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Rouvroy (Pas-de-Calais)

commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Rouvroy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Rouvroysiens. La commune est membre de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

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Localisation

Localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais, Rouvroy se situe au carrefour des routes départementales RD 40 et RD 46, à km au sud-est de Lens, à 16 km au nord d'Arras, à 28 km au sud-ouest de Lille et à km de la sortie 16.1 de l'autoroute A1. Elle est traversée par le sentier de grande randonnée de pays (GRP) du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes. Les communes limitrophes sont Acheville, Billy-Montigny, Bois-Bernard, Drocourt, Hénin-Beaumont et Méricourt.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 6,42 km2 ; son altitude varie de 36 à 57 m[1].

Hydrographie

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[2],[3],[Carte 1].

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Réseau hydrographique de Rouvroy[Note 1].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 747 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Milieux naturels et biodiversité

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2] :

  • les terrils 84 et 205 d'Hénin-Beaumont. Ce site, situé au cœur du bassin minier, est situé au carrefour des communes de Billy-Montigny, Rouvroy et Hénin-Beaumont. Il est constitué de deux terrils (84 et 205) reliés par un fossé alimenté par les eaux de ruissellement[10] ;
  • le terril 104 - 10 sud de Courrières. Ce terril, de taille réduite, est constitué de schistes rouges et noirs[11].
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Carte des ZNIEFF sur la commune.

Espèces faunistiques et floristiques

L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[12].

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Urbanisme

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La commune est située en bordure de l'ancien bassin minier et comprend deux parties : la partie sud, chef-lieu de commune, est constituée de l'ancien village : Rouvroy village, et la partie nord créée au XIXe siècle est une ancienne cité minière appelée Rouvroy-Nouméa, classée quartier prioritaire depuis 2015 avec 1 639 habitants en 2020[13]. Ces deux secteurs étaient séparés par une ancienne ligne de chemin de fer, la ligne de Lens à Corbehem, qui a été remplacée par une route se branchant sur l'autoroute A1.

Typologie

Au , Rouvroy est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[Insee 4],[Insee 5].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), zones urbanisées (42,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,7 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Roveroit en 1070 ; Rovroi vers 1113 ; Roveroith en 1119 ; Roveroium de 1154 à 1159 ; Roveroi en 1175 ; Roveroy en 1194 ; Rovroy au XIIe siècle ; Rouvroi en 1278 ; Rouveroi au XIIIe siècle ; Ruvroy en 1429 ; Rouveroy en 1640[15] ; Rouvroy en 1793 et depuis 1801[1].

Histoire

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D'après l'historien français Auguste de Loisne : « Rouvroy, en 1789, faisait partie du bailliage de Lens et suivait la coutume d'Artois. Son église paroissiale, diocèse d'Arras, doyenné d'Hénin-Liétard, district de Méricourt, était consacrée à saint Géry ; le chapitre d’Arras présentait à la cure[16]. »

XIXe siècle

La cité de Nouméa a été fondée au XIXe siècle à proximité de la fosse no 2 des mines de Drocourt , dite fosse de Nouméa dont l'exploitation a commencé en 1891.

En premier lieu des corons ont été construits dont certains subsistent encore, puis des cités minières constituées de pavillons. Ces pavillons ont abrité en grande partie des familles polonaises venues travailler dans les mines.

Cette cité de Nouméa comprenait des écoles des mines, une église, des bâtiments sociaux et médicaux. L'église Saint-Louis est partagée entre une communauté de langue française et une communauté de langue polonaise.

Première Guerre mondiale

La commune est décorée de la croix de guerre 1914-1918 par décret du , distinction également attribuée à 276 autres communes du Pas-de-Calais[17].

Années 1920

La ville de Rouvroy a accueilli, comme de nombreux autres communes du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.

Seconde Guerre mondiale

La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors qu'apparait en , l'organisation clandestine Aigle Blanc qui va rejoindre l'Organisation polonaise de lutte pour l'indépendance, mouvement de résistance polonais[18].

C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais en mai-juin 1941 a démarré, avec Émilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[19]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[20], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la bataille du charbon (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.

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Politique et administration

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Découpage territorial

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais[Insee 6].

Commune et intercommunalités

La commune fait partie de la communauté d'agglomération Hénin-Carvin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. La communauté d'agglomération Hénin-Carvin regroupe 14 communes et totalise 126 840 habitants en 2021[Insee 6].

Circonscriptions administratives

La commune faisait partie de 1801 à 1973 du canton de Vimy, année où elle intègre le canton d'Avion en 1967. En 1973, elle devient le chef-lieu du canton de Rouvroy[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton d'Harnes[Insee 6].

Circonscriptions électorales

Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 2012 de la onzième circonscription du Pas-de-Calais[21].

Élections municipales et communautaires

La tendance politique majoritaire est basée sur le communisme. Cette ville n'a dans le passé jamais connu d'adversaire politique et les élections municipales se déroulaient toujours à un tour.

Aux élections départementales de , le Front national (FN) a réalisé plus de 59% au premier tour. Aux élections anticipées du [22] intervenues à la suite de la démission de Jean Haja, la liste portée par le parti communiste français s'est retrouvée face à une liste du Front national. Valérie Cuvillier et la liste « Continuons ensemble l'essor de Rouvroy », du PCF, ont remporté 78,45% des voix, contre 21,55 % des voix pour Thomas Dubois et la liste « Rouvroy bleu marine », du Front National[23].

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par la maire sortante Valérie Cuvillier obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 965 voix (73,15 %, 25 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires), battant la liste RN menée par Thomas Dubois (721 voix, 26,84 %, 4 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 59,48 % des électeurs se sont abstenus[24],[25].

Liste des maires

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Valérie Cuvillier, maire de Rouvroy et vice-présidente à la culture du Pas-de-Calais intervient au centre historique minier de Lewarde le 3 février 2024.
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Jumelages

La commune est jumelée avec :

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Jumelages et partenariats de Rouvroy.Voir et modifier les données sur Wikidata
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Équipements et services publics

Espaces publics

La commune est labellisée « 2 fleurs » au concours des villes et villages fleuris[37].

Enseignement

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

Elle administre trois écoles maternelles : l'école Danièle-Casanova, l'école Elsa-Triolet et l'école Saint-Rochet ainsi que trois écoles élémentaires : l'école Ferry-Brossolette, l'école Raoul-Briquet et l'école Vaillant-Couturier. Le département gère le collège Paul-Langevin[38].

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Population et société

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Démographie

Les habitants sont appelés les Rouvroysiens[39].

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[41].

En 2022, la commune comptait 8 675 habitants[Note 6], en évolution de −0,26 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Davantage d’informations - ...
Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430481551576570548576587589
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5735645666126086236607692 717
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 8814 3524 6791 9316 12410 2248 7099 4589 630
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
9 6539 7809 2629 6089 2089 0778 9258 9058 617
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 4 166 hommes pour 4 746 femmes, soit un taux de 53,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...

Culte

Rouvroy dispose de deux églises catholiques dépendant du diocèse d'Arras et de la paroisse Saint-Joseph-en-Haute-Deûle (doyenné d'Hénin-Carvin), l'église Saint-Géry[44] dans le centre-ville, et l'église Saint-Louis pour l'ancienne cité minière (inscrite aux monuments historiques), ainsi que d'un petit oratoire, la chapelle Saint-Roch-Sainte-Anne.

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine mondial de l'UNESCO

Monuments historiques

  • L'église Saint-Louis est inscrite aux monuments historiques par arrêté du [46].
  • Le presbytère français de l'église Saint-Louis de la cité Nouméa des Mines de Drocourt est inscrit par arrêté du [47].
  • Le presbytère polonais de l'église Saint-Louis de la cité Nouméa des Mines de Drocourt est inscrit par arrêté du [48].
  • L'ancienne école de filles de la cité Nouméa des mines de Drocourt est inscrite par arrêté du [49].

Autres lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

  • François Ludo (1930-1992, footballeur, né dans la commune.
  • Éric Sikora (1968-), footballeur professionnel, est joueur de l'US Rouvroy de 1976 à 1980.
  • David Caude (1974-), grimpeur qui a obtenu la 3e place au niveau mondial (2003) et deux titres de champion de France d'escalade (1998, 2000) a débuté à l'ACCES Escalade Rouvroy, dès la création de l'association[réf. nécessaire].

Héraldique

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Pour approfondir

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Bibliographie

Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[52] :

  • A. Cardon et E. Monchy, Monographie de Rouvroy, 1966.
  • C. Pronnier, La communauté rurale de Rouvroy au XVIIIe siècle, 1995-1996.
  • Une mémoire rouvroysienne 1900-2000, Rouvroy, 2000.

Articles connexes

Liens externes

Bases de données, dictionnaires et encyclopédies

Notes et références

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