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La fosse no 3 - 15 dite Charles Boca ou fosse de Méricourt de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Méricourt. La fosse no 3 est commencée en , deux ans après la mise en service de la fosse no 2, et entre en exploitation en 1860 ou 1861. Son ouverture permet à la compagnie d'augmenter sensiblement la production, l'écoulement des produits est facilité par l'ouverture de la ligne de Lens à Ostricourt qui passe au sud de la fosse. Des cités sont établies à proximité de la fosse. Le puits no 15 est commencé en 1905 ou 1906. La catastrophe de Courrières se produit le . Sur 666 mineurs descendus, 507 sont manquants. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.
Fosse no 3 - 15 des mines de Courrières dite Charles-Boca ou fosse de Méricourt | |||
La fosse no 3 - 15. | |||
Puits n° 3 | |||
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Coordonnées | 50,417347, 2,886686[BRGM 1] | ||
Début du fonçage | |||
Mise en service | 1860 ou 1861 | ||
Profondeur | 757 mètres | ||
Étages des accrochages | 209, 231, 253, 280, 303 et 326 mètres | ||
Arrêt | 1983 (extraction) 1985 (service) |
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Remblaiement ou serrement | 1985 | ||
Puits n° 15 | |||
Coordonnées | 50,417342, 2,887756[BRGM 2] | ||
Début du fonçage | 1905 ou 1906 | ||
Profondeur | 840 mètres | ||
Étages des accrochages | mètres | ||
Arrêt | 1983 (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1983 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Méricourt | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Courrières | ||
Groupe | Groupe d'Hénin-Liétard Groupe Centre |
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Unité de production | UP de Courrières | ||
Secteur | Secteur Ouest | ||
Siège | Siège no 3 - 15 de Courrières | ||
Ressources | Houille | ||
Concession | Courrières | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. La fosse no 3 - 15 est modernisée à partir de 1953. La fosse no 4 - 11 est concentrée en 1954, et ferme. En 1963, un projet vise à construire sur le site un troisième puits doté d'une tour d'extraction, mais il est abandonné. Les fosses nos 6 - 14 et 5 - 12 sont respectivement concentrées en 1965 et 1969. Les puits nos 3 et 15 sont ravalés à 750 mètres en 1970. L'année suivante, le puits no 15 est modernisé et doté du chevalement du puits no 6 bis de la fosse no 6 - 6 bis des mines de Liévin, ainsi que de sa machine d'extraction. La fosse cesse d'extraire jusqu'en 1983, date à laquelle la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt reprend l'exploitation. Le puits no 15 est alors remblayé, le puits no 3 l'est cinq ans plus tard à la fermeture de la fosse no 4 - 5. C'est également en 1988 que sont détruits les chevalements.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 15, et installe un exutoire de grisou sur le puits no 3. Quelques bâtiments ont été conservés et reconvertis. Les cités ont été essentiellement rénovées.
La fosse no 3 dite fosse de Méricourt est commencée en à 250 mètres au sud de la route nationale no 43, de Lens à Douai, et à 1 850 mètres à l'ouest du clocher de Billy[SB 1]. Le puits est entrepris à l'altitude de 38,22 mètres[JA 1]. Son diamètre utile est de quatre mètres[SB 1]. Le cuvelage est de forme icosagonale[C 1],[A 1].
La tête des eaux est atteinte à la profondeur de onze mètres. Le niveau d'eau a été passé à l'aide de deux pompes de 60 centimètres de diamètre. La venue d'eau maximale a été de 8 500 m3 par 24 heures[SB 1], ou de cent hectolitres par minute[C 1]. Une crevasse verticale s'étendant sur une grande partie du puits gênait le picotage. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 149,02 mètres[JA 1],[SB 1]. La ligne de Lens à Ostricourt est construite au sud de la fosse pendant son fonçage.
L'exploitation commence en 1860[C 1] ou 1861[A 1]. La fosse exploite le même faisceau de veines que la fosse no 2[C 1], sise à 1 278 mètres à l'est[note 1]. La houille tient de 34 à 40 % de matières volatiles[C 1]. La fosse contribue à augmenter sensiblement la production[C 2].
Dans les années 1890, le puits est profond de 351,58 mètres[SB 1]. Les accrochages sont établis aux profondeurs de 209, 231, 253, 280, 303 et 326 mètres, mais seuls les deux derniers sont exploités[SB 1].
Le puits no 15 est commencé en 1905[A 1] ou 1906[1], à 75 mètres à l'est du puits no 3[note 1]. Alors qu'il est en cours de fonçage, la catastrophe de Courrières survient le samedi [A 2]. Sur 666 mineurs descendus, 507 manquent à l'appel, de plus, la cage ne fonctionne plus[A 2]. Les funérailles ont lieu le 13 mars. La grève se propage ensuite dans tout le bassin minier à l'exception de la Compagnie des mines de Bruay[A 3]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. L'extraction et le service sont assurés par les deux puits, mais le puits no 3 est retour d'air alors que le puits no 15 est entrée d'air[B 1].
La modernisation de la fosse no 3 - 15 débute en 1953, dans le but qu'elle devienne un siège de concentration. Le puits no 15 est doté de berlines de 600 litres alors que le puits no 3 est équipé de berlines de 3 000 litres. La fosse no 4 - 11 est concentrée sur la fosse no 3 - 15 en 1954, et ferme. Il est envisagé par les ingénieurs en 1963 de doter la fosse d'un troisième puits équipé d'une tour d'extraction similaires à celles des fosses nos 11 - 19, 10 et Barrois, mais le projet est annulé[B 1].
Les fosses nos 6 - 14 et 5 - 12 sont respectivement concentrées sur la fosse no 3 - 15 en 1965 et 1969. Les puits sont ravalés à 750 mètres en 1970. La recette et le chevalement du puits no 15 sont détruits en 1971 et le chevalement du puits no 6 bis de la fosse no 6 - 6 bis des mines de Liévin surmonte le puits no 15. Sa machine d'extraction de 4 250 chevaux est installée au sud du puits, l'ancienne étant située à l'est. Ces nouvelles installations sont fonctionnelles à partir de . Des skips équipent le puits no 15 et peuvent remonter 5 000 tonnes par jour. Le service est également assuré par la fosse no 5 - 12, alors que l'aérage est assuré par la fosse no 2 des mines de Drocourt, et par le puits no 6 de la fosse no 6 - 14, le puits no 14 ayant été remblayé en 1973[B 1].
La fosse cesse d'extraire en 1983, date à laquelle la fosse no 4 - 5 des mines de Drocourt reprend l'exploitation. Le puits no 15, profond de 840 mètres[A 1], est remblayé, alors que le puits no 3 assure encore le service de la fosse no 4 - 5 jusqu'à sa fermeture en 1988, date à laquelle ses 757 mètres[A 1] sont remblayés. Les chevalements sont détruits en 1988[B 1].
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 15, et installe un exutoire de grisou sur le puits no 3. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les seuls vestiges de la fosse sont les bureaux, les garages, le magasin, le poste électrique ainsi qu'une partie des vestiaires[3].
Des cités ont été bâties à proximité de la fosse, sur les territoires des communes de Billy-Montigny, Méricourt et Sallaumines.
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