de plusieurs commerces le long de la RN 43 dont un Shopi. Mais elle a également de nombreux points faibles comme le manque de stationnement ou la paupérisation de la population[68].
Offre commerciale | Offre globale | Dont établissements de plus de 300 m2 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre d'activités | % | Nombre d'établissements | % | Surface de vente (m²) | % | |
Alimentaire et banal | 23 | 18,7 | 2 | 40,0 | 1 874 | 46,5 |
Équipement de la maison | 10 | 8,1 | 0 | - | - | - |
Équipement de la maison | 16 | 13,0 | 3 | 60 | 2 160 | 53,5 |
Sport-Culture-Loisir | 5 | 4,1 | - | - | - | - |
Hygiène-Santé-Beauté | 5 | 4,1 | - | - | - | - |
Services | 27 | 22,0 | - | - | - | - |
Hôtel-Café-Restaurant | 26 | 21,1 | - | - | - | - |
Auto-moto | 11 | 8,9 | - | - | - | - |
Total | 123 | 100 | 5 | 100 | 4 034 | 100 |
Blason | D'or à l'arbre sinople senestré d'un lion de sable, armé et lampassé de gueules rampant contre le fût ; à la bordure d'argent chargée de huit mouchetures d'hermine de sable[71].
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Détails | Adopté par la municipalité en 1964. |
Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[72] :
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